Venezuela

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República Bolivariana de Venezuela (es)
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République bolivarienne du Venezuela (fr)
Drapeau du Venezuela Armoiries du Venezuela
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Dios y Federación
Langues officielles Espagnol
Capitale Caracas
55°30'5N, 37°20'3E
Plus grande ville Caracas
Forme de l’État
 - Président
République parlementaire
Hugo Chávez
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 32e
916 445 km²
0,3%
Population
 - Totale (2005)
 - Densité
Classé 45e
26 127 351 hab.
28,5 hab./km²
Indépendance
 - Date
de l'Espagne
5 juillet 1811
Pays limitrophes Brésil Brésil
 Colombie
Guyana Guyana
Gentilé Vénézuélien, Vénézuélienne
Monnaie Bolívar fuerte (VEF)
Fuseau horaire UTC -4h30min
Hymne national Gloria al bravo pueblo
Domaine internet .ve
Indicatif
téléphonique
+58

(1)República Bolivariana de Venezuela est le nom officiel du Venezuela depuis la constitution de 1999, lorsque le pays fut renommé en l'honneur de Simón Bolívar.

Le Venezuela est une république fédérale d'Amérique du Sud connue pour sa biodiversité et sa beauté naturelle. Christophe Colomb, en août 1498, nomma Ysla de Gracia (île de Grâce) la terre sur laquelle il débarqua et qu'il prit pour une île[1]. Sous la forme Tierra de Gracia (Terre de Grâce), cette expression est devenue le surnom du pays.

Selon les organismes francophones, le nom du pays s'écrit Vénézuéla (l'IGN français par exemple) ou Venezuela comme en espagnol ; la graphie sans accent, Venezuela, est plus courante. On met en revanche toujours des accents dans l'adjectif dérivé, vénézuélien(ne)(s), ou le nom des habitants, Vénézuélien(ne)(s).

Sommaire

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire du Venezuela.

La République bolivarienne du Venezuela est un pays de la côte nord de l'Amérique du Sud.

À l'origine, le territoire de l'actuel Venezuela était habité par plusieurs peuples, dont des Caraïbes, des Arawaks et des Cumanagotos.

Christophe Colomb fut le premier navigateur à atteindre cette région en 1498, lors de son troisième voyage. En 1520, les Espagnols commencèrent à coloniser les îles et les régions côtières. Coro, fondée en 1527, fut la première colonie d'importance. Les habitations des autochtones añu construites sur pilotis inspirèrent aux premiers explorateurs européens le nom de Venezuela, c'est-à-dire «Petite Venise».

[modifier] Premiers peuplements

Une réserve de la biosphère de 83000 km² a été créée en 1991 dans le pays, sous l’égide de l’ONU, dans l’état d'Amazonas pour protéger ses forêts et plateaux et les tribus amérindiennes souvent victimes de l'exploitation minière, forestière ou agricole, voire du tourisme.

[modifier] Géographie

Icône de détail Article détaillé : Géographie du Venezuela.

Si le pétrole a fait la richesse du Venezuela, c'est d'abord et avant tout sa géographie qui est son véritable trésor. Plaines, plateaux, hauts sommets et plages de sable blanc offrent des paysages exceptionnels. Le Venezuela possède des frontières avec le Guyana à l'est, le Brésil au sud, la Colombie à l'ouest, et la mer des Caraïbes au nord. Sa capitale est Caracas.

