26e régiment d'infanterie de ligne

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Le 26e régiment d'infanterie de ligne (ou 26e RI) est un régiment constitué sous l'Ancien Régime sous l'appellation de Régiment de Bresse. Il se distingua notamment à Fleurus.

26e Régiment d'Infanterie
Période 1776 - 1998
Pays France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Ancienne dénomination Régiment de Bresse
Inscriptions sur l'emblème FLEURUS 1794
CONSTANTINE 1837
BENI-MERED 1842
Sébastopol 1854-55
Loraine 1914
ARTOIS 1914-1915
Verdun 1916
L'Aisne 1917-1918
RESISTANCE DORDOGNE 1944
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Fête le 11 avril (1842, Beni-Mered).
Décorations la Fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur
et de la Croix de Guerre 1914-1918 avec 6 palmes.
La Médaille d'or de la Ville de Milan.
insigne de béret d'infanterie
insigne de béret d'infanterie


Sommaire

[modifier] Création et différentes dénominations

  • 1776 : Création du Régiment de Bresse à partir des 2e et 3e bataillons du régiment de Poitou
  • 1791 : 26e Régiment d'Infanterie
  • 1794 : 26e Demi-Brigade de Bataille constituée des unités suivantes :
    • 2e bataillon du 13e Régiment d'Infanterie
    • 4e bataillon de volontaires de la Manche
    • 9e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise
  • 1796 : 26e Demi-Brigade d'Infanterie de Ligne constituée des unités suivantes :
    • 1er bataillon de la 170e demi-brigade de bataille
    • 16e demi-brigade de bataille (2e bataillon du 8e Régiment d'Infanterie, 2e bataillon de volontaires de la Haute-Marne et 3e bataillon de volontaires du Cantal)
    • 1er bataillon de la 2e demi-brigade de Police
    • 2e bataillon de volontaires de l'Oise
    • 4e bataillon de volontaires des Côtes-du-Nord
  • 1803 : 26e Régiment d'Infanterie de Ligne
  • 1854 : 26e Régiment d'Infanterie
  • 1914 : A la mobilisation, donne nsissance au 226e Régiment d'Infanterie
  • 1998 : Dissolution

[modifier] Colonels/chef-de-brigade

[modifier] Révolution et Empire

(*) Officier qui devinrent par la suite généraux de brigade.(**) Officiers qui devinrent par la suite généraux de division

[modifier] Première Guerre mondiale

[modifier] État-Major du régiment

  • Colonel : D'Armau de Pouydraguin
  • Lieutenant-Colonel : Ungerer
  • Médecin-major de 1re classe : Viry
  • Capitaine-adjoint : Musseau et Weiller
  • Aumônier : abbé Martin
  • Officier chargé du service téléphonique : Lieutenant Mettavant
  • Officier Porte-Drapeau : Lieutenant Guyon
  • Officier de détails : Lieutenant Barbe
  • Officier d'approvisionnement : Sous-lieutenant Mauduit
  • Chef de musique : Taelman
  • Sous-officier adjoint : Sergent-major Gourbier

[modifier] État-Major du 1er bataillon

  • Commandant : Collin
  • Sous-lieutenant adjoint : Tourtel
  • Médecin aide-major : Lacronique
  • Médecin auxiliaire : Watrin
fourragère aux couleurs de la légion d'honneur
fourragère aux couleurs de la légion d'honneur
1re compagnie:
  • Capitaine : Marc
  • Lieutenants : Donin de Rosiere, Aubry et Najean
  • Sous-lieutenant : Le Maire
2e compagnie :
  • Capitaine : Peteau
  • Lieutenants : Guyot, Bailland, Cartier-Bresson
  • Adjudant : Chifflot
3e compagnie :
  • Capitaine : Baujean
  • Lieutenants : Desboves et Mathis
  • Sous-lieutenant : Pubrez
  • Adjudant : Tuaillon
4e compagnie :
  • Capitaine : Adam
  • Lieutenant : Hermel
  • Sous-lieutenants : Huver, Verdiere et Bohl
Section de mitrailleuses : Lieutenant Muller

[modifier] État-Major du 2e bataillon

  • Commandant : Savary
  • Médecin aide-major : Rayel
  • Médecin auxiliaire : Legris
5e compagnie :
  • Capitaine : Löwenbruck
  • Lieutenants : Desplats et Geny
  • Sous-lieutenants : Perrin et Allenne
6e compagnie :
  • Capitaine : Apfel
  • Lieutenant : Knecht
  • Sous-lieutenants : Wishoffe, Cartier-Bresson et Suhner
7e compagnie :
  • Capitaine : Brunel
  • Lieutenants : Marcel et Patenotte
  • Sous-lieutenant : Fouillard
  • Adjudant : Rauscher
8e compagnie :
  • Capitaine : Vannier
  • Lieutenants : Jacquesson et Guyot
  • Sous-lieutenant : Soret
  • Adjudant : Raux
Section de mitrailleuses : Lieutenant Bonneau

[modifier] État-Major du 3e bataillon

  • Commandant : Perrenot
  • Médecin aide-major : Richard
  • Médecin auxiliaire : Didier
  • Adjudant de bataillon : Martin
9e compagnie :
  • Capitaine : Penancier
  • Lieutenant : André
  • Sous-lieutenants : Capronyme et Bruque
  • Adjudant : Thiry
10e compagnie :
  • Capitaine : Rigot
  • Lieutenants : Combraque, Beau, Chapui et Dangla
  • Sous-lieutenant : De Miniac
11e compagnie :
  • Capitaine : Notter
  • Lieutenant : Bronner
  • Sous-lieutenants : Bernage et Aubouin
  • Adjudant-chef : Rebourgeon
12e compagnie :
  • Capitaine: Aubry
  • Lieutenants: Lorentz et Veisse
  • Sous-lieutenant: Liegeois
  • Adjudant: Louis
Section de mitrailleuses : Lieutenant Jannot

Colonel Commandant le 26°RI en 1968 : Colonel Xhaard René

[modifier] Personnalités célèbres ayant servi au 26e RI

[modifier] Historique des garnisons, combats et bataille du 26e RI de ligne

[modifier] Révolution et Empire

Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période

  • Aucun colonel ne fut tué ni blessé.

Officiers blessés ou tués en servant au 118e entre 1808 et 1814 :

  • Officiers tués : 17
  • Officiers morts de leurs blessures : 10
  • officiers blessés : 78

[modifier] De 1815 à 1848

  • Le 11 avril 1842, à Beni-Mered, le sergent Blandan, à la tête de 21 hommes résiste à 3000 arabes jusqu'à la mort. "L'armée et les citoyens conserveront longtemps le souvenir héroïque de 21 braves commandés par le sergent Blandan." Maréchal Bugeaud.

[modifier] Second Empire

Le régiment participa au siège de Sébastopol pendant la guerre de Crimée. Il subit de lourde perte lors des combats du 18 juin 1855 (157 tués et disparus et 357 blessés). Il participa le 8 septembre 1855 à la prise de la ville avec pour objectif le Bastion du Mât au sein de la division Autemarre.

Pendant les mois suivant, il offre quelques combats secondaires aux Russes au Corbon-bell le (23 septembre) ou sur sur les hauteurs de Yeni Sala (octobre).

En 1856, le régiment est en garnison à Montélimar avec deux compagnies à Privas avant de partir pour Valence, puis Lyon, jusqu'au printemps 1858. À cette date, le régiment rejoint le camp de Châlons.

Le régiment rejoint ensuite Paris, la caserne de Popincourt puis aux forts d'Ivry et de Bicêtre.

Avec la guerre d'Italie, le régiment est employé pour tester l'emploi du chemin de fer pour une mobilisation - expérience inédite mais qui sera oubliée en 1870. Ce transport s'arrête à Melun où le régiment stationne plusieurs semaines.

Enfin le régiment est intégré à la 2e division (général Uhrich) du 5e corps d'armée (prince Jérôme Napoléon) pour débarquer au sud de l'Italie à Livourne (24 mai) et occuper les duchés de Toscane, de Modène et de Parme (26 juin) avant de remonter vers le nord rejoindre les autres corps devant Villafranca à la veille de la signature des préliminaire de paix.

Pendant un an le régiment est en garnison à Bergame. Il quite Bergame le 16 mai et rejoint la Savoie qui vient d'être rattachée à la France.

Le régiment traverse ensuite la France pour stationner dans la région de Dieppe, Eu, Le Tréport.

[modifier] De 1871 à 1914

  • Du 1er octobre 1887 à 1914 : En garnison à Nancy. Il fait parti de la 11e division (dite Division de fer, composé des 26e, 37e, 69e et 79e RI) chargé de garder la frontière est de la France.

[modifier] Première Guerre mondiale

[modifier] Chronologie rapide

À la veille de la déclaration de guerre le régiment est toujours en garnison à Nancy et à Toul.


[modifier] Chronologie approfondie

  • Du 31 juillet 1914 au 12 août de la même année, le régiment eu pour mission la couverture de la Seille. Durant cette période, le régiment ne connaît pas une grande activité excepté quelques escarmouches et une action d'éclat : le lieutenant Jacquesson avec une section de la 8e compagnie arrive à délivrer, sans aucune perte, un officier blessé du 5e de hussards, retenu dans la ferme du Rhin-de-bois. En outre, le lieutenant ramènera avec lui un sous-officier de chevau-léger bavarois, fait prisonnier au cours de l'expédition.
  • Le 14 août, le 26e RI prend part à l'offensive de la IIe Armée, ce qui donne l'occasion au 1er bataillon du commandant Colin, qui est en avant garde, de prendre dès 12 h 30, dans un assaut à la baïonnette, le Signal allemand et arrive à s'y maintenir pendant plus de trente heures malgré un bombardement incessant.
  • Le 16 août, la 11e division (dont fait parti le 26e RI), résiste à un assaut allemand débouchant de Morhange. Le 3e bataillon du commandant Perrenot envoi un détachement sous les ordres du capitaine Penancier pour s'emparer des bagages du colonel du 137e RI allemand : Résultat la prise de 16 voitures à munitions, une voiture d'outils et leur attelages, ainsi que la capture de 115 prisonniers dont 3 officiers. La 11e division doit tout de même battre en retraite, mais les Allemands ne poursuivent pas.
  • Bataille de la trouée de Charmes : Le 22 août, la 11e division a été ramenée sur la Meurthe entre Saint-Nicolas-de-Port et Rosières-aux-Salines. Mais les Allemands, plutôt que de prendre Nancy, préfèrent entrer dans Lunéville et porter leurs efforts sur la trouée de Charmes qui est le point de jonction des Ire et IIe armées françaises. Le 25 août, la 11e division est lancée contre le flanc de la VIe armée allemande et remporte la victoire du Grand Léomont qui permet d'arrêter l'offensive allemande. Le 26e RI a une part très active dans les opérations, le bataillon Colin enlève successivement Anthelupt puis la ferme des Œufs Durs. L'ennemi est fortement surpris de la fougue de la 11e division dont il croyait avoir fait chuter le moral après la défaite de Morhange, aussi les contre-attaques allemandes sont elles aussi menées avec ardeur. Le lendemain à l'aube, le bataillon Colin tenait fermement la crête du Grand Léomont alors que le bataillon Savary (2e bataillon du 26e RI) occupaient le village de Vitrimont. Les positions du 26e RI et du reste de la 11e division menaçant fortement la ligne de communication allemande (Arracourt-Lunéville), la VIe préfère se replier. Ceci est la première victoire française de la Grande Guerre, elle est encore aujourd'hui commémorée par un monument à la gloire de la 11e division sur la colline du Grand Léomont. Malgré tout, ce succès coûta cher au régiment et à la division qui subirent de lourdes pertes. Parmi les blessés se trouve le général de brigade Delbousquet, le colonel du 26e RI d'Armaud de Pouydraguin et le commandant, du 3e bataillon de ce même régiment, Perronot.
  • La lutte continua un peu sur les hauteurs de Friscati, aux abords de Lunéville, mais les Allemands dont l'offensive était brisée se retournèrent contre Nancy, ce qui donna lieu à la bataille du Grand Couronné (4 au 12 septembre). Dans la nuit du 4 au 5 septembre, le 26e RI doit tenir les positions du Petit et du Grand Léomont qui sont attaquées violemment par les Allemands. Après diverses attaques et contres-attaques, le 26e RI arrive à maintenir l'intégralité de sa position. Les autres positions françaises ayant très bien tenues, l'ennemi est pour ainsi dire vaincu et il faut l'achever. Pour cela, les 1er et 2e bataillons du 26e sont mis à disposition de la 39e division pour attaquer Drouville. Après ce nouveau succès, l'ennemi repasse la frontière en Lorraine le 12 septembre, au moment où les Français remportent aussi la bataille de la Marne.
  • La course à la mer : La 11e Division est envoyée par voie de mer dans la Somme ou elle débarque aux environs du 20 septembre. Pour la bataille de Capy-Dompierre, le 25 septembre, la division met trois régiments en première ligne: le 37e, le 79e et le 26e RI. Le bataillon Colin (1er du 26e RI) s'empara durant cette journée du village de Cappy ainsi que du bois d'Olimpe, tandis que le 2e bataillon (commander par Savary) pénètre dans Dompierre-Becquincourt. Quant au 3e bataillon (commandé par Weiller), il est envoyé pour combler un trou entre les 37e et 79e RI. Pendant sa progression il aura l'occasion de capturer plusieurs pièces d'artillerie de 77 à l'ennemi. Malgré cette victoire le régiment est en deuil suite à la perte de son second colonel Ungerer, tué dans le bois d'Olimpe par un éclat d'obus.
  • À partir du 29 septembre, le 26e est chargé de la prise du village de Fricourt, qui ne terminera que le 2 octobre. En effet, les troupes allemandes ont disputé chaque maison, chaque mètre de terrain. Au cours de cette sanglante bataille, le régiment perd son troisième chef de corps, en la personne du commandant Savary, tué le 1er octobre. Le commandant Colin lui succède à la tête du régiment. Le 26e RI est ensuite porté un peu plus au nord où se déroulera l'affaire du château de Bécourt. La 3e compagnie (Weiller) est attaquée par 7 compagnies allemandes dans la nuit du 7 au 8 octobre. La 3e compagnie résiste si bien qu'elle permet au commandant Colin de contre-attaquer et même d'encercler les Allemands dans le parc du château. Le 26e RI fait alors prisonnier 1 lieutenant-colonel, 7 officiers et 400 soldats... presque autant de corps allemands jonchaient le sol du château.
  • Le 10 octobre, le 26e RI arrive en Artois où est sa nouvelle affectation. Dès l'arrivée de son premier bataillon, celui-ci est engagé pour soutenir la division de cavalerie Baratier qui lutte désespérément dans le village de Monchy-au-Bois. Le 3e bataillon parti dans la nuit du 9 au 10, après avoir fait une marche forcée de quatorze heures, arrive lui aussi à la rescousse. Le 11 octobre, le commandant Colin envoi le 3e bataillon du 26e RI et le 1er du 69e à l'attaque de d'une crête reliant les villages de Fonquevilliers et Bienvillers. La partie nord de Fonquevilliers sera investie par la 12e compagnie du capitaine Jacquesson, qui en chassa les Allemands et pris au passage un canon de 77, un caisson et des attelages. Dans les jours qui suivent la lutte continue pour s'emparer de Fonquevilliers où le 17e Bavarois et le 4e régiment de la Garde Prussienne livre une résistance acharnée. Cela donnera l'occasion au caporal Dohm (12e compagnie du 26e RI) de s'emparer du drapeau du 17e Bavarois, il n'en récupèrera malheureusement que la hampe, la soie ayant été brûlée par ses derniers défenseurs, avant qu'ils ne soient fait prisonniers (3 officiers et 25 hommes).
  • Belgique : Le 6 novembre, le 26e embarque pour la Belgique, il débarque le 7 novembre a Elverdinghe, alors que la bataille d'Ypres bat son plein. Il est engagé au sud d'Ypres en soutien du 69e RI pour repousser l'offensive allemande, débouchant de Wytschaete, sur Groot-Vierstratt et Saint-Éloi. Ensuite le 26e est envoyé plus au nord, dans la région de Boesinghe, pour secourir le 2e groupe de cavalerie qui, bien que soutenu par les territoriaux, est acculé au canal de l'Yser. Le 12 novembre, le 26e RI et le 37e RI chargent les Allemands. Ils s'emparent du Bois triangulaire et repoussent l'ennemi jusqu'à Korteker. Cette réussite est due au 26e, en particulier au 1er bataillon (commandant Beaujean) et au bataillon Penancier (2e) qui, après avoir débouché de Pilkem, ont avancé sans relâche. Cette action leur vaut d'apparaître dans l'ordre d'opération du général de Mitry, commandant du 2e corps de cavalerie dans ces termes:

Les 26e et 37e RI ont continué à progresser, faisant l'admiration de tous

Cette citation sera suivie d'une deuxième, cette fois dans l'ordre des armées. Le 14 novembre, l'ennemi lance quatre régiments à l'assaut du Bois Triangulaire et de la Ferme des anglais. Après un bref moment de recul et de démoralisation, le 26e se reprend et lutte héroïquement, comme par exemple le 2e bataillon électrisé par la bravoure du lieutenant Mettavent qui défend avec ses hommes la Ferme des anglais. En fin de journée, le 26e s'est maintenu dans l'intégralité de ses positions. Le lendemain, malgré une tempête de neige, les Allemands repartent à l'assaut et échouent encore une fois se voyant contraint de renoncer à la percée sur Calais. Le 16 novembre, la course à la Mer se termine, avec la bataille d'Ypres.

[modifier] Entre-deux-guerres

[modifier] Seconde Guerre mondiale

La seconde guerre mondiale éclata le 3 Septembre 1939.

Le 10 Mai 1940, jour du déclenchement de l'attaque allemande, des avions ennemis laissent tomber entre la gare et le village une soixantaine de torpilles et de bombes incendiaires. Il n'y a heureusement que peu de dégâts.

Le 16 Mai 1940, le cortège lamentable des réfugiés du Nord et des Ardennes traverse Choisy, ce qui provoque l'exode des habitants de la commune, les nouvelles venues de Compiègne étant peu rassurantes. C'est dans une localité où seules restent deux personnes âgées que s'installe le 17 Mai le 26ème régiment d'Infanterie de la 11ème Division. Sa mission, établir une tête de pont à Choisy, au nord de la rivière, et défendre l'Aisne et la lisière nord de la forêt de Compiègne. Le secteur de Choisy est affecté au 2ème Bataillon de ce régiment, renforcé par une Compagnie d'engins et une section anti-chars polonaise.

Le 20 Mai 1940, un bataillon du 141ème régiment d'Infanterie alpine, venu de Meaux, est mis à la disposition du commandement pour assurer la protection des ponts de Compiègne, Choisy-au-Bac, le Francport et Rethondes. La situation restera calme jusqu'au 5 Juin.

Dans la nuit du 6 au 7 Juin 1940, les forces françaises de Noyon se replient et la 11ème Division entre en contact avec l'ennemi.

Un Polonais se noie au barrage de l'écluse du Carandeau. Cela donne lieu à une manifestation d'amitié franco-polonaise, et l'office des morts est célébré à Choisy par le Père du Parc, aumônier du régiment.

Les 6 et 7 Juin 1940, la commune connaît des alertes.

Le 7 Juin 1940, ordre est donné dans la soirée de faire sauter le pont. La section de Goascaradec se replie en exécutant, vers 22 heures, l'ordre donné. L'explosion formidable, se fait trop tôt, et le lieutenant Galateau est grièvement blessé.

Le dimanche 9 Juin, vers 7 heures du matin, les Allemands apparaissent à Choisy. Un soldat de la 6ème Compagnie tire, est fait prisonnier, puis s'évade. La patrouille ennemie, qui descend la rue d'Ollencourt, est prise à partie par les Polonais. Deux cyclistes sont tués et un blessé, à hauteur du calvaire, face à la gendarmerie. Dans l'après-midi, des éléments arrivent et l'occupation se renforce. Une patrouille polonaise s'organise, part en reconnaissance en barque, remonte le village, débarque et débouche devant l'église. De nombreux Allemands armés les couchent en joue. Le Caporal Lauche cherche à s'esquiver par une propriété entre la rue Boulnois et la rivière. On ne le reverra plus. L'aspirant Jalony traverse la rivière à la nage et rejoint nos lignes. Un tir d'artillerie assez efficace retardera l'ennemi.

Le 10 Juin 1940 à 21 heures, le 26ème régiment décroche et Choisy-au-Bac est occupé. Quelques maisons, dont le presbytère, sont incendiées. La commune est très près de la zone interdite dont la ligne frontière passe par Noyon.

Sur ordre du Maréchal Goering, un Etat-Major de l'Armée de l'Air très important s installe au château du Francport. Des services de Transmissions, de Radios, de Téléphone, débordent sur Choisy.

Le Vendredi 21 Juin 1940, le Général von Keitel, le Maréchal Goering, Rudolf Hess, l'[[Erich Raeder |Amiral Raeder]], Joachim von Ribbentrop et Adolf Hitler sont à Compiègne. La délégation française, conduite par le Général Huntziger, entre en pourparlers avec eux à 15 heures 30, en forêt. A 18 heures, Goering, Hess, von Ribbentrop et Hitler se retirent, et les deux délégations se transportent à la clairière de Rethondes. Keitel déclare : "Cet endroit a été choisi pour effacer, par un acte de justice réparateur, le plus profond déshonneur de tous les temps." L'armistice est signé le Samedi 22 Juin 1940 à 18 heures 30 en cette clairière de Rethondes, dans ce même wagon qui, en 1918, avait vu les hommes décidés à abattre à jamais l'orgueil germanique. Le wagon sera acheminé, en souvenir, sans doute, vers Berlin. Nous ne le reverrons jamais. Après l'Armistice, la plupart des habitants rentrèrent chez eux.

[modifier] De 1945 à nos jours

Jeep
Jeep

Jusqu'au milieu des années 1970, le 26e Régiment d'Infanterie est basé à la Caserne Drouot à Vandoeuvre, en banlieue de Nancy. C'est alors un régiment d'appelés, seul l'encadrement est d'active. Lors des parades et des défilés, les hommes arborent toujours la prestigieuse fourragère rouge que peu de régiments peuvent se targuer de porter. A cette époque, le 26e reçoit les missions traditionnelles de l'infanterie de choc, axées sur des actions dites "de commando". Il est constitué de 3 compagnies de combat, d'une compagnie de commandement et soutien et d'une compagnie d'instruction. Chaque compagnie de combat est constituée de 3 sections d'assaut et d'une section d'appui armée de deux canons anti-chars de 106 mm sans recul montés sur Jeeps ainsi que de deux mortiers de 81mm. Dans le cadre de la réorganisation et de la modernisation de l'armée de terre, le régiment -en tant qu'unité combattante- est dissout en 1975. L'armée française à cette époque se modernise et évolue, les missions d'infanterie commando -qui nécessitent un entraînement de plus en plus poussé et l'utilisation de matériel spécialisé- sont dès lors plutôt confiées à des régiments d'engagés, plus aptes que des appelés à suivre sur une période longue, cette formation et cet entraînement particuliers.. Après cette première dissolution en tant qu'unité de combat, le 26e R.I. perdurera -avec un effectif considérablement réduit- sous la forme d'un centre d'entraînement aux techniques commando. Situé au fort de Pont-Saint-Vincent, à une dizaine de kilomètres au sud de Nancy, ce centre commando -qui demeurait le seul témoignage encore vivant du glorieux passé du 26e R.I.- sera définitivement fermé en 1997 dans l'indifférence générale, y compris malheureusement celle des Nancéens, malgré les liens historiques très forts qui liaient la capitale lorraine à son prestigieux régiment de la Division de Fer. Quant au 26e Régiment d'Infanterie de Réserve, il a lui même été dissout un an plus tard.

Sic transit gloria mundi!

[modifier] Faits d'armes porté au drapeau du régiment

Le drapeau du 26e RI a été remis par le président de la république française le 10 juillet 1880 il portait les noms glorieux de[1]:

La Fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d'honneur décernée le 4 octobre 1918

Après le Premier conflit mondial furent ajouté les batailles suivantes :

Suite à Deuxième Guerre Mondiale :

Enfin, pour sa participation à la Guerre d'Algérie

Le drapeau du 26e RI est décoré de :

[modifier] Campagnes

Amérique 1779-1783 - Sardaigne 1793 - Corse 1793-1794 - Belgique 1794-1795 - Allemagne 1795 - Italie 1799-1800 - Dominique 1805 - Guadeloupe et Martinique 1805-1814 - Portugal 1807-1813 - Espagne 1813-1814 - Allemagne 1813 - France 1814-1815 - Espagne 1822-1823 - Belgique 1832 - Algérie 1837-1844 - Crimée 1854-1855 - Italie 1859 - France 1870-1871 - Grande-Guerre 1914-1918 - France 1939-1940 - Libération 1944-1945 - AFN 1956-1962.

[modifier] Notes

  1. Service Historique de la Défense, Décision N° 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources