Limoges

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Panorama de Limoges
Panorama de Limoges
Limoges
La gare des Bénédictins Vue de la Gare de Limoges-Bénédictins et du jet d'eau du jardin du Champ de Juillet
Pays
drapeau de la France
     France
Région Limousin Limousin (Chef-lieu)
Département Haute-Vienne Haute-Vienne (préfecture)
Arrondissement Limoges (Chef-lieu)
Canton Chef-lieu de seize cantons
Code Insee 87085
Code postal 87000, 87100, 87280
Maire
Mandat en cours
Alain Rodet (PS)
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération Limoges Métropole
Coordonnées
géographiques
45° 51′ 00″ Nord
         1° 15′ 00″ Est
/ 45.8500, 1.2500
Altitudes moyenne : 294 m
minimale : 209 m
maximale : 431 m
Superficie 7 745 ha = 77,45 km²
Population sans
doubles comptes
137 502 hab.
(2005)
Densité 1 730 hab./km²
Gentilé Limougeauds, Limougeaudes
Site Ville de Limoges
Carte de localisation de Limoges

Limoges est une ville du centre-ouest de la France, préfecture du département de la Haute-Vienne et chef-lieu de la région Limousin. Ses habitants sont appelés les Limougeauds[1].

Géographiquement, elle est située à 220 km au nord-est de Bordeaux, à 290 km au nord de Toulouse, à 390 km au sud de Paris et est traversée par la Vienne.

Elle est officiellement 24e ville de France avec plus de 137 000 habitants, au cœur d’une agglomération de plus de 180 000 habitants. Avec près de 248 000 habitants, elle possède la 36e aire urbaine de France.

Limoges est Ville d'art et d'histoire depuis le 24 janvier 2008.

Limoges est appelée, en occitan: Lemòtges, Limòtges. En référence à son passé historique, tels les évènements ouvriers de 1905 ou la tradition de vote de gauche, la ville est parfois surnommée la ville rouge. Elle est également surnommée « capitale des arts du feu » en raison de l’implantation historique dans la ville de l’industrie de porcelaine, de renommée internationale, et de l’artisanat de l’émail et des vitraux.

Sommaire

[modifier] Géographie

Limoges est située au nord du grand sud-ouest de la France, sur la Vienne. Elle marque le point de commencement des contreforts ouest du Massif Central.

[modifier] Description

La commune de Limoges est limitée par les communes de Couzeix, Chaptelat, Bonnac-la-Cote, Rilhac-Rancon, Le Palais-sur-Vienne, Panazol, Feytiat, le Vigen, Solignac, Condat-sur-Vienne, Isle, Verneuil-sur-Vienne et Saint-Gence. S'étalant sur plus de 7 000 hectares, la commune de Limoges est l'une des plus vastes du département de la Haute-Vienne.

La ville est bâtie de part et d’autre de la Vienne, plus largement sur la rive droite. Son altitude varie de moins de 230 mètres au bord de la rivière à plus de 400 mètres au nord de la commune (lieu-dit Goupilloux).

Elle affecte la forme d'un vaste Y et peut être divisée en quatre parties :

  • La branche inférieure du Y s'étend sur la rive gauche de la Vienne. Elle est constituée de trois lignes de crête (hauteurs de Panazol, hauteurs de Saint-Lazare, hauteurs de Condat à Feytiat) séparées par deux cours d'eau presque parallèles, l'Auzette et la Valoine. Ce secteur comprend de très nombreuses zones résidentielles entourant la grande zone industrielle de Magré et Romanet. On y trouve aussi d'importants équipements sportifs autour du golf de Saint-Lazare. L'agglomération de ce secteur se fond dans les parties urbanisées de Panazol et Condat-sur-Vienne.
La Vienne à Limoges
La Vienne à Limoges
  • La partie centrale s'étend sur la longue ligne de crête qui sépare la Vienne et l'Aurence. Historiquement, c'est sur le versant orienté au Sud-Est, dominant la Vienne, que s'est implantée la ville romaine d'Augustoritum, puis les deux agglomérations voisines et rivales de la Cité et du Château. Le développement industriel de ces deux derniers siècles (porcelaine, chaussure, etc.), a entraîné l'urbanisation rapide et parfois anarchique de ce secteur, autour du centre-ville. L'urbanisme est caractérisé par la présence du centre historique, divisé en deux « noyaux » que sont le Château et la Cité, entouré d'un ensemble résidentiel de type souvent pavillonnaire, avec quelques cités ouvrières et des entreprises très disséminées. La « ZUP de l'Aurence », avec ses tours et ses barres, édifiée dans les années 1960, borne ce secteur le long de l'Aurence. Les vastes bois de la Bastide peuvent être considérés comme limite. L'agglomération se prolonge uniformément d'un côté dans la commune d'Isle mais est encore assez nettement séparée de la partie urbanisée du Palais-sur-Vienne.
  • La branche occidentale supérieure du Y s'étend de l'Aurence aux Coussades, de part et d'autre de l'aéroport de Limoges-Bellegarde. Ce secteur, traversé dans toute sa longueur par la route de Limoges à Angoulême, s'appelle Landouge, du nom de son village principal, rattaché à Limoges sans les années 1960, parfois considéré à tort comme étant encore une commune indépendante ; ce secteur a une forte personnalité. Encore rural, il s'urbanise néanmoins très vite : les lotissements nombreux marquent de plus en plus ses paysages vallonnés.
  • La branche orientale supérieure s'étend des bois de la Bastide aux limites de la commune de Bonnac-la-Côte, de part et d'autre de l'autoroute A20, l'ancienne route de Limoges à Paris. La vallée supérieure de l'Aurence constitue un élément majeur de cette zone en séparant fortement deux vastes plateaux. Deux parties peuvent être distinguées : au nord, l'ancienne commune de Beaune-les-Mines, rattachée en 1963, rurale mais, comme Landouge, s'urbanisant rapidement ; au sud, bien séparée des autres secteurs, une zone hétérogène comprend, de l'ouest vers l'est, l'importante Zone Industrielle Nord entouré de quelques lotissements (le Mas-Gigou, le Mauzelet, etc.), la ZAC de Beaubreuil, « ville nouvelle » typique de l'urbanisme des années 1970, dont les hautes tours sont cernées de zones pavillonnaires, puis le technopole ESTER et ses entreprises de pointe.

[modifier] Géologie

Topographie de Limoges
Topographie de Limoges

Le sous-sol limougeaud, comme la quasi-totalité du territoire limousin, est de l’époque précambrienne (granit), mais la ville est située sur un socle de gneiss (plus précisément anatexite)[2].

[modifier] Climat

Située à 150 kilomètres à vol d’oiseau de l’océan Atlantique, la ville bénéficie d'un climat tempéré océanique de façade ouest, à légère tendance montagnarde, due à la proximité du Massif central et à l’altitude (la commune culmine à plus de 400 m et les sommets de 500 m sont proches).

Les hivers sont moins neigeux qu'avant, la neige se limitant à une ou deux journées de fortes précipitations par an, généralement fin janvier. L'hiver peut parfois être plus doux, et l’été laisse sa place à un automne clément, parfois véritable été indien. Le total annuel des précipitations, sous l’influence de la montagne proche, est assez élevé (entre 900 et 1 100 mm).

Voici les principales données météorologiques :

à Limoges[3] moyenne nationale
Ensoleillement 1974 h/an 1973 h/an
Pluie 1023 mm/an 770 mm/an
Neige 18 j/an 14 j/an
Orage 23 j/an 22 j/an
Brouillard 85 j/an 40 j/an
T° records (les plus basses) (C°) T° records (les plus élevées) (C°)
Janvier -19,2° (1985) +17,0° (1999)
Février -21,7° (1956) +22,0° (1998)
Mars -11,3° (1964) +24,7° (2005)
Avril -5,6° (1970) +27,8° (2005)
Mai -3,9° (1957) +29,8° (2005)
Juin +1,2° (1969) +34,7° (2003)
Juillet +3,8° (1954) +35,7° (1983)
Août +2,2° (1966) +37,2° (2003)
Septembre -1,2° (1962) +32,6° (1987)
Octobre -5,4° (1955) +27,3° (1985)
Novembre -10,2° (1956) +22,9° (1981)
Décembre -13,6° (1967) +18,3° (1983)
  Relevés Limoges-Bellegarde
Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jui Aou Sep Oct Nov Dec Année
Températures minimales moyennes °C 0,9 1,9 3,1 5,0 8,7 11,8 14,1 13,8 11,7 8,3 4,1 2,1 7,1
Températures moyennes °C 3,6 4,9 6,8 9,0 12,7 16,1 18,7 18,4 16,1 12,3 7,2 4,9 10,9
Températures maximales moyennes °C 6,3 8,0 10,4 12,4 16,8 20,4 23,3 24,0 20,5 15,6 10,3 7,6 14,6
Source: Climat de Limoges - Haute-Vienne sur le site linternaute.com

[modifier] Urbanisme

Maisons à colombages
Maisons à colombages

Construite initialement sur la rive droite de la Vienne, autour de deux noyaux historiques, le Château et la La Cité, la ville de Limoges s'est peu à peu, aux XIXe et XXe siècles, étalée autour de ces centres, dépassant les remparts médiévaux, dont seul le tracé, repris par les boulevards Gambetta ou Louis Blanc par exemple, est encore visible.

Le centre-ville historique est divisé en deux parties : le quartier du Château, qui rassemble les rues commerçantes, le centre « économique » de la ville, plusieurs bâtiments publics et administratifs importants : préfecture, conseil général, Opéra-théâtre, halles, cinéma, etc. Il est entouré par les principaux carrefours de la ville, étoiles d'où partent les principales artères : place Denis Dussoubs, carrefour Tourny, place Léon Betoulle, place des Carmes, place Winston Churchill. Son architecture est diversifiée : les maisons médiévales à colombages, comme celles du quartier de la Boucherie, côtoient les immeubles Art déco du Verdurier, édifiés après de vastes opérations de grandes démolitions d'ensembles anciens entrepris depuis la Révolution, et habitat récent. En effet, la ville possède depuis le XVIIe siècle une image de cité sale aux rues étroites et aux immeubles mal bâtis[4]. Les effets de ces destructions hâtives destinées à « redorer » une image ternie sont particulièrement visibles autour de l'actuelle place de la République, place Manigne ou rue Jean Jaurès.

L'autre noyau central, la Cité, est plus à l'écart des grands axes. Dominant la Vienne, il est occupé en son centre par la cathédrale, à partir de laquelle rayonnent d'étroites rues médiévales telles la rue des Allois ou la rue Porte-Panet. Le musée et les vastes jardins de l'Évêché s'étendent dans la partie sud du quartier. L'architecture est quasi-uniquement ancienne, caractérisée par les maisons à colombages. Le seul élément récent important est le Conseil régional, situé sur le boulevard de la Corderie, ancienne limite de la Cité.

Ancienne Poste Centrale, aujourd'hui bâtiment Art Déco accueillant la FNAC et un bureau de poste
Ancienne Poste Centrale, aujourd'hui bâtiment Art Déco accueillant la FNAC et un bureau de poste

Différentes zones bâties se sont succédé autour du centre-ville : la première, hétéroclite, délimitée par les boulevards extérieurs, comprend au nord des quartiers ouvriers : on y trouve majoritairement de petites maisons individuelles aux façades caractéristiques du début du XXe siècle (dits « pavillons Loucheur »), dans les quartiers Montplaisir, les Ruchoux, Grand Treuil, la Brégère.

