Bourges

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Bourges

Carte de localisation de Bourges
Pays France France
Région Région Centre Centre
Département Cher Cher (préfecture)
Arrondissement Bourges
Canton Chef-lieu de 5 cantons
Code Insee 18033
Code postal 18000
Maire
Mandat en cours
Serge Lepeltier
2008-2014
Intercommunalité Bourges Plus
Latitude
Longitude
47° 05′ 04″ Nord
         2° 23′ 47″ Est
/ 47.0844444444, 2.39638888889
Altitude 120 m (mini) – 169 m (maxi)
Superficie 68,74 km²
Population sans
doubles comptes
72 800 hab.
(2006)
Densité 1054 hab./km²

Bourges est une commune française, préfecture du département du Cher et faisant partie de la région Centre. Elle est aussi la capitale du Berry, ancienne province s'étendant aux départements de l'Indre et du Cher. Ses habitants sont appelés les Berruyers.

Sommaire

[modifier] Devise

Summa imperii penes Bituriges (Le souverain pouvoir appartient aux Bituriges).

[modifier] Géographie

Marais de l'Yèvre et de la Voiselle
Marais de l'Yèvre et de la Voiselle

La ville de Bourges est située sur l'Yèvre, à quelques dizaines de kilomètres du centre de la France, en plein Berry.

Parmi les quartiers de la cité, Asnières-lès-Bourges a son originalité.

[modifier] Climat

Voici les données climatiques à Bourges de 1946 à 2002 (cliquer sur la carte de France).

[modifier] Histoire

Bourges doit son nom au peuple gaulois des Bituriges Cubes.

[modifier] Antiquité

Dans l'Antiquité, elle se nommait Avaricum "la ville des eaux" (le nom celte étant Avaric qui se retrouve aussi dans le nom de la rivière Yèvre). Durant la guerre des Gaules, César en fit le siège, qui dura de long mois. Partout ailleurs en Gaule, Vercingétorix avait mis en place une politique de la terre brûlée : aucune ville, aucune ferme ne devait servir à l'approvisionnement des légions romaines. Cependant, les habitants d'Avaricum le supplièrent d'épargner leur cité, mettant en avant la sûreté de leur ville protégée par des défenses naturelles (car située sur une butte entourée d'une rivière et de marais) et par une puissante muraille au sud. De cette muraille, lui revenait la nomination de Ville rouge, au même titre que Le Mans. César réussit à prendre la cité en affamant ses combattants et en repoussant l'armée de secours de Vercingétorix. Des 40 000 hommes, femmes et enfants enfermés dans ses murs, seuls 800 en réchappèrent.

Une fois la ville conquise, elle est reconstruite dans le style romain avec un plan carré et de nombreux complexes monumentaux : oppidum, porte monumentale, aqueducs, thermes et amphithéâtre. De nombreuses villas furent bâties et la ville va atteindre une taille supérieure à celle du Moyen Âge.

Par la suite, pendant les invasions barbares, la ville se replie sur elle-même et une enceinte gallo-romaine est construite avec les restes des bâtiments officiels démantelés.

[modifier] Moyen Âge

La période mérovingienne ne laisse que peu de trace.

En revanche, la période carolingienne est plus faste à en juger par les traces qu’elle laissa, bien que mal connue. De nombreux édifices sont construits signe d’une réorganisation sociale, politique et religieuse. De cette époque date la construction d’un hôtel-Dieu et de la première cathédrale de Bourges, à l’emplacement de l’actuelle, par Raoul de Turenne. De cet édifice subsiste une crypte mérovingienne sous le chœur de l’édifice actuel. On assiste aussi à la construction d’un palais sous l’actuelle préfecture. De nombreuses abbayes vont être fondées avec l’appui du pouvoir royal comme celle de Saint-Ambroix. Une première vague d’églises va être construite telle que l'église Saint-Paul.

