Stjepan Mesić

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Stjepan Mesić
2e Président de la République de Croatie
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Actuellement en fonction
Mandat

18 février 2000 - {{{fin mandat1}}}

Depuis le 18 février 2000

Élu(e) le
Réélu(e) le {{{réélection1}}}
Prédécesseur Franjo Tuđman
Successeur {{{successeur1}}}

{{{début mandat2}}} - {{{fin mandat2}}}

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Réélu(e) le {{{réélection2}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur2}}}
Successeur {{{successeur2}}}
Titre complet {{{titres}}}
Parti politique HDZ
HND
HNS-LD
Premier(s) ministre(s) Ivica Račan
Ivo Sanader
Président(s) du
Conseil
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Président(s) du gouvernement {{{président du gouvernement}}}
Chef(s) de Cabinet {{{chef de cabinet}}}
Ministre(s) d’État {{{ministre d'état}}}
Ministre(s)-président(s) {{{ministre-président}}}
Chancelier(s) {{{chancelier}}}

Autres fonctions
1er Premier ministre de Croatie
Mandat
30 mai 1990 - 24 août 1990
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Chef de l’État {{{chef de l'etat1}}}
Monarque {{{monarque1}}}
Gouverneur général {{{gouverneur1}}}
Premier ministre {{{premier ministre1}}}
Prédécesseur {{{prédécesseur 1}}}
Successeur {{{successeur 1}}}

Président de la Yougoslavie
Mandat
30 juin 1991 - 6 décembre 1991
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Chef de l’État {{{chef de l'etat2}}}
Monarque {{{monarque2}}}
Gouverneur général {{{gouverneur2}}}
Premier ministre {{{premier ministre2}}}
Prédécesseur Borisav Jović
Successeur Branko Kostić

Secrétaire général du Mouvement des non-alignés
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30 juin 1991 - 6 décembre 1991
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Mandat
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Biographie
Nom de naissance Stjepan "Stipe" Mesić
Naissance 24 décembre 1934
Orahovica (Yougoslavie, auj. Croatie)
Décès {{{décès}}}
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Nationalité {{{nationalité}}}
Conjoint
Enfants {{{enfants}}}
Diplômé de
Profession
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Résidence(s)
Religion
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Président de la République de Croatie

Stjepan Mesić (né le 24 décembre 1934 à Orahovica, en Croatie, à l'époque Yougoslavie), plus couramment appelé Stipe Mesić, est un homme politique croate que l'on peut classer de centre-gauche. Il est président de la Croatie depuis le 18 février 2000 et a été réélu le 16 janvier 2005 pour un second mandat de cinq ans.

Sommaire

[modifier] Les premières années

Stjepan Mesić est né à Orahovica, en Slavonie. Après le décès de sa mère en 1934 il est envoyé en France chez son oncle avec sa sœur.

Il fait ses études à la faculté de droit de Zagreb. Après être devenu avocat, il travaille à Orahovica et à Našice. Il finit son service militaire et travaille comme juge municipal.

Il épouse Milka Dudunić dont il aura 2 filles.

Il déménage à Zagreb pour travailler pour la société « Univerzal » en tant que directeur des affaires générales ce qui impliquait, dans la Yougoslavie communiste, son alignement avec la Ligue des communistes de Yougoslavie.

En 1966, il se présente en candidat indépendant aux élections municipales et bat les deux autres candidats du parti communiste et de l'union socialiste des travailleurs. En 1967, il devient maire de Orahovica et membre du parlement croate. En tant que maire, il tente de construire une usine sur fonds privés mais le projet est arrêté par Tito car perçu comme une tentative d'introduction du capitalisme, ce qui était illégal au vu de la constitution d'alors.

En 1967, lorsqu'un groupe de linguistes publie une Déclaration concernant la langue croate, Mesić la dénonce publiquement comme étant une attaque au principe fondateur de la Yougoslavie et appelle à la condamnation de ses auteurs. Cependant, au début des années 1970, Mesić apporte son soutient au printemps croate qui, faisant suite à cette « déclaration », appelle à plus de droits pour la Croatie en Yougoslavie concernant l'économie, la politique et la culture. Le gouvernement le charge alors d'actes de propagande ennemie. Malgré le fait que seuls 5 des 55 témoins se prononcent contre lui, il est condamné à un an et deux mois de prison. Il fait appel mais il est incarcéré en 1975, pour un an, à la prison de Stara Gradiška. A sa sortie de prison, il ne réapparaitra pas dans la vie publique.

[modifier] Les changements des années 1990

Stjepan Mesić, le 6 mai 2006.
Stjepan Mesić, le 6 mai 2006.

Absent de la vie politique depuis le début des années 1970, Stjepan Mesić participe en 1990 à la création de l'Union démocratique croate (HDZ) aux côtés de Franjo Tuđman. Il devient cette même année secrétaire général de ce parti puis Premier ministre de Croatie de mai à août 1990 lors des premières élections multipartites en Croatie depuis la Seconde Guerre mondiale. Il quitte ce poste pour prendre part a la présidence fédérale de la Yougoslavie, en tant que vice-président.

La présidence tournant annuellement entre les différentes républiques yougoslaves, le président serbe Borisav Jović demande, lorsque le tour de la Croatie arrive, qu'une élection soit tenue. Quatre membres s'opposent à la nomination de Mesić (Serbie, Monténégro, Vojvodine, et Kosovo) et quatre le soutiennent (Croatie, Slovénie, Bosnie-Herzégovine et Macédoine). L'organisation d'une élection étant considérée comme inconstitutionnelle, le médiateur de la Communauté européenne persuade Jović de renoncer à sa demande et Mesić est nommé président. Il devient ainsi, en 1991, le dernier président de la Yougoslavie socialiste.

Lorsque la Croatie déclare son indépendance en 1991, Mesić quitte son poste de président car il était évident que la République fédérale socialiste de Yougoslavie n'existait plus en ce qui concernait la Croatie. Il revient en Croatie et il est élu, en 1992, au parlement (le « Sabor ») dont il préside la chambre basse. Rapidement, il se brouille avec le président Tuđman qu'il accuse de céder à la branche la plus nationaliste du HDZ ainsi que de s'arranger avec Slobodan Milošević sur le partage de la Bosnie-Herzégovine. Il critique aussi les privatisations en temps de guerre, leur manque de transparence et les profits de guerre qu'ils engendrent. En 1994, Mesić quitte le HDZ pour former un nouveau parti, les Démocrates indépendants croate (HND), avant de rejoindre, en 1997, avec la plupart des membre de son parti le Parti populaire croate (HNS).

[modifier] Président de Croatie

Stjepan Mesić, le 8 août 2000.
Stjepan Mesić, le 8 août 2000.

À l’élection présidentielle croate de 2000, il a été élu président de Croatie en battant au second tour Dražen Budiša, du Parti libéral social croate (HSLS). Mesić était le candidat commun du Parti populaire croate (HNS), du Parti Paysan Croate (HSS), du Parti libéral (LS) et du Congrès démocratique istrien (IDS).

Il a critiqué durement la politique de l'ancien président Franjo Tuđman, le tenant pour nationaliste et autoritaire, privant de liberté des médias et menant une mauvaise politique économique. Mesić a favorisé alors les investissements étrangers et a mené une politique plus libérale pour la Croatie.

En septembre 2000, suite au mises en accusation du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et en tant que président, il a mis 7 généraux croates à la retraite, dont Ante Gotovina, qui avaient écrit deux lettres ouvertes accusant le gouvernement de « mener campagne pour criminaliser la guerre d'indépendance et d'accuser et de négliger l'armée croate ». Mesić a affirmé que des officiers ne pouvaient écrire de lettres politiques publiques sans l'accord du commandant en chef. L'opposition d'extrême-droite et le HDZ ont critiqué cette mesure, l'accusant de mettre en danger la sécurité nationale. Mesić confirma sa décision et la réitéra en mettant à la retraite 4 autres généraux.

Après les amendements constitutionnels adoptés en septembre 2000, il a perdu beaucoup de ses pouvoirs en matière de politique intérieure, qui sont transférés au Premier ministre et aux autres membres du Gouvernement.

Mesić a été entendu comme témoin au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) concernant les actions de l'armée croate en Bosnie-Herzégovine. La droite s'interroge sur ses motifs et conteste la véracité de son témoignage ; elle l'accuse d'être un « traître ».[1]

Très actif en matière de politique étrangère, Mesić a défendu le projet d'entrée de la Croatie dans l'Union européenne. Il a aussi été à l'origine des excuses au président de la Serbie et Monténégro, de la part de la Croatie, pour les crimes de guerre possibles. Il s'est réservé au sujet de l'intervention militaire des États-Unis d'Amérique en Irak et a préconisé une action sous l'égide de l'ONU. Il a développé des relations avec la Libye et a rendu visite à plusieurs reprise au colonel Mouammar Kadhafi, contre l'avis du Royaume-Uni et de la diplomatie européenne.

A la suite des élections législatives de 2003 et de la nomination d'Ivo Sanader au poste de Premier ministre, il doit cohabiter avec celui-ci.

A l'élection présidentielle croate de 2005, Mesić a été réélu président au second tour, contre Jadranka Kosor, avec 65,93% des voix, après avoir obtenu presque la majorité (48,92 %) dès le premier tour. Son mandat expire en 2010.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes

  1. TPI : le témoignage de Mesic sur la guerre de Bosnie enfin révélé