Aulus Verginius Tricostus Caeliomontanus (consul en -494)

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Aulus Verginius Tricostus Caeliomontanus est le père d'Aulus Verginius Tricostus Caeliomontanus (consul en 469 av. J.-C.) et de Spurius Verginius Tricostus Caeliomontanus (consul en 456 av. J.-C.)[1].

Il est consul en 494 av. J.-C. avec Titus Veturius Geminus Cicurinus, et ils doivent faire face au mécontentement de la plèbe[2]. Les créanciers ont droit d'enchaîner leurs débiteurs, et le peuple, écrasé de dettes, veut lutter contre cette situation. Les ennemis de Rome, attentifs aux différents internes, menacent la République, mais le peuple refuse de se mobiliser, d'autant plus qu'un des consuls de l'année passée, Appius Claudius Sabinus Regillensis, a empiré la situation déjà explosive[3].

Le Sénat ordonne aux deux consuls élus de prendre leur responsabilité et d'effectuer la mobilisation, mais le peuple refuse toujours d'écouter l'autorité consulaire, et les deux magistrats sont conspués par le Sénat et les patriciens[2]. Ces derniers tentent de forcer les citoyens à se mobiliser mais la foule en colère les maltraite[4].

Devant cette situation, le Sénat et les consuls nomment un dictateur populaire, Manius Valerius Volusus Maximus, pour tenter de ramener la concorde à Rome, et de mobiliser les troupes. Celui-ci promet d'interdire de saisir un débiteur tant qu'il est sous les armes, à l'image de Publius Servilius Priscus Structus, consul l'année d'avant. Une fois l'armée mobilisée, le dictateur mène ses troupes contre la coalition ennemie[5]. Les Volsques, les Èques et les Sabins sont vaincus par le dictateur et les consuls, la ville volsque de Velitrae est conquise et une colonie romaine y est implantée[6].

Le dictateur souhaite améliorer le sort des débiteurs, mais le Sénat s'oppose à lui. En conséquences, il abdique de sa magistrature, sous les éloges de la population[6]. Peu de temps après, toujours en 494 av. J.-C., le Sénat dû faire face à l'insurrection de la plèbe du Mont Sacré. Les deux consuls participent aux pour-parlers entre les patriciens et les plébéiens, qui veulent créer une autre ville, délégation menée par Agrippa Menenius Lanatus, qui employa le fameux apologue : Les membres et l'estomac grâce auquel il tenta de montrer que la cité ne pouvait exister sans la plèbe, mais que, parallèlement la plèbe ne pouvait vivre sans la cité[7].

  Les consuls de la République romaine  
Ap. Claudius Sabinus et P. Servilius Priscus
(495 av. J.-C.)
A. Verginius Tricostus avec T. Veturius Geminus
(494 av. J.-C.)
Sp. Cassius Vecellinus II et Post. Cominius Auruncus II
(493 av. J.-C.)

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Les gentes romaines, V, Verginia
  2. ab Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 28
  3. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 27
  4. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 29
  5. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 30
  6. ab Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 31
  7. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 32

[modifier] Références