Publius Servilius Priscus Structus

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Publius Servilius Priscus Structus est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C..

Il est le premier de sa gens avoir atteint le consulat. Il est le fils de Publius Servilius Priscus Structus (dont nous ne savons rien), frère de Quintus Servilius Priscus Structus (maître de cavalerie en 494 av. J.-C.), père de Spurius Servilius Priscus Structus (consul en 477 av. J.-C.) et grand-père de Publius Servilius Priscus (consul en 463 av. J.-C.)[1].

En 495 av. J.-C., il est élu consul avec Appius Claudius Sabinus Regillensis[2]. C'est sous leur consulat que débute la première sécession de la plèbe.

Les Volsques et les Herniques se préparent à une nouvelle guerre contre Rome, qui doit former les légions pour faire face[3]. Mais le peuple, sans cesse mobilisé sous les aigles, ne pouvant s'occuper de ses biens, est écrasé de dettes, qui s'alourdissent de guerres en guerres, et la révolte gronde au sein de Rome[4].

Il prône l'apaisement alors que son collègue Appius Claudius propose d'user de son autorité consulaire pour mettre au pas les récalcitrants[4]. C'est alors qu'une armée voslque marche sur Rome et s'apprête à l'assiéger. Le peuple refuse de prendre les armes et le sénat romain le conjure, car il esy populaire, de convaincre le peuple. Il publie en ce sens un édit protégeant les citotens romains tant qu'ils sont mobilisés, et promet, soutenu par le sénat, d'améliorer leurs sorts dès la guerre terminée[5].

Tous les débiteurs échappent aux griffes de leurs créanciens le temps de la guerre et rejoignent l'armée, où il se distinguent, écrasant les Volsques, sous ses ordres[6], puis les Sabins et les Aurunces[7].

Appius Claudius, à peine les ennemis vaincus et l'armée démobilisée, remet tous les débiteurs à leurs créanciers, faisant preuve d'une odieuse rigueur, soutenu bientôt par une majorité de sénateur patricien. De son côté, Publius Servilius tergiverse, ses anciens soldats lui demandant son aide, lui rappelant son engagement, et bientôt il est autant rejeté par le peuple que par les nobles[8].

Le temple de Mercure doit être dédicacé par l'un des deux consuls, qui s'en disputent l'honneur. L'affaire est renvoyée devant le peuple, qui chosit un simple centurion, plutôt qu'un des consuls, ce qui est un grave affront à l'autorité des magistrats. Bientôt une nouvelle offensive des Sabins aggrave la situation, les anciens soldats, débiteurs, refusant d'obéir aux ordres des consuls, ordres de retour au calme et de mobilisation. Ce dernier fait arrêter l'un des meneurs de la révolte, refuse son droit d'appel devant le peuple, mais le sénat, craignant de plus en plus le peuple, l'oblige à céder. La fin de l'année arrive et les deux consuls, haïs par le peuple, sortent de charge[8].

  Les consuls de la République romaine  
A. Postumius Albus et T. Verginius Tricostus
(496 av. J.-C.)
P. Servilius Priscus avec Ap. Claudius Sabinus
(495 av. J.-C.)
A. Verginius Tricostus et T. Veturius Geminus
(494 av. J.-C.)

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Les gentes romaines, S, Servilia
  2. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 21
  3. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 22
  4. ab Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 23
  5. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 24
  6. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 25
  7. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 26
  8. ab Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 27

[modifier] Références