Faïence de Gien

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Logo de Faïencerie de Gien
Repères historiques
Création : 1821
Dates clés : 1983, dépôt de bilan

1984, reprise de l'activité

Fondateur(s) : Thomas Hulm
Personnages clés : Pierre Jeufroy
Fiche d’identité
Siège social : France Gien, Loiret Loiret
Direction : Louis Grandchamp
Produit(s) : faïence
Effectif : 228 (2000)
Site corporatif : www.gien.com
Consultez la documentation du modèle

Le Gien est un type de faïence fabriqué dans la ville de Gien Loiret. Parmi les nombreuses faïenceries nées au XIXe siècle, la faïencerie de Gien est l'une des plus renommées.

Sommaire

[modifier] Création

Les établissements faïenciers de Gien ont excellé dans l'art de l'imitation, et fabriquèrent des copies de pièces du passé, mais avec un coût abordable. Des pièces uniques furent également créées avec le concours de peintres décorateurs de talent qui les illustrèrent de nouveaux décors ou s'inspirèrent de ceux des siècles passés (XVIIe et XVIIIe siècles) ou de ceux d'autres faïenceries européennes ou d'Extrême-Orient.

[modifier] Histoire

C'est en 1821 que l'industriel anglais Thomas Edme Hulm, dit "Hall" comme son père, après avoir cédé la manufacture de Montereau gérée par sa famille depuis 1774, acquiert les terrains et immeubles de l'ancien couvent de Minimes pour y installer une nouvelle manufacture de faïence, façon anglaise, appelée à une renommée mondiale.

La production s'est d'abord intéressée à la vaisselle utilitaire puis elle s’est orientée vers la fabrication de services de table, de pièces décoratives et de services aux armes des grandes familles. L'importante production de lampes à pétrole ou à l'huile est une spécificité typiquement originale à Gien.

Au niveau purement technique, les faïenciers de Gien ont développé la technique des émaux cloisonnés, née à Longwy en Lorraine, vers 1870.

L'apogée de la production des faïenciers de Gien se situa entre 1855 et 1900 et de nombreuses récompenses leur furent décernées lors des grandes expositions internationales, comme en 1855, 1867, 1878, 1889 et 1900.

En décembre 1983, l'entreprise dépose le bilan. C'est Pierre Jeufroy qui reprendra l'activité en 1984 avec 108 salariés. Des mesures drastiques sont alors prises. La surface de production est divisée par deux et les produits non-rentables retirés du catalogue. La production se recentre sur le haut de gamme. La faïencerie fait appel à des artistes afin d'élaborer une nouvelle gamme[1].

En 2000, l'entreprise comptait 228 salariés. Louis Grandchamp dirige l'entreprise depuis janvier 2002.

[modifier] Décors

Parmi les plus fameuses inspirations, on compte de nombreux décors :

  • ceux dits de « Gien » à fond brun noir ou bleu, majoliques à décor « Renaissance italienne » avec ses rinceaux, ses amours et ses chimères, etc. s'inspirant notamment des productions de Faenza, Urbino ou encore Savone ;
  • ceux dits « à façon », s'inspirant des porcelaines de Saxe, sous forme de décors floraux, d'attributs musicaux, d'amours ou d'angelots finement dessinés évoluant dans des médaillons feuillagés, dans un camaïeu de rose ou de pourpre mais aussi de bleu lavande rehaussé de parme.
  • ceux dits « à la corne », de « lambrequins » et de « ferroneries », s'inspirant des productions des faïenceries de Rouen au XVIIIe siècle ;
  • les paysages champêtres ou maritimes, s'inspirant des faïenceries de Marseille ;
  • La porcelaine dite « anglaise » s'inspirant des faïences de Wedgwood, sous forme de modèles au ton de blanc bleuté et de bleu mauve.
  • les camaïeux bleus et blancs, s'inspirant des faïenceries de Delft sur le thème des grosses fleurs épanouies, paons, branchages, ou scènes chinoises.
  • les fastueuses polychromies venues d'Extrême-Orient.

[modifier] Les pièces recherchées par les collectionneurs

Jarre aux Pavots par Claire Basler, Barbotine colorée, Grande jarre en faïence (façonnée par tournage à la corde)  Hauteur 90 cm, Diamètre 60 cm
  • les pièces aux décors italianisants ;
  • les barbotines colorées impressionnistes de la fin du XIXe siècle signées Dominique Grenet, Clair Guyot, Eugène Petit, Felix Lafond, Jean Cachier, Paul Jusselin, ou Ulysse Bertrand ;
  • les barbotines colorées contemporaines de Claire Basler, Florence Lemichez ;
  • les barbotines en trompe l'œil de Christine Viennet (à la façon de Bernard Palissy) ;
  • les grandes pièces décoratives, comme les lampes, les pendules, les luminaires ;
  • les pièces des décorateurs les plus célèbres, tels : Benoist, Blay, Ulysse Bertrand, Brim, Gondoin, Paul Jusselin, Manuel Cargaleiro, Pierre Maitre.

[modifier] Musée de la faïencerie

L'entreprise possède un musée situé dans l'enceinte même de la faïencerie. On peut y admirer une collection de pièces de faïence fine réalisées par la manufacture entre 1820 et 1920, ainsi que la reconstitution d'une salle à manger datant du XIXe siècle.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien interne

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. La faïencerie de Gien : une entreprise qui défie le temps. Site du Conseil général du Loiret. 29 décembre 2000.