Antoing

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Drapeau communal Antoing
L'Escaut, la cité et le château des Princes de Ligne (XIII - XVIe siècle)
Armoiries Situation de la ville au sein dela province de Hainaut
Géographie
Pays Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Province de Hainaut
Arrondissement Tournai
Coordonnées 50°34′N 03°27′E / 50.567, 3.45
Superficie 31.13 km²
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
7.549 (01/01/2006)
48,80%
51,20%
242 hab./km²
Pyramide des âges
– 0–19 ans
– 20–64 ans
– 65 ans et +
(01/07/2006)
23,8%
58,2%
18,1%
Étrangers 374 (01/01/2008)
Économie
Taux de chômage 16,84 (01/01/2006)
Revenu annuel moyen 11.205€/hab. (2003)
Politique
Bourgmestre Bernard Bauwens
Majorité PS
Sièges
PS
GO
AC
19
14
3
2
Sections de commune
Section Code postal
Antoing
Maubray
Péronnes-lez-Antoing
Bruyelle
Calonne
Fontenoy
7640
7640
7640
7641
7642
7643
Autres informations
Gentilé Antoinien(ne)
Zone téléphonique 069
Code INS 57003
Site officiel antoing.net

Antoing est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Sommaire

[modifier] Villages de la commune

Maubray, Péronnes-lez-Antoing, Bruyelle, Calonne et Fontenoy.

[modifier] Histoire

[modifier] Préhistoire

Au néolithique, les collines siliceuses semblent avoir été très fréquentées par les hommes préhistoriques qui y ont laissé des silex taillés.

[modifier] Époque romaine

D'importantes découvertes archéologiques y ont été faites : une villa à la carrière de Kennelée, un tumulus recouvrant un souterrain dallé conduisant à une chambre funéraire à niches. Ce tumulus mesurait 23 m de diamètre, le tout datant du IVe siècle de notre ère.

[modifier] Époque franque

Un cimetière et des tombes mérovingiennes et carolingiennes attestent de l'occupation du site.

[modifier] Époques médiévale et suivantes

Le premier seigneur d'Antoing connu fut Alard Ier seigneur d'Epinoy qui épousa dit-on une dame héritière d'Antoing. C'est d'eux que vont descendre plusieurs branches d'Antoing.

Les descendants vont très vite comprendre l'interêt que represente la situation d'Antoing, placé à la frontière des deux comtés, de Flandre et du Hainaut, il vont manœuvrer en fins politiciens afin de s'enrichir en faisant monter les enchères. Les mariages vont aussi avoir leur importance dans l'ascension vertigineuse de cette famille. En trois générations, ils vont s'unir aux familles de Namur, de Mons et de Rumigny, à la détentrice de la prévôté de Douai et à la famille de Ligne.

Vers la fin du XIIIe siècle, les Antoing vont se scinder en plusieurs branches, en plus de la branche mère détentrice des seigneuries d'Antoing et d'Epinoy, de Buggenhout et de la prévôté de Douai, il y aura la branche des Antoing seigneur de Bury et de Bittremont, les Antoing seigneurs de Briffeuil, Genech, Wasmes et Amougies, les Antoing seigneurs de Belonne et les Antoing seigneurs d'Ansevaing.

Vers 1328, Isabeau d'Antoing, dernière héritière de la seigneurie d'Antoing, d'Epinoy, prévôte de Douai, châtelaine de Gand et dame de Sotteghem épouse en seconde noce Jean II vicomte de Melun, comte de Tancarville qui fera passer tous les biens de son épouse dans la famille des Melun. Ces derniers vont favoriser le commerce des draperies et l'exploitation des carrières de pierres.

En 1477, les troupes bourguignones dévastent et pillent les environs et assiège le château.

Le 18 février 1582, c'est Marguerite de Parme qui donne l'ordre de démanteler le château d'Antoing et de confisquer les bien de Pierre de Melun.