Le territoire vénézuélien s'étend depuis les environs de l'équateur jusqu'au nord du onzième parallèle. Il possède également 72 îles, dispersées dans la mer des Caraïbes et dans l'océan Atlantique, regroupées dans les Dépendances Fédérales. Margarita est la plus grande et la plus importante. On peut distinguer trois grandes régions : la côte et les Andes au nord et à l'ouest, les plaines au centre et le massif guyanais au sud-est. La pointe septentrionale de la cordillère des Andes culmine à 5007 m au Pico Bolívar. Elle enserre le lac Maracaibo et se prolonge vers l'est en longeant la côte. Les grandes plaines (les llanos (plaines en espagnol)) occupent le nord du bassin de l'Orénoque et de ses affluents Arauca et Apure. Le fleuve se jette dans la mer des Caraïbes par un énorme delta marécageux qui occupe toute la région nord-est du pays (Delta Amacuro ). Le sud du bassin de l'Orénoque, avec son affluent Caroni, est sauvage et souvent touristique. On y trouve un des hauts lieux touristiques du pays : les chutes de Salto Angel hautes de près de 1000 mètres, reconnues comme les plus hautes chutes d'eau au monde. Des pluies diluviennes, suivies d'importants glissements de terrain dans des zones fortement peuplées proche de l'aéroport international Simon Bolivar (La Guaira - État de Vargas) ont fait des milliers de morts en décembre 1999. Cette triste page de l'histoire vénézuélienne est couramment appelée « La Tragédie » par les autochtones.

[modifier] Grandes villes

Icône de détail Article détaillé : Villes du Venezuela.

Les villes principales du pays sont :

Ville Population 2005 Aire métropolitaine
Caracas 3.000.000 5.000.000
Maracaibo 1.200.000 2.600.000
Valencia 742.000 1.421.000
Maracay 850.000 1.385.000
Barquisimeto 895.000 1.100.000
Ciudad Guayana 704.000 780.000
San Cristóbal 380.000 847.000
Barcelona 360.000 600.000
Ciudad Bolívar 320.000 -
Maturín 350.000 -
Mérida 205.000 350.000

[modifier] Frontières terrestres

[modifier] Drapeau

Le 7 mars 2006, le Parlement du Venezuela adopte la modification du drapeau national afin de l’adapter à la « révolution socialiste » du président Hugo Chávez, à l’initiative du projet. Entièrement contrôlé par les partisans du chef de l’État suite au boycott des élections législatives par l’opposition en décembre, le Parlement a approuvé l’ajout d’une huitième étoile en hommage au héros national Simon Bolivar, libérateur de l’Amérique latine et inspirateur de l’idéologie du régime. Les députés vénézuéliens ont également modifié le galop du cheval blanc figurant sur l’écusson national afin de le tourner, non plus vers la droite, mais vers la gauche, afin de symboliser l’orientation politique du gouvernement. Toutefois, en terme d'héraldique, le cheval se déplace vers la dextre, ce qui rend le message un peu confus. Le Parlement a également décidé certains ajouts sur l’écusson, tels qu’un kayak, un arc et une flèche représentant les armes des indigènes ou une machette de paysan, en hommage aux racines des descendants d’origine africaine.

[modifier] Économie

Icône de détail Article détaillé : Économie du Venezuela.

Le Venezuela est un important producteur de pétrole et est membre fondateur de l'OPEP (créée sous l'impulsion du Venezuela notamment).

Le pays a subi une grave crise économique dans la décennie 1990. Alors que le taux de progression moyen du PIB PPA (parité de pouvoir d'achat) dans le monde entre 1990 et 2002 était de 57 %, le Venezuela est l'un des rares pays où celui-ci a baissé, passant de 6 169 dollars par habitant en 1990 à 5 380 dollars en 2002 et 4 740 dollars en 2003.

Cette crise explique en partie l'arrivée au pouvoir du Président Hugo Chavez. Celui-ci décide progressivement une socialisation partielle de l'économie, et l'affrontement idéologique avec les États-Unis, son principal client économique. La hausse des cours du pétrole depuis 2004 a permis de stopper cette baisse et de financer les programmes, mais l'inflation est toujours élevée avec 17 % en 2005.

Le Venezuela fait partie du Mercosur dont il est un membre effectif depuis 2006.

[modifier] Politique

Icône de détail Article détaillé : Politique du Venezuela.
Hugo Chávez
Hugo Chávez

Le président actuel est Hugo Chávez Frias, depuis le 2 février 1999 (réélu le 30 juillet 2000 et le 3 décembre 2006). Une tentative de déstabilisation économique aboutit à un coup d'Etat en avril 2002 qui avorte très rapidement suite à une forte mobilisation populaire en faveur du retour de Chávez.

Hugo Chávez a remporté toutes les élections avec 60 % des voix environ depuis celle qui l'a porté au pouvoir. L'opposition provoque un référendum révocatoire contre le président comme le permet la Constitution bolivarienne en août 2004. Le "non" l'emporte à 59.06% des suffrages. Lors des élections régionales de 2004, seules deux régions ne se sont pas prononcées en faveur de son parti. L'État est théoriquement une Démocratie participative. Depuis que l'opposition a boycotté les élections à l'assemblée nationale du 4 décembre 2005, le parlement est dominé par le Mouvement de la cinquième république (Movimiento V [Quinta] República), lequel a remporté 116 sièges sur 167. Les élections à la présidence de décembre 2006 ont confirmé Chávez à la présidence du pays et ces élections ont été unanimement reconnues comme un processus “transparent, équitable, démocratique” par l´Organisation des États Américains, l’Union Européenne, l’Association des Juristes latino-américains et la Fondation Carter.

La constitution vénézuélienne, inspirée des principes de Simón Bolivar a été votée par référendum le 30 décembre 1999.

L'opposition antichaviste qualifie quant à elle ce régime de « démocratie absolutiste » [2].

En janvier 2007, le président a annoncé vouloir réformer en profondeur la constitution, afin d'aller vers la création d'une "République socialiste du Venezuela "[3].

Chaque État du Venezuela est dirigé par un gouverneur élu lors d'élections au suffrage universel.

La Constitution Bolivarienne de 1999 oblige le Gouvernement - dixit le discours officiel - à « renverser les données économiques qui, dirigées par le Fonds monétaire international (FMI) avaient été la cause de la "décennie perdue" (1985-1995), et ses terribles effets négatifs sur les populations et leurs systèmes économiques ». Le président Chávez applique cette Constitution avec insistance. Son action politique est centrée sur le renforcement du rôle de l’État par le biais de nationalisations et la revalorisation du pétrole, principal produit d'exportation du pays. Elle vise à se libérer des impositions d’une lourde dette, qui grevait en 1998 50% du budget national, en la payant. Le gouvernement cherche aussi à satisfaire la dette sociale d’urgence : santé, alimentation, éducation (missions civico-militaires de grande pénétration populaire). De nouvelles lois sont rédigées concernant la réforme agraire, la banque centrale, l'exploitation d’hydrocarbures (gaz, pétrole), la fiscalité, le contrôle de monnaies et devises, etc.

En 2007, Hugo Chávez demande des pouvoirs spéciaux qui grâce à une « loi d'habilitation révolutionnaire » lui permettent de gouverner par décrets sans passer par le parlement, dans les prochains dix-huit mois à partir du premier janvier 2007. Ces pouvoirs spéciaux sont limités aux thèmes sociaux (recentralisation des ministères de la santé, du logement et de la sécurité alimentaire), à la réforme agraire (inventaire, récupération et distribution de toutes les terres non ou mal exploitées à des coopératives) et à la récupération par achats des services publics et industries stratégiques, privatisées dans les dernières décennies (électricité, eaux, télécommunications, industrie pétrolière et minière : fer, aluminium or et diamants). Ce programme est déjà en marche depuis le premier janvier 2007, avec des répercussions variées : très critiqué par les grands propriétaires terriens, la plupart titulaires de documents parfois douteux, mais acceptés par plusieurs, en regard de l'apparente flexibilité appliquée dans chaque cas particulier par des arrangements à l´amiable. Dans l'industrie pétrolière, les partenaires commerciaux étrangers doivent désormais se contenter d'une participation minoritaire dans toutes les sociétés. Jusqu'à présent tous ont accepté, bon gré mal gré, y compris TOTAL-FINA qui exploite et modifie des pétroles très lourds de la ceinture de l'Orénoque.