Le quartier « aisé » des Émailleurs, bâti autour du square du même nom, occupe le sud-ouest de cette grande zone. Il est bordé à l'est par le quartier de la Mairie, occupé par de nouveaux bâtiments tels la faculté de Droit, la BFM, et d'autres plus anciens comme la Cité administrative.

L'urbanisme du XXe siècle est marqué par les cités ouvrières, mouvement entrepris à l'image de bon nombre de villes à l'époque, à l'initiative de la municipalité, qui tente de faire face aux conditions de vie déplorables dans les logements de l'entre-deux-guerres. La plus ancienne est celle de Beaublanc, bâtie sur deux hectares et s'inspirant des réalisations britanniques. Elle comprend vingt-huit immeubles de deux étages équipés de l'eau, de l'électricité et du gaz[4]. Celle des Coutures, proche de la gare des Bénédictins, a été créée pour les cheminots. Chronologiquement, les premières sont conçues comme des cités-jardins aux maisons semblables, urbanisme typique du début du siècle (Beaublanc, Albert-Thomas) ; d'autres sont des groupes d'immeubles entourant des cours plus ou moins fermées (Victor-Thuillat, et donc les Coutures), les dernières sont des barres d'immeubles (Rodolphe-Maon). Ainsi, de 1924 à 1956, 1 800 logements sont livrés[4].

Les cités du Vigenal
Les cités du Vigenal

Au-delà des boulevards extérieurs, ainsi que sur la rive gauche, s'étalent lotissements pavillonnaires récents, barres et tours séparés par de vastes espaces verts (Val de l'Aurence, Auzette, bois de la Bastide), et plus loin encore les zones industrielles. Limoges voit ainsi dans les années 1950-1960 se modifier considérablement son urbanisme, alors que l'industrie tient une place encore très importante dans la vie économique de la capitale régionale. Ces quartiers rassemblent une majeure partie de la population au sein des ZUP (Aurence), ainsi que plusieurs grands bâtiments comme le CHRU de Limoges et l'hôpital du Cluzeau[5]. Le gigantesque quartier extérieur de Beaubreuil, véritable ville en dehors de la ville, rassemble pavillons et HLM autour de quelques structures administratives, culturelles et sportives, et de grands centres commerciaux : le centre culturel municipal Jean-Moulin, la bibliothèque de Beaubreuil, ... Il fait suite à la ZUP de la Bastide, sortie de terre en 1959. D'autres bâtiments et ensembles, même dans le centre, datent de cette époque : le parc des sports de Beaublanc, le Grand Théâtre, la place de la République, etc.

Prenant conscience de l'atout qu'est sa situation naturelle, la mairie lance en 1965 un projet d'espaces verts autour de la ville[5]. Le premier quartier écologique de France, sortira de terre d’ici à un an dans l’ouest de la ville. Il sera composé de 121 logements dits HQE (Haute Qualité Environnementale)[6].

[modifier] Espaces verts

La rivière anglaise du parc Victor Thuillat
La rivière anglaise du parc Victor Thuillat

Limoges est ville fleurie Image:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svgImage:Ville fleurie.svg par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France[7], Lauréat européen en 2001 et Prix national en 2002.

Limoges bénéficie en effet d’une situation privilégiée, de par la proximité de la campagne environnante. De plus, de nombreux parcs agrémentent la ville. Certains ont une histoire déjà importante :

  • le jardin d’Orsay, (1,8 ha), est le plus ancien, puisqu'il a été créé par l'intendant Boucher d'Orsay au XVIIIe siècle. Il situé à l’ouest du vieux centre-ville, entre le palais de justice et la place des Carmes. On y trouve un des monuments aux morts municipaux. Les vestiges de l’antique amphithéâtre romain de la cité d’Augustoritum sont enfouis sous le parc ;
  • le jardin de l'Évêché, (5 ha au total), est, comme son nom l'indique, l'ancien jardin d'agrément du palais épiscopal construit à partir de 1777, devenu jardin public. Il regroupe près du musée du même nom, sur environ quatre hectares, un jardin botanique, un jardin à la française et un parc de jeux ;
  • le Champ de Juillet, (4 ha) a été créé au XIXe siècle pour servir de terrain de manœuvre ; son nom est une confusion entre champ de Mars et la monarchie de Juillet. Il est situé au pied de la gare des Bénédictins et orné de nombreuses statues. Ce vaste espace accueillait autrefois la Foire-Exposition et qui est désormais le lieu de tenue de la grande fête foraine d’hiver ;
  • le parc Victor Thuillat (3,7 ha) porte le nom d'un conseiller municipal de Limoges. C'est l'ancien jardin d'agrément du petit manoir de la Grange-Garat, devenu jardin public dans les années 1960. Situé dans un quartier ouvrier, au nord-ouest du centre-ville, il est très apprécié de la population voisine grâce à sa rivière anglaise et ses parterres fleuris.

D'autres jardins publics sont récents et marquent l'expansion de la ville dans la seconde moitié du XXe siècle.

  • le parc de l’Aurence, véritable poumon vert occidental de la ville, s'étalant sur près de 40 ha entre Couzeix et Limoges, bordant les cités de la ZUP de l’Aurence et les quartiers résidentiels de Corgnac, Beaublanc et Le Vigenal. Le parc est établi dans la vallée de l’Aurence ;
  • le parc de l’Auzette, (16 ha sur Limoges), partant des communes de Panazol et Feytiat. C’est la « coulée verte » limougeaude, trait d’union entre la campagne limousine et le vieux quartier historique des Ponts ;
  • les bords de Vienne, bien aménagés ces dernières années, constituent deux bandes de verdure agrémentées de jeux et de structures sportives de Panazol à Condat-sur-Vienne sur la rive gauche et de l'autoroute à la nouvelle voie dite de liaison sud sur la rive droite ;
  • la roseraie du Mas-Jambost, route de Saint-Junien, qui abrite plusieurs centaines de rosiers pour 200 variétés[8] ;
  • le bois de la Bastide, (plus de 90 ha), entre la zone industrielle Nord et Beaubreuil, est le lieu de promenade privilégié des sportifs (parcours de santé). C'est une partie de l'ancienne forêt entourant le château de la Bastide. Il est situé non loin du lac d’Uzurat, voulu par l’ancien maire Louis Longequeue, où se trouve aussi le camping municipal.

[modifier] Voies piétonnes et cyclables

Les rues piétonnes de Limoges, peu nombreuses et souvent encombrées de véhicules, sont situées en son centre : rue du Clocher, rue du Temple, rue du Consulat, rue de la Boucherie, rue Ferrerie. Ce sont pour la plupart des rues commerçantes.

Quelques itinéraires cyclables ont été tracés dans toute la commune, mais la topographie difficile de la ville et certains tracés [9] limitent leur utilisation.

Selon diverses sources, la municipalité pourrait lancer, dès 2008, dans le cadre de son agenda 21, un système de location de vélos, à l'image du Vélib parisien[10].

[modifier] Histoire

Icône de détail Article détaillé : Histoire de Limoges.

La ville historique a été fondée à la période romaine au sein de la tribu des Lémovices, sous le nom d’Augustoritum, à la fin du Ier siècle avant notre ère. Le nom de la ville est la traduction du latin « gué d'Auguste ». La cité est placée au carrefour de deux grands axes économiques majeurs de l’époque : une branche de la Via Agrippa qui joignait Lugdunum (Lyon) à Mediolanum Santonum (Saintes), et la via Avaricum Tolosa entre Toulouse et Bourges. Augustoritum suivait le plan romain, c’est-à-dire des rues perpendiculaires et parallèles entre elles. Elle possédait un théâtre, des thermes, et un amphithéâtre, dont l’emplacement actuel est celui du jardin d’Orsay.

Icône de détail Article détaillé : Augustoritum.

Saint Martial évangélise la région à la fin du IIIe siècle.

La ville subit au IVe siècle les invasions barbares et la population quitte progressivement la ville antique ; une partie trouve refuge dans la Cité fortifiée.

Au début du VIIIe siècle, les Francs s’emparent de la ville. C’est l’époque du futur célèbre saint Éloi, originaire de Chaptelat.

En 848, les gardiens du tombeau de saint Martial prennent l'habit monastique. Ainsi naît, à côté de la Cité, le monastère de Saint-Martial dont le rayonnement suscitera une nouvelle agglomération, le castellum Sanctis-Martialis, le Château.

Au Xe siècle, saint Martial devient le protecteur de la ville suite au miracle du mal des ardents (maladie causée par la consommation de pain de seigle ergoté) : l’exposition de ses reliques a permis la guérison des malades accourus dans la ville. Depuis, tous les sept ans, ont lieu à Limoges et en Limousin les ostensions : on ressort les reliques des saints pour une procession en mémoire de cet épisode de l’histoire régionale.

[modifier] La ville double

La cathédrale de nuit
La cathédrale de nuit
Coquille en métal présente dans les rues de Limoges, et symbolisant le chemin de pèlerinage
Coquille en métal présente dans les rues de Limoges, et symbolisant le chemin de pèlerinage

Au Moyen Âge, Augustoritum, devenue Limoges, est une ville prospère, bien que divisée en deux : la Cité, siège religieux où est située la cathédrale Saint-Étienne, et le Château, autour du monastère Saint-Martial. L'action d'un moine lettré de cette abbaye, Adémar de Chabannes, conduit à la proclamation de l'apostolicité de saint Martial ; rangé ainsi au rang des apôtres, le saint protecteur draine un courant de pèlerinage fructueux pour le monastère et la ville. Dénoncée dès le XVIIe siècle, cette apostolicité est définitivement abandonnée au début du XXe siècle[11].

La ville prend également de l’importance grâce à sa situation sur la Via Lemovicensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Au XIIe siècle, le vicomte Adémar fait incendier la Cité mais fut condamné à la reconstruction. À la mort du roi de France Louis VI, son fils reprend le pouvoir mais perd la province du Limousin en répudiant sa femme. Celle-ci se remarie avec le roi d’Angleterre Henri Plantagenêt. Cette situation entraîne donc une suite de conflits qui culminent avec la guerre de Cent Ans.

Étape précédente
Saint-Léonard-de-Noblat
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Via Lemovicensis
Étape suivante
Flavignac
Carte de la vicomté de Limoges
Carte de la vicomté de Limoges

En 1370, la Cité, vassale du roi d'Angleterre, ouvre ses portes aux troupes du roi de France ; le Château voisin reste fidèle au roi anglais. Le Prince Noir, quoique malade, accourt à la tête de son armée, met le siège devant la Cité et fait creuser une mine sous les remparts. La brèche faite, le massacre est grand mais bien moins que ne l'affirme Froissart dans ses chroniques. La Cité ne se relèvera jamais vraiment de ce drame.

[modifier] La ville sainte

Limoges est assez peu affectée par la Réforme : on ne remarque que peu de conversions au protestantisme, une activité missionnaire assez faible, des troubles limités lors des guerres de Religion.