En 1590, Marie de Melun est la dernière héritière du patrimoine des Melun qui passe après quelques péripéties dans la maison de Ligne, hormis les terres françaises qui restèrent à la maison de Melun-Epinoy.

[modifier] Environnement

L'observatoire wallon de la biodiversité estime par exemple qu'aux alentours de l'an 2000, 5 à 15% des espèces ont déjà disparu et que 30 à 50 % sont en régression en Région wallonne et que la disparition et la fragmentation des espaces naturels en est la première cause. La canalisation de l'Escaut, la fragmentation par les routes et par le TGV ajoutent leurs impacts (dont pollution, dérangement, consommation d'espace et roadkill) à ceux de l'industrie locale, mais une biodiversité notable est encore présente sur ce secteur (collines et plateau boisées) grâce à pauvreté des sols qui n'a pas encouragé l'agriculture ni la sylviculture intensive.

L'Escaut est considéré comme à restaurer dans le cadre du réseau écologique paneuropéen et en France de la Trame verte et Bleue régionale, et dans le cadre de l'application de la Directive Cadre sur l'Eau et d’un projet de Directive européenne sur l’anguille.

Les Carrières anciennes ou actuelles de calcaire, sable ou argile à réhabiliter ou non ont un fort potentiel écologique (car milieux relativement protégés des pesticides et engrais)

L'hirondelle de rivage (Riparia riparia) a trouvé des habitats de substitution dans certaines carrières de sable où elle forme des colonies creusant des nids-tunnels d'environ 60 cm de profondeur, dans lesquels elles pondent et élèvent leurs petits.

Les bois d'Antoing, de Leuze et d'Hubermont forment un ensemble de massif boisé poussant sur sols pauvres et acides surplombant la vallée à une altitude maximale de 137 m , ceinturant Frasnes-lez-Anvaing (au Nord-Est). Ils couvrent les versants sablonneux et le plateau de la « chaîne des Collines » à une altitude de 85 à 13 mètres environ. Ils constituaient déjà une haute futaie sur la carte ancienne Ferraris (également dite "Carte de Cabinet des Pays-Bas"). Le bois ou la lande, ainsi que le sous-sol y ont été exploités depuis le haut moyen âge et bien avant cela par les hommes préhistoriques du néolithiques notamment (silex taillés).

[modifier] Géologie

Les sommets sont constitués de sables tertiaires acides de l'Eocène supérieur - étage lédien - et de l'Eocène moyen - étage laekenien. Des galets siliceux y témoignent de l'origine marine de ces dépôts. Plus bas, l'étage panisélien (Eocène inférieur) présente une stratification de sables et d'argiles. Encore plus bas les carrières exploitent le calcaire. On passe donc en gradiants successifs de milieux très calcaire à des milieux très acides, ce qui expliquent un potentiel de biodiversité très élevé.

[modifier] Forêt

Hormis quelques taches de résineux résultant de plantations sur les anciennes carrières de sable ; mélèze d'Europe (Larix decidua) et d'épicéas (Picea abies), c’est la futaie de hêtres (Fagus sylvatica) silicole (poussant sur sol acide) qui domine sur le plateau sablonneux des sommets. Elle constitue ce que les phytosociologues nomment l’association du Fago-Quercetum. Les chênes et frênes (Fraxinus exelsior)s’y ajoutent sur les versants, ainsi que du châtaigniers (Castanea sativa) et des érables sycomores (Acer pseudoplatanus) avec dans le sous-bois quelques houx (Ilex aquifolium) et en périphérie le sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia) et le bouleau verruqueux (Betulus pendula). La fougère aigle (Pteridium aquilinum) et la ronce (Rubus sp.) constituent la partie haute de la strate herbacée où l’on trouve aussi la germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia), le millepertuis élégant (Hypericum pulchrum) ou la myrtille (Vaccinium myrtillus). Dans les clairières et bords de chemins ou de coupes plus ensoleillée, la digitale pourpre (Digitalis purpurea) s’épanouit, ainsi que le millepertuis couché (Hypericum humifusum). La lande acide à bruyère (Calluna vulgaris) se développe dans les clairières et sur les lisières ensoleillées

Plus bas, sur des sols moins acides et plus limoneux, la forêt acidophile cède la place à une forêt neutrocline à humus doux, dominée par la hêtraie avec quelques vestiges de chênaies. Le charme (Carpinus betulus), le frêne (Fraxinus excelsior) enrichissent le taillis et la futaie ainsi que la viorne obier (Viburnum opulus), l'aubépine (Crataegus monogyna), le noisetier (Corylus avellana) et parfois, du néflier (Mespilus germanica). Les milieux plus frais abritent la scrophulaire noueuse (Scrophularia nodosa), la primevère élevée (Primula elatior), la circée de Paris (Circea lutetiana), la petite pervenche (Vinca minor), la violette des bois (Viola reichenbachiana), la surelle (Oxalis acetosella) et le lamier jaune (Lamium galeobdolon) et localement des tapis de jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta subsp. non-scripta) Des aulnaies-frênaies mésotrophes gérées en taillis linéaires forment l'association Carici-Fraxinetum (selon Noirfalise) qui caractérise les dépression alluvionnaires le long de nombreux ruisselets. Dans cette forêt-galerie miniature on trouve une grande biodiversité avec les laîches (laîche des bois (Carex sylvatica), la laîche espacée (Carex remota), la laîche maigre (Carex strigosa)), la patience sang-de-dragon ou oseille sanguine (Rumex sanguineus), les deux lysimaques (Lysimachia nummularia et Lysimachia nemorum), la ficaire (Ranunculus ficaria), la grande prêle (Equisetum telmateia), la canche cespiteuse (Deschampsia cespitosa), la véronique des montagnes (Veronica montana), le jonc épars (Juncus effusus), la glycérie flottante (Glyceria fluitans), la cardamine amère (Cardamine armara), la fougère femelle (Athyrium filix-femina), les deux dorines (Chrysosplenium oppositifolium et Chrysosplenium alternifolium), la fétuque géante (Festuca gigantea), le populage des marais (Caltha palustris), la balsamine des bois (Impatiens noli-tangere).

[modifier] Fonctionnalité écologique

Ces bois jouent un rôle de pont et d’interface écopaysagère entre les bassins versant de la Dendre et du bassin de l'Escaut, et probablement aussi de corridor biologique. Ils protègent la ressource en eau : les couches de sables filtrants alternées avec des argiles sont à l’origine de nombreuses sources qui alimentent au Nord-Est les rus de Ribaucourt et d'Hubermont du bassin de la Dendre, et au sud-ouest la Rone, affluent de l'Escaut.

(Source principale)

[modifier] Economie

Depuis l'antiquité il existe des carrières de calcaire sur le territoire d'Antoing. en 1763 on recençait 7 carrières de pierre bleue. Cent ans plus tard deux avaient disparu et sur les 5 restantes, 300 ouvriers y étaient encore employés. En 1937 on compte encore une cinquantaines d'ouvriers qui travaillent sur la dernière carrière encore en activité et en 1972 40 personnes sont employées pour fabriquer du concassé. Aux carrières d'Antoing, on transformait le calcaire en chaux et en ciment naturel. la plus vieille industrie était située au hameau du Coucou. Les 4 fours à chaux de 1811 sont réduit à 2 vingt ans plus tard jusqu'à la fin 1900. Avant la 1re guerre mondiale 300 personnes travaillent à l'unique cimenterie restante. La fabrication de ciment artificiel, plus fin, plus uniforme dans sa granulométrie va porter un cou fatal à la cimenterie d'Antoing.

L'argile de la région est employé par des potiers et des fabricant de tuiles du XVIIeme au XIX eme siècle. Dans le même temps, plusieurs brasseries fonctionnent ainsi qu'une sucrerie et plusieurs entreprise de raffinage de sel.

[modifier] Galerie

[modifier] Lien interne

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