Gauche révolutionnaire

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La Gauche révolutionnaire a été le nom d'une tendance importante au sein de la SFIO des années 1930 (dirigée par Marceau Pivert, tendance exclue en 1938 et qui a créé le PSOP), puis d'une fraction marxiste-léniniste-maoïste disparue depuis plus de trente ans, et actuellement celui d'une organisation trotskiste toujours active en 2006.

Sommaire

[modifier] Dans les années 30

La première du nom, de très loin la plus importante numériquement, a été fondée en 1935 autour de Marceau Pivert, comme tendance regroupant les éléments les plus à gauche de la SFIO. La Gauche Révolutionnaire était majoritaire au sein de la fédération de la Seine, la plus importante du parti. La tendance, de plus en plus opposée à la politique de la direction, est exclue en juin 1938 et la plupart de ses membres fondent alors le Parti socialiste ouvrier et paysan.

Les résultats des motions Gauche révolutionnaire au sein de la SFIO étaient en progression constante : 11% en février 1936, 13,5% en mai 1936, 16,5% en juillet 1937, et 21,5% en juin 1938 - juste avant la scission (la SFIO comportant à l'époque entre 200.000 et 300.000 adhérents).

La Gauche révolutionnaire éditait un bulletin du même nom destiné aux adhérents SFIO, ainsi que plusieurs journaux successifs : Masses, Le Drapeau rouge (présenté comme "organe du socialisme révolutionnaire"), et Les Cahiers rouges.

[modifier] Dans les années 60-70

La deuxième du nom agissait comme fraction « marxiste-léniniste » au sein du Parti socialiste unifié PSU. La fraction "Gauche révolutionnaire" a pour finir rejoint le Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF).

[modifier] Depuis les années 90

La Gauche révolutionnaire actuelle est un parti trotskiste français, créé par environ 80 militants à la suite de l'exclusion des Jeunesses communistes révolutionnaires par leur organisation mère, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), en 1992, et qui publie un journal bimestriel "L'Égalité". La création de ce groupe politique fut le résultat d'une âpre lutte politique au sein de l'organisation de jeunesse de la LCR. Durant cette première époque, l'organisation a développé une orientation vers les milieux communistes et vers la jeunesse par le biais du mouvement Jeunes contre le racisme en Europe (JRE) qui a compté plus de 200 adhérents. Ce groupe prit une part active dans la lutte des sans-papiers (et notamment lors de l'occupation de l'église Saint-Bernard) comme dans celle contre le Front national.

La défense de la communauté arabe en France est le seul point pour lequel la Gauche révolutionnaire/JCR et JRE se soient réellement fait remarquer du grand public, en particulier par leur défense des jeunes filles portant le foulard islamique à Mantes-la-Jolie et Lille en 1994.

La stagnation de l'organisation a suscité des tensions de plus en plus vives entre les militants les plus âgés et des jeunes considérés par eux comme sectaires face à la grève de novembre-décembre 1995 et plus proches de l'extrême gauche traditionnelle.

En 1996, la majorité des membres de la direction de la Gauche révolutionnaire a démissionné. Certains d'entre eux ont rejoint la mouvance du PCF (bulletin Prométhée), d'autres ont lancé le site www.le-militant.org qui rassemble des syndicalistes CGT et FSU, des membres du PS, des militants associatifs.

En 2000 un rapport des renseignements généraux considérait que "plombée depuis par le rapprochement de son ex-leader Raymond Debord avec le PCF, la structure, qui ambitionne de créer un nouveau parti, végète. Elle n'est parvenue à absorber que la trentaine de militants de la Commune, groupuscule lambertiste dissident". Cette fusion a assez rapidement avorté et le groupe s'est disloqué, la Commune reprenant son indépendance. Un nombre significatif de membres de la Gauche révolutionnaire a alors rejoint la LCR. Celle-ci tente de se re-développer à partir de Rouen.

En 2001, Leïla Messaoudi, 28 ans, enseignante en collège, a été candidate sur le canton des Sapins, le Châtelet, Boulingrin et 4 cantons (Rouen 5) sur les listes d'alliance électorale de LO/LCR aux élections régionales françaises de 2004. Elle a obtenu 4,12% des suffrages. Gauche révolutionnaire a également organisé son premier congrès national début 2005[1].

La Gauche révolutionnaire est toujours la section française de l'organisation politique internationale "Committee for a workers international" (CIO ou CWI).

[modifier] Références

  1. http://grcio.org.free.fr/siteGR/e111p8a1.html

[modifier] Liens externes

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