Silvio Berlusconi

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Silvio Berlusconi
73e, 78e, 80e président du
Conseil des ministres italien
Silvio Berlusconi
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Actuellement en fonction
Mandat actuel
Depuis le 8 mai 2008
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Gouvernement(s) Berlusconi IV
Législature(s) XVIe législature
Coalition(s) Peuple de la liberté
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Prédécesseur Romano Prodi
Successeur

Second mandat
11 juin 2001 - 16 mai 2006
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Président(s) de la République Carlo Azeglio Ciampi
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Gouvernement(s) Berlusconi II et III
Législature(s) XIVe législature
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Prédécesseur Giuliano Amato
Successeur Romano Prodi

Premier mandat
10 mai 1994 - 17 janvier 1995
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Président(s) de la République Oscar Luigi Scalfaro
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Gouvernement(s) Berlusconi I
Législature(s) XIIe législature
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Prédécesseur Carlo Azeglio Ciampi
Successeur Lamberto Dini

Autres fonctions
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Biographie
Nom de naissance {{{nom naissance}}}
Naissance 29 septembre 1936
Milan (Italie)
Décès {{{décès}}}
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Nationalité italienne
Parti politique Forza Italia,
Peuple de la liberté
Conjoint Carla Dall'Oglio (1965)
Veronica Lario (1985)
Enfants Marina Berlusconi
Pier Silvio Berlusconi
Barbara Berlusconi
Eleonora Berlusconi
Luigi Berlusconi
Diplômé de Université de Milan
Profession Homme d'affaires
Homme politique
Résidence Villa San Martino (personnelle)
Palazzo Chigi (officielle)
Religion Catholique
Signature {{{signature}}}

Présidents du Conseil italien

Silvio Berlusconi Image:ltspkr.png écouter la prononciation (né le 29 septembre 1936 à Milan), est un homme d'affaires et un homme politique italien. Président du Conseil italien du 10 mai 1994 au 17 janvier 1995 et du 11 juin 2001 au 16 mai 2006, il fut aussi ministre de la Santé, suite à la démission de Francesco Storace, du 10 mars 2006 au 16 mai 2006.

Suite à la victoire aux élections législatives du 13 et 14 avril 2008, Giorgio Napolitano le nomme le 7 mai 2008 Président du Conseil, pour la troisième fois depuis 1994.

Sommaire

[modifier] L'homme d'affaires

Fils d'un directeur de banque, Silvio Berlusconi commence sa carrière en 1960 comme entrepreneur dans le domaine du bâtiment et comme promoteur, associé avec Pietro Canali au sein de la société « Cantieri Riuniti Milanesi S.p.a ». Il construisit le centre « Edilnord », puis « Milano 2 », « Milano 3 » et le « Girasole ».

En 1965, il épouse en premières noces Carla Dell’Oglio, avec qui il a deux enfants :

Il se remarie ensuite avec une actrice de cinéma, Veronica Lario, qui lui donne trois enfants :

  • Barbara (1984).
  • Eleonora (1986).
  • Luigi (1988).

Marina est actuellement vice-présidente de la Fininvest, Piersilvio est vice-président de Mediaset et président de Rti, la société qui contrôle ses activités dans la télévision.

En 1978, il inaugure « Telemilano », la télévision câblée de Milano 2 qui très rapidement diffuse ses émissions dans toute la Lombardie, puis fonda la Fininvest, société mère du groupe, à laquelle seront rattachées toutes ses activités dans le secteur de la télévision.

En 1980, il fonde Canale 5, la première chaîne de télévision privée à l’échelle nationale, puis rachète les chaînes Italia 1 au groupe Rusconi (1982) et Rete 4 au groupe Mondadori (1984). Aussitôt après il s’élargit en Europe : il lance la Cinq en France (1986), puis Telefünf en Allemagne (1987) et Telecinco en Espagne (1989).

En 1986, il achète le club de football Milan AC. S'occupant personnellement de celui-ci, toujours proche des divers entraîneurs (Sacchi, Capello, Ancelotti,) et des joueurs (en particulier Maldini, Leonardo, Schevchenko, Kaká), il connaît de nombreux succès, dont 7 coupes d'Europe. Dans le secteur des assurances et des produits financiers, il possède les sociétés Mediolanum et Programma Italia. Le groupe Fininvest est le second groupe privé italien.

En 1989, il entre également chez l’éditeur Mondadori, devenant le principal éditeur italien de livres et de périodiques. Avec la Medusa et Cinema 5, il devient également le premier producteur et distributeur de cinéma italien.

La part majoritaire (75%) d'Endemol, détenue par Telefonica, va être vendue à un consortium composé de Mediaset, le groupe de Silvio Berlusconi et Goldman Sachs pour un montant de 2,629 miliards d'euros (Annonce de Telefonica le 14 mai 2007).

Dans sa Liste des milliardaires du monde, le Magazine Forbes le cite comme étant la personne la plus riche d’Italie, avec un patrimoine estimé à 12 milliards de dollars (en 2004).

Ami de l’ancien président du Conseil Bettino Craxi, socialiste, il fut accusé d’avoir bénéficié d’appuis politiques dans sa carrière d’entrepreneur. Son nom fut retrouvé dans la longue liste de la loge maçonnique P2, secrète, (carte 1816, code E.19.78, groupe 17, fascicule 0625, date d’adhésion 26 janvier 1978). Le début de l'opération anti-corruption dite Mani pulite, dirigée exclusivement contre le parti socialiste et la démocratie chrétienne, semble être l'une des raisons majeures de son engagement politique.


[modifier] L'homme politique

[modifier] La victoire de 1994

En 1994, il décide d’entrer en politique (la descente), et se présente aux élections politiques (législatives) qu’il gagne avec le parti qu’il a créé spécialement, Forza Italia, mais peu de mois après il doit démissionner de ses fonctions de chef de gouvernement, à cause de la défection de son allié, la Ligue du Nord (Lega Nord) qui passe à l'opposition (ce que les Italiens appellent un ribaltone). La même année, commencent les nombreuses perquisitions (plus de 560) de tous les sièges des sociétés du groupe Fininvest, et le président du Conseil en exercice reçoit, alors qu’il préside à Naples un congrès de l’ONU sur la criminalité, une invitation à comparaître devant le juge de Milan. Pour cet épisode, dont il fut pleinement blanchi par un non-lieu, il porta plainte devant le parquet de Brescia contre le pool des juges de Milan pour offense à un organe de l’État, délit prévu par l’article 289 du code pénal italien (plainte restée sans suite).

En 1997, il est guéri d’une tumeur.

En 1999, il est élu député au Parlement européen.

[modifier] La victoire de 2001

Silvio Berlusconi et George W. Bush, le 30 janvier 2003.
Silvio Berlusconi et George W. Bush, le 30 janvier 2003.

En juin 2001, il retrouve les fonctions de président du Conseil à la tête d’un gouvernement de droite dans une coalition électorale appelée « maison des libertés » (Casa delle Libertà) qui regroupe Forza Italia, l’Alliance nationale (Alleanza Nazionale, parti ex-néo-fasciste), l'UDC, La Ligue du nord (Lega Nord, parti initialement partisan de la scission du pays) et d'autres partis moins importants (NPSI et PRI). Depuis, c'est le Président du Conseil dont le mandat est le plus long de toute l’histoire de la République.

Son IIe gouvernement qui a débuté le 11 juin 2001, s’est poursuivi, malgré des crises mineures et constantes (19 modifications dans la composition du gouvernement, avec des postes-clés changés, comme ceux des Affaires étrangères, de l'Economie, la vice-Présidence du Conseil, l'Intérieur, les Réformes), sans interruption jusqu'au 20 avril 2005 — ce qui en fait le plus long gouvernement italien de l’après-guerre.

Dès le 15 avril 2005, il traverse la crise la plus grave, avec le départ du gouvernement de deux partis dont les chrétiens-démocrates de l’Union des démocrates chrétiens (UDC). Il a fini par présenter sa démission au Président de la République, Carlo Azeglio Ciampi, le 20 avril 2005 qui l'a acceptée, avec réserve, soit pour essayer de former un gouvernement Berlusconi bis (sans ces deux anciens alliés), soit pour demander des élections générales anticipées (qui auraient lieu dans ce cas en juin 2005).

Le 22 avril 2005, à 18h30, le Président de la République le charge de former un nouveau gouvernement qui devrait aussi comprendre des ministres de l'Union des démocrates chrétiens. Le 23 avril, à 12 heures 50, il présente sa liste de 26 ministres du Berlusconi bis, avec fort peu de changements, sinon l'arrivée de Giulio Tremonti à la place de Marco Follini au poste de vice-Président du Conseil et la création d'un nouveau ministère, sans portefeuille, pour le Mezzogiorno.

[modifier] La défaite de 2006

Jacques Chirac, George W. Bush, Tony Blair et Silvio Berlusconi lors du sommet du G8 en 2003
Jacques Chirac, George W. Bush, Tony Blair et Silvio Berlusconi lors du sommet du G8 en 2003

Les élections parlementaires de 2006, après les cinq années de gouvernement de Berlusconi, opposent le président du Conseil sortant à la tête de la coalition de "La Maison des Libertés", de droite, et l'Unione, coalition allant des catholiques du centre-gauche aux communistes du PRC (Partito della Rifondazione Comunista), conduite par Romano Prodi (choisi par toute la gauche au cours de « primaires » ayant rassemblé plusieurs millions de personnes).

La campagne commence d'une manière conventionnelle mais les sondages montrent un retard grandissant pour Berlusconi. Il change alors sa méthode pour revenir aux traditions de la commedia dell'arte qui paraissent aux étrangers d'une rare violence. Nanni Moretti dit alors que c'est une « campagne très agressive », et que le déséquilibre de temps de parole est assimilable à « un coureur qu'on laisserait partir avec 800 m d'avance dans une course d'un kilomètre »[1]. Face à « Il Professore », réputé austère et discret, le chef du gouvernement, populiste selon la presse de gauche, agite la peur des communistes et va jusqu'à traiter de « couillons » ceux qui voteraient pour la gauche[2] (plusieurs partisans de la gauche s'amusèrent par la suite à utiliser comme slogan de rassemblement « Je suis un couillon »).

À la dernière minute d'un débat télévisé, il propose la suppression totale de la taxe d'habitation[3]. Romano Prodi dénonce le bilan économique de Berlusconi et son amoralité politique. Une autre explication, avancée le soir des élections par Fausto Bertinotti était une prétendue « hégémonie culturelle » de la gauche qui a incité des électeurs de Berlusconi à ne pas se déclarer comme tels lors des sondages. Les résultats des élections sont extrêmement serrés. Les premières estimations donnent une large victoire à Romano Prodi mais très vite l'écart se resserre et Silvio Berlusconi repasse en tête. Finalement, l'Unione remporte la Chambre des députés avec une courte avance de seulement 24 000 voix et il faut attendre les votes des Italiens de l'étranger pour lui donner la victoire au Sénat.

Mais Silvio Berlusconi refuse de reconnaître sa défaite, se lançant dans de multiples accusations de fraudes et d'irrégularités qui provoquent le recomptage de plusieurs dizaines de milliers de bulletins de vote. Après la proclamation officielle des résultats et le confirmation de la victoire de Prodi, il annonce qu'il se lancera dans une opposition très ferme et qu'il fera tout pour empêcher le centre-gauche de gouverner.

Romano Prodi le remplace à la tête du Conseil après sa nomination par Giorgio Napolitano, nouveau président de la République élu par le Parlement pour succéder à Carlo Azeglio Ciampi

Le 26 novembre 2006, il est pris d'un malaise en plein discours à la tribune d'une salle de Toscane. Il est alors évacué en hélicoptère vers sa propriété de Macherio. Quelques heures plus tard, il se rend dans un hôpital de Milan pour y subir des examens et y passer la nuit. Celle-ci a été calme et sans complication. Il quitte l'établissement après avoir subit plusieurs autres séries de tests dans la journée du 29 novembre.

Le 18 décembre, il est hospitalisé et opéré dans un hôpital américain où il se fait poser un pacemaker.

[modifier] La victoire de 2008

Après deux années d'opposition, le 14 avril 2008, Silvio Berlusconi et la coalition de centre-droit le Peuple de la liberté (PDL) ont remporté les éléctions législatives italiennes anticipées face au démocrate Walter Veltroni.

Au Sénat, Berlusconi obient la majorité absolue avec 47,3% des suffrages contre 38% pour Veltroni, soit 174 sièges sur 315. A la Chambre des Députés, la droite obtient 46,8% des voix contre 37,5% pour la gauche, ce qui assure à Silvio Berlusconi 344 sièges sur 630.

Dès la proclamation de son élection, Il Cavaliere a annoncé des mois difficiles, en raison de la crise financière mondiale. Il a reçu les félicitations de nombreux chefs d'Etat, dont George W. Bush et Nicolas Sarkozy.

Ainsi pour une troisième fois, Silvio Berlusconi devient Président du Conseil italien.

[modifier] Le mécène

Collectionneur de tableaux et d’art (Le Tintoret, Canaletto, Cascella, Briante), il est passionné par les antiquités et la botanique, mais surtout par la musique légère : il aime particulièrement les chansons françaises ; dans sa jeunesse il fut, avec son ami Fedele Confalonieri, animateur et chanteur à bord des paquebots de croisière de la compagnie Costa Crociere ; Confalonieri jouait du piano, Berlusconi chantait en s’accompagnant à la guitare et à la contrebasse. Sa passion pour les livres l’a conduit, alors qu’il était devenu le principal éditeur italien, à s'occuper personnellement de l’édition de nombreux ouvrages, parmi lesquels : L’Éloge de la folie d’Érasme de Rotterdam, l’Utopie de Thomas More, le Prince de Machiavel avec les annotations de Napoléon, De hominis dignitate de Giovanni Pico della Mirandola, La Città del sole de Tommaso Campanella, le Manifeste du Parti Communiste de Marx et Engels, Le Spaccio della bestia trionfante de Giordano Bruno.

Il possède la villa San Martino à Arcore, près de Milan et la luxueuse villa Certosa, dont le domaine est plus vaste que celui du Vatican, à Porto Rotondo (Sardaigne), et où il a invité fastueusement plusieurs chefs d’État, dont Vladimir Poutine et Tony Blair.

[modifier] Ses affaires judiciaires

Silvio Berlusconi a été poursuivi dans près de dix affaires pour corruption, fraude fiscale, faux en bilan ou financement illicite de parti politique. Il a plusieurs fois été condamné en première instance mais a toujours été relaxé en appel ou a bénéficié de la prescription.

Le président américain George W. Bush, les anciens présidents Bill Clinton et George Bush père et Silvio Berlusconi, le 7 avril 2005 lors des funérailles du pape Jean-Paul II.
Le président américain George W. Bush, les anciens présidents Bill Clinton et George Bush père et Silvio Berlusconi, le 7 avril 2005 lors des funérailles du pape Jean-Paul II.

[modifier] Loge P2

Silvio Berlusconi a été membre de la loge Propaganda Due[4]. Dans l'affaire Propaganda Due, il a été condamné pour parjure pour avoir nié son appartenance mais il a depuis bénéficié de prescription.

[modifier] Affaire SME

Dans l'affaire judiciaire dite SME du nom d’un groupe italien agro-alimentaire semi-public racheté à un prix avantageux, Silvio Berlusconi aurait versé des sommes particulièrement importantes de son compte personnel de la Fininvest sur celui du juge italien chargé de cette affaire, à travers le compte de son avocat, Cesare Previti. Silvio Berlusconi aurait ainsi soudoyé des juges pour bloquer la vente de SME à un prix très bas à la société italienne Buitoni appartenant à l'industriel Carlo De Benedetti[5].

Le parquet de Milan a mis en évidence un transfert de 434 000 dollars vers la Suisse, qui était revenu en 1991 sur le compte du juge romain Renato Squillante. Cet élément n'a pu servir contre Silvio Berlusconi car les faits étaient prescrits[6].

En décembre 2004, Silvio Berlusconi a été relaxé mais son avocat Cesare Previti est condamné à 5 ans de prison ferme et le juge corrompu à 7 ans[réf. nécessaire]. La loi italienne a été amendée par le Parlement italien, qui a voté une loi qui ne prévoit pas l’exécution de la prison pour les condamnés de plus de 70 ans. Cesare Previti vient de fêter son 70e anniversaire. En novembre 2006, la Cour de cassation italienne a annulé la peine de Cesare Previti pour incompétence territoriale[5]. Son procès a alors été renvoyé devant le tribunal de Pérouse.

Le 16 février 2007, la Cour de cassation italienne a estimé que Silvio Berlusconi devait être rejugé pour cette affaire.

En mars 2007 le procureur Piero De Petris avait requis une peine de cinq ans d'emprisonnement contre Silvio Berlusconi[7], mais le 27 avril 2007, une cour d'appel milanaise a acquitté Silvio Berlusconi dans l'affaire SME, maintenant l'acquittement prononcé en première instance en 2004.

Une loi adoptée par son gouvernement stipulait qu'il ne pouvait pas être rejugé, mais celle-ci a été déclarée contraire à la constitution en 2006, donnant aux procureurs l'occasion d'un jugement en appel[8]. Le 26 octobre 2007, la Cour de cassation italienne a acquitté définitivement Silvio Berlusconi dans l'affaire de la vente avortée de la société agroalimentaire SME (affaire SME)[9].

[modifier] Affaire David Mills

En mars 2005, sa probité est de nouveau mise en doute, en tant que suborneur d’actes judiciaires. Selon les procureurs Alfredo Robledo et Fabio De Pasquale, via sa société Fininvest, il aurait versé 600.000 dollars en 1997 à l’avocat britannique David Mills (époux de Tessa Jowell alors ministre de la Culture britannique), en échange de faux témoignages et de la destruction de documents lors de deux procès intentés contre lui en 1997 et 1998 (affaire dite du rachat des droits télévision de Mediaset).

Déjà inculpé du faux en bilan et fraude fiscale dans cette affaire, sa situation serait aggravée par cette subornation de témoin. L’enquête devait se terminer le 23 mars 2005, mais sera sans doute prolongée de six mois par le juge aux enquêtes préliminaires. Silvio Berlusconi a été cité à comparaître début décembre par le parquet de Milan : il ne s'est pas rendu à cette convocation.

L’avocat britannique aurait déclaré aux procureurs : « Mi auguro sarà chiaro che i miei rapporti con il gruppo Fininvest erano strettamente professionali, che ogni somma da me ricevuta è pienamente giustificata e che non si può certo dire che io sia mai stato addomesticato o 'comperato' » (j'espère qu'il sera clair que mes rapports avec le groupe Fininvest étaient strictement professionnels, que chaque somme que j'ai perçue est entièrement justifiée et qu'il est impossible de dire que j'ai été apprivoisé ou 'acheté'). David Mills, il faut le rappeler, avant d’être placé sous enquête pour cette affaire, avait déjà témoigné lors de trois procès à Berlusconi : All Iberian, Guardia di Finanza et Sme (lors d’une audience qui s’est tenue à Londres).

Le 10 mars 2006, le Parquet de Milan réclame la tenue d'un procès contre Silvio Berlusconi dans l' affaire de corruption présumée impliquant également l'époux de la ministre de la Culture britannique. Berlusconi est poursuivi pour corruption en actes judiciaires. Cette annonce tombe au plus mal pour le président du Conseil italien à un mois des élections législatives des 9 et 10 avril, qu'il perd face à l'Union de la gauche [cf plus haut].

Le 30 octobre 2006, le juge des audiences préliminaires de Milan, Fabio Paparella, l'a renvoyé, ainsi que son avocat le Britannique David Mills, devant la justice pour corruption en matière d'actes judiciaires. Le juge reproche à David Mills d'avoir fait plusieurs faux témoignages en faveur de Silvio Berlusconi lors de deux procès impliquant la Fininvest.

Silvio Berlusconi et David Mills comparaissent en octobre 2007 devant le tribunal de Milan pour cette affaire. Les peines encourues par les deux prévenus vont de quatre à douze ans de prison.

[modifier] Affaire Mediaset

Le parquet de Milan a demandé, le 26 avril 2005, le renvoi de Silvio Berlusconi et de douze autres personnes dans une affaire de droits de retransmission concernant Mediaset, son groupe de télévision.

Silvio Berlusconi, qui contrôle le groupe Mediaset à travers sa holding Fininvest, est accusé de faux en bilan, fraude fiscale et abus de biens sociaux, dans le cadre d'une enquête judiciaire qui a débuté en juin 2001. Le président du groupe Mediaset, Fedele Confalonieri, ami de longue date de M. Berlusconi fait partie des personnes pour lesquelles un renvoi a été demandé, au terme d'une enquête conduite par les juges d'instruction Alfredo Robledo et Fabio De Pasquale.

Berlusconi avait été inscrit dans le registre des personnes mises sous enquête (équivalent italien de la mise en examen) le 19 février 2003. Les magistrats estiment que Mediaset a artificiellement gonflé, à travers des sociétés écrans off-shore, les prix d'achat des droits de diffusion de films américains.