Puis au XIIe siècle, Bourges était le chef-lieu d'une vicomté, jusqu'à ce que le dernier vicomte de Bourges, Eudes d'Arpin en 1101 vende ses fiefs pour 60 000 sous-or au roi de France afin de financer sa croisade. Bourges entre de ce fait dans le domaines royaux, propriétés propre de la couronne. L’archevêque Aimoin constitue en 1038 une association diocésaine regroupant tous les hommes de plus de quinze ans, qui prêtent serment de défendre la Paix de Dieu [1]. Bien que peu efficace, elle est est relayée au XIIe siècle par une commune diocésaine (dès avant 1108), qui elle a une certaine efficacité : sa milice contraint en 1149 Renaud de Graçay à abandonner le château de Saint-Palais[2].

Durant ce siècle la ville connaît un nouvel âge d'or, autour du chantier de la cathédrale, et la construction d’une nouvelle enceinte sous l'impulsion du roi Phillipe Auguste. En effet, la ville est un centre religieux important, même si elle ne possède pas de centre de pèlerinage. De nombreux prélats se succèdent, dont certains vont connaître de brillantes carrières qui les mèneront même jusqu'au siège de Saint-Pierre. L'influence des familles locales qui sont devenues très proches du roi, tels les de La Châtre et les de Sully pour ne citer qu'eux, va concourir à la volonté de réaliser un édifice exceptionnel grâce à la puissance tant économique que politique des archevêques de Bourges. Le déclic vient par une nuit de tempête : la cathédrale foudroyée est en feu. Elle venait d'être reconstruite et n'était même pas encore achevée. Les décideurs hésitent, mais peut-être par rivalité avec l'archevêque de Bourges, Henri de Sully, frère du constructeur de Notre-Dame de Paris décide en 1192, décident l'édification d'une nouvelle cathédrale sur un plan unique et original. Cette cathédrale constituera un manifeste visible de la puissance de l'église berruyère, mais aussi de la monarchie capétienne (les Anglais sont tout proches). De 1192 jusqu'au milieu du XVe siècle ce chantier démesuré va monopoliser toute la ville.

Au XIVe siècle la ville devient la capitale du duché de Berry, qui est donné en apanage à Jean de Berry, troisième fils du roi de France Jean le Bon, et frère du roi Charles V. Ce grand seigneur, fils, frère, et oncle de roi, pair de France, va développer dans sa capitale une cour fastueuse. Il va attirer dans la ville de nombreux artistes parmi les plus brillants de son temps. Ces grands chantiers vont profondément marquer la ville. Son plus grand ouvrage sera la construction d'un palais ducal (grand palais) bâti sur les restes de la muraille gallo-romaine, et en continuité des restes d'un palais plus ancien appelé le petit palais (ancien palais des vicomtes de bourges dont la construction primitive remonterait à Pépin le Bref). Ce palais sera rattaché par une galerie (galerie du cerf) à la Sainte-Chapelle (ou chapelle palatine). De ces édifices ne subsistent que deux des salles d'apparat du grand palais (actuel conseil général), le petit palais méconnaissable sous une façade replaquée au XIXe siècle (actuelle préfecture). La sainte chapelle a été complètement détruite ; certaines de ces verrières furent néanmoins placées dans les vitraux de l'église basse de la cathédrale. D'autre éléments montrent l'importance que joua ce prince mécène pour Bourges, ainsi l'on peut citer comme autre réalisation : le vitrail central de la façade principale de la cathédrale (grand housteau), le célèbre manuscrit des très riches heures du duc de Berry, l'horloge astronomique situé à l'origine sur le jubé de la cathédrale (la première de France).

Le dauphin, futur Charles VII de France, ayant trouvé refuge à Bourges, va utiliser l'administration mise en place par son grand oncle, le duc de Berry, pour pouvoir reprendre le contrôle de son royaume (hôtel des monnaies, cour de justice, siège épiscopale). Son fils futur Louis XI naîtra d'ailleurs dans le palais des archevêques en 1423. Charles VII y promulgua la Pragmatique Sanction en 1438.

Jacques Cœur, fils d'un marchand drapier, sera l'un des habitants les plus illustres de cette époque. D'abord travaillant avec son père comme fournisseur de la cour ducale, il va connaître une ascension fulgurante. Il épouse la fille du prévôt de Bourges, Macée de Léodepart, puis va participer à la fabrication des monnaies (ce qui lui vaudra quelques déboires), puis il devient grand argentier c’est-à-dire fournisseur de la cour royale, il va ainsi développer un réseau commercial international grâce à l'établissement d'un réseau de comptoirs et d'une flotte commerciale. Mais sa fortune devient trop grande ; elle va éveiller les jalousies, et le conduire à sa perte. Traduit et condamné par la justice royale, il devient un homme traqué. Homme ruiné, il va trouver refuge auprès du pape Nicolas V. Tous les biens sont confisqués et vendus au profit du roi, et il meurt en exil en 1456. La trace la plus marquante qu'il a laissée dans la ville est la construction d'un hôtel particulier encore existant aujourd'hui, le palais Jacques-Cœur. Bourges est également le siège d'un archevêché, dont relèvent les diocèses d'Albi, de Cahors, de Clermont, de Mende, du Puy-en-Velay, de Rodez, de Saint-Flour et de Tulle. Le diocèse fut l'un des tous premiers à être fondé par saint Ursin lors des premières campagnes d'évangélisation de la Gaule vers le IVe siècle. De ce fait le diocèse obtint des privilèges et les archevêques de Bourges devinrent primat des Aquitaines (cf. provinces romaines) et Patriarche de l'église romaine. Dès le Moyen Âge ces prérogatives furent contestées notamment par les archevêques de Bordeaux, et actuellement ne constitue plus qu'un titre honorifique.

Les quatre « prud'hommes » administrent la ville, puis sont remplacés en 1474 par un maire et 12 échevins. Le 22 juillet 1487, le Grand incendie de Bourges, encore appelé Grand incendie de la Madeleine, détruisit le tiers de la ville et marqua le début du déclin de la capitale du Berry.

[modifier] Renaissance

La nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy atteint Bourges le 26 août, et le massacre des protestants y dure jusqu’au 11 septembre[3].

En 1585, son gouverneur La Chatre se rallie à la Ligue dès son lancement[4].

[modifier] Du XVIIe siècle à la Révolution française

Au XVIIe siècle, la ville connaît un nouveau sursaut lié à deux évènements majeurs, la contre réforme d’abord, dont les jésuites vont être les principaux réalisateurs et qui va se matérialiser à Bourges par la construction d’un de leurs lycées. Et deuxièmement la présence puis son rôle en tant que gouverneur du Berry du futur prince de Condé. Nouvelles idées et influence politique transforment la ville. La cité encore médiévale s’ouvre, les murailles sont détruites, de nombreux édifices public sont bâtis (hôpital général, carmel) ou réaménagés (Hôtel-Dieu, hôtel des échevins). Deux hommes jouent un rôle fondamental : un architecte, Le juge, qui réalise la plupart de ces chantiers et l’archevêque Michel Phélyppeaux de la Vrillère, grand courtisan, dont la famille est l’une des plus riches de France qui fait construire un palais archiépiscopal, des jardins à la française signés Le Notre et un grand séminaire.

La vocation militaire de Bourges commença lorsqu'un régiment de Dragon y fut cantonné sous le règne de Louis XIV. Bourges et ses environs comptent désormais de nombreuses activités liées à la défense, notamment la soufflerie hypersonique du Subdray, les établissements MBDA (ex-Aérospatiale), l'Établissement d'expérimentation technique de Bourges (essais de tirs). Ce dernier établissement est le successeur de l'Ecole d'artillerie, implantée à Bourges en 1839 à la suite d'un lobbying intensif de la part des élus locaux[5].

[modifier] Économie

Vue de Bourges depuis la cathédrale
Vue de Bourges depuis la cathédrale
  • Technologies de pointe
  • ESAM École supérieure d'application du Matériel (Armée de Terre)
  • Fabrication et test d'armement (ETBS : Etablissement Technique de Bourges), GIAT industries devenu Nexter en décembre 2006
  • Centre de Formation de la Délégation générale pour l'armement (DGA)
  • Conception et fabrication Aéronautique, Aérospatiale. Anciennement Nord-Aviation. Puis en 2002 fusion avec Matra, pour devenir la société MBDA production missiles.
  • Usine Michelin, traite essentiellement les pneus aéronautiques (fabrication et rechappage).
  • Au XIXe siècle, Bourges doit une partie de sa prospérité à sa traversée par le canal de Berry dont elle a d'ailleurs demandé la modification du tracé initialement prévu, vers 1811, afin d'être desservie par lui.

Bourges est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie du Cher. Elle gère l'aéroport (code AITA : BOU).

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 2014 Serge Lepeltier UMP Ancien député (1993-1997), Ancien sénateur (1998-2004), Ancien ministre (2004-2005)
2005 2008 Serge Lepeltier UMP Ancien député (1993-1997), Ancien sénateur (1998-2004), Ancien ministre (2004-2005)
2004 2005 Roland Chamiot UMP Conseiller général (2001-2008)
1995 2004 Serge Lepeltier UMP Ancien député (1993-1997), Ancien sénateur (1998-2004), Ancien ministre (2004-2005)
1993 1995 Jean-Claude Sandrier PCF Député
1977 1993 Jacques Rimbault PCF Député / décédé avant fin du mandat
1959 1977 Raymond Boisdé RPF Député
1953 1959 Louis Mallet
1948 1953 André Cothenet
1947 1948 Heni Salle
1943 1947 Charles Cochet
1919 1943 Henry Laudier GD Sénateur
1912 1919 Paul Commenge
1904 1912 Henri Ducrot
1902 1904 Joseph Lebrun
1900 1902 Alfred Vaillandet
1894 1900 Henri Mirepied
1894 1894 Délégation municipale
1892 1894 Henri Mirepied
1888 1892 Théophile Lamy
1878 1888 Eugène Brisson
1874 1878 Edmond Rapin
1870 1874 Philippe Devoucoux
1868 1870 Luc Vhenon de Leche
1848 1868 Pierre Planchat
1848 1848 Bouzique
1830 1848 Philibert Mayet-Genetry
1828 1830 Pierre Soumard
1824 1828 Armand de Bonneval Doule
1824 1824 Pierre Soumard
1818 1824 Alexandre Gassot de Fussy
1816 1818 François de Bonnault d’Houet
1815 1816 Henry Devaux
1811 1815 François de Bonnault d’Houet
1801 1811 Callande Clamecy
1798 1800 Gabriel Michonnet
1798 1798 Jean Antoine Rouen
1797 1797 Jean Antoine Gambon
1796 1796 Maurice Bonnardel
1795 1795 Sylvain Bienvenuat
1794 1794 Gabriel Dubreuil
1793 1793 Sylvain Bienvenuat
1792 1792 Valentin Gay
1779 1789 De Beauvoir de Nointeau
1790 1790 Paul Vivier de Boisray
1791 1791 Gabriel Michonnet

La ville est divisée en cinq cantons :

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1936 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
49 263 53 879 60 632 70 814 77 300 76 432 75 609 72 480 72 800
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Héraldique

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville Bourges :

« D'azur, à trois moutons passants d'argent, à la bordure engrêlée de gueules, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or. »
    — Malte-Brun, la France illustrée (1882)

Il existe une variante :

« D'azur à trois moutons d'argent, accornés de sable, accolés de gueules et clarinés d'or, à la bordure engrêlée de gueules; au chef cousu d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or. »

Voir une représentation de ce dernier blasonnement


On trouve parfois une autre version, rarement utilisée, figurée ci-dessous.

[modifier] Monuments

Cathédrale Saint-Étienne
Cathédrale Saint-Étienne
Maisons à pans de bois
Maisons à pans de bois

Bourges est classée Ville d'Art et d'Histoire.

  • La cathédrale Saint-Étienne de Bourges fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1992.
  • Palais Jacques-Cœur (voir Jacques Cœur)
    * Du 1er janvier au 30 juin 2008, l'entrée au palais Jacques Cœur est gratuite.
  • Musée Maurice-Estève, dans l'ancien hôtel des échevins
  • Les marais de l'Yèvre et de la Voiselle, jardins familiaux et cultures maraîchères ont été classés en 2003 sur la Liste des monuments naturels et des sites.
  • Les vestiges des remparts gallo-romains.
  • Les restes du palais du duc Jean de Berry (aujourd'hui préfecture)
  • La place Gordaine et ses maisons à pans de bois (XIVe siècle)
  • La grange des dîmes (XIIe siècle) - rue Molière, près de la cathédrale
  • Le palais archiépiscopal (XVIIe siècle) - ancien hôtel de ville - et son jardin à la française (jardin de l'archevêché) attribué à Le Nôtre.
  • Le canal de Berry et les rives de l'Auron
  • L'hôtel Cujas, qui abrite le Musée du Berry
  • L'Hôtel Lallemant, exemple de la première Renaissance française.

[modifier] Culture

Chaque année depuis 1977, se tient dans la ville un festival musical et culturel, qui dure cinq jours et se déroule généralement en avril : le Printemps de Bourges.

La ville a accueilli également une des premières Maisons de la Culture créées par André Malraux. Celle-ci fut inaugurée en 1964 par André Malraux et le général de Gaulle.

[modifier] Sports

À l'heure actuelle, le principal club de sport de Bourges est le CJM Bourges Basket, qui a déjà remporté huit championnats de France et trois Euroligues dont deux consécutives.

[modifier] Environnement

La ville a été récompensée par quatre fleurs Image:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg et la distinction Grand prix au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[6]

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Les rois de France Charles VII (1403-1461) et Louis XI (1423-1483). Ce dernier est d'ailleurs le seul roi de France né à Bourges et sacré en la Cathédrale Saint-Étienne de Bourges.
  • Jean Ier de Berry (1340-1416), frère de Charles V, ce prince capétien est considéré comme un mécène de la ville : il en fit une capitale artistique à la fin du XIVe siècle début du XVe siècle. Il fit notamment construire à Bourges un palais ainsi que la Sainte-Chapelle palatine de Bourges.
  • Charles de France (1446-1472), frère de Louis XI créa en 1463 une université prestigieuse qui rayonna longtemps hors du Duché. André Alciat (1529-1533) et Jacques Cujas (1520-22-1590) y enseignèrent le droit.
  • Jeanne de France (1464-1505) épouse déchue de Louis XII, titrée duchesse de Berry, fonde à Bourges l'ordre monastique de l'Annonciade.
  • Jacques Cœur (1395-1456), célèbre marchand, y est né et y a fait construire un fastueux palais.
  • Geoffroy Tory (1480-1533), pionnier de l'imprimerie
  • Le poète Barthélemy Aneau (?-1565) y est né au début du XVIe siècle.
  • Le jurisconsulte Jacques Cujas (1520-22-1590) y a enseigné jusqu'à sa mort en 1590.
  • Le jurisconsulte Jean Chenu (1559-1627) y est né et y a exercé sa profession d'avocat jusqu'à sa mort.
  • Étienne François Sallé de Chou, (1754-1832), avocat du Roi, député du Berry à l'Assemblée constituante de 1789, Premier Président de la Cour d'appel de Bourges.
  • Le général de la Révolution et de l'Empire Jean-Baptiste Augier (Bourges 1769-1820), également député du Cher.
  • Le poète Émile Deschamps (1791-1871) y est né en 1791.
  • L’abbé Théophile Moreux (1867-1954), célèbre astronome qui a fondé l'observatoire de Bourges.
  • Paul-Adrien Bourdaloue (1798-1868), maire-adjoint de la ville de Bourges, ingénieur des Ponts et Chaussées qui a laissé son nom au premier réseau de nivellement général de la France.
  • L'artiste peintre Berthe Morisot (1841-1895) y est née en 1841.
  • L'écrivain Marguerite Audoux (1863-1937) y a passé son enfance dans l'orphelinat religieux de Bourges.
  • L'écrivain Frédéric Boutet (1874-1941), auteur de romans et de nouvelles fantastiques, y est né.
  • Marcel Bascoulard (1913-1978) est un des artistes de Bourges parmi les plus atypiques et les plus attachants.
  • C'est aussi la ville de naissance du philosophe Vladimir Jankélévitch (1903-1985), né au 16 boulevard Gambetta et qui y vécut durant son enfance et adolescence.
  • La philosophe Simone Weil y enseigna une année en 1935.
  • Le futur capitaine Dreyfus y a passé quelques mois en garnison.
  • Alfred Stanke "Le Franciscain de Bourges" (1904-1975) : né à Dantzig, le frère Alfred Stanke est envoyé en 1939 par l'armée allemande à la prison du Bordiot de Bourges, où il emploiera toute son énergie à soulager les blessures des prisonniers torturés par la Gestapo et à aider les résistants en captivité, tout cela au risque de sa vie. De cet homme, il reste des souvenirs vivaces au travers d'un film, d'un livre et d'un timbre gravé en 2000.
  • Jean Frézal (1922-2007), médecin, spécialiste de la génétique, fondateur du premier laboratoire français de cartographie des gènes humains associé à une unité clinique y est né le 19 août 1922.
  • Jean-Christophe Rufin, un des fondateurs de médecin du monde, prix Goncourt 2001, avec "Rouge Brésil", y est né en 1952
  • Xavier Bazot, écrivain, y est né le 15 décembre 1955, auteur entre autres de Un fraisier pour dimanche - 1996 - le serpent à plumes, qui s'inspire de son expérience de fils de pâtissier.
  • Alain Calmat, vice-champion olympique de patinage artistique à Insbruck, champion du monde en 1965 à Colorado Spring, ancien ministre de la jeunesse et des sports du gouvernement Fabius (84-86) fut député du Cher de 1986 à 1988 et de 1988 à 1993.
  • Jean-François Deniau (1928-2007), ancien ministre de Valéry Giscard d'Estaing, écrivain, membre de l'Académie française, fut également conseiller général du Cher, élu d'un canton de Bourges.
  • Marcel Plaisant (1887-1958), homme politique
  • Henri Sellier (1883-1943), homme politique
  • Jean Meunier (1906-1975), homme politique
  • Tetsu (1913-2008), dessinateur humoristique

[modifier] Vie militaire

En 1860, en raison de sa position centrale, Bourges fut choisie pour être le centre de l'armement sous le second empire. La ville voit s'implanter la fonderie de canons (1866), l'arsenal, la direction de l'artillerie, l'école de pyrotechnie ainsi qu'un champ de tir.

En 1912, à côté de Bourges est créée l'école de pilotage d'Avord. Elle deviendra le plus grand centre de formation de la guerre 14-18.

En 1928, la firme Hanriot implante son école de pilotage à Bourges. C'est le début de l'épopée aéronautique. Les ateliers de fabrication seront construits entre 1932 et 1939, ils deviendront plus tard l'aérospatiale.

Des aviateurs prestigieux séjourneront à Bourges et à Avord :

[modifier] Unités ayant été stationnées à Bourges:

  • État-Major du 8e Corps d'Armée, (avant) 1906 - 1913 (jusqu'à ?)
  • État-Major de la 15e Division d'Infanterie, 1913
  • État-Major de la 16e Division d'Infanterie, 1913
  • État-Major de la 9e Division d'Infanterie Motorisée, 1939 - 1940
  • État-Major de la 8e Division de Cavalerie, 1913
  • 95e Régiment d'Infanterie, (avant) 1906 - 1939 (jusqu'à ?)
  • 1er Régiment d'Artillerie de Campagne, 1906 - 1914
  • 37e Régiment d'Artillerie de Campagne, 1906 - 1914
  • 37e Régiment d'Artillerie Lourde Hippomobile, 1939
  • 511e Régiment de Chars de Combats, 1940
    • 9e Bataillon de Chars de Combats
    • 37e Bataillon de Chars de Combats
    • 51e Bataillon de Chars de Combats
  • 8e Légion de Gendarmerie, 1906

[modifier] Anecdote en rapport avec le 95e Régiment d'Infanterie

Bourges fut la garnison du 95e Régiment d’Infanterie ; le 8 avril 1915, aux Éparges, dans le secteur de Saint-Mihiel, au cours de la contre-offensive du Bois-Brûlé, afin de galvaniser ses hommes épuisés, l'adjudant Péricard, commandant une section de ce régiment, lança cette apostrophe restée célèbre : « Debout les morts ! ».

[modifier] Industrie aéronautique et militaire

A partir de 1928 les industries aéronautiques vont se succéder à Bourges :

  • 1928 - Société Hanriot
  • SGA (Société Générale de l'Aéronautique) regroupement de 1930 à 1934 des usines Hanriot, des moteurs Lorraine, Nieuport Delage et SECM.
  • 1er février 1937 création de la SNCAC (Société Nationale de Construction Aéronautique du Centre) fusion et nationalisation des sociétés Hanriot et Farman.
  • 1950, la SNCAC devient la SNCAN (Société Nationale de Construction Aéronautique du Nord)
  • 1958 la SNCAN change d'appellation et devient Nord Aviation
  • La SNIAS : Société Nationale des Industries Aéro-Spatiales nait le 1er janvier 1970. Elle regroupe Nord Aviation, Sud Aviation et la Sereb.
  • Le 24 juin 1984 la SNIAS s'appelle désormais aerospatiale.

[modifier] Avions fabriqués à Bourges :

[modifier] Avant guerre
  • Avion d'observation Potez 25 (312 appareils - 1930 à 1933).
  • Avion d'entrainement Hanriot 431 (=> 1933), Hanriot 432 (2 exemplaires), avion d'observation Hanriot 433 (26 appareils - 1935) et avion d'observation Hanriot 436 (50 appareils - 1934).
  • Hanriot 16 et 16-1 (40 appareils - 1934).
  • Avion de bombardement Bloch MB.200 (45 matériels - 1935 à 1936).
  • Avion de bombardement Bloch MB.210 (50 ou 70 matériels - 1936 à 1939).
  • Hanriot 182 (45 matériels - 1935 à 1937. Puis environ 200 matériels de 1938 à 1939).
  • Hanriot 192 (9 matériels).
  • Chasseur monoplace Curtis H 75 A1 (Origine USA - assemblés à Bourges en 1939).
  • Bimoteur d'entrainement Hanriot 232 (19 matériels - 1940).
  • Avion d'assaut Bréguet 693 (27 matériels - 1940).
  • Avion d'entrainement Hanriot 437 (1 exemplaire).
  • Avion d'observation Hanriot 438 (12 exemplaires).
  • Hanriot 439 (13 exemplaires).
  • Prototypes trimoteur LH 70 (1930) et bipoutre H 110 puis H 115.
  • Bimoteur d'entrainement et d'observation NC 510 (2 prototypes - 1938 à 1939).
  • Prototypes bimoteur NC 530.
  • Chasseur bombardier - bimoteur triplace H 220 ou NC 600 (1 prototype et 1 exemplaire série - 1940).

[modifier] Période de l'occupation
  • Avion de liaison bimoteur Siebel 204 A - 115 appareils - avril 1942 à fin 1943.
  • Avion école et de liaison bimoteur Siebel 204 D - 796 appareils commandés - livraison de septembre 1943 à juin 1944

[modifier] Après guerre
  • Avion de liaison école NC 701 "Martinet" copie du Siebel 204 D (263 exemplaires - 1944 à 1949).
  • Avion de liaison NC 702 (62 exemplaires - 1947 à 1949).
  • Quadriplace NC 840 "Chardonneret" (1 prototype - 1945).
  • Avions légers NC 850 (1 prototype - 1947), NC 851 (9 ex - 1947), NC 852 (1 prototype), NC 853 (40 ex - 1949,).
  • Avion cargo quadrimoteur "Cormoran" NC 210 et NC 211 (2 prototypes - 1948 à 1949).
  • Avion de tourisme NC 856 (1 exemplaire - 1949).
  • Avion de tourisme NC 860 (1 exemplaire - 1949).
  • Avion de transport Noratlas, ou Nord 2501 (221 exemplaires - 1952 à 1959).
  • Avion de transport Nord N262 et N262E "Frégate" (110 exemplaires - 1961 à 1976).
  • Avion de transport Transall C160 (56 exemplaires - 1963 à 1973).
  • Pointe avant du Mirage F1 ((600 tronçons)
  • Tronçon voilure 21 du Concorde.
  • Case de train et "Bossettes" de l'A300.
  • Plan centraux ATR 42 et ATR 72.
  • Fuselage du Falcon 50

[modifier] Missiles fabriqués à Bourges :

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[modifier] Villes jumelées

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Roland Narboux, de Hanriot à l'aérospatiale, Tardy Quercy SA, 1990.

[modifier] Notes

  1. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Reche et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. ISBN 2-9519441-0-1, p 14-15
  2. Chédeville, op. cit., p 15
  3. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 286
  4. Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 341
  5. Modèle:L'Encyclopédie de Bourges
  6. Source : Villes et Villages Fleuris


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