[modifier] Médias et liberté de la presse

Manifestation de soutien à RCTV au Venezuela le 27 mai 2007
Manifestation de soutien à RCTV au Venezuela le 27 mai 2007

En 2006, le Venezuela était classé 115ème pays sur 168 par Reporters sans frontières en matière de liberté de la presse. L'ONG Espacio Público a recensé cette même année 106 atteintes à la liberté d'expression sans en indiquer la ou les origines[4]. RSF pointe l'adoption de nouvelles lois en 2004 et 2005 contre différents types d'« offenses », notamment à la personne du président, et contre les appels à la violence, les jugeant « très restrictive[s] en matière de liberté d’expression » et affirmant qu'elles créent « un climat d’autocensure au sein des médias »[5]. La position de RSF vis-à-vis du gouvernement Chávez est cependant critiquée, cette dernière ayant repris de fausses informations données par certains médias nationaux vénézuéliens durant le coup d'état de 2002 et ne possédant comme correspondants au Venezuela que des personnes impliquées dans les médias d'opposition[6],[7].

Dimanche 27 mai 2007, une minute avant minuit, la Radio Caracas TeleVision a cessé d'émettre sur le réseau hertzien, la commission nationale des télécommunications ayant décidé de ne pas renouveler la concession hertzienne de cette chaîne en partie à cause de son soutien et de sa couverture du coup d'État de Pedro Carmona en 2002. Cependant, RCTV continue toujours d'émettre sur le réseau câblé et par satellite avec une audience potentielle restreinte à 1/5ème de la population.

L'espace qu'occupait RCTV a été attribué à une nouvelle chaîne publique, TVes (Televisora Venzolana Social), dont, selon une étude de l'institut de recherches en communication (ininco) dirigé par le sociologue d'opposition favorable au coup d'état Oscar Lucien, 74 % des contenus relèveraient de la diffusion et de l'information socialiste[8]. Depuis ce non-renouvellement, des manifestations, notamment étudiantes, ont eu lieu pour soutenir ou protester au sujet de cette décision.

Hugo Chavez a été accusé par Le Monde d'attaquer Globovision, « dernière chaîne de télévision d'opposition » selon le journal, lorsque le président vénézuélien a accusé la chaîne d'inciter à son assassinat[9].

[modifier] Culture

[modifier] Musique

La musique du Venezuela est influencée par les origines Amérindiennes, Africaine et Hispanique. La culture autochtone est aujourd'hui présente dans la musique à travers certains instruments, entre autres le cameo, un tambour, et le batuto, une sorte de trompette. La culture hispanique a permis l'introduction de nombreux genres populaires, dont le galerón, le corrido et la guaracha. La musique populaire d'origine Afro-Antillaise est reine dans le cœur des Vénézuéliens. Le merengue, la cumbia et la salsa font danser et vibrer jeunes et moins jeunes dans l'ensemble du pays. Ces rythmes endiablés se sont frayés un chemin jusqu'au Venezuela, influençant les plus grands artistes contemporains du pays, Oscar D'Leon est sans contredit le plus connu des salseros dans le monde.

[modifier] Sport

Le sport national est sans aucun doute le baseball. Il y a cependant d'autres sports populaires ou autochtones tels que les bolas criollas ou le coleo. Contrairement aux autres pays d'Amérique du Sud, le rôle du football est relativement restreint, et la sélection vénézuélienne est le traditionnel parent pauvre du football régional (le Venezuela est le seul pays d'Amérique du Sud à n'avoir jamais disputé de Coupe du Monde), bien que les derniers résultats montrent quelques progrès.

[modifier] Science

Voir : vaccin de la lèpre, et voir aussi Humberto Fernandez Moran.

[modifier] Démographie

Icône de détail Article détaillé : Démographie du Venezuela.

[modifier] Codes

Le Venezuela a pour codes :

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

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n:

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[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

Autres langues