Hizkiya Gaon

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Hizkiya Gaon fut le dernier gaon de l'académie de Poumbedita.

Descendant de David ben Zakkaï[1], il est, selon les sources traditionnelles, élu au poste de principal suite au meurtre de Haï Gaon, en 1038, premier et seul dignitaire juif babylonien à cumuler les fonctions de gaon et d'exilarque. Cependant, il est rapidement dénoncé au gouvernement fanatique des Bouyides, et jeté en prison sur ordre de Djelal Ad-Dawlah, « ministre tout-puissant d’un khalife sans force et sans autorité[1]. » Torturé, il meurt en 1040. Deux de ses fils parviennent à fuir en Espagne, où ils trouvent refuge chez Joseph ibn Nagdela, le fils de Samuel HaNaggid, et fondent la lignée des ibn Yahya.
La mort de Hizkiya met un terme à la lignée des Gueonim, et à l'académie de Poumbedita. L'on considère cependant que l'ère des Gueonim s'arrête à la mort de Haï.
Par ailleurs, une académie continue cependant à fonctionner à Bagdad, dont le directeur porte le titre de Gaon pendant quelques siècles encore.

Les travaux récents et les manuscrits de la Gueniza du Caire tendent cependant à suggérer que cette version des faits est largement légendaire. L'image proposée par Moshe Gil est sensiblement différente : Hizkiya aurait occupé son poste d'exilarque environ 37 ans, jusqu'en 1055, et rien ne permet d'établir formellement qu'il exerça la fonction de gaon au cours de ces années. La fuite de ses fils chez Joseph HaNaggid semble également douteuse, celui-ci n'ayant été nommé Naggid que bien plus tard[2].

[modifier] Bibliographie

[modifier] Références

  1. ab H. Graetz, La fin du gaonat
  2. Moshe Gil, Jews in Islamic countries, pp. 111 - 116, éd. Brill, 2004 ISBN:9-00413882-X


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