Frameries

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  Frameries
L'église Sainte-Waudru
Armoiries Situation de la commune dans l'arrondissement de Mons et la province de Hainaut
Géographie
Pays Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Coordonnées 50°24′N 03°53′E / 50.4, 3.883
Superficie 25.95 km²
Données sociologiques (source : statbel.fgov.be)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
20.646 (01/01/2006)
47,27%
52,73%
796 hab./km²
Pyramide des âges
– 0–19 ans
– 20–64 ans
– 65 ans et +
(01/01/2004)
21,30%
60,89%
17,81%
Étrangers 2.042 (01/07/2005)
Économie
Taux de chômage 24,17 (01/01/2006)
Revenu annuel moyen 11.092€/hab. (2003)
Politique
Bourgmestre Didier Donfut
Majorité PS
Sièges
PS
cdH
MR
Indépendant
27
15
9
2
1
Sections de commune
Section Code postal
Frameries
Eugies
La Bouverie
Noirchain
Sars-la-Bruyère
7080
7080
7080
7080
7080
Autres informations
Gentilé Framerisois(e) ou Framerisous
Zone téléphonique 065
Code INS 53028
Site officiel frameries.be

Frameries est une commune francophone de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Sommaire

[modifier] Communes fusionnées de l'entité de Frameries

Frameries, Eugies, La Bouverie, Noirchain et Sars-la-Bruyère.

[modifier] Étymologie

Quelques historiens se sont donné beaucoup de mal pour expliquer ce nom. Alexandre-Guillaume Chotin y voit le souvenir d’une fabrique de «  framées » ou haches des anciens francs[1]. G. Descamps donne une version plus raisonnable et estime que Frameries signifiait « terres ou possessions des Francs ». Dans cette hypothèse, il se décomposerait en Franc (Francus latin) et meries ou eries, désinence qui signifie possession ou terres. L’expression primitive Franc-meries dans la prononciation du peuple, se serait modifiée, comme cela arrive souvent. Au surplus, il est hors de doute que Fram est un nom propre d’individu ou d’une race, comme Aimeries, Aumeries, Lameries, noms de lieux de l’ancien Hainaut. D’autre part, les vieux noms de champs sur Frameries révèlent presque tous des noms Francs : tels Gerardvol, Gerardcamp, Raimundcamp, Rainierbus tous cités en 1240; Grinonmont, Lamberchies, Herbertcamp, Sart dame Hawit Evrartsart, Warbourtfosse, camp dame Domet en 1275 ; Rikartmarès en 1323 ; Gondripierre en 1410, etc.

L'hypothèse la plus probable de l'origine du mot Frameries proviendrait de «Frameric», du nom d’un ancien propriétaire d’un des trois domaines à l’origine du village (avec Fleignies, possession de Flago et Lambrechies de Landaberth ou Lambert).

[modifier] Histoire

Vers l’an 1000, dans la ville de Saint-Ghislain, on trouve la première mention de Frameries.

En 1182, une bulle du Pape Lucius III, mentionnant la donation de l’église du bourg au chapitre de Saint-Waudru par Aubert II, Evêque de Cambrai (décédé en 965), fait apparaître l’existence du village pour la première fois.

Frameries eut une histoire peu compliquée.

Parmi les dépendances de Frameries, il convient de citer les trois fermes :

  • de Flégnies ;
  • de Fliémet ;
  • du Temple.

Au cours des siècles, les trois domaines se sont mués en seigneuries indépendantes.

Elles datent d’après 1142, année ou Baudouin IV comte de Hainaut, concéda sur Frameries, cent bonniers de terre aux Templiers. L’ordre de Malte qui les remplaça, possédait les terres du Temple et de Flégnies.

Un acte de 1274 cite les charbonnières de Frameries. Le chapitre de Sainte-­Waudru, à Mons, avait la collation de la cure et de nombreuses propriétés. Le souverain, le chapitre et l’ordre du Temple y avaient des seigneuries. La seigneurie de ce village appartenait en 1300 à Baudry de Rochefort.

La Place de L'Église et son cadran solaire géant.
La Place de L'Église et son cadran solaire géant.

En 1312, quand cet ordre militaire célèbre fut supprimé, ces biens et d’autres, acquis plus tard, passèrent aux chevaliers de Saint-Jean appelés plus tard de Rhodes, puis de Malte. La dépendance, créée en 1142 par Baudouin IV, devenue celle des Chevaliers du Temple passe aux mains des Chevaliers de Malte (la Ferme du Temple et le Pilori en sont des vestiges).

Frameries dépendait du fief de Ligne. Il existait un serment d’Archers de Saint­Sébastien, auquel le grand bailli de Hainaut accorda des statuts, en 1576.

De 1945 à nos jours

Au début des années 1950 : Tablant sur la rentabilité des puits 11 et 12 du charbonnage du Crachet, un investissement de 500 millions de BEF permet la réalisation d'un puits à grande section avec équipement en cages, châssis à molettes, machines d'extraction, ventilation, lavoir, bains-douches, bureaux et un tunnel creusé sous Frameries permettant de ramener les charbons extraits du " Grisoeuil " et du " Grand Trait " vers le nouveau lavoir. La réserve de charbon de ce complexe de 3 puits est estimé à 154 millions de tonnes de quoi assurer une extraction journalière de 1.700 tonnes durant 300 ans !

En 1960, malgré les gros investissements à peine terminés du " Crachet ", le puits 11 est fermé le 16 juillet 1960 et le puits 12 le 28 décembre 1960. Les bâtiments en très bon état avaient fait l'objet d'un classement.

Depuis le milieu des années 1980, Frameries s’est également inscrite dans un schéma de rénovation urbaine et de développement socio-économique.

[modifier] Les charbonnages

Mineur accroupi au pied d'un terril de Frameries
Mineur accroupi au pied d'un terril de Frameries
Châssis à molette de Crachet Pickery à Frameries vue large
Châssis à molette de Crachet Pickery à Frameries vue large

Charbonnage de Crachet Pickery actuellement le Pass

Charbonnage du Grand Trait qui était aussi le siège de "La Centrale de sauvetage de Frameries" (la centrale fût créée en 1905) dont les sauveteurs ont participé à de nombreux sauvetages dans le Borinage et dans la terrible catastrophe du Bois du Cazier à Marcinelle en 1956 qui fît 262 victimes en majorité italiennes.

À l'emplacement du Grand Trait se trouvent les installations de Daewoo matériel de génie civil.

[modifier] Le Pass

Châssis à molette de l'ancien charbonnage du "Crachet".
Châssis à molette de l'ancien charbonnage du "Crachet".
Vue globale du châssis à molettes de Crachet Piquery avant la rénovation en parc scientifique "Le Pass"
Vue globale du châssis à molettes de Crachet Piquery avant la rénovation en parc scientifique "Le Pass"

En 1993 : C'est par un constat accablant : la distance entre le monde scientifique et les citoyens ne cesse d'augmenter que, au sein du Ministère de la Région wallonne, Mme Straus, Directrice générale de la DGTRE, et Mme Guilleaume, rêvent de rapprocher sciences et population par un projet d'ampleur. Par une rencontre fortuite, le site du Crachet appartenant à une intercommunale est mis à disposition de la Région wallonne pour y implanter un vrai lieu d'aventures de 40 hectares.. près d'un terril !

En juin 1994 : Arrivent les aides européennes, via le programme " Objectif 1 ". Un dossier est rentré, un premier pas est fait. L'importance de s'implanter dans cette région saute aux yeux, tant sur le point social que géographique. Ce coin de Wallonie qui semble parfois s'enliser paraît en effet avoir besoin d'un moteur de développement à moyen et long terme.

Interrogée, la population du borinage veut unanimement se tourner vers l'avenir, " remettre de la couleur dans un Pays noir " ! Les décideurs apportent leur soutien, un scénario est établi. Après bien des péripéties, tout s'engage, les travaux commencent. Un appel à candidatures au niveau européen et le projet de l'architecte français Jean Nouvel est choisi. Parallèlement, la population est sensibilisée au projet. Dans une camionnette appelée " Pass-Partout ", des animateurs se rendent dans les écoles de la région, proposant une animation scientifique sur l'alimentation. Via l'Université du Troisième âge, des groupes de seniors peuvent s'initier à l'informatique dans un local totalement équipé.

En 1998, la nécessité de ce Parc scientifique est de plus en plus flagrante. En effet, une étude internationale effectuée dans 41 pays situe la Belgique en 36ème position dans l'enseignement des sciences au niveau de primaire et du secondaire. On constate chez nos jeunes un manque d'acquisition de la démarche scientifique… Et tout cela entraîne des inscriptions de moins en moins nombreuses dans les écoles scientifiques supérieures et universitaires.

Le 5 mai 2000 : Le rêve devient réalité : le Parc d'Aventures Scientifiques (Pass) ouvre officiellement ses portes. Le terme "Aventures" n'est pas choisi au hasard. Le but n'est pas de réaliser des observatoires scientifiques réservés à une élite, mais bien de démontrer de façon ludique et didactique que la science est partout dans notre vie.

En 2006: Le Pass va mal. Les employés du pass ont peur pour leur emploi et les habitants de la région craignent de perdre leur outil scientifique. Une lettre ouverte est même accessible « ouverte » où tout le monde peut signer. Le 12 mars 2006 les employés on organisé une journée de sensibilisation où les entrées étaient gratuites, entre 5000 et 6000 personnes sont venues les soutenir.

Le coût total de création s'élève à 800 millions de francs, dont 500 millions pour l'architecture. À cela s'ajoutent les 150 millions du Fonds social européen, destinés à la formation de jeunes sans emploi de tous niveaux.

Chaque exposition fait travailler des personnes particulièrement spécialisées : scénographes, muséologues, graphistes…

L'ancien charbonnage du " Crachet "est ainsi mis en valeur :

Dans le grenier des histoires, on peut revivre le passé récent des gens du coin, découvrir la géographie du charbon, les grandes filières énergétiques…

Par l'ascenseur du châssis à molettes, on peut s'élever à 60 mètres d'altitude et découvrir un paysage marqué par l'histoire, la géographie à ciel ouvert…

Par la salle des machines, les sciences s'ouvrent aux visiteurs : physologie, médecine, biologie, mais aussi les matériaux, la matière… tout cela grâce à des expositions interactives, véritablement mises en scène. Liens : Le site Officiel du Pass

[modifier] Jumelages

Frameries est jumelée avec :

[modifier] Personnages célèbres

  • Germain Joseph Hallez (1769-1840), Artiste peintre, Directeur de l'Académie des Beaux-Arts à Mons
  • Philippe Passelecq (1812-1906), Artisan menuisier, Membre du Bureau de Bienfaisance
  • Jules Dufrane-Friart (1848- ? ), Secrétaire communal, Sénateur, Directeur d'Imprimerie, Fondateur de la Société Musicale "La Ducale Fanfare" (Frère de Joseph Dufrane dit "Bosquétia")
  • Georges Rodenbach (1855-1898), Poète
  • Paul Hankar (1859 - 1901), Architecte, Rénovateur de l'architecture en Belgique
  • Désiré Maroille (1862-1919), Premier Bourgmestre Socialiste de Frameries
  • Firmin Piérard (1863-1942), Ancien Bourgmestre
  • Joseph Bidez (1866-1945), Helléniste, Professeur à l'université de Gand
  • Désiré Demoustier (1865-1895), Sous-Lieutenant dans l'armée belge
  • Alexis Andry (1867-1932), Bourgmestre
  • Archimède Vinchent (1869-1910), Homme d'affaire,Conseiller communal
  • Louis Piérard (1886 - 1951), Journaliste, Écrivain, Homme politique, Critique d'art (Fils de Firmin Piérard)
  • Abel Dufrasne (1880-1959), Naturaliste, Conservateur du Musée d'histoire Naturelle de Mons
  • Achille Degrace (1906-1950), Mineur, Sauveteur à la Centrale de Sauvetage de Frameries
  • Fernand Urbain (1910 - ? ), Artiste peintre, graveur
  • Jacques Stoquart (né en 1931), scénariste de bande dessinée
  • Marcel Mahieu (1931-2007), Historien de Frameries, Organisateur des festivités du millénaire de Frameries, Commandant en chef de la garde seigneuriale de Sainte-Waudru

[modifier] Notes

  1. Études étymologiques et archéologiques sur les noms des villes, bourgs, villages, hameaux, forêts, lacs, rivières et ruisseaux de la province de Hainaut, Paris - Leipzig - Tournai, 1857

[modifier] Liens externes


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Voir aussi : Belgique · Région wallonne · Communes