Vignoble euskadien
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Le vignoble euskadien, situé à cheval sur les deux versants des Pyrénées atlantiques, réunit plusieurs spécificités qui lui donne une place à part dans la viticulture européenne.
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Sommaire |
[modifier] Méthode culturale
Les vignes sont conduites en demi-hautains (1,10 m de haut) et en taille longue. Il y a encore quelques décennies leur hauteur atteignaient entre 1,50 et 2 mètres dans l’ensemble du Pays Basque et des vignobles du piémont pyrénéen.
Spécificité assez importante pour avoir retenu l’attention des ampélographes P.M. Durquéty[1] et P. Robert. Ils ont mis en évidence, au cours de leur étude[2], une identité d’encépagement des deux côtés des Pyrénées et ces analogies leur ont fait définir un «vignoble euzkadien » dont nombre de variétés de vignes seraient issues de la famille (sorto-type) des Carmenets (Bouchy ou Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Courbu, Petit Verdot, etc.) et auraient eu pour ancêtre le fameux Biturica.
[modifier] Le terroir
Ces terroirs «où les gelées printanières sont absentes ou réduites, à faible pluviosité et qui sont exposés au sud sur les coteaux, se prêtent bien au vignoble. Pour ses raisons, et à la différence d’autres vignobles français, le vignoble pyrénéen apparaît discontinu, installé depuis, peut-être, avant les Romains, dans les sites les plus favorables »[3].
[modifier] Un vignoble préservé du phylloxéra
Mais l’originalité de ce vignoble ne s’arrête point là : certaines de ses parcelles ont été épargnées par le phylloxéra. Et quand on parle ici de «vieilles vignes » les ceps sont plus que centenaires !
Aussi il ne faut pas s’étonner si dans cette région, à cheval sur une ligne, allant de Pau à Bilbao et se ramifiant dans les vallées pyrénéennes, on découvre des variétés spontanées de vignes sauvages, les lambrusques, le long des haies ou sur les bords des Gaves. Fait assez exceptionnel pour être mis en exergue, car en Europe, hormis quelques vignobles implantés volontairement sur du sable (pieds francs et lambrusques), seule la région pyrénéenne avec le Caucase et quelques vallées suisses possèdent encore «in situ » ces Vitis Vinifera Silvestris[4].
[modifier] Les appellations d'origine de l’Euskadi
[modifier] L'A. O. C. Irouléguy
Les moines de Roncevaux, vers le XIIIe siècle, possédaient un important vignoble dans la vallée des Aldudes dont la capitale était Irouléguy[5]. Au XVIIe siècle, après le traité des Pyrénées, une frontière sépara cette partie de la Navarre du monastère et ses moines délaissèrent les vignes qui furent reprisent par la population locale. Ce vignoble en terrasse classé VDQS en 1954 accéda à l'A.O.C en 1970[6].
[modifier] La D. O. C. Rioja
La D.O.C. (Denominación de Origen Calificada) Rioja, dont le terroir s’étend aussi en Alava (Rioja Alavesa) et en Navarre[7].
[modifier] La D.O. Getariako Txakolinala
La D.O. (Denominación de Origen) Getariako Txakolina, dont les vins blancs sont produits autour de Getaria dans la province de Guipúzcoa.
[modifier] La D.O. Navarra
La D.O. (Denominación de Origen) Navarra, qui produit des vins rouges, rosés et blancs au sud de la Navarre.
[modifier] Notes et références
- ↑ Pour les travaux sur les cépages de P.M. Durquéty, voir Arinarnoa, Arriloba, Egiodola, Ekigaïna, Liliorila, Perdea et Semebat.
- ↑ P.M. Durquéty et P. Robert, op. cité.
- ↑ R. Bourrouilh et J. Delfaud, op. cité.
- ↑ Cette constatation permet de mieux comprendre la dénomination du Pic de Vignemale, le plus haut sommet des Pyrénées, et du village de Vignec, près de la station de ski de Saint-Lary. Deux toponymes formés, sans doute, à partir de la racine «euskadienne » gwinn- : vigne, auquel s’est ajouté, pour le premier, mala : montagne (cf. Bethmal dans l'Ariège). Toujours dans le département des Hautes-Pyrénées, les communes de Vidou et Vidouze ont, très certainement, des origines identiques.
- ↑ Cette A.O.C est située sur les coteaux cernant Irouléguy dans le département des Pyrénées-Atlantiques.
- ↑ Ce vignoble couvrait alors 183 hectares pour une production de 4 000 hectolitres.
- ↑ C'est en 1991 que les vins de la Rioja ont accédé à la D.O.C. (Denominación de Origen Calificada).
[modifier] Bibliographie
- P. M. Durquety et P. Robert, Un vignoble au pays d’Euskadi, Progrès Agricole et Viticole, Montpellier, 1973.
- R. Bourrouilh et J. Delfaud, Terroirs et Vins de France, Ed. B.R.G.M. 1984.
- Hugh Johnson, Une histoire mondiale du vin, Paris, 1990.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens intérieurs
Familles de cépages (proles et sorto-types)
