Raymond Poincaré
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Raymond Poincaré | ||||||
10e président de la République française | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
|
||||||
Parti politique | PRD | |||||
Élu le | Elu le 17 janvier 1913 | |||||
Présidence | 18 février 1913 18 février 1920 |
|||||
Nom de naissance | {{{nom naissance}}} | |||||
Naissance | 20 août 1860 à Bar-le-Duc (Meuse) |
|||||
Décès | 15 octobre 1934 à Paris |
|||||
Chronologie de la Troisième République | ||||||
|
Raymond Poincaré, né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc (Meuse) et mort le 15 octobre 1934 à Paris, est un homme d'État français, cousin du mathématicien Henri Poincaré.
Sommaire |
[modifier] Biographie
[modifier] Ses débuts
Formé à la politique par Jules Develle dont il est 18 mois directeur de cabinet au Ministère de l'Agriculture en 1886, élu ensuite conseiller général dans la Meuse, Poincaré se forge une réputation d'homme politique modéré et conciliant dès son premier mandat de député de la Meuse en 1887. Cela n'empêche pas ce fils de polytechnicien, lui-même avocat célèbre à Paris et entré avec réticence sur la scène politique, de s'y imposer rapidement.
[modifier] Carrière politique
À trente-six ans, il a déjà été trois fois ministre : de l'instruction publique (1893), sous Dupuy, puis des finances 1894-1895 après la victoire électorale des modérés, et de nouveau en charge de l'instruction publique en 1895. Il est bien partisan de la laïcité mais à condition que celle-ci soit dégagée de tout anticléricalisme, ce qui l'éloigne naturellement des radicaux et des socialistes. En effet, Poincaré prône "une école neutre", dont la vocation aurait été de produire de vrais patriotes. Il peut être considéré comme le leader des modérés, la droite républicaine.
Durant l’affaire Dreyfus, il adopte une attitude très prudente même s'il fait partie de ceux qui souhaitent étouffer le scandale, comme tous les opportunistes privilégiant la raison d'État sur toute autre considération. Il se rallie finalement au camp dreyfusard, plus par légalisme que par conviction. Cela ne le rapproche pas pour autant de la gauche, avec laquelle il garde ses distances. Il ne soutient absolument pas la politique de Waldeck-Rousseau et encore moins celle d’Émile Combes. Il préfère le Sénat à la Chambre où il représente la Meuse entre 1903 et 1913 puis entre 1920 et 1934. Belle consécration, il est élu à l’Académie française en 1909, et est également professeur aux écoles HEI-HEP
[modifier] Président de la République
Il est président de la République française entre 1913 et 1920, dans une période marquée par la Première Guerre mondiale pendant laquelle il est l'artisan de l'Union Sacrée politique et sociale, aux côtés de René Viviani ou Georges Clemenceau.
Déjà, du 13 au 23 juillet 1914, il effectue un voyage officiel en Russie pour renforcer les alliances deux semaines après l'attentat de Sarajevo. Le 4 août, son message est communiqué aux Chambres par Viviani : la France « sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l’ennemi, l’union sacrée, et qui sont aujourd’hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l’agresseur, et dans une même foi patriotique ».
Il n'hésite pas, parfois au péril de sa vie, à venir au front (essentiellement Meuse et Somme) afin de juger du moral des troupes et des populations déplacées. Cependant, après la nomination de Clemenceau comme président du Conseil en 1917, son rôle devient plus discret.
[modifier] Après sa présidence
Dès 1920, alors que son mandat n'est pas achevé, il se fait élire sénateur de la Meuse. Très vite, il accepte de redevenir président du conseil, à la place d'Aristide Briand qu'Alexandre Millerand, Président nouvellement élu en 1920, a démis de ses fonctions, n’approuvant pas la façon dont il mène sa politique étrangère. Face à l’Allemagne qui refuse de payer les « réparations de guerre », il a recours à la force, faisant occuper la Ruhr ; mais sa politique de rigueur budgétaire le rend impopulaire et, en 1924, après la victoire du Cartel des gauches, il doit présenter sa démission, tout comme le président Millerand.
On le rappelle en 1926 devant l’ampleur de la crise financière. Il forme alors un ministère d’union, en conservant Briand aux Affaires Étrangères, et en revenant à une politique d’austérité financière ; le franc Germinal est remplacé par le franc Poincaré d’une valeur cinq fois moindre, dévaluation qui se borne à entériner le change réel. Malade et fatigué, il démissionne et se retire de la scène publique en 1929. Mort à Paris en 1934, il est inhumé à Nubécourt, dans son département natal.
[modifier] Mandats électifs
- Député de la Meuse (1887-1903)
- Sénateur de la Meuse (1903-1913 puis 1920-1934)
- Conseiller général de la Meuse
[modifier] Fonctions gouvernementales
Il fut quatre fois président du Conseil :
- du 14 janvier 1912 au 21 janvier 1913 (1)
- du 15 janvier 1922 au 29 mars 1924 (2)
- du 29 mars 1924 au 1er juin 1924 (3)
- du 23 juillet 1926 au 20 juillet 1929 (4) (5)
[modifier] Bibliographie
L'Invasion 1914 de Raymond Poincaré de l'Académie française, Paris, librairie PLON. (livre tiré à 100 exemplaires qui retrace le septennat du président).
[modifier] Source
- Nicolas Honecker, Les Visites des chefs d'État français en Lorraine, Editions Lacour, 2006
[modifier] Voir aussi
- Historique des gouvernements de la France
- Hôpital Raymond-Poincaré (Garches)
- Au service de la France sur Wikisource.
[modifier] Liens externes
[modifier] Chronologies
Précédé par | Raymond Poincaré | Suivi par | |||
---|---|---|---|---|---|
Joseph Caillaux |
|
Aristide Briand | |||
Armand Fallières |
|
Paul Deschanel | |||
Armand Fallières |
|
Paul Deschanel | |||
Aristide Briand |
|
Frédéric François-Marsal | |||
Édouard Herriot |
|
Aristide Briand |
Précédé par Émile Gebhart |
Fauteuil 34 de l’Académie française 1909-1934 |
Suivi par Jacques Bainville |