Jacques-Émile Lafon

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Signature de Jaques-Émile Lafon, 1859. Détail de la chapelle de Saint-François-Xavier, Église Saint-Sulpice, Paris 6e, France.
Signature de Jaques-Émile Lafon, 1859. Détail de la chapelle de Saint-François-Xavier, Église Saint-Sulpice, Paris 6e, France.

Jacques-Émile Lafon (1817-1886) est un peintre français.

Sommaire

[modifier] Sa vie

Né à Périgueux, il devient élève d'Antoine-Jean Gros et de Paul Delaroche. Marié en 1841 à Marie-Antoinette Choiselat-Gallien, fille d'un orfèvre réputé. Ils auront six enfants[1].

Grand ami de Louis Veuillot, celui-ci l'a toujours soutenu dans sa carrière [1] .

Il y a une rue Émile Lafon à Périgueux.

[modifier] Son œuvre

L'une des nombreuses façons de signer de Jacques-Émile Lafon
L'une des nombreuses façons de signer de Jacques-Émile Lafon

La signature du peintre change selon le style des œuvres, ce qui rend son identification plus difficile et crée des confusions fréquentes sur son prénom dans les catalogues : LAFON, Jacques Émile Lafon, J. EMILE LAFON, J.E.L, J.E. LAFON, J.L.E., J.EMILE L. (parfois lu EMILE G.), etc.[1]

Peintre académique, Jacques-Émile Lafon est apprécié en son temps pour sa peinture religieuse. Il reçoit de nombreuses commandes officielles. Mais au XXe siècle il retombe dans l'oubli, la mode étant aux artistes novateurs[1].

Entre 1999 et 2002 la DRAC Aquitaine à confié à Françoise Perret, restauratrice à Sergeac, la restauration de l'ensemble de son Chemin de croix peint pour la cathédrale Saint-Front de Périgueux entre 1849 et 1851. À la faveur de ce travail et des recherches historiques on a redécouvert l'ampleur et la qualité de son œuvre [1].

  • En 1841 Jacques-Émile Lafon expose au Salon de Paris où il remporte une médaille d'or pour La communion de la Vierge et Saint Pierre marchant sur les eaux[1].
  • En 1859 il reçoit la Croix de chevalier de la Légion d'honneur en remerciement de son décor pour la chapelle de Saint-François-Xavier à l'église Saint-Sulpice de Paris[1].
  • En 1868 il peint La Bataille de Mentana qui est offerte par les catholiques français au pape Pie IX. Hommage suprême, le pape lui remet lors d'une visite à l'atelier[2] les insignes de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, puis plus tard la décoration de commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand et le titre de comte romain. Le tableau est placé au Palais du Quirinal puis au Vatican[1].

[modifier] Liste de ses tableaux

On trouve de nombreux tableaux de Jacques-Émile Lafon dans les églises de France, dont plusieurs sont inscrits sur les listes des Monuments historiques.

  • 1842 : Les disciples d'Emmaüs. Copie d'un tableau, sur commande de l'État français (600 fr. - actes 1840;1842), pour l'église d'Excideuil[3].
  • 1844 : Jésus Christ marchant sur les eaux et relevant saint Pierre qui vient au devant de lui, exposé au Salon en 1844 (No.1053), acheté par l'état 1000 Fr en 1844 pour l'église Saint-Front de Périgeux[4].
  • 1844 : Portrait d'une Italienne, Aquarelle/papier, 25x15 cm. Vente publique 05 déc 1989[5].
  • 1847 : Portrait de femme (Femme assise dans un fauteuil, la tête couverte d' une mantille, tenant dans ses mains un livre (missel ?)). Huile sur bois. h = 79 ; l = 63 cm, coll. privée [6].
  • 1849 à 1851 : Chemin de croix de la cathédrale de Périgueux [1].
  • 1850 : Mort de l'archevêque de Paris, monseigneur Affre, commande par l'État français d'une copie interprétée faite d'après le tableau exposé au Salon de 1849( 1000 fr. - actes 1849; 1850 ). Conservé à Rodez[7].
  • (Même tableau?) 1850 : Portrait de monseigneur Affre. Musée de Rodez [8].
  • Peinture murale pour la chapelle de la Vierge. Commande de l'État français ( 6000 fr. - actes 1850; 1853) pour l'église des Bénédictins de l'Abbaye Saint-Pierre de Brantôme. [9].
  • 1853 : Portrait du Prince-Président, commande de l'État français ( 1000 fr. - actes 1852;1853). Mairie de Périgueux [10].
  • 1858 : Portrait de C.F. Morice De la Rue, huile sur toile [11].
  • 1859 : Chapelle Saint François Xavier, Peinture murale pour Église St Sulpice de Paris. Commande de l'Etat français ( prix de l'œuvre 13413 fr. - actes 1853;1860 ), Lafon reçoit pour l'exécution de cette commande, 20000 fr. dont 6587 fr. par la préfecture de la Seine. [12],[13].
Portrait de Louis XVII, étude pour Le dauphin (Louis XVII) au Temple de 1867, Huile sur panneau. Coll. privée.
Portrait de Louis XVII, étude pour Le dauphin (Louis XVII) au Temple de 1867, Huile sur panneau. Coll. privée.
  • 1861 : Saint-Jean l’évangéliste donnant la Communion à la Vierge. Il s’agit d’une

huile sur bois (hauteur de 2,38 m, largeur de 1,50 m) signée et datée de 1861 [14].

  • 1864 : Portrait de l'archevêque Fruchaud, Huile sur toile, 150x97 cm, Signé et daté. Basilique Saint-Martin de Tours (37). Inventaire général, 1987, Référence : IM37000384[15].
  • Un miracle du fondateur des hospitaliers de saint Jean de Dieu. Acheté par l'Etat français (4000 fr. - actes 1864 ; 1865)[16].
  • 1867 : Le dauphin (Louis XVII) au Temple, Huile/panneau, 121x810 cm. Vente publique 5 mar 2005[17].
  • 1876 : Portrait de l'archevêque Collet, Huile sur toile, 124x96 cm, Signé et daté. Basilique Saint-Martin de Tours (37). Inventaire général, 1987, Référence : IM37000385[18].
  • 1880 : Le bon Samaritain, Huile/toile, 151x176,5 cm. Vente publique 17 nov 2000[19]
  • Italienne, Aquarelle/papier, 26x16,5 cm. Vente publique 19 avril 2002 [20].
  • Portrait de Napoléon III, Musée de Périgueux[21]
  • Portrait de Louis XVII (étude pour Le dauphin (Louis XVII) au Temple de 1867), Huile sur panneau. Coll. privée.

[modifier] Expositions récentes

  • 2002, du 21 septembre au 28 octobre. Lafon, exposition itinérante organisée par le Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord, les Archives départementales de la Dordogne et Les Amis de la Cathédrale Saint-Front.
  • Spectacle du Théâtre des Ombres d'après le Chemin de croix de Jacques-Émile Lafon[22].

[modifier] Disciples

Jacques-Émile lafon a formé les peintres l'Abbé Joseph Bourigaud et Jean-Gustave Dose.

François Lafon (1846-?), son quatrième enfant, sera également peintre après une formation dans l'atelier d'Alexandre Cabanel. Il expose au Salon dès 1875, des allégories, des scènes mythologiques et religieuses, des nymphes et des portraits de femmes. Son style est élancé, gracieux et souvent emprunt d'une nostalgie rêveuse. Présenté dans plusieurs musées français, dont en particulier celui de Périgueux[23].

  • 1870 : Bazeilles(1870). Sujet : la guerre entre la France et la Prusse en 1870 devant l'église de Bazeilles[24].
  • 1874 : Jeune italienne endormie. Huile sur toile, 54 x 81 cm. [25]
  • 1878 : Scène orientale, une famille pauvre. Huile sur toile, 177,5 x 123,5 cm. Coll. privée[26].
  • 1888 : Scène religieuse. Église Sainte Catherine à Bethléem[27].
  • 1889 : Femme ramassant des branches dans la forêt, Huile, 27" x 13.25" [28].
  • Vers 1907 : Les quatre saisons entourées d'anges et d'amours. Plafond peint pour le salon des miroirs du Grey Towers Castle, devenu l'Arcadia University, situé à Glenside en Pennsylvanie. Toute la décoration et les boiseries du salon ont été faites en France puis transportées par bateau aux États-Unis. La peinture est un tour de force réalisé sur une toile ovale, d'une seule pièce, de 16x17 pouces [29],[30].
  • Bacchantes, Huile sur toile, 72 x 91 cm [23].
  • La toilette de Vénus, Huile sur toile, 73.5 x 92.5 cm [31].
  • Jeune paysanne, Huile sur toile, 142.3 x 61 cm [32].
  • Le jeu des osselets, Huile, 21.65" x 18.11" [33].
  • Glaneurs dans un champ, Huile, 25.20" x 31.70" [34].
  • Le berger et ses chiens, Huile, 39.57" x 28.74" [35].
  • laissez venir à moi les petits enfants, Peinture monumentale , Château d'Asnières-sur-Seine (92). Peinture monumentale sur plâtre, actuellement en mauvais état, attribuée à François Lafon et réalisée par le peintre pour remplacer les lambris vendus à l' époque de l' occupation du château par l' école Ozanam [36].
  • La Danse Des Grâces, Huile, 25,6 x 31,9 in[37].
  • Fillette, Panneau de bois. 6,3 x 4,3 in[38].
  • Jeunes femmes au bain. Sanguine sur papier, 34x26 cm [39].
  • Femme dénudée. Pastel sur papier, 29x19 cm[40].
  • Femme devant un globe. Crayon sur papier, 22x26 cm[41].
  • Couple de musiciens et Danseuse au tambourin et musicien, deux panneaux [42].

Il reçoit comme son père des commandes d'état:

  • 1875 : Le martyre de sainte Cécile, copie de tableau sur commande de l'Etat français (7000 fr., actes 1873; 1875) pour le Musée de Châteauroux[43].
  • 1875 : Saint Etienne, tableau exposé au Salon en 1875 (no. 1180). Acheté par l'Etat français ( 1500 fr. en 1875) pour la cathédrale de Bourges[44].
  • 1895 :A Constantinople au IVème siècle sous le règne de l'Impératrice Eudoxie, tableau exposé par la Société nationale des Beaux-Arts, Salon annuel, 1895 (no. 724 du catalogue). Achat d'état (acte:1895)[45].
  • 1881 : Au pays d'Erymanthe (paysage de Grèce), Tableau acheté par l'état (acte:1881;1890)[46].
  • 1884 : Portrait de monsieur Louis Pasteur, portrait acheté par l'Etat français (actes : 1881; 1890), Société des artistes français, Salon annuel, 1884 (no. 1359 du catalogue) [47].
  • Avant 1885 : Saint Jean de Dieu. En 1885, dépôt d'Etat, en provenance du Musée du Louvre, au Musée de Béziers[48].
  • Jésus parmi les docteurs. Réserves des Musées Nationaux. Déposé en 1891 par l'Etat français au Musée de La Rochelle[49].
  • 1895 : Saint Martin. Huile sur toile. 280 × 195 cm. Eglise paroissiale Saint-Martin d’Abilly. Saint Martin est montré dans sa dignité d'évêque, nimbé, à droite de la Vierge à l'enfant, assise sur un trône au centre du tableau. A gauche de la Vierge se trouve saint Joseph, un bâton fleuri à la main. L'enfant Jésus est représenté de manière peu conventionnelle, renversé en arrière comme un bébé agité. Au premier plan à gauche une petite fille agenouillée, les mains jointes dans un geste de prière, est présentée par un ange. A droite, un mendiant est assis sur le sol au côté de saint Martin[50].
  • 1901 : Juvénal des Ursins et sa famille, copie d'un tableau sur commande d'état, acheté en 1901 pour la Mairie de Traînel[51].
  • 1901 : Vierge à l'Enfant. Retable du maître-autel de Notre-Dame-du-Pé dans la (Sarthe). Huile sur toile de la forme du support. h = 255cm la = 144,5cm. Sujet : réunion en un tableau des iconographies de la Vierge à l' Enfant et de la Vierge de l' Immaculée Conception. Tableau réalisé en 1901 par le peintre François Lafon pour remplacer dans le retable du maître-autel le tableau d'autel originel représentant la résurrection [52].
  • avant 1903 : Sanguine. Commande de l'Etat français attribuée en 1903 au Musée des Beaux-arts de Rennes [53].

[modifier] Notes et références

  1. abcdefghi Nathalie André et Françoise Perret, Du noir à l'or, conserver, restaurer, valoriser, Ed° La Lauze, 2006. Lire le résumé ici ou
  2. Michel Soubeyran, Sur une visite du pape Pie IX à Jacques-Émile Lafon, Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord Périgueux, 1981, vol. 108, no2, pp. 168-172.Lire le résumé
  3. Lire sa fiche sur la base Arcade
  4. Lire sa fiche sur la base Arcade
  5. Lafon, Jacques Émile (1817-1886)
  6. mobilier-de-france.org
  7. Lire sa fiche sur la base Arcade
  8. Lire sa fiche sur la base Arcade
  9. Lire sa fiche sur la base Arcade
  10. Portrait du Prince-Président
  11. L'architecte De la Rue et document PDF
  12. Lire sa fiche sur la base Arcade
  13. L'Eglise St Sulpice, son histoire
  14. Acceptation de dons Musée d'art et d'archéologie du Périgord
  15. Patrimoine de France
  16. Lire sa fiche sur la base Arcade
  17. Lafon, Jacques Émile (1817-1886)
  18. Patrimoine de France
  19. Lafon, Jacques Émile (1817-1886)
  20. Lafon, Jacques Émile (1817-1886)
  21. Portrait de Napoléon III
  22. Spectacle d'après le Chemin de croix de Jacques-Émile Lafon Extrait vidéo sur le site du Théâtre des Ombres
  23. ab Galerie de Souzy : Bacchantes
  24. Voir une photo du tableau
  25. Voir sa photo et fiche descriptive
  26. Voir un photo et la description
  27. (es)Iglesia Sta. Catalina de Belén
  28. Voir sa fiche descriptive
  29. (en)Photo et description du salon
  30. (en)Photo et histoire du château
  31. Voir sa fiche descriptive
  32. Voir sa fiche descriptive
  33. Voir sa fiche descriptive
  34. Voir sa fiche descriptive
  35. Voir sa fiche descriptive
  36. Lire sa fiche descriptive sur Patrimoine de France
  37. Lire sa fiche descriptive sur Findartinfo
  38. Lire sa fiche descriptive sur Findartinfo
  39. Lire sa fiche descriptive sur Artprice
  40. Lire sa fiche descriptive sur Artprice
  41. Lire sa fiche descriptive sur Artprice
  42. la Gazette de l'Hôtel Drouot
  43. Lire sa fiche sur la base Arcade
  44. Voir sa fiche sur la base Arcade et sa photo sur la base Arcade
  45. Voir sa photo et fiche descriptive sur la base Arcade
  46. Voir sa fiche sur la base Arcade
  47. Voir une photo sur la base Arcade et Voir sa fiche sur la base Arcade
  48. Lire sa fiche sur la base Arcade
  49. Lire sa fiche sur la base Arcade
  50. La Légende de saint Martin au XIXè siècle. Peintures et dessins, Musée des Beaux-Arts de Tours, 1997, p. 128-129.
  51. Lire sa fiche sur la Base Arcade
  52. Voir sa fiche descriptive
  53. Lire sa fiche sur la Base Arcade

[modifier] Bibliographie

  • Dans le Panthéon des Illustrations françaises du XIXéme siècle : Portrait lithographié de Jacques Emile LAFON, né à Périgueux en 1817 et mort en 1886 - Lithographie format 37,5 x 25,5 cm marges comprises - Paris - imprimerie Lemercier - Vers 1880.
  • Nathalie André et Françoise Perret, Du noir à l'or, conserver, restaurer, valoriser, Ed° La Lauze, 2006. Lire le résumé ici ou
  • Michel Soubeyran, Jacques-Emile lafon, Bulletin de la SHAP, 1972 (catalogue des oeuvres).
  • Michel Soubeyran, Sur une visite du pape PieIX à Jacques-EmileLafon, Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord Périgueux, 1981, vol. 108, no2, pp. 168-172.Lire le résumé
  • Brigitte et Gilles Delluc, La peinture de l’abside de Cadouin, Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2005, 132, p. 387-412, ill.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Lien externes

Remarque : L'artiste est cité dans les bases de donnée sous le nom de Jacques-Émile Lafon, Jacques Émile Lafon ou Émile Lafon. Il ne faut pas non plus le confondre avec son fils François Lafon.

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