En revanche, au XVIIe siècle, la Contre-Réforme eut une grande importance dans la ville : six compagnies de pénitents sont créées (noirs, rouges ou pourpres, et blancs, qui ont laissé leurs noms à des rues de la ville, mais aussi gris, bleus et « feuille-morte », d'après la couleur de leur tenue). De nombreux couvents sont fondés (Visitation, ursulines, etc.), d'autres réformés (bénédictins, Saint-Martin des feuillants, etc.). Le collège des Jésuites, enfin, oriente la formation des élites limougeaudes. A ce tableau s'ajoutent l'importance des ostensions et de processions à grand spectacle (procession de l'octave de la fête du Saint-Sacrement, en particulier). Limoges y gagne le surnom de « ville sainte » [11].

L’intendant Turgot
L’intendant Turgot

Au XVIIIe siècle, l’intendant Turgot améliore considérablement le réseau routier limousin, relance l’économie limougeaude, favorise la création et le développement d’industries textiles, du cuir... Mais le véritable tournant est celui de 1765 : un gisement de kaolin est découvert à Saint-Yrieix-la-Perche, à 40 km au sud de Limoges. L’industrie de la porcelaine est lancée.

La Révolution est peu marquée à Limoges. Un bref épisode de la Grande Peur y est signalé. La déchristianisation connaît comme partout les confiscations des biens du clergé et les fermetures d'églises. Un prêtre, l'abbé Chabrol, est tué dans une émeute plus ou moins spontanée, et quelques prêtres sont guillotinés. En 1792, la Cité et le Château sont enfin réunis, formant une commune unique[12].

[modifier] La ville rouge

Limoges doit son surnom de ville rouge aux mouvements ouvriers de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Pauline Roland surnomma même la ville la « Rome du Socialisme »[13]. Ainsi, en 1848, des émeutes très graves marquent les élections législatives[13]; en 1851, Limoges tente de s'opposer au coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte, avant de connaître, en 1871, un très éphémère, mais tragique, épisode de Commune. La CGT est créée à Limoges en 1895[14]. Enfin et surtout, en avril 1905, une protestation, contre les pouvoirs exhobitants des contremaîtres dans le milieu ouvrier de la porcelaine (usine Théodore Haviland, notamment) et de la chapellerie (usine Beaulieu) tourne à l'émeute, causant un mort, Camille Vardelle[15].

Durant toute cette période, les milieux ouvriers limougeauds se détachent progressivement de la pratique religieuse pendant que l'importance d'une franc-maçonnerie dynamique et militante s'accroît. Le mouvement coopératif et mutualiste prend une grande ampleur. En témoigne la construction en 1911 du bâtiment Ciné-Union par la coopérative « l'Union de Limoges », qui sert autant de salle de réunion que de spectacle[4]. Il est désormais un bâtiment du Centre dramatique national. Aux élections, la municipalité passe à droite en 1906, puis de nouveau en 1908 avant de basculer à gauche en 1912 pour s'y maintenir durablement. Léon Betoulle est élu maire en mai 1912, battant Louis Goujaud, lors d'une séance homérique. Il est réélu en 1919, 1925, 1929, 1935, et redeviendra maire après la Libération, en 1947.

Les événements de 1905 avaient été marqués par une forte hostilité entre les manifestants et l'armée, chargée du maintien de l'ordre. Depuis cette date, l'état-major avait une mauvaise opinion de la mentalité limougeaude. C'est peut-être pour cette raison, entre autres, que, lors des revers français d'août 1914, le maréchal Joffre (alors encore général) assignait à résidence à Limoges, les officiers d’état-major qu’il avait relevés de leur commandement. De cet épisode est né le terme de limogeage.

La ville fait partie de la zone dite libre avant 1942. Le 21 août 1944, une semaine après Brive, Limoges est libérée par les résistants FTP, sous le commandement de Georges Guingouin, célèbre maquisard limousin surnommé « Lo Grand » (le grand).

[modifier] Héraldique

Blason de Limoges
Blason de Limoges
  • De gueules, au chef de Saint Martial de carnation, orné à l’antique d’or, ombré de sable, entre deux lettres gothiques d’or S et M ; au chef d’azur, chargé de trois fleurs de lis d’or[16].

Origine du blason : dès le Moyen Âge la municipalité de Limoges adopta pour emblème l'effigie de Saint Martial, qui avait évangélisé le Limousin au IIIe siècle et avait fondé à Limoges une abbaye dont le rayonnement fut immense. Le chef de France fut attribué en 1421 par le dauphin Charles, le futur roi Charles VII, en hommage à la résistance des habitants, bourgeois et consuls de la ville contre les Anglais, pour accroître leur cœur à servir la couronne de France de mieux en mieux[17].

Blason de la vicomté de Limoges
  • D’hermine à la bordure de gueules

Origine du blason : dévasté par les Normands au IXe siècle, le Limousin fut incorporé de bonne heure à l'Aquitaine. Aliénor d'Aquitaine l'apporta en dot en 1152 à son second mari, Henri Plantagenêt, comte d'Anjou (bordure rouge) et futur roi d'Angleterre. La vicomté de Limoges, maîtresse de la plus grande partie du Haut Limousin, resta cependant le plus souvent indépendante. Marie de Comborn, héritière des derniers vicomtes, épousa en 1275 l'héritier des ducs de Bretagne, le futur Arthur II. L'hermine de Bretagne brisée d'une bordure forma les armes de la vicomté[18].

Logo actuel de Limoges

Le logo de la ville de Limoges représente une flamme, qui évoque les arts du feu (porcelaine et émaux).

[modifier] Toponymie

Le nom de Limoges vient de Civitas Lemovicum, la Cité des Lémovices, devenu Lemovicas. Ce nom vient donc de celui de la tribu gauloise des Lémovices, vivant sur le territoire limousin durant l’Antiquité. Il deviendra Lemòtges (forme classique) ou Limòtges (forme locale usuelle) en occitan et Limoges en français. Ainsi, « Limoges » vient indirectement de lemo (« orme »), et vices (« qui vainquent »), et signifie donc « vainqueurs avec l'orme ».

La toponymie limougeaude reste très marquée par la langue d'oc. Ainsi nombre de quartiers ou de rues ont un nom occitan qui n’a jamais été francisé : rue du Rajat (participe passé du verbe rajar, jaillir), Puy Las Rodas, place de la Bareyrette. Certains ont été francisés phonétiquement sans prendre garde à la signification du nom. C’est le cas de la rue Cruche d’or qui correspond en fait au mot cruchador (à prononcer [krytsaˈdur]) désignant un type de balance.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
20 864 20 255 21 757 24 992 27 070 29 706 29 870 38 119 41 630
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
46 564 51 053 53 022 55 134 59 011 63 765 68 477 72 697 77 703
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
84 121 88 597 92 181 90 187 98 209 92 577 95 217 107 857 105 990
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
118 576 132 935 143 725 140 400 133 464 133 968 135 100 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  • La valeur donnée pour 2006 est une estimation de l'INSEE.

Tableau démographique du XXe siècle à nos jours

[modifier] La commune-centre

Répartition par âge en 1999 (Limoges) : Répartition par âge en 1999 (France) :
  • De 0 à 19 ans : 19,1 %
  • De 20 à 39 ans : 23,8 %
  • De 40 à 59 ans : 24,9 %
  • De 60 à 74 ans : 12,9%
  • Plus de 75 ans : 9,6%
  • De 0 à 19 ans : 24,6 %
  • De 20 à 39 ans : 22,8 %
  • De 40 à 59 ans : 26 %
  • De 60 à 74 ans : 13,6%
  • Plus de 75 ans : 7,7%

En constante augmentation depuis la fin du XVIIIe siècle, grâce à la révolution industrielle et à l’essor des manufactures (porcelaine, cuir...), la population limougeaude connaît, dans les années 1970-1990, en même temps que le déclin des industries, une baisse significative, qui est en partie due à l’enclavement et à l’isolement de la région. À partir des années 1990, l’arrivée d’infrastructures routières (autoroute A20) et ferroviaires (amélioration de la ligne Paris-Toulouse), et l’installation d’entreprises de techniques de pointe, de services modernes, et d'établissements d'importance nationale, telles que le CNASEA, la technopole en 1992, permet un nouvel essor de la population.

Cependant, les paramètres cités ci-dessus avantagent plus les communes de la périphérie, notamment Panazol et Couzeix, deux villes dortoirs, dont certaines ont vu leur population tripler, voire quadrupler, en quelques décennies.

La population de Limoges est vieillissante (moins d'enfants que la moyenne nationale et plus de personnes âgées). La tranche d'âge autour de vingt ans apparaît forte en raison de la présence d'une université qui draine les étudiants de toute la région.

[modifier] L’agglomération

Limoges est au cœur d'une agglomération dont la population totale s'élève à plus de 175 000 habitants (chiffres 1999). La ville fait en outre partie de la communauté d'agglomération Limoges Métropole depuis sa création en 2002, avec seize autres communes, et du Pays de Limoges (loi Voynet), avec vingt-quatre autres communes. L'aire urbaine de Limoges est peuplée de 247 944 habitants.

On peut différencier deux types de « couronnes » :

  • La 1re couronne, ou proche banlieue, peuplée de 173 200 habitants, regroupe cinq communes : Limoges, Panazol, Feytiat, Isle, Couzeix. Elle forme une unité urbaine sans véritable rupture entre Limoges et les autres communes. Certaines de ces communes forment ainsi des sortes de faubourgs de Limoges.

Les parties urbanisées de Condat-sur-Vienne et Le Palais-sur-Vienne, pourtant communes limitrophes de celle de Limoges, sont encore séparées de cette dernière par des zones agricoles en voie de réduction progressive.

On peut y ajouter une sorte de grande couronne qui serait peuplée de plus de 200 000 habitants et regrouperait ainsi une vingtaine de communes : Limoges, Panazol, Feytiat, Condat-sur-Vienne, Isle, Couzeix, Le Palais-sur-Vienne, Rilhac-Rancon, Saint-Just-le-Martel, Bosmie-l'Aiguille, Verneuil-sur-Vienne, Boisseuil, Chaptelat, Bonnac-la-Côte, Aixe-sur-Vienne, Solignac, Le Vigen, Eyjeaux, et même Veyrac ou Nieul. Cette unité rassemble les communes de la communauté d'agglomération Limoges Métropole, d'autres communes proches, ainsi que celles dont la population augmente depuis peu, subissant le phénomène récent de la rurbanisation.

[modifier] Vie administrative et politique

Icône de détail Articles détaillés : Liste des maires de Limoges et Mairie de Limoges.
Le conseil municipal en 2001
Le conseil municipal en 2001
Le conseil municipal en 2008
Le conseil municipal en 2008
Liste des maires successifs depuis 1912
Période Identité Parti Qualité
1912 1941 Léon Betoulle SFIO Employé de bureau
1941 1944 André Faure
1944 1945 Henri Chadourne PCF Médecin
1945 1947 Georges Guingouin PCF Instituteur
1947 1956 Léon Betoulle PSD Employé de bureau
1956 1990 Louis Longequeue PS Pharmacien
1990 Alain Rodet PS Économiste

[modifier] Intercommunalité et division administratives

Carte des communes de Limoges Métropole
Carte des communes de Limoges Métropole

Limoges faisait partie avant 2002 de la communauté de communes (ou SIVOM) de l'agglomération de Limoges. Cette structure a été remplacée en novembre 2002 par la Communauté d'agglomération Limoges Métropole, qui regroupe dix-sept communes de l'unité urbaine. De plus, la ville fait partie, en tant que commune de Limoges Métropole, du Pays de Limoges (loi Voynet).

La commune de Limoges est une des plus vastes du département : elle s'étend sur 77,45 km² ; par comparaison la commune de Paris a une superficie de 105 km². En 1962, elle a fusionné avec celle de Beaune-les-Mines, formant la commune de Limoges actuelle. Beaune-les-Mines a cependant gardé, de par son éloignement du centre-ville, son aspect de village indépendant. La commune de Limoges est ainsi formée de la ville-centre et de plusieurs quartiers excentrés nommés ici « écarts ».

Limoges est divisée en seize cantons.

Icône de détail Article détaillé : Cantons de Limoges.

[modifier] Jumelages

Limoges est jumelée avec les villes suivantes :

La ville de Limoges participe en outre à l’aide au développement du département de Pabré, au Burkina Faso.

[modifier] Politique et syndicalisme

La ville de Limoges, comme l’ensemble de la Haute-Vienne, est traditionnellement de gauche (socialiste). C’est à Limoges que fut fondée la CGT (Confédération générale du travail) lors de son Congrès constitutif du 23 au 28 septembre 1895. La mairie est à gauche depuis bientôt un siècle. Le dernier maire non socialiste ou non communiste fut, exceptée la parenthèse du régime de Vichy, après François Chénieux, maire jusqu'en 1910, Emile Dantony ( négociant ) de 1910 à 1912. L’actuelle mairie est dirigée par le député PS Alain Rodet depuis dix-huit ans. Il est réélu dès le premier tour en mars 2008 avec 56% des voix : ce sont surtout les quartiers populaires qui l'ont plébiscité (ZUP de l'Aurence, ZAC de Beaubreuil, cités de la Bastide et des Portes-Ferrées, quartier du Vigenal, par exemple, où le chiffre de 65% fut souvent dépassé).

A noter que Limoges est aussi le siège central du syndicat étudiant Fédération syndicale étudiante.

Il faut aussi souligner l'importance qu'a eu la franc-maçonnerie à Limoges et, plus largement, en Haute-Vienne, tout au long du XXe siècle.

En 2006, 867 dossiers ont été traités dans les six séances du conseil municipal, soit 144 dossiers par séance. 28 réunions se sont tenues pour les dix comités de quartier, soit moins de trois réunions par an et par comité[19].

[modifier] Politique du patrimoine

La politique du patrimoine menée par la Ville de Limoges fait l'objet de controverses.

D'un côté, les actions jugées positives sont nombreuses et importantes : rénovation des façades du centre-ville dans le cadre du PRI (Programme de Rénovation Immobilière), connue sous le nom de l'opération Cœur de Limoges, réhabilitation du quartier Haute-Cité, avec la place Saint-Étienne et la transformation - agrandissement du musée municipal de l'Évêché, protection au titre de la ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager) des anciens noyaux villageois engloutis par l'urbanisation, des arbres remarquables, et de plus de 200 édifices protégés, transformation des bords de Vienne en promenade piétonnière, etc. Ces efforts ont été concrétisés par la récente labellisation « Ville d'Art et d'Histoire », accordée par le Ministère de la Culture le 24 janvier 2008[20].

Limoges est Ville d'Art et d'Histoire depuis 2008
Limoges est Ville d'Art et d'Histoire depuis 2008

Dans le même temps, des lacunes, également nombreuses et importantes, sont dénoncées, telles que l'absence de toute création de secteur sauvegardé et de valorisation du patrimoine archéologique, par exemple pour les vestiges d'Augustoritum (vestiges réenfouis ou rasés après fouilles). Citons aussi les démolitions, encore récentes, d'éléments du patrimoine local, comme la « maison Laforest », datant du XVIIIe siècle, ultime vestige de l'industrie textile limougeaude, le lavoir municipal de Saint-Lazare, au moment où les lavoirs devaient être protégés au titre de ladite ZPPAUP)[21]. Enfin, citons des éléments importants du patrimoine, qui sont là encore jugés insuffisamment entretenus, en dehors de grandes opérations : l'exemple le plus caractéristique est la crypte Saint-Martial, pour laquelle une réhabilitation est envisagée après plusieurs décennies d'abandon ; des études préalables sont en cours, mais vont durer plusieurs années.

Ce bilan contrasté peut s'expliquer par des choix budgétaires mais est jugé pénalisant pour le patrimoine de la ville, surtout après de longues périodes d'importantes carences en ce domaine, des deux premiers tiers du XXe siècle jusqu'aux années 1960)[22].

[modifier] Travaux et réalisations

La ville a lancé depuis la fin du XXe siècle divers projets de travaux et de construction, portant notamment sur l'action culturelle et les loisirs, avec en particulier la restructuration et l’extension du Conservatoire à rayonnement régional (anciennement CNR), l’ouverture d'un 3e complexe cinématographique, à l'extérieur de la ville, etc. En gestation depuis de nombreuses années, l’ouverture du Zénith de Limoges au printemps 2007, réalisé par l'architecte Bernard Tschumi, a doté la ville d'une nouvelle et vaste salle de spectacle, dont la capacité est de 6 000 places.

La municipalité a également entrepris une vaste opération de réaménagement du quartier de la Cité, avec la rénovation des abords de la cathédrale : la place Saint-Étienne, autrefois parking anarchique, est enfin réhabilitée, même si certains choix ne sont pas satisfaisants. La transformation du musée de l'Évêché et le déplacement du musée de la Résistance et de la Déportation s'inscrivent aussi dans cette grande opération.

Le renouvellement du parc de trolleybus est détaillé ci-dessous. Citons aussi comme réalisations en cours la restructuration du réseau des crèches, la réfection de l’éclairage du parc des sports de Beaublanc, le réaménagement de diverses voies, dont la RD 2000 vers Aixe-sur-Vienne, l'aménagement de différents parcs relais aux alentours de Limoges, la réhabilitation de l’abattoir...[23].

Le CNASEA
Le CNASEA

Il paraît nécessaire de citer la mise aux normes autoroutières de l'échangeur dit de Grossereix sur l'A20, vaste projet qui suscite des tensions locales persistantes[24].

Enfin, certains projets restent toujours en phase d'étude : la mise en valeur du baptistère paléochrétien, la reconstitution d'une domus d'Augustoritum, et le réaménagement de la crypte de Saint Martial.

[modifier] Économie et recherche

Limoges, comme bon nombre d'autres villes, a longtemps basé son économie sur l'industrie, très active jusqu'à la crise des dernières décennies. Le secteur fut ainsi dominé principalement par la célèbre porcelaine de Limoges, fabriquée à partir du kaolin de Saint-Yrieix-la-Perche. Une importante tradition textile perdura également. À partir de 1831 et jusqu'aux années 1980 (1984, fermeture de l'usine Heyraud), l'industrie de la chaussure fut la deuxième activité de la ville : elle comptait environ 7 000 ouvriers répartis en dizaines d'entreprises de toutes tailles : il faut citer notamment Monteux et Heyraud ; il n'en subsiste que l'entreprise J.M. Weston.

L'industrie de la porcelaine subsiste, perpétuée désormais majoritairement par de grandes entreprises telles Bernardaud ou Royal Limoges, dont l'imposant bâtiment est visible sur les bords de Vienne. En revanche, l'industrie de l'émail n'existe plus qu'au niveau touristique.

Ville ouvrière au début du XXe siècle, le secteur secondaire est - malgré un faiblissement sensible - encore important. Ainsi, l’industrie des véhicules est toujours représentée dans l’est de la commune avec la présence de l’usine des véhicules industriels Renault Trucks (ex Saviem), l'industrie alimentaire avec Madrange. Limoges est aussi la ville d’implantation des chaussures Weston, seul reste de la grande industrie limougeaude du cuir[25].

Mais la principale entreprise privée est, de loin, la société de matériel électrique Legrand ; cette multinationale est née de la reconversion réussie d'une entreprise de porcelaine victime d'un incendie. Elle a son siège social et plusieurs unités de production à Limoges.

La création d'ESTER Technopôle, en 1992, conçu comme un point de rencontre des industries et technologies de pointe, tente de donner un pôle de dynamisme à la commune. En fait, le principal pourvoyeur d'emplois sur la commune reste de nos jours les administrations et services publics, avec en tête le CHU et la municipalité. Limoges regroupe en effet de nombreuses administrations, dont le siège national du Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA). Cependant, beaucoup de services ont tendance à quitter la ville pour des départements et villes jugés plus dynamiques (Poitiers, Bordeaux ou Clermont-Ferrand).

Limoges est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Limoges et de la Haute-Vienne qui gère l'aéroport de Limoges Bellegarde, et fut le siège jusqu'à sa disparition en 2004 de la Chambre régionale de commerce et d'industrie Limousin-Poitou-Charentes.

[modifier] Données statistiques

Répartition de la population active selon les PCS
(source Insee)
Indicateur : Limoges France
Agriculteurs 0,2 % 2,4 %
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 4,6 % 6,4 %
Cadres et professions intellectuelles 12,9 % 12,1 %
Professions intermédiaires 24 % 22,1 %
Employés 32,6 % 29,9 %
Ouvriers 25,7 % 27,1 %

En décembre 2005, le taux de chômage avoisine les 8%[19]. La ville possède un taux de chômage plus élevé que le taux moyen régional, qui reste un des plus faibles de France avec celui de l'Alsace, mais qui est cependant au même niveau que le taux national. Il faut toutefois remarquer que la baisse du chômage entre 1999 et 2005 est plus importante qu'au niveau national ; ainsi il est passé dans la capitale régionale de 13,5 % à 8 %, quand en France il passait de 12,9 % à 9,6 %. Il y avait en 1999 60 527 actifs à Limoges (45% de la population), et 75% des 20-59 ans étaient actifs[26]. Les retraités représentaient 19,9 % de la population, les scolarisés 26,3 %, les non-actifs 8,6 %.

Le budget annuel de la ville est de 291 5 millions d'€uros[19].

[modifier] Les arts du feu

Plaque du maître-autel de l'abbaye de Grandmont en émail de Limoges
Plaque du maître-autel de l'abbaye de Grandmont en émail de Limoges

Comme précédemment dit, Limoges a une forte tradition industrielle, illustrée par la porcelaine, l'émail et le vitrail.

La fabrication de la porcelaine a pu se développer grâce au kaolin, matière première abondante dans la région (cf Saint-Yrieix-la-Perche, où Darnet a découvert les gisements en 1771). Depuis le XVIIIe siècle, Limoges est mondialement connue pour sa porcelaine, dont l’industrie a été lancée par l’intendant du roi Turgot. L’arrivée de la porcelaine à Limoges est donc très récente en comparaison de l’émail.

Icône de détail Article détaillé : Porcelaine de Limoges.

Le développement de l’émail date des XIIe et XIIIe siècles. L’émail peint, dont Limoges détient le quasi-monopole, date pour sa part de la fin du XVe siècle. Après deux siècles de décadence, un nouvel essor de l’émail a lieu dans les années 1880 / 1900, notamment grâce aux peintres passionnés d’art décoratif et aux artisans de la porcelaine. Actuellement, cet artisanat d'art traverse une certaine crise, avec la baisse du nombre des émailleurs et la suppression de la Biennale de l’Émail. Quelques fabricants dynamiques s’efforcent pourtant de redonner un certain prestige à cette technique ancestrale, en produisant des œuvres d’art originales.

Icône de détail Article détaillé : Émail de Limoges.

L'art du vitrail s'est implanté à Limoges seulement au début du XXe siècle, avec Francis Chigot, dont les œuvres civiles, notamment, (gare de Limoges Bénédictins, maisons particulières, etc.) ont marqué durablement le patrimoine limougeaud. Aujourd'hui, « l'Atelier du Vitrail » tente de maintenir cette activité.

[modifier] Zones industrielles et commerciales

Limoges possède plusieurs zones industrielles : la Zone Industrielle Nord (ZIN), jumelée au centre routier de Grossereix, la Zone Industrielle de Magré-Romanet, au sud, et la zone industrielle de la route du Palais.

Le centre Saint-Martial, principale galerie commerciale de Limoges
Le centre Saint-Martial, principale galerie commerciale de Limoges

Outre les magasins de quartier, le petit commerce est implanté principalement dans quelques rues du Centre-Ville : rue Jean-Jaurès, du Clocher et Ferrerie. La place-Sadi-Carnot constitue aussi un pôle pour le petit commerce, entre les boutiques ert les halles Dupuytren. Comme dans toutes les villes, banques et agences immobilières prennent souvent la place d'anciennes boutiques.

Les centres commerciaux les plus fréquentés sont ceux de la zone industrielle Nord (ZIN) située à Beaubreuil, le centre commercial de Corgnac et la zone commerciale des Quatre-Vents à Boisseuil. Limoges possède aussi une importante galerie commerciale en centre-ville, le Centre Saint-Martial, situé avenue Garibaldi.

[modifier] Transports

[modifier] Transports en commun

Icône de détail Articles détaillés : Transports à Limoges et STCL.
Plan des lignes de trolleybus
Plan des lignes de trolleybus

Limoges fait partie des quatre villes françaises (avec Lyon, Nancy et Saint-Étienne) à posséder encore aujourd’hui un réseau de trolleybus, qu’elle continue à développer.

De nouveaux trolleybus Irisbus Cristalis ont été mis en place en mai 2006 sur la ligne no 1 et en janvier 2007 sur la ligne no 4[27].

Les transports sont gratuits pour les personnes de plus de 70 ans en dehors des heures de pointe.

Les lignes de transport en commun régulières, numérotées de 1 à 41 (dont les cinq lignes de trolleybus), desservent les communes de Limoges, Condat-sur-Vienne, Feytiat, Isle, Le Palais-sur-Vienne, Panazol, Boisseuil, Rilhac-Rancon et Saint-Just-le-Martel et sont exploitées par la STCL (Société des Transports en Commun de Limoges, souvent appelée TCL). À cela viennent s’ajouter deux lignes de nuit et cinq lignes circulant les dimanches et jours fériés.

Trolleybus Cristalis
Trolleybus Cristalis

Depuis le 4 septembre 2006, les dix-sept communes de la communauté d’agglomération sont reliées au réseau des bus de Limoges (TCL), contre six communes auparavant. Les huit communes de la Communauté qui ne sont pas desservies par les lignes régulières le sont par les bus dits « Télobus », transport à la demande.

[modifier] Voies ferroviaires

Limoges : gare des Bénédictins
Limoges : gare des Bénédictins

Limoges est desservie par deux gares SNCF, la gare des Bénédictins et la gare Montjovis.

La gare des Bénédictins, placée sur l’axe Paris-Toulouse, est la plus fréquentée mais perd de l’importance depuis la réduction des dessertes Paris-Toulouse via Limoges, au profit de Bordeaux.

La ville en 2006 n’est toujours pas desservie par le TGV, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin étant revenu sur son engagement de créer le « POLT » (liaison Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) par TGV pendulaire. Ces décisions ont provoqué la colère des certains élus. Un nouveau projet a été présenté en 2006, la ligne à grande vitesse entre Poitiers et Limoges, qui s’est concrétisé à l’automne 2006 avec la tenue du débat public, et récemment avec le lancement de la liaison TGV Lille-Brive, le 9 décembre 2007, qui bien que se faisant en vitesse classique entre Paris et le Limousin, entretient l'idée d'une ligne à grande vitesse d'ici dix à quinze ans.

Il faut environ trois heures pour rejoindre Paris et trois heures et demie pour rejoindre Toulouse. La desserte vers Lyon, Clermont-Ferrand ou Bordeaux reste mauvaise, du fait de l’enclavement relatif de la région sur l’axe Ouest-Est.

Carte des transports extérieurs
Carte des transports extérieurs

La gare Montjovis est placée sur l’axe Limoges-Angoulême, mais son trafic est faible sur cette ligne, et les voyageurs préfèrent « embarquer » aux Bénédictins, gare plus pratique.

[modifier] Voie aérienne

L’aéroport international de Limoges, doté récemment d'une nouvelle aérogare, est situé sur le territoire même de la commune de Limoges, à quinze minutes de voiture du centre-ville et des zones d'activités économiques. Il est géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Limoges. Le trafic, dopé par les compagnies low cost, telles FlyBe et Ryanair, a atteint les 391 000 passagers en 2007 et devrait dépasser les 400 000 passagers en 2008 avec l'ouverture prévue de lignes nouvelles.

Il propose des vols quotidiens vers les grandes villes françaises (Paris-Roissy et Paris-Orly, Lyon) et Nice en saison estivale, la Corse en saison (Figari). Il faut signaler une importante desserte du Royaume-Uni (vols quotidiens vers Londres et de une à plusieurs fois par semaine vers Liverpool, Southampton, Nottingham et Newcastle) ainsi que vers la Belgique (Bruxelles-Charleroi). L’aéroport de Limoges-Bellegarde propose également un programme saisonnier de vols charters vers de nombreuses destinations touristiques d’Europe, d’Afrique du Nord ou des DOM-TOM.

[modifier] Voies routières et autoroutières

L'autoroute A20 franchissant la Vienne. Au fond, le viaduc ferroviaire du Puy-Imbert
L'autoroute A20 franchissant la Vienne. Au fond, le viaduc ferroviaire du Puy-Imbert

Limoges est située sur l’autoroute A20, « l'Occitane », qui relie Vierzon à Montauban. Elle permet d’inclure Limoges dans un grand axe autoroutier européen qui va des Pays-Bas à l’Espagne, via Paris et Toulouse.

La ville est aussi à un carrefour d’où partent plusieurs routes nationales : la N147 relie Limoges à Poitiers, Tours, Châtellerault, Saumur et Angers ; la N21 relie Limoges à Périgueux et Agen ; la N141 la relie à Angoulême, Saintes à l’ouest, et Aubusson, Clermont-Ferrand à l’Est.

Limoges est située entre deux carrefours importants : au Nord, la jonction entre la RN 145 (Route Centre-Europe-Atlantique : Suisse - Montluçon - Guéret, Poitiers et grand Ouest) et l’A20 (carrefour de La Croisière, près de La Souterraine) ; au Sud, entre l’A89 (Lyon - Bordeaux) et l’A20 à la hauteur de Brive-la-Gaillarde.

À l'intérieur de Limoges, plusieurs « voies pénétrantes » prolongent les routes rayonnant de Limoges jusqu'au cœur de la ville : rue François-Perrin pour la route de Périgueux, rue Armand-Dutreix pour la route d'Angoulême, avenue du Général-Leclerc et rue Françoix Chénieux pour la route de Paris, etc. Un boulevard périphérique, commencé dès les années 1970, vient d'être achevé par la liaison dite de liaison sud, entre le Clos-Moreau et l'autoroute A20 par le nouveau pont sur la Vienne.

En centre ville, les automobilistes disposent de plusieurs parkings souterrains payants (place de la République, place Franklin-Roosevelt, le Maupas, place d'Aine, place de la Motte) auxquels s'ajoute le vaste parking en plein air, également payant, de la place Winston-Churchill.

[modifier] Voies fluviales

Limoges est traversée par la Vienne, rivière se jetant dans la Loire, et par deux de ses affluents : l'Aurence et l'Auzette. Ces cours d'eau ne sont commercialement pas navigables.

[modifier] Écoles et université

[modifier] Enseignement primaire et secondaire (chiffres 2001 et 2006)

  • quarante écoles maternelles
  • quarante-six écoles primaires
  • une école calandreta maternelle et primaire (la Calandreta Lemosina)
  • quatorze collèges
  • vingt lycées

Le primaire regroupe 9 458 élèves[19]. Le coût est de 2 000 euros par an et par élève.

Le projet d’une calandreta apparaît en 1992, avec la constitution d’une association. Avec le soutien du conseil régional, l’école maternelle ouvre en 1994, puis le cours préparatoire en 1998. Aujourd’hui, elle assure l’ensemble des classes de la maternelle et du primaire.

[modifier] Enseignement supérieur

Icône de détail Article détaillé : Université de Limoges.
L'institut d'ingénierie informatique
L'institut d'ingénierie informatique

Limoges est le siège d'une université depuis 1968. Auparavant, elle dépendait de celle de Poitiers. Elle accueille près de 20 000 étudiants.

Elle est le siège de l'École Nationale Supérieure d'Ingénieur de Limoges[28], d’un institut, l’Institut d’Ingénierie Informatique de Limoges [29], de l’École nationale supérieure de céramique industrielle, et de l’École Nationale Supérieure d’Art de Limoges-Aubusson[30], qui regroupe les écoles nationales d’art décoratif de Limoges et d’Aubusson. Cette école, également connue sous le nom d’école des Beaux-Arts ou école d’art décoratif, est indépendante de l’université ; elle est sous la tutelle du ministère de la Culture. Elle offre des cursus d’art et de design. L’école est spécialisée dans la céramique et la tapisserie. Les diplômes sont obtenus après cinq ans. Il n’existe que cinq ENSA en France.

Limoges comprend également, au sein de son université, une faculté de droit avec de nombreuses formations, réputée notamment en droit de l'environnement, droit du sport, et droit notarial; une faculté de médecine et de pharmacie, une faculté des sciences, une faculté de lettres et sciences humaines; également, un institut universitaire de technologie de dix départements, un IAE depuis la rentrée 2007, un institut de préparation à l'administration générale, un institut universitaire spécialisé.

Limoges abrite une École Nationale d'arts décoratifs avec des spécialisations sur les arts du feu, un institut universitaire de formation des maîtres, un centre national de formation aux métiers de l'eau, plusieurs classes préparatoires aux grandes écoles, dix-neuf formations en BTS. L'école de commerce de Limoges, « l'ES2C », connaît une réputation grandissante.

[modifier] Services

[modifier] Santé

Limoges accueille le Centre Hospitalier Régional Universitaire Dupuytren, le premier employeur de la région Limousin. Ce grand hôpital fut inauguré en 1976 par Jacques Chirac et Simone Veil, respectivement 1er ministre et ministre de la Santé. Il se situe au sud-ouest de la ville, au sein d'un ensemble de bâtiments de santé et de soins. Il est ainsi voisin du Centre Hospitalier Spécialisé Esquirol, et du récent Hôpital de la Mère et l'Enfant.

L'hospice Chastaingt a été fondé en 1899 grâce au legs d'un mécène, en faveur des personnes âgées en fin de vie[31].

Les cliniques privées du Colombier, François-Chénieux et des Émailleurs complètent le dispositif sanitaire de Limoges. Une maison médicale assure une continuité de consultations médicales les nuits et les week-ends, boulevard Gambetta.

[modifier] Sécurité

Limoges dispose d'un commissariat de police, de deux casernes de gendarmerie et d'une caserne de Compagnie républicaine de sécurité (CRS 20).

Limoges est réputée nationalement être une ville relativement calme, sauf dans certaines cités où une petite délinquance sévit de façon assez endémique[32]. En centre-ville, la présence de marginaux sans domicile fixe a suscité des incidents récents[33].

En tant que chef-lieu de région, Limoges dispose d'un ensemble judiciaire important (tribunal de grande instance, cour d'assises, conseil des prud'hommes, cour d'appel).

La prison départementale, construite en 1856 place Winston-Churchill, offre l'avantage d'être située en centre ville, proche du tribunal ; les familles peuvent aisément venir visiter leurs détenus et les transferts de prisonniers sont facilités. En contrepartie, la prison est qualifiée de vétuste et reste surpeuplée.

[modifier] Armée

Ville de garnison ancienne (établissement d'un état-major de subdivision militaire en 1852 et construction de nombreuses casernes à partir de 1874), Limoges est aujourd'hui siège de l'état-major de force n° 4, de l'état major de la 3e brigade mécanisée, du 15e bataillon du train et de nombreux services. L'armée envisage d'abandonner le site de Limoges en 2010[34]. L'annonce a déclenché l'incompréhension de plusieurs élus, le départ des militaires aurait ainsi une influence sur la démographie et l'économie communale.

Icône de détail Article détaillé : Vie militaire à Limoges.

[modifier] Religion

Limoges est le siège d'un évêché. Elle possède plusieurs églises : la cathédrale Saint-Étienne, Saint-Michel-des-Lions, Saint-Pierre du Queyroix et Sainte-Marie auxquelles il faut ajouter l'église Saint-Jean-Baptiste de Beaune-les-Mines et la chapelle Saint-Aurélien. Du XIXe siècle datent les églises Saint-Martial-de-Landouge, Saint-Joseph, Saint-Paul-Saint-Louis, Saint-Antoine des Papillons et Sainte-Valérie[35]. Le Sacré-Cœur, Sainte-Jeanne-d'Arc, les Saints-Anges et Saint-Martial de Beaubreuil, ont été bâtie au XXe siècle. Sainte-Bernadette a été reconstruite il y a quelques années après un incendie.

Cathédrale Saint Étienne
Cathédrale Saint Étienne

Quelques communautés religieuses sont implantées dans la ville, dont un couvent de carmélites à Crochat, une communauté franciscaine rue Charles-Gide. La petite communauté jésuite de la rue Jules-Noriac s'est dispersée il y a quelques années. Une petite communauté catholique traditionnaliste se réunit dans une chapelle de l'avenue des Bénédictins et célèbre des offices dans la chapelle Saint-Antoine des Papillons. Une maison, dite du Bon-Pasteur, établie rue des Pénitents-Blancs et tenue par des religieuses, accueille des personnes âgées. La communauté des Petites-Sœurs-des-Pauvres, qui hébergeaient des personnes âgées indigentes, est en cours de disparition. L'ancien séminaire du Sablard héberge divers services diocésains et un foyer de prêtres âgés.

Un temple, bâti grâce au mécénat du porcelainier protestant Charles Edward Haviland, se trouve rue de la Réforme. Il y a également des lieux de culte adventiste, mormon, pentecôtiste et pour les Témoins de Jéhovah. Une mosquée est en cours d'achèvement rue Emile Zola. Un lieu de culte destiné à la communauté turque est installé dans un ancien entrepôt en zone industrielle Nord. Une synagogue, rue Pierre-Leroux, dessert la petite communauté juive, mais il n'y a pas de rabbin à Limoges. Il existe également une église copte. Rue des Coopérateurs se trouve un temple maçonnique, et des loges se réunissent aussi au Moulin de la Garde.De nombreux autres ateliers des différentes loges existent dans d'autres lieux.

Depuis le XIXe siècle, l'incroyance a pris une ampleur importante à Limoges, avec des formes allant jusqu'à une certaine hostilité envers la religion[36]. La Libre Pensée est fortement représentée. La pratique religieuse est assez faible mais, tous les sept ans, les ostensions rassemblent toujours des foules non négligeables.

[modifier] Poste

La commune de Limoges est divisée en trois circonscriptions postales pour la distribution du courrier :

  • « Limoges Bords de Vienne - centre de distribution », rue de Nexon, pour le code postal 87000.
  • « Limoges Brantome - centre de traitement du courrier », rue de Brantome, pour le code postal 87100.
  • « Limoges Uzurat - centre de distribution », dans les locaux du centre de tri, en Zone industrielle Nord, pour le code postal 87280.

Limoges est quadrillé par un réseau assez dense de bureaux de poste.

En zone industrielle Nord se trouve le centre de tri qui traite le courrier des trois départements limousins.

À Limoges se trouvent également un centre financier (chèques postaux et caisse d'épargne), le Centre des Mandats et Titres Optiques, la direction régionale courrier et une direction de la Banque postale ; le tout est situé rue de la Céramique.

[modifier] Monuments historiques et autres sites

[modifier] Édifices religieux

Église Saint-Michel-des-Lions
Église Saint-Michel-des-Lions
L'église Saint-Pierre-du-Queyroix
L'église Saint-Pierre-du-Queyroix

Cathédrale Saint-Étienne (XIIIe-XIXe siècles).

Église Saint-Michel-des-Lions (XIVe siècle) : cette église conserve, depuis la Révolution française, les reliques de saint Martial. Son architecture est caractéristique des églises-halles du domaine Plantagenêt. Elle possède de magnifiques vitraux des XVe et XVIe siècles, deux piétas médiévales et de nombreux objets de cultes, un élégant clocher de type limousin (XIVe siècle) surmonté d'une boule en cuivre, deux lions gallo-romains au pied du clocher, qui ont donné leur nom au monument[37].

Église Saint-Pierre-du-Queyroix (XIIIe siècle) : d'origine romane, elle fut reconstruite du XIIIe au XVe siècles. Notons un vitrail de type Renaissance, un Christ du XIIIe siècle, et de nombreux autres détails comme un retable baroque et statues remarquables[37]. Derrière cette église, est né il y a plus de cinquante ans le fameux club de basket du Cercle Saint-Pierre, plus connu sous le sigle CSP.

Église Sainte-Marie (XIIIe siècle) : cette église est une partie de l'ancienne église conventuelle des Dominicains, ou frères prêcheurs ou Jacobins (le reste de l'église abrite les archives municipales de Limoges). Elle possède un magnifique retable. L'inquisiteur Bernard Gui a été enterré dans cette église.

Église de Beaune-les-Mines : cette petite église romane a conservé une très belle statue de saint Christophe. Sur son parvis, s’élève une croix de pierre du XVe siècle.

Chapelle Saint-Aurélien (XIVe et XVIIe siècles) : ce petit édifice renferme les reliques du second évêque de Limoges, saint patron de la confrérie des Bouchers. Elle possède de belles statues médiévales et un magnifique retable baroque[38]. Le bâtiment est toujours entretenu par les bouchers du quartier, qui l'achetèrent comme bien national à la Révolution, le sauvant de la destruction.

Baptistère paléochrétien (Ve siècle) : place Saint-Étienne. il se situait au pied du portail nord de la cathédrale, dit portail Saint-Jean, sur l'emplacement d'une ancienne église paroissiale, supprimée à la Révolution, placée sous le vocable de saint Jean Baptiste. Il s'agissait d'un vaste édifice de plan hexagonal centré sur la cuve baptismale. Chacun des côtés ouvrait sur une pièce carrée. L'entrée se faisait par un perron à trois portes ouvrant à l'ouest. Les vestiges de ce baptistère sont actuellement réenfouis en attendant un choix architectural pour leur valorisation.

Crypte Saint-Martial (Xe siècle) : place de la République. Cette crypte conserve encore les tombeaux de Saint Martial, premier évêque et patron de la ville, de ses deux compagnons Alpinien et Austriclinien et de la légendaire Sainte Valérie. Elle fut découverte durant les années 1960, lors de la création du parking de la Place de la République. Il n’en reste aujourd’hui qu’une petite partie.
La situation du tombeau donna naissance à un pèlerinage, puis occasionna la construction de l'abbaye bénédictine de St-Martial. Cette abbaye prospéra et étendit son influence sur le Sud-Ouest. De magnifiques manuscrits, aujourd'hui conservés à la Bibliothèque Nationale, y furent créés ; c'est aussi en son sein que furent fabriquées les plus belles pièces d'orfèvrerie du Moyen Âge, connu sous le nom d'Œuvre de Limoges. On a situé dans l'aire de son rayonnement les débuts de la poésie en langue d'Oc, et fait remonter l'origine de la polyphonie à son école musicale. Rasée au tout début du XIXe siècle, il ne reste du monument que la crypte[39].

Abbaye Sainte-Marie de la Règle (IXe siècle)-(XVIIIe siècle) : fondée en 817 par Louis le Débonnaire, cette abbaye était proche de la cathédrale Saint-Étienne. Ce fut un important couvent de femmes, dirigé par des abbesses issues de la noblesse limousine. À partir de 1790 les bâtiments de l'abbaye accueillent une maison de détention avant d'être presque entièrement détruits. Sous le 1er Empire fut édifié, autour du logis de l'abbesse subsistant, le Grand Séminaire, qui y resta jusqu'en 1905. La plupart des édifices furent rasés dans les années 1960, notamment le logis de l'abbesse, du XVIIe siècle : la chapelle du séminaire (en fait jamais consacrée) sert d'annexe à la médiathèque municipale, au dépôt légal régional et pour le Musée de la Résistance. Dans l'ancien réfectoire du séminaire est installé un centre d'accueil des Compagnons du tour de France. Il ne subsiste de l'ancienne abbaye proprement dite qu'un magnifique souterrain sous le site du logis de l'abbesse.

La chapelle du Séminaire de la Règle, édifiée en 1905 sur le site de l'ancienne abbaye de la Règle et jamais consacrée : actuellement dépôt légal et Musée de la Résistance et de la Déportation
La chapelle du Séminaire de la Règle, édifiée en 1905 sur le site de l'ancienne abbaye de la Règle et jamais consacrée : actuellement dépôt légal et Musée de la Résistance et de la Déportation

Couvent des Carmes (XIIIe siècle) : avenue Saint-Éloi ; à l’emplacement de l'église du couvent fut construite une banque, qui a soigneusement inscrit dans ses murs les anciens arcs sur lesquels subsistent de magnifiques peintures médiévales. La salle capitulaire est conservée dans la rue Neuve-des-Carmes qui traverse le site des anciens bâtiments conventuels. Ceux-ci avaient en effet été vendus à la Révolution à plusieurs personnes privées. Une fresque de la fin du Moyen Âge — pourtant classée monument historique — a dû être déposée et déplacée.

Palais de l’Évêché (XVIIIe siècle) : de l’architecte limousin Joseph Brousseau, ce palais est caractéristique du néo-classicisme, seule la chapelle a conservé son décor originel. Il est le siège du musée municipal de Limoges qui accueille des collections d'émaux, de peintures et des objets préhistoriques ou antiques (voir le chapitre sur les musées). Les jardins de l'Évêché, en terrasses à la française, ont été reconstitués en 1976 (parterres, mails, bassins et orangerie) en accompagnement de l'ancien palais épiscopal conçu par Brousseau. Le site, inscrit, est ouvert toute l'année ; des visites guidées sont organisées sur demande auprès du service des espaces verts de la Ville de Limoges.

Cathédrale Saint-Étienne, jardin et musée de l'Évêché
Cathédrale Saint-Étienne, jardin et musée de l'Évêché

Couvent de la Visitation (XVIIe siècle) : cet ancien couvent, affecté jusqu’à ces dernières années à l’armée, a conservé son église à dôme construite par Brousseau. La façade Nord, longue de 100 50 mètres, date du second Empire. La caserne a été vendue au Conseil général qui y regroupera ses services, après mise aux normes, transformations et agrandissements en demi-enterré.

[modifier] Monuments civils

Amphithéâtre gallo-romain : une partie notable de cet ouvrage, qui faisait partie des principaux monuments de la cité gallo-romaine d'Augustoritum et qui fut l’un des plus vastes de la Gaule, a fait l'objet de fouilles à la fin des années 1960. Les vestiges un temps exhumés et mis en valeur ont été à nouveau enterrés sous le jardin d’Orsay. La présence proche de la rue de l'Amphithéâtre, reliant la place Winston Churchill à la place des Carmes, et donc le centre-ville à la route d'Angoulême, est le seul témoignage de l'existence d'un tel monument.

Gare des Bénédictins
Gare des Bénédictins
Les Halles centrales
Les Halles centrales

Gare des Bénédictins (1924-1929) : le chemin de fer arrive à Limoges en 1856. La première gare en dur est terminée en 1859. Bientôt trop petite, elle fait l'objet d'agrandissements jugés inesthétiques. Une nouvelle gare est bâtie selon les plans de Roger Gonthier, qui a dessiné un bâtiment à coupole et campanile sur pilotis au-dessus des voies ; l'édifice est en béton armé recouvert de plaques de calcaire. Des sculptures symbolisent à l'entrée la porcelaine et l'émail, à l'intérieur quatre provinces françaises. Les vitraux sont de l'artiste limougeaud Francis Chigot. Le campanile, exactement dans l'axe de l'avenue de la Libération et du Champ-de-Juillet, a 66 m de haut.

Halles Centrales (XIXe siècle) : le « ventre de Limoges » fut dessiné dans les ateliers de Gustave Eiffel. Au sommet des arcades de fer, court une petite frise en porcelaine représentant les différents produits vendus à l'intérieur. La place de la Motte a été redessinée au milieu des années 1990 (fouilles de la motte castrale où se trouvait le donjon du vicomte de Limoges, de vestiges gallo-romains et mérovingiens, création d’un parking souterrain) en s’inspirant d’une esthétique très minérale.

Pavillon du Verdurier (XXe siècle) : ce monument de style Art Déco rappelant certains détails d'architecture de la gare ou des Halles centrales sert désormais de hall d’exposition, après avoir été tour à tour pavillon frigorifique, marché couvert et gare routière. De plan octogonal, construit en 1919 en béton, conçu par Roger Gonthier, architecte de la gare, la décoration extérieure de mosaïque et de grès cérame est l'œuvre d'une maison de Boulogne-Billancourt. La décoration intérieure est de Léonard Chigot, père du maître-verrier Francis Chigot. Protégé et classé dans les années 1970, il devient alors le pavillon du Verdurier proprement dit. L’ancien quartier du Verdurier, très intéressant quartier du Moyen Âge présentant de beaux immeubles gothiques en pierre, a été détruit au début du XXe siècle à cause de son insalubrité[40].

Le quartier des Ponts
Le quartier des Ponts
L'hôtel Maledent de Feytiat, rue Haute-de-la-Comédie
L'hôtel Maledent de Feytiat, rue Haute-de-la-Comédie

Musée national de la porcelaine Adrien Dubouché (XIXe siècle) : c'est un bâtiment à l'architecture éclectique inspirée de la Renaissance. Il accueille des collections de porcelaine ;c'est un des neuf musées de France à tester la gratuité en 2008.

Hôtel de Ville et fontaine en porcelaine (XIXe siècle) : inauguré en 1883, il a été édifié grâce au leg d'un riche donateur, Fournier. Sa riche façade couronnée d'un petit beffroi est chargée des médaillons de quatre Limougeauds célèbres : Pierre-Victurnien Vergniaud, Léonard Limosin, Henri François d'Aguesseau et Jean-Baptiste Jourdan. Au premier étage, la salle des mariages, la salle des fêtes et le « salon bleu » constituent, avec l'escalier d'honneur, un témoignage de l'architecture de la fin du siècle. Le square situé devant le bâtiment est occupé en son centre par une fontaine mélangeant pierre, porcelaine décorée et bronze.

Préfecture (XXe siècle), construite sur les décombres du quartier du Viraclaud, elle possède une pièce de réception, le « salon des Maréchaux », présentant un plafond aux magnifiques peintures et deux tableaux à la gloire du département : le maréchal Jourdan et le maréchal Bugeaud. L'escalier d'honneur est éclairé par un grand vitrail représentant la porcelaine.

Hôtel Estienne de la Rivière : cet ancien hôtel particulier, siège des Trésoriers de France avant la Révolution, a été transformé au début du XIXe siècle. Il est situé place du Présidial, en face de l'école du Présidial, qui était l'intendance de la Généralité de Limoges avant la Révolution, puis la préfecture jusqu'en 1908 ; à côté se trouve le Présidial, tribunal et aujourd'hui annexe de la faculté de Droit. C'est au Présidial que le jeune Marivaux vint chercher l'autorisation d'éditer sa première pièce, et que Turgot, intendant du Limousin de Louis XV, séjourna de 1761 à 1774[41].

Hôtel Maledent de Feytiat (XVIIe siècle) : rue Haute-de-la-Comédie ; ce petit immeuble édifié en 1639 sur des bases du XVe siècle[4] a conservé de son époque de construction un portail classique et une cour intérieure à colonnade. Il fut brièvement utilisé comme siège de la garde départementale durant le Premier Empire, puis accueillit un collège religieux fermé par la loi de séparation de l'Église et de l'État. Devenu pensionnat en 1921, il est racheté par le ministère des affaires culturelles, et accueille désormais le siège de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC).

Lycée Gay-Lussac (XVIIe siècle) : l’ancien collège des Jésuites, dont seule la chapelle a survécu, fut reconstruit sur les plans de l’architecte Brousseau dans un brillant style classique. La chapelle, qui sert toujours de gymnase, contient un remarquable retable baroque qui est en péril (ayant notamment été dégradé par un incendie). La façade et les clochetons de cette chapelle, pourtant classés Monuments historiques, se détériorent également.

Bibliothèque francophone multimédia : construite par l’architecte Pierre Riboulet, elle a ouvert en 1998, sur le site de l’ancien hôpital général (XVIIe et XVIIIe siècles) ainsi que d’un très important site archéologique gallo-romain. Forte de 58 000 usagers inscrits (1/3 de la population de Limoges, alors que la moyenne nationale est de 18%), la BFM accueille près de 500 000 visiteurs par an avec une moyenne de 2 000 personnes/jour, et des pointes de fréquentation de 4 500 visiteurs le samedi.

[modifier] Châteaux

Château de Beauvais (XVIIIe siècle) : situé à Landouge, c'est l'ancienne demeure des abbés de l’abbaye Saint-Martial, elle fut construite sur les plans de l’architecte limousin Joseph Brousseau, au XVIIIe siècle[42].

Château des Essarts : situé dans la vallée de la Mazelle, près de Beaune-les-Mines, c'est un château du XVIIe siècle inscrit à l'inventaire des Monuments historiques. Façades et toitures datent du XVIIe siècle, l'escalier intérieur est remarquable[42]. Autour s'étend un parc paysager du XIXe siècle (arboretum, verger, parterres avec buis) : on y trouve un séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) et des chênes pédonculés (Quercus robur) [43].

Le château de la Borie, à Solignac
Le château de la Borie, à Solignac

Château de la Bastide, propriété privée

Château de Fontgeaudrant, propriété privée

Château de Crochat, aujourd'hui carmel. M. de Leffe, ingénieur qui dirigea les travaux de construction de la voie ferrée Paris-Toulouse, invita ici un ami intime, le frère de l'empereur japonais de l'époque, Kōmei. Cet ami avait emporté avec lui des plants de gingko biloba, qui furent plantés devant la gare de Saint-Sulpice-Laurière, dans les monts d'Ambazac. Cet ensemble de plantation serait unique en France[44].

Château Jouxtens ou de Saint-Lazare, propriété privée ; la reddition de la garnison allemande de Limoges fut négociée ici en août 1944, le propriétaire étant de nationalité suisse.

Château de Faugeras, construit peu avant 1742, devenu aujourd'hui hôtel ****.

Château de la Borie (commune de Solignac), siège de l'Ensemble baroque de Limoges.

[modifier] Places, ponts et autres constructions

La place Denis Dussoubs
La place Denis Dussoubs
Le vieux pont Saint-Étienne
Le vieux pont Saint-Étienne
Le nouveau pont
Le nouveau pont
La cour du Temple
La cour du Temple

Place Denis Dussoubs (XVIIIe siècle) : cette ancienne place royale est longée de magnifiques immeubles en briques rouges. Elle marque la « porte » nord de l'ancien quartier du Château. C'est une des places les plus animées de la ville (cinéma, nombreux bars, restaurants). Au sud de l’ancien quartier du Château se situe une autre place du XVIIIe siècle : la place Manigne, défigurée par un immeuble moderne.

Place Fontaine des Barres (XVIIe siècle) : elle s'est développée autour d'une fontaine aujourd'hui fermée. Elle est entourée d'hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que du portail de l'ancien couvent des Filles de Notre-Dame. La place tire son nom des barres de fer qui autrefois étaient posées sur le puits public pour éviter les noyades. La fontaine pyramidale qui remplace ce puits date du XVIIIe siècle[41].

Pont Saint-Martial : construit en 1215 sur des bases gallo-romaines, en contrebas de l'ancien forum. Il permettait de traverser la Vienne en facilitant les échanges entre Avaricum et le sud de la Gaule. Il possède sept arches en arc brisé.

Pont Saint-Étienne : achevé au XIIIe siècle, il permit aux habitants de la Cité (au Moyen-Âge, Limoges est coupée en deux entités que sont le Château et la Cité) de ne plus être tributaires de l'autre partie de Limoges qui possédait le pont Saint-Martial. Il supporte le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.

Pont de la Révolution : achevé en 1885, il relie l'avenue du même nom à l'avenue Georges Pompidou, se prolongeant vers la route de Solignac.

Pont Neuf : bâti entre 1832 et 1840, élargi au XXe siècle, il est orné de sculptures d'Henri Varenne, qui travailla aussi sur la gare des Bénédictins, le château de Versailles et divers monuments de Tours.

Nouveau pont sur la Vienne, inauguré en 2006 : il a été appelé, par plaisanterie, un 1er avril, le « pont Ticaud » par allusion aux ponticauds, les habitants du « quartier des Ponts » de Limoges. Depuis une plaque semble officialiser le nom.

[modifier] Quartiers et immeubles intéressants

Village de la Boucherie (Moyen Âge et XVIIe siècle) : il s’agit de l’un des quartiers les plus pittoresques de Limoges, le long de la rue du même nom et des ruelles alentours, les maisons à colombages — occupées aux rez-de-chaussée par d’anciennes boutiques (bouchers, tripiers) — et les fenêtres à meneaux, rappellent les activités du quartier tournées vers la viande. La Maison traditionnelle de la Boucherie ressuscite une ancienne boucherie : boutique, cuisine, écurie-tuerie, chambre, grenier-séchoir à peaux. On y découvre la vie professionnelle, familiale et religieuse des bouchers de Limoges.

L'Abbessaille (Moyen Âge) : ce quartier pittoresque et calme rassemblait autrefois les lavandières et les Naveteaux (du lieu-dit voisin du « Naveix »). Avec ses étroites ruelles en pente, il s'étend entre la Vienne, la cathédrale, et le boulevard des Petits-Carmes

Four des Casseaux (XIXe siècle) : situé près de la Vienne, non loin du « Port du Naveix », c'est un témoin du passé industriel de Limoges. Construit en 1884, il est l'unique représentant des fours du XIXe siècle. Il est resté en activité jusqu'en 1955[4].

Cité des Coutures et Cité-jardin de Beaublanc : cités ouvrières édifiées au début du XXe siècle par Roger Gonthier, l’architecte de la gare des Bénédictins et du pavillon du Verdurier.

Cour du Temple (XVIIe siècle) : cette petite cour intérieure est bordée par un hôtel particulier à colonnade et à pans de bois, il est souvent caractérisé comme étant un des lieux les plus enchanteurs de Limoges, à cause de son aspect vierge de toute modernité. La rue du Temple, qui lui est voisine, possède de beaux hôtels qui mériteraient d’être restaurés. Les hôtels particuliers entourant le lieu, aux façades à colombages, sont reliés entre eux par des galeries ouvertes à l'italienne et des escaliers de style Renaissance[45].

Le sous-sol de Limoges possède deux ou trois niveaux de caves voûtées et de souterrains (souvent des aqueducs), soit creusés dans le tuf, soit maçonnés, et formant un impressionnant réseau. Leur construction s’étale probablement sur plusieurs siècles. Durant ces vingt dernières années, le nombre de cavités et de galeries souterraines que compte Limoges a bien malheureusement considérablement diminué, sous les effets combinés de l’urbanisme, des travaux de voirie, et d’une certaine négligence.

[modifier] Loisirs et culture

[modifier] Musées et lieux d’expositions

Limoges abrite plusieurs musées, dont les principaux se sont donnés pour tâche la mise en valeur du célèbre patrimoine industriel que sont la porcelaine et l'émail. Le premier est le musée Adrien Dubouché, du nom d'un mécène de la seconde moitié du XIXe siècle qui fut notamment maire de Limoges. Il est situé place Winston Churchill, non loin de la place Denis Dussoubs. Le bâtiment, construit par Henri Mayeux et inauguré en 1900, accueille plusieurs collections de porcelaine, de faïence, de grès, de verre et de poterie.

Le musée Adrien-Dubouché
Le musée Adrien-Dubouché

Situé dans le quartier historique de la Cité, le musée de l'Évêché, qui accueille environ 70 000 visiteurs par an, est un musée municipal. Installé dans l’ancien palais épiscopal du XVIIIe siècle construit par l'architecte Joseph Brousseau, il abrite l'une des plus importantes collections d’émaux du monde (émaux champlevés médiévaux, émaux peints de la Renaissance, émaux contemporains...), ainsi que des collections de sculptures, d’archéologie et de peintures (Auguste Renoir, Armand Guillaumin de l’école de Crozant, et aussi des œuvres de Fernand Léger, Maurice Denis, Marc Chagall, Eugène Delacroix, Henri Matisse, ...)[46].

Terre de résistance, illustrée par de célèbres maquisards comme Georges Guingouin et par le terrible massacre d'Oradour-sur-Glane, le musée de la résistance et de la déportation est temporairement installé dans l'abbaye de la Règle, dans l'attente de travaux.

La maison traditionnelle de la Boucherie, située dans la rue et le quartier du même nom, est une ancienne maison de bouchers, reconstituée avec sa boutique, sa cuisine, son écurie-tuerie, sa chambre, son grenier-séchoir à peaux. Plusieurs salles d'exposition présentent les traditions de la corporation des bouchers de Limoges, leur dévotion à saint Aurélien, leurs outils, etc. Des visites sont organisées par l'office de tourisme.

La galerie des Hospices, installée derrière la bibliothèque francophone multimédia, accueille des expositions temporaires.

Les Compagnons du tour de France, installés près de la cathédrale, dans le quartier de la Cité, présentent au sein de la Cité des Métiers et des Arts de Limoges, une exposition permanente d'œuvres de la Fédération compagnonnique des Métiers du bâtiment et des Meilleurs Ouvriers de France. Le sous-sol accueille diverses expositions temporaires. Des conférences et des activités de découverte des métiers sont également données tout au long de l'année, notamment lors des Journées du Patrimoine[47].

[modifier] Bibliothèques

La BFM
La BFM

Le réseau des bibliothèques municipales de Limoges bénéficie depuis septembre 1998 d'un site en centre-ville de tout premier plan : la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges, communément appelée par les limougeauds la « BFM », est installée dans un vaste bâtiment moderne situé tout près de la mairie. Labellisé « Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale » par le Ministère de la Culture, pôle associé à la Bibliothèque Nationale de France dans le domaine du théâtre et de la poésie francophone, pôle associé à la BnF également au titre du dépôt légal imprimeur en région Limousin[48], ce vaste ensemble culturel de 14 800 m² fait référence tant en France qu'à l'étranger. Un fond Limousin et un fond périodiques sont installés dans l'aile conservée de l'ancien hôpital régional.

Ce réseau comprend aussi cinq bibliothèques de quartier : l’Aurence, Beaubreuil, la Bastide, Landouge et le Vigenal. Avec plus de 700 000 documents dont 350 000 en libre accès, 57 637 lecteurs inscrits les fréquentent, générant près de 1,2 million de prêts par an.

Limoges est de plus la seule ville de plus de 100 000 habitants où l’inscription et le prêt sont totalement gratuits (tous supports et pour tous les lecteurs, quelque soit leur lieu de résidence)[49].

[modifier] Salles de spectacles, de concerts et cinémas

Limoges possède un ensemble de centres culturels municipaux (CCSM), proposant des spectacles de musique, de théâtre, jeune public, des expositions, des stages et des animations tout au long de l'année. Un abonnement est proposé. La programmation est souvent saluée par le public et les critiques. Il y a ainsi cinq centres répartis sur le territoire communal : Jean-Gagnant, Jean-Moulin, Jean-Le Bail, John Lennon et Jean-Macé.

S'ajoutent à ces lieux plusieurs théâtres indépendants : le théâtre de l'Union-Centre dramatique national, le théâtre Jules-Noriac, le théâtre Expression7, le théâtre de la Passerelle.

Le Zénith de Limoges, réalisé par Bernard Tschumi, architecte du parc de la cité de la Villette à Paris
Le Zénith de Limoges, réalisé par Bernard Tschumi, architecte du parc de la cité de la Villette à Paris

L'Opéra-Théâtre de Limoges, ouvert au début des années 60 en plein centre-ville, membre de la Réunion des Théâtres Lyriques de France, propose chaque année une saison d'opéras.

Citons enfin le Zénith de Limoges, ouvert en mars 2007, qui accueille désormais la quasi-totalité des manifestations importantes, des spectacles et des grands concerts.

Le château de la Borie, situé entre Limoges et Solignac, sur cette dernière commune, abrite l’Ensemble baroque de Limoges[50] au sein du centre culturel de rencontres « La Borie en Limousin », dans un cadre naturel remarqué.

Alors que Limoges comptait au milieu du XXe siècle de nombreuses salles de cinéma (Les Omnia, Les Stars, Le Colisée, Le Rex, Les Écrans, ...), il n’existe désormais plus que deux complexes, appartenant tous les deux au même groupe cinématographique « Multiplex »[51] :

Un troisième complexe de dix salles, toujours affilié à « Multiplex », devrait ouvrir en octobre 2008, à la périphérie de la ville, non loin de la technopole ESTER.

La fédération « Hiero »[52] de Limoges gère également la programmation de nombreux spectacles de musiques actuelles, au sein de plusieurs salles comme le centre culturel John Lennon, et café-concerts dont les plus connus des Limougeauds et des habitants de la région sont le « Woodstock Boogie Bar » et « la Fourmi ».

[modifier] Festivals

La qualité des manifestations limougeaudes est souvent saluée, bien que leur portée soit rarement audible au niveau national, en dehors des habitués. Le Festival des Francophonies en Limousin, festival international des théâtres francophones, qui se déroule tous les ans fin septembre-début octobre fêtera sa 25e édition en 2008.

Le zèbre, symbole du festival des Francophonies
Le zèbre, symbole du festival des Francophonies

La vie culturelle de Limoges est également marquée par une importante biennale de la danse contemporaine, Danse émoi , l’une des plus importantes de France, ou le festival Pop sur la Ville, organisé par l’association Melting Pop, qui est un festival pour la promotion d’artistes de musique Pop, et qui se déroule courant octobre ou novembre et qui a fêté ses dix ans en 2007.

La culture du Web est également à l'honneur avec le Festival International du Webdesign[53], qui réunit chaque année des Webdesigners pour sa grande finale internationale. Ils doivent ainsi créer un site Web sur un thème imposé en 24h non stop. Des conférences sur les thèmes du design interactif, du Web 2.0, du Webdesign, de la sécurité du Web, du design sonore et du design sensoriel sont organisées en parallèle du festival et sont accessibles à tous ses participants.

La littérature n'est pas oubliée, avec le festival Lire à Limoges, salon du livre, tous les ans en avril, qui a accueilli 60 000 visiteurs en 2004. Un festival de poésie baptisé Manifesten a aussi été lancé en 2007.

Le jazz n'est pas en reste, avec le festival Éclats d'émail[54], lancé en 2006, qui se déroule tous les ans au mois de novembre.

L'association Festiv'Art a créé en 1999 un festival du court-métrage[55], qui se tient au cinéma le Lido en mars.

[modifier] Langue et culture régionales

Limoges se situe au nord de la zone culturelle de la langue d’oc (Croissant). On y parle donc l’occitan sous sa forme limousine.

Les dialectes de l’Occitan
Les dialectes de l’Occitan

Les premiers textes occitans que l’on peut retrouver à Limoges sont parmi les plus anciens de cette langue (les poésies de l’abbaye Saint-Martial, notamment). Ainsi dès le Moyen Âge, Limoges est un centre culturel de première importance pour le Sud de l’Europe. Les communautés municipales et les bourgeois de Limoges font le choix du dialecte limousin comme langue d’administration malgré la concurrence du français royal.

Réunion du félibrige
Réunion du félibrige

Mais, comme partout en France, la langue officielle progresse au fil des siècles, même si l’usage de la langue vernaculaire perdure. Il existe ainsi une littérature importante d’expression occitane produite et publiée à Limoges depuis le XVIIIe siècle. Le mouvement félibréen venu de Provence aur sa place en Limousin avec un majoral.

La pratique de musiques et d’instruments traditionnels comme la vielle à roue est toujours très vivace
La pratique de musiques et d’instruments traditionnels comme la vielