Gaon

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Gaon signifie

fierté en hébreu biblique.
Bien que la « fierté » ait une connotation négative dans les passages anciens de la Bible, se rapprochant davantage de l'orgueil, comme dans Lévitique 26:11 il est plus positivement employé dans Isaïe 4:5 (legaon ou letiferet), dans Nahoum 2:3 ou dans Psaumes 47:5, duquel verset le titre conféré aux grands de la Torah est vraisemblablement dérivé.
- Il s'emploie principalement pour les directeurs des grandes académies talmudiques de Babylonie entre 589 et 1040 de l'ère commune, appelés les Gueonim. Le titre pourrait toutefois être plus ancien, une exégèse tannaïtique de Lév. 26:11 l'appliquant déjà aux docteurs de la Mishna^[1].
- Aaron ben Meïr, directeur de l'académie d'Eretz Israël s'arroge le titre en 921, ainsi que celui de Nassi. Le titre se transmettra ensuite aux scholarques palestiniens au Xe et au XIe siècle, avant de disparaitre avec la destruction des académies lors de la Première Croisade.
- Le titre est également donné à quelques rabbins éminents d'autres pays à la même période, comme Nissim Gaon ou son père, Rabbenou Yaaqov Gaon.
- Au XII^e siècle et au XIII^e siècle, après la période gaonique au sens strict du terme, il est étendu aux chefs des académies de Bagdad, de Damas et d'Égypte.
- Il est enfin donné au Vilna Gaon, directeur de l'académie de Vilna dont les aptitudes intellectuelles et la science sont si grandes que gaon désigne après lui un génie en hébreu médiéval tardif et moderne. C'est à ce titre qu'il devient celui d'autres rabbins orientaux. De nos jours, il est courant de l'attribuer à certains rabbins importants, afin de marquer leur grandeur et le respect qui leur est dû.
  Cependant, le qualificatif gaon précède le nom du rabbin chez ces derniers (HaRav HaGaon Ploni ben Almoni), alors que chez les Gueonim de Babylone et de la terre d'Israël, le terme suit le nom (Amram Gaon, Paltoï Gaon, Sherira Gaon, etc.), en hébreu du moins^[1].
en Hindi ou en Marathi, un village.