Grâce à ces opérations, le groupe appartenant à Silvio Berlusconi aurait réussi à constituer des caisses noires à l'étranger et à réduire en Italie les bénéfices de Mediaset afin de payer moins d'impôts. Entre 1994 et 1995, juste avant son introduction en bourse, la société aurait ainsi gonflé de 171 millions de dollars le prix des films acquis aux États-Unis.

Les droits de retransmissions des films et programmes télévision étaient acquis aux États-Unis par deux sociétés écrans. Marina et Piersilvio Berlusconi, les deux enfants aînés de Silvio Berlusconi qui occupent des postes de direction à Fininvest et Mediaset, ont également été impliqués dans cette enquête mais leur dossier a été disjoint du reste de l'instruction. Mediaset s'est toujours défendu d'avoir fraudé, soulignant à diverses reprises, que « les droits cinématographiques ont été acquis aux prix du marché ».

[modifier] Affaire Telecinco

En 1997, la justice espagnole s'intéressait à une affaire de fraude fiscale liée à la chaîne de télévision espagnole Telecinco. Silvio Berlusconi est soupçonné d'avoir couvert une fraude de l'ordre de 108 millions d'euros entre 1990 et 1993 alors qu'il était vice-président de la société Gestevision détentrice de Telecinco. En septembre 2006, Silvio Berlusconi ayant perdu son immunité parlementaire suite à sa défaite de aux élections législatives d'avril 2005, le juge espagnol Baltasar Garzón a rouvert l'enquête.

[modifier] Berlusconi et la France

Berlusconi est particulièrement attaché à la France, pays qu'il connait bien. Il maîtrise parfaitement le français. Sa notoriété en France est principalement due aux médias. On peut y voir plusieurs raisons :

  • La première est peut être liée à son caractère et à son comportement : Silvio Berlusconi a l'habitude de s'exprimer dans la vie politique comme en privé. C'est ainsi qu'on le voit régulièrement s'enflammer devant un match de Football du Milan AC, ou encore faire les cornes du « cocu » à un ministre espagnol sur la « photo de famille » du sommet de Lisbonne. Il n'hésite pas à traiter les électeurs de ses adversaires politiques de « couillons ».
  • Si Berlusconi est dénigré dans la presse française de gauche.

Il est véritablement connu par une majorité de Français depuis « l'affaire de la Cinq ». François Mitterrand avait fait appel à ses services pour créer cette chaîne de télévision, qui était censée faire contrepoids aux chaînes d'État. Après cet échec, le rachat d'Emap France par Mondadori (dont sa fille est la présidente) signe son retour dans l'univers des médias français. Mondadori France gère des magazines comme TéléStar, Télé Poche, ou encore Closer, soit une cinquantaine de titres de presse de loisirs.

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Silvio Berlusconi.

[modifier] Surnoms

Du fait de son style médiatique, Silvio Berlusconi a reçu les surnoms suivants dans la péninsule : Il Cavaliere et Sua Emittenza. Le qualificatif des cardinaux catholiques étant Sua Eminenza (son éminence), Berlusconi est appelé Emittenza pour son empire télévisuel et médiatique (de l'italien emittente, chaîne de télévision).

[modifier] Relations avec les média européens

Dans l'émission satirique française Les Guignols de l'info, Silvio Berlusconi est présenté comme ayant des accointances mafieuses et comme opposé à la liberté de la presse.

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

Précédé par Silvio Berlusconi Suivi par
Carlo Azeglio Ciampi
Président du Conseil des Ministres
10 mai 1994 - 15 janvier 1995
Lamberto Dini
Giuliano Amato
Président du Conseil des Ministres
11 juin 2001 - 16 mai 2006
Romano Prodi
Romano Prodi
Président du Conseil des Ministres
8 mai 2008 -
-
Précédé par Silvio Berlusconi Suivi par
Costas Simitis
Président du Conseil européen
1er juillet 2003 - 31 décembre 2003
Bertie Ahern
Précédé par Silvio Berlusconi Suivi par
Carlo Azeglio Ciampi
Giuliano Amato
Italie
Président du G7 puis du G8
27 avril - 31 décembre 1994
11 juin - 31 décembre 2001
Jean Chrétien
Canada