Privas

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Privas
Carte de localisation de Privas
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Ardèche Ardèche
(préfecture)
Arrondissement Privas
(chef-lieu)
Canton Privas
(chef-lieu)
Code Insee 07186
Code postal 07000
Maire
Mandat en cours
Yves Chastan
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Privas Rhône et Vallées
Latitude
Longitude
44° 44′ 09″ Nord
         4° 36′ 00″ Est
/ 44.7358333333, 4.6
Altitude 200 m (mini) – 750 m (maxi)
Superficie 12,14 km²
Population sans
doubles comptes
8 681 hab.
(2005)
Densité 715 hab./km²
Ville de Privas et la montagne
Ville de Privas et la montagne

Privas (Privàs en occitan vivaro-alpin) est une commune française située dans le département de l'Ardèche et la région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Privadois. C'est actuellement la plus petite préfecture de France avec moins de 9000 habitants.

Privas est la capitale du marron glacé et de la crème de marrons.

Sommaire

[modifier] Géographie

La ville est située au pied du plateau du Coiron dans la vallée de l'Ouvèze, au cœur de l'Ardèche, à quelques kilomètres à l'ouest du Rhône. La ville se situe à environ 40 minutes de Valence, chef-lieu de la Drôme.

[modifier] Transports

Cette ville ne possède pas de gare SNCF, ce qui est unique pour une préfecture de département métropolitain (Corse à part). Autrefois, une ligne PLM puis SNCF desservait la préfecture de l'Ardèche jusqu'au Pouzin via Chomérac. L'ancienne gare a été démolie en 1996.

[modifier] Démographie

Les musulmans forment une minorité bien intégrée estimée par l'Association musulmane de Privas à 300 familles, soit environ 1500 personnes. Ils disposent d'un lieu de culte installé en 2008 dans les locaux de l'ancien Foyer de l'enfance (appartenant au département de l'Ardèche), qui remplace des locaux vétustes ou des aides de la part de la paroisse catholique. [1]

[modifier] Histoire

[modifier] Étymologie

Il est probable que le nom de la ville de Privas soit originaire du gaulois *briva qui signifierait un pont ou un lieu de passage.

[modifier] Blason

D'argent au chêne terrassé de sinople, englandé d'or au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or.

[modifier] Devise

Devise : « Celle que la violence a détruite, sa propre énergie l'a ressuscitée. »

[modifier] Histoire de la ville

À l'époque mérovingienne, un fort et quelques maisons s'installèrent sur les pentes du Mont-Toulon.

Au Xe siècle, Privas fut la propriété des comtes de Toulouse, mais ils cédèrent ce fief au seigneur de Poitiers, comte de Valentinois.

Au XIe siècle, le seigneur de Privas fit construire des remparts qui entouraient le fort — à l'emplacement actuel du collège — et un village féodal composé de deux quartiers : Bize et Clastre.

Au XIIIe siècle, la ville se développa fortement et les habitants s'installèrent sur le plateau à l'est dans deux nouveaux quartiers : Claux et Mazel. Aymar de Poitiers, en 1281 et son fils en 1309, accordèrent une charte d'affranchissement à Privas, garantissant des droits économiques, fiscaux et militaires à la ville.

Au XVIe siècle, la Réforme qui était un mouvement religieux protestant, s'implanta profondément et rapidement à Privas. Au début, le mouvement fut populaire et un grand nombre de personnes de la noblesse et de la haute bourgeoisie vivaroise adhérèrent vite à ces idées. Privas joua un rôle de premier plan pendant les guerres de religion, devint un centre protestant important et un symbole de la résistance à la monarchie. Cela lui valut le titre de « Rempart de la Réforme ».

Une répression très dure fut organisée. Beaucoup d'habitants furent exterminés, certains fuirent à Genève. Cependant, malgré la répression, le mouvement s'étendit et pendant près de 70 ans, le culte catholique ne fut plus célébré à Privas, l'église fut même détruite en 1570. Un pasteur venu de Suisse organisa l'Église réformée de Privas. On parla alors de la ville comme de la Genève du pays. La garnison du roi est refusée par la ville[2]. Il n'y a pas de massacre de la Saint-Barthélemy à Privas. Bien au contraire, dès que la nouvelle des massacres parvient à Privas, celle-ci se dresse.

En 1566, la baronnie de Privas fut divisée entre les deux filles de Diane de Poitiers, baronne de Chalencon et de Privas. C'est l'aînée qui obtint la seigneurie de Privas. Cette baronnie fut ensuite vendue à Jacques de Chambaud, chef protestant qui devint ainsi le premier seigneur huguenot de Privas.

En 1629, la ville, suite à la prise d’armes des protestants, est assiégée par l’armée royale. Défendue par Montbrun avec 800 hommes, elle est prise et rasée[3].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1977 Amédée Imbert RPR
mars 2001 Michel Valla UMP
mars 2006 Yves Chastan PS Conseiller général
mars 2008 Yves Chastan PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.


La commune de Privas se trouve au cœur d'une agglomération appelée généralement le Bassin de Privas, et d'une communauté de communes dite Privas-Rhône et Vallées qui intègre également les deux vallées de l'Ouvèze et de la Payre jusqu'au Rhône.

[modifier] Monuments et curiosités

[modifier] Économie

[modifier] Évènements

[modifier] Le Festival national d'Archéologie de Privas (FNAP)

Cette manifestation nationale organisée par l'association CARTA (Carte Archéologique et Recherche en Terre d'Ardèche) se veut un espace de rencontre entre professionnels et amateurs autour d'un thème archéologique annuel.

Une série de conférences réalisées par des étudiants, amateurs ou professionnels de l'archéologie déclinent les derniers savoirs en étant associées à des animations et à la présentation d'associations locales.

  • 1er festival: 2007, avec pour thème les voies de communication
  • 2ème festival: 2008, avec pour thème : "Le feu des hommes".

Participation de 500 personnes aux journées scientifiques.

[modifier] Jumelages

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Des locaux plus fonctionnels-Les musulmans privadois gagnent en confort pour pratiquer leur culte, Philippe Haimart, Le Dauphiné Libéré, 22-04-08, p7
  2. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 289
  3. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858) p 433