Camp de Châteaubriant

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Le Camp de Châteaubriant est un camp d'internement situé en France, dans la commune de Châteaubriant, en Loire-Atlantique (à l'époque Loire-Inférieure). Il fut ouvert en 1941.

Ce camp, aussi connu sous le nom de Centre de séjour surveillé de Choisel, dépendait du sous-préfet et mis sous la surveillance des gendarmes français. Il a abrité des détenus de droits communs et des détenus politiques dont la plupart étaient communistes.

Les premières troupes allemandes arrivent à Châteaubriant le 17 juin 1940.

Sommaire

[modifier] Historique du camp

[modifier] 1941

  • 14 janvier : départ des prisonniers de guerre du camp de Choisel pour l'Allemagne
  • mars : des nomades sont installés au camp de Choisel. Aucun service sanitaire. Les enfants y meurent nombreux, puis des trafiquants du marché noir, des souteneurs, des filles publiques
  • avril  : les premiers prisonniers politique sont internés : ouvriers des arsenaux ou marins bretons. On veut les obliger à vivre avec les trafiquants. Ils refusent et obtiennent finalement deux baraques. Ce sera le camp P1 (politiques 1)
  • mai : arrivée de 54 militants communistes de la région parisienne qui viennent de la Centrale de Poissy et une centaine venus de la Centrale de Clairvaux plus tard, d'autres viendront de la Prison de la Santé.
  • 5 et 6 juin : Guy Môquet reçoit la visite de sa mère et de son petit frère[1].
  • 18-19 juin : évasion de quatre dirigeants, membres avant-guerre du comité central du parti : Fernand Grenier, Léon Mauvais, Eugène Hénaff et Henri Raynaud. L'évasion entraîne un durcissement des conditions de détention [2].
  • juillet : arrivée des premières femmes et du juge Didier
  • 21 août : loi sur les otages : tous les détenus du camp sont devenus otages
  • 23 août : création des Sections Spéciales qui jugeront avec effet rétro-actif
  • 1 septembre : départ des nomades du camp de Choisel
  • 16 septembre : arrivée de 87 hommes de la Santé et de 46 femmes de la Roquette
  • 23 septembre : mise à l'écart de la « Baraque 19 » surnommé la baraque des intellectuels au Camp de Choisel
  • 13 octobre, venue de Chassagne, chef de cabinet de Pucheu
  • 20 octobre : exécution du lieutenant-colonel Hotz à Nantes, par un commando de jeunes résistants communistes des Bataillons de la jeunesse (Spartaco Guisco, Gilbert Brustlein, Marcel Bourdarias), qui entrainera l'exécution de 27 otages du camp le 22 octobre.
  • 15 décembre : 9 patriotes exécutés à la Blisière
    • Agnes Adrien, 42 ans, agent technique à la Mairie de Stains
    • Babin Louis, 52 ans, médecin à Arpajon
    • Baroux Paul, 31 ans, instituteur à Longueau
    • Gosset Raoul, électricien à Aubervilliers
    • Jacq Fernand, 32 ans, médecin à Huelgoat
    • Pillet Maurice, 39 ans, Charpentier, secrétaire du syndicat CGT du bâtiment
    • Perrouault René, 45 ans, secrétaire du syndicat CGT des Industries Chimiques
    • Thoretton Georges, 25 ans, ouvrier à Gennevilliers
    • Vigor Georges, 37 ans, métallurgiste à Paris

[modifier] 1942

  • 7 mars : deux jeunes détenus de Choisel seront fusillés à Nantes
  • 23 avril : quatre autres jeunes détenus de Choisel , fusillés à Nantes
  • 29 avril : deux autres encore
  • 6 mai : le Camp de Choisel est évacué vers Voves

[modifier] Notes, sources et références

  1. Photographie page 8 de de Eric Brossard, Guy Krivopissko, Marie-Claude Angot Supplément « Résistance - 22 octobre » du Bulletin pédagogique du Centre départemental de documentation pédagogique du Val-de-Marne, octobre 2007. Ce fait, en soi anecdotique, témoigne des conditions de détention.
  2. Jean-Marc Berlière et Franck Liagre, Le sang des communistes, Fayard, 2004, p. 41-44

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externe