Illiat

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Illiat
Carte de localisation de Illiat
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Arrondissement de Bourg-en-Bresse
Canton Canton de Thoissey
Code Insee 01188
Code postal 01140
Maire
Mandat en cours
Jacques Arbore
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes Val-de-Saône Chalaronne
Latitude
Longitude
46° 11′ 28″ Nord
         4° 53′ 21″ Est
/ 46.1911111111, 4.88916666667
Altitude 190 m (mini) – 257 m (maxi)
Superficie 20,37 km²
Population sans
doubles comptes
466 hab.
(1999)
Densité 22,9 hab./km²

Illiat est une commune française, située dans le département de l'Ain et la région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Illiatis.

Sommaire

[modifier] Le nom du village a évolué avec les époques :

(MERCI AUX LECTEURS DE MENTIONNER LES SOURCES)

[modifier] Géographie

Illiat se trouve à 15 km au sud de Mâcon, à la limite entre la Bresse et les Dombes. Composé de bois et d'une cinquantaine de hameaux et lieux-dits, l'habitat est dispersé. Il est composé de fermes isolées, entourées de pâturages et de cultures.

[modifier] Histoire

Le site d'Illiat est occupé dès la période gallo-romaine. Une table d'autel en marbre blanc du VIe siècle témoigne de cette époque.

On trouve trace de la paroisse d'Illiat à partir de 1250, où il est fait mention de l'Ecclésia d'lllié, dépendant du Diocèse de Lyon. La seigneurie et la paroisse appartenaient à Hugues de Saix. Le château de Pionneins était entre les mains de la famille de Chabeu.

Illiat se trouve alors à la limite de la Bresse, qui faisait partie de la Savoie, et de la Dombes, qui appartenaient aux sires de Beaujeu et faisaient partie de la Bourgogne. Le village était coupé en deux ; certains lieux-dits comme 'La Borne', 'La Barrière' ou 'En Bresse' témoignent de cette séparation. Illiat est le siège de luttes incessantes, jalonnées d'épisodes violents, d'arrestations, d'enlèvements et de représailles.

Les habitants d'Illiat qui habitaient en Dombes et travaillaient en Bresse (ou inversement) pâtissaient de cette situation, car ils étaient ainsi assujetis à la dîme et au péage.

Il faudra attendre le début du XVIIe siècle pour que l'Avanon, qui prend sa source au pré des Combettes, soit désigné comme frontière reconnue.

Le village conserve aujourd'hui plusieurs remarquables maisons et fermes anciennes.


== Personnages célèbres ==

Monseigneur Pierre BROYER (30/01/1846-09/10/1918). Né à la Grange de Collonge, fils d'humbles cultivateurs ayant mis au monde 11 enfants, encouragé par son frère aîné déjà au service de l'église romaine, il partit pour le Petit puis le Grand Séminaire de BELLEY où il se découvrit une vocation de Mariste. Ordonné prêtre le 15/07/1874 par S.E. l'évêque Francis William Mary REDWOOD, devenu Père Mariste de l'Ordre des Maristes ou Société de Marie, il choisit de partir comme missionnaire évangélisateur et fut envoyé aux îles Samoa. Il embarqua une première fois le 22/11/1874 à bord du vaisseau La Provence accompagné de deux autres ecclésiastiques pour débarquer enfin dans le port d'Apia de l'île de Tutuila en juin 1875. De passage en France, il fut ordonné vicaire apostolique de l'archipel des Navigateurs et évêque in partibus de l'évêché de Polémonium le 26/10/1875 par le pape Léon XIII à la basilique de Fourvière à Lyon. Par la suite, compte tenu de ses talents avérés de diplomate, il fut nommé Préfet des îles Salomon du Nord en date du 02/05/1898 par le pape Léon XIII. Sa dépouille fut inhumée au cimetière catholique jouxtant la cathédrale d'Apia. Son ministère exemplaire au sein de l'Eglise est rapporté in "Aux îles Samoa... La forêt qui s'illumine", par Mgr. J. DARNAND, à la Librairie catholique Emmanuel Vitte, Paris-Lyon, 1934.

[modifier] Lieux et monuments

La découverte dans le chœur de l'église Saint Symphorien d'Illiat d'une pierre d'autel du VIe siècle, portant l'inscription « Proculus, prêtre dans le Christ, a fait selon son vœu », permet de penser que la paroisse est fondée à cette époque par des moines venus de Saint Symphorien d'Ancelle, soit d'Autun, soit de l'île Barbe.

Une donation du Xe siècle, au chapitre de Saint Vincent de Mâcon, cite le nom de Villa Podoniaco, alors chef-lieu de la circonscription administrative dite Ager Podiniacensis, et témoigne de l'existence ancienne du hameau de Pionneins.

L'église Saint Symphorien a été construite au XIIe siècle siècle. En huit siècles, les Illiatis modifieront plusieurs fois le bâtiment sans détruire l'abside qui reste en témoignage de cet âge d'or éloigné que fut le XIIe siècle siècle.

Le plus ancien curé d'Illiat connu demande, dans son testament de 1361, à être enterré dans l'église et enjoint à ses héritiers de graver sur sa tombe : "Ici se trouve le tombeau de Barthélemy Vurpil, jadis curé d'Illiat, que son âme repose en paix".

Au XVIIe siècle, des visites pastorales nous restituent la vie de l'église. En 1614, son patron est déjà Saint Symphorien. L'abbé de Cluny est présentateur de la cure. On trouve alors dans la nef deux autels, "celluy du costé de bize est la vocable Notre dame de Pitié, et l'autre de costé de vent est sous le vocable Saint Pancrace". La paroisse compte alors 200 communiants et l'église, sans maison curiale, est en mauvais état. "La voûte du sanctuaire est crevassée depuis la vitre estant dernier le grand autel et la pierre de lad. La voûte est en danger de tomber s'il n'y est pourveu. La nef est presque toute descarronée, les vitres d'icelle toutes ostées, la muraille de devant crevassée depuis l'arc de la grand porte jusque en haut".

Une autre visite pastorale, en 1654, nous apprend que l'église est de nouveau en bon état et que la paroisse a 300 communiants.

Au XIXe siècle, on ajoute au bâtiment deux chapelles latérales (1836). Le clocher, roman, vraisemblablement détruit à la Révolution, est reconstruit au cours de l'allongement de la nef en 1870.

La restauration du chœur de l'église en 1890 a permis la découverte de fresques qui paraissent dater du milieu du XIIe siècle.

Dans les inscriptions qui subsistent, on ne remarque aucune lettre de forme onciale. Les peintures ont été exécutées à fresques : on y observe des joints de journée.

Les quatre arcades décorées sont les seuls éléments qui subsistent de l'ensemble de l'abside. Le cul de four pourrait avoir reçu un décor représentant le Christ en Majesté. Le décor semble se lire comme un livre de gauche à droite.

  • Château de Pionneins

De cette maison forte dont il est question déjà en 1285 et qui fut propriété de la famille Chabeu puis de nombreux seigneurs, Antoine Lorin fit « une villa moderne » au XIXe siècle.

On y voit de chaque côté une tour ronde en briques couronnée d'une flèche aiguë.

Les fossés d'enceinte ont été comblés sauf devant la façade sud ou se trouve l'entrée principale. On y accède en empruntant une magnifique allée de tilleuls.

À signaler dans les dépendances une petite maison de style médiéval, à colombages, sans doute édifiée au XIXe siècle.


[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Léon Musy
Louis Tevenar
3 mandats 1978 Felix VERNU
2 mandats Marcel Taton
Arvor
1995 Jacques Arbore
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
462 435 395 384 396 466
Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes

[modifier] Économie

[modifier] Jumelages

[modifier] Divers

[modifier] Voir aussi

Communes de l'Ain

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes