Manius Valerius Volusus Maximus

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Manius Valerius Volusus Maximus est le fils de Marcus Valerius Volusus Maximus (consul en 505 av. J.-C.), le neveu de Publius Valerius Publicola (quatre fois consul de 509 à 504 av. J.-C.) et le frère de Lucius Valerius Potitus Publicola (consul en 483 et 470 av. J.-C.).

Il est nommé dictateur en 494 av. J.-C. pour mobiliser les troupes pour une nouvelle guerre contre les Èques et les Volsques, durant la première sécession de la plèbe[1]. Il aurait pris comme maître de cavalerie Quintus Servilius Priscus Structus[2], frère du consulaire Publius Servilius Priscus Structus. Les créanciers ont droit d'enchaîner leurs débiteurs, et le peuple, écrasé de dettes, veut lutter contre cette situation. Les ennemis de Rome, attentifs aux différents internes, menacent la République, mais le peuple refuse de se mobiliser, d'autant plus qu'un des consuls de l'année passée, Appius Claudius Sabinus Regillensis, a empiré la situation déjà explosive[3], et que les deux consuls de l'année sont incapables de trouver une solution, conspués par les patriciens et les plébéiens[4].

Les consuls Aulus Verginius Tricostus Caeliomontanus et Titus Veturius Geminus Cicurinus ainsi que les sénateurs lui confient cette magistrature extraordinaire car il appartient à une gens très populaire, et qu'il est le neveu de Publius Valerius Publicola, mort dix années auparavant, qui a reçu ce surnom d'« ami du peuple » (Publicola). Le peuple, bien que cette dictature est créé contre lui, accepte de se mobiliser contre les ennemis de Rome, après un nouvel édit empêchant les créditeurs d'enchaîner leurs débiteurs quand ces derniers sont à la guerre[1].

Une fois l'armée mobilisée, il part combattre les Volsques et les Sabins, entrés en guerre eux aussi. Il les vainc et s'empare de leur camp. Selon Tite-Live, c'est la victoire la plus mémorable avec celle du lac Régille. Suite à cela, il rentre en triomphe à Rome, et reçoit une place paticulière dans le Circus Maximus pour lui et ses descendants. Une colonie romaine est créé sur le territoire volsque de Vélitres prit pendant la guerre[5].

Une fois la guerre terminée, en battant les Èques, la crise interne entre patriciens et plébéiens reprend. Le dictateur souhaite améliorer le sort des débiteurs, mais le Sénat s'oppose à lui. En conséquences, il abdique de sa magistrature, sous les éloges de la population[5].

Peu de temps après, toujours en 494 av. J.-C., le Sénat dû faire face à l'insurrection de la plèbe du Mont Sacré[6].

  Les dictateurs et maîtres de cavalerie de la République romaine  
A. Postumius Albus avec T. Aebutius Helva
Guerre contre les Latins (victoire du lac Régille)
(499 av. J.-C.) 496 selon Denys d'Halicarnasse
M' Valerius Volusus avec Q. Servilius Priscus
Mobiliser des troupes pour faire la guerre aux Èques et Volsques
(494 av. J.-C.)
L. Quinctius Cincinnatus I avec L. Tarquitius
Guerre contre les Èques (victoire, triomphe et abdication en 16 jours)
(458 av. J.-C.)

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. ab Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 30
  2. Les gentes romaines, S, Servilia
  3. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 27
  4. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 28
  5. ab Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 31
  6. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 32

[modifier] Références

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