Château d'Antoing

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Image:Chateau_Antoing.jpg

Sommaire

[modifier] Introduction

Ce superbe patrimoine se trouve sur la commune d'Antoing. Actuellement, ce château est une des résidences privées des princes de Ligne. Ce très beau château d’un point de vue architectural et historique a été complètement classé, en 1949, y compris les adjonctions du XIX. Le château reste cependant accessible au public lors de visites organisées par la ville d’Antoing.

[modifier] Un château au cours des âges

Point névralgique, Antoing offrait aux seigneurs du "trou d'Antoing" une vue imprenable sur la plaine allant de Tournai à Mons et dont les terres descendaient jusqu'à l'Escaut. Le parc actuel domine toujours ce cours d'eau. C’est au X éme siècle qu’apparaît la première trace d’une motte castrale à Antoing. Ce n’était qu’un retranchement entouré d’une palissade, destiné à la défense du pays et à servir de refuge aux habitants en cas de danger. Inspiré des camps romains, ce « château » primitif était sans doute modeste : une simple élévation de terrain couronnée par une construction de bois, cernée par une palissade et ceinturée par un fossé large et profond afin d’obliger les assaillants à se servir d’échelles pour investir la place.

Au XII Siècle, cette palissade de bois est remplacée par une enceinte de pierre dont les bases sont identiques à celle de l’enceinte actuelle. Un solide donjon y est aussi implanté.

Au XV siècle, de 1436 à 1452, le donjon, alors jugé rudimentaire, est reconstruit et transformé en une demeure luxueuse et confortable pour l’époque. Les fortifications anciennes y sont consolidées et adaptées à l’apparition de l’artillerie : murs épais, tours rondes, canonnières. Un système défensif de première ligne, le bolwerk (Barbacane), est ajouté en avant du châtelet d’entrée. Servant de poste d’observation, c’est aussi un poste avancé qui protège le châtelet d’entrée des tirs d’artillerie.

Au XVI siècle, un corps de logis est construit à côté du châtelet d’entrée. Une tour en briques est accolée à l’ancien donjon. Cette tour de briques est la plus haute du château actuel.

Au XIX siècle, on aménage les communs pour qu’ils deviennent un collège tenu par des jésuites français en exil (Il fermera ses portes en 1914 lorsque que les 16 enseignants durent partir pour faire place à un hôpital allemand). De plus, des écuries sont construites.

[modifier] Les familles qui s’y sont succédé

[modifier] Les d’Antoing

Un certain Sohier, homme d’armes, aurait été seigneur d’Antoing à la fin du XI siècle. Il aurait établi sa tour près d’une collégiale du VII siècle sur une colline dominant l’Escaut. On sait aussi que ce personnage était avoué du domaine ecclésiastique. Avec le temps, les seigneurs d’Antoing deviendront chevaliers puis barons. Ils finiront par dominer le chapitre et agrandiront leurs biens au détriment des chanoines. En 1302, Hugues V, partisan du roi de France Philipe le Bel, est tué à la Bataille des éperons d'Or, à Groeninghe. La lignée des Antoing s’éteindra, en 1353, avec son unique héritière, Isabelle d’Antoing. Celle-ci avait épousé en 1327 Jean de Melun de Tancarville.

[modifier] Les De Melun

Antoing et son château passent ainsi aux mains de la puissante maison de Melun, à laquelle on doit une bonne part des constructions médiévales en place. A la mort de Marie de Melun, épouse de Lamoral premier de Ligne depuis 1584, en 1634, le château d’Antoing passe aux mains de cette famille qui en est toujours propriétaire.

[modifier] Les De Ligne

La maison de Ligne est l’une des familles les plus anciennes de Belgique. Son origine remonte au XI siècle et son nom vient du village dont elle est originaire. En plus du château d’Antoing cette famille est propriétaire de nombreux autres châteaux tels que celui de Beloeil.

[modifier] Les personnalités qui ont séjourné dans le domaine

Elles sont nombreuses mais voici une liste des plus importants:

[modifier] La légende du château

Comme bien d’autres, ce château aurait son revenant. Son histoire est la suivante : un jour, on ne sait plus vraiment à quelle époque, cela se perd dans la nuit du Moyen-Age, la forteresse fut attaquée. Elle fut prise et totalement détruite. Le baron d’Antoing dont le nom n’est pas parvenu jusqu’à nous périt au sein des ruines fumantes. Son ombre hanta le château rebâti. La légende raconte que pour le voir, il faut monter dans la grosse tour sur le coup de minuit. Au deuxième étage se trouve une petite chambre avec un miroir (véridique) et si l’on se regarde dans celui-ci alors nous apparaîtra une ombre, l’ombre d’un chevalier armé de pieds en cape. Après quelques instants celui-ci s’enfuira dans l’escalier en faisant entendre ses plaintes. Ce sont des soupirs sans fin, l’éternelle complainte du revenant, le fantôme du vieux baron.


[modifier] Liens Externes

[modifier] Sources

  • Le Moyen-Âge au château d’Antoing, M-R. Rohart et A. Limbourg, distribué par l‘AGPB et l’office du tourisme d’Antoing dans le cadre des journées du patrimoine 2005.