Aménagement des stations du métro de Paris
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Le métro parisien comporte aujourd'hui 300 stations et 384 points d'arrêts.
Chacune de ces stations doit assurer l'accueil des voyageurs dans les meilleures conditions. C'est dans ce but que plusieurs générations d'architectes ont œuvré dans le métro de Paris.
Sommaire |
[modifier] Extérieur
La signalétique permettant de signaler les stations de métro est très importante : elle se doit d'être visible et reconnaissable de loin.
Les stations du métro de Paris sont signalés à l'aide de différentes générations d'édicules.
[modifier] Édicules Guimard
Lors de la création des premières lignes du métro, les dirigeants de la CMP (Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris), rejettent les projets retenus dans le cadre du concours d'architecte. Ils les jugent trop classiques.
Le projet de Jean-Camille Formigé fut en revanche approuvé par la compagnie, mais sera rejeté par la ville, dont il était pourtant l'architecte. Il se chargera en revanche de l'architecture des stations aériennes.
C'est le président de la CMP, Adrien Bénard, qui propose Hector Guimard.
Il dessinera deux types d'entrées :
Hector Guimard créera 141 entourages d'accès entre 1900 et 1912. Il n'en existe aujourd'hui plus que 83.
Des édicules ont été donnés à d'autres villes (seul celui de Square-Victoria est un original):
Bellas Artes |
Van Buren Street |
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Picoas |
Kievskaya |
[modifier] Totem Val d'Osne
[modifier] Totem Dervaux
La société Nord-Sud choisira quant à elle l'architecte l'architecte Dervaux, qui utilisera le fer forgé, à partir de 1914.
[modifier] Totem Jules Joffrin
[modifier] Signalétique 1950
[modifier] Totem 1960
[modifier] Totem Inox des années 1970-1980
[modifier] Totem Météor
[modifier] Intérieur
[modifier] Origine
Compte tenu des techniques de l'époque, les lampes utilisées dans le métro n'avaient qu'une puissance de 5 lux. Afin d'améliorer l'éclairement du métro, les ingénieurs retinrent pour l'aménagement des stations la pose de carreaux de faïence blanche biseautés, afin de refléter la lumière.
Ces carreaux, de faïence de Gien ou fournis par l'Entreprise Boulenger[1] sont devenue l'une des images emblématiques du métro de Paris.
[modifier] Carrossage
De 1952 (Franklin D. Roosevelt) à 1967 se déroule la première phase de rénovation. L'architecte [Nom à compléter] propose de fixer un lambris métallique sur les parois de la station.
Ce style a été rapidement abandonné à cause des difficultés de maintenance des maçonneries, nécessitant un décarossage.
On peut noter que de nombreuses stations dotées de carrossages (tel École Militaire sur la ligne 8, Charles Michels sur la ligne 10) sont en cours de rénovation au cours des années 2007 et 2008, rénovation qui doit les amener à revêtir le carrelage classique biseauté.
[modifier] Mouton
L'architecte (Nom à compléter) voulut rompre avec le carrelage classique blanc bizeauté, et proposa la couleur chaude et dynamique orange pour rénover les stations.
Cependant l'orange reste une couleur agressive, et l'habillage intégral en orange devient pénible pour les utilisateurs du métro, cette décoration ne concernera qu'une trentaine de stations, dont Raspail (lignes 4 et 6), Étoile (ligne 1, 2 et 6), Mouton-Duvernet (ligne 4), Oberkampf (ligne 5), Commerce (ligne 8), Montparnasse Bienvenüe (ligne 6), Trocadéro (ligne 6). Cette décoration a déjà été retirée de certaines stations lors de leur rénovation, comme la station Commerce sur la ligne 8.
Cette décoration est souvent appelée le style « Mouton-Duvernet », du nom de cette première station réaménagée.
[modifier] Andreu-Motte
En 1973, une nouvelle décoration est proposée. La couleur principale redevient le blanc, couleur neutre et lumineuse, et on revient aux carrelages classiques, mais la couleur est réintroduite dans les stations au moyen des appareils d'éclairage et des sièges. Les stations reçut un éclairage particulier nommé le style « Andreu-Motte », reconnaissable à deux longues rampes lumineuses (par des lampes au sodium) abritées par un coffrage de section rectangulaire placé au-dessus de chaque quai et assorti à la couleur des sièges "coque" de la station. Les couleurs, parmi elles jaune, rouge, vert, bleu, et orange, variant d'une station à l'autre.
Inconsciemment, les voyageurs mémorisent la couleur associée à leur station. Il peuvent ainsi déterminer, à l'aide de l'ambiance de la station et sans regarder la pancarte, le nom de la station.
[modifier] Oui-dire
[modifier] Météor
[modifier] Renouveau
- Aujourd'hui la rénovation des stations opère selon un double objectif de clarté et de propreté.
- La luminosité est accrue par l'utilisation de lampes, en général blanches, dont la puissance permet de couvrir une surface maximale et par un rafraîchissement de la peinture blanche qui diffuse mieux la lumière
- On clarifie la structure en encastrant les nombreux réseaux (eau, électricité, air comprimé) qui, auparavant, longeaient les couloirs au sommet de la voûte
- La réfection des carreaux, avec pose de drains à intervalle régulier dans le mur pour minimiser les infiltrations ou tout du moins les canaliser.
- Redisposition des panneaux publicitaires
- Mais aussi pratique :
- La disposition de pancartes informatives, claires et exhaustives sur les destinations des trains des quais auxquels les escaliers mènent, en haut de ces derniers (ce qui n'existait pas systématiquement auparavant).
- Mise en place du système SIEL, qui affiche le temps d'attente pour les deux prochains trains.
- La disposition de bandes rugueuses antidérapantes le long des quais, disposées à une trentaine de centimètres de la bordure.
- Aussi en projet :
- Les usagers du métro se plaignent souvent d'une odeur singulièrement désagréable (les sources des odeurs sont difficiles à identifier, certaines eaux contiennent des sulfures, certaines résines de traitement d'infiltrations dégagent des odeurs bien qu'elles ne soient pas solvantées, etc.). La mairie a proposé le lancement de recherches pour la conception de parfums diffusables dans les gares.
Bien que cet habillage soit appelé à durer (du fait de sa sobriété, qui convient, a priori, à toute personne et à tout temps), il ne peut masquer quelques soucis d'étanchéité des galeries. Ainsi, à Gare de Lyon, le revêtement nouvellement installé sur les couloirs d'accès aux quais de la ligne 1 dévoile à certains endroits des défaillances, et laisse apparaitre des moisissures dues à une infiltration d'eau. Il semble que les entreprises de second-œuvre qui travaillent sur le réseau ne maitrisent pas toutes les sujétions inhérentes aux lieux (en particulier les étanchéités des ouvrages d'art qui sont souvent mises à mal).
Si la rénovation des stations de petite taille, ou les moins fréquentées, est aisée, celle des grandes plateformes comme la station Les Halles - Châtelet - Les Halles relève d'un défi architectural. Cette station fera d'ailleurs l'objet de toutes les attentions lorsqu'elle subira un renouveau dans le cadre du projet d'aménagement général du quartier des Halles. Cependant, des difficultés majeures demeureront : la surface des quais des niveaux inférieurs (à Gare de Lyon ou Châtelet) est considérablement réduite, du fait de la largeur des piliers sur lesquelles reposent les portions des étages supérieurs.
On peut enfin dénoter un certain retour au carrelage d'origine, le carrelage blanc biseauté, qui fait un retour dans de nombreuses stations auparavant dotés d'une décoration différente, telle la Station Opéra qui disposait d'un carrelage type aquarium (très petit carreau bleus), celle d'Ecole Militaire qui disposait d'un carrossage, ou encore la station Commerce qui disposait d'un carrelage orangé. La forme spécifique des carreaux qui, comme on peut le lire sur les panonceaux informatifs permet une meilleure réflexion de la lumière leur a valu une remise au goût du jour. Cela constitue en quelque sorte une échec pour ces nombreuses années de tentative d'innovation architecturale.
[modifier] Notes et références de l'article
- ↑ Cette entreprise, initialement implantée à Choisy-le-Roi a désormais son usine à Villetaneuse, où elle produit des sols caoutchouteux coullés sur place. Certaines de ses productions sont utilisées dans des rames de métro
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail des éditions]
- Clive Lamming, Métro insolite [détail des éditions]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Lien externe
- Le paysage du métro, les dimensions sensibles de l'espace transport, André Pény, Les Annales de la Recherche Urbaine ndeg.57-58, 0180-930-92/57-58/17/7
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