Lucius Valerius Potitus Publicola

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Lucius Valerius Potitus Publicola est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., fils de Marcus Valerius Volusus Maximus (consul en 505 av. J.-C.), frère de Manius Valerius Volusus Maximus (dictateur en 494 av. J.-C.), et père de Lucius Valerius Potitus (consul en 449 av. J.-C. en remplacement des décemvirs)[1].

En 486 av. J.-C., il est questeur et accuse le très populaire consul plébéien Spurius Cassius Vecellinus de haute trahison. Ce dernier est condamné à mort à sa sortie de charge, et Valerius Potitus devient très impopulaire[2].

Ensuite, les patriciens réussissent à faire élire les trois frères de la gens des Fabii sur trois années consécutives, malgré le fait que le premier d'entre eux rend le nom de la famille odieux au peuple et que les suivants sont élus pour lutter contre la plèbe, et l'élection aux côtés de Marcus Fabius Vibulanus de Valerius Potitus , haï du peuple depuis sa questure, rend la plèbe furieuse. Les tribuns de la plèbe se battent pour qu'une loi agraire favorable à la plèbe soit votée, mais les consuls y opposent toutes leurs forces. Valerius Potitus prend la tête des armées et vainc les Volsques. Cette même année, des présages funestes et de nouvelles guerres arrivent. Le seul résultat de ces terreurs dues la colère des dieux est la condamnation à mort d'une vestale, enterrée vivante, comme le veut la tradition[3].

Son deuxième consulat avec Tiberius Aemilius Mamercinus, en 470 av. J.-C., fait suite à celui de Appius Claudius Sabinus. Ce dernier est mis en jugement à l'issue de son mandat pour son opposition à une loi agraire et aux tribuns de la plèbe ainsi que pour la défense qu’il prend des patriciens qui accaparent indûment les biens nationaux (ager publicus), et est devenu par ses excès le plus impopulaire des patriciens, alors que ceux-ci l’avaient fait élire comme leur meilleur défenseur. Malgré les recommandations des sénateurs qui lui conseillent la modération, Appius Claudius réplique à l’accusation avec arrogance et agressivité, risquant l'exil, mais il meurt avant la fin de son procès[4].

Deux ennemis de Rome se sont réveillés pendant ces luttes internes, et Valerius Potitus est envoyé contre les Èques tandis que son collègue Tiberius Aemilius Mamercinus marche contre les Sabins. Les Èques refusent la bataille et le consul tente de prendre d'assaut leur camp, mais le temps se déchaîne, et voyant cela comme le signe d'une divinité, il abandonne l'assaut et ravage le territoire ennemi. Son collègue, quant à lui, dévaste aussi le territoire ennemi devant le refus de l'ennemi de combattre, bien que finalement une bataille est lieue, sans pour autant que la victoire revienne à un des deux camps. Aucun des deux consuls ne terminent leurs guerres[5], qui continuent les années suivantes[6].

  Les consuls de la République romaine  
K. Fabius Vibulanus I et L. Aemilius Mamercinus I
(484 av. J.-C.)
L. Valerius Publicola I avec M. Fabius Vibulanus I
(483 av. J.-C.)
Q. Fabius Vibulanus II et C. Iulius Iullus
(482 av. J.-C.)
T. Quinctius Capitolinus I et Ap. Claudius Sabinus
(471 av. J.-C.)
L. Valerius Publicola II avec Ti. Aemilius Mamercinus I
(470 av. J.-C.)
T. Numicius Priscus et A. Verginius Tricostus
(469 av. J.-C.)

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Les gentes romaines, V, Valeria
  2. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 41
  3. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 42
  4. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 61
  5. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 62
  6. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 63-64

[modifier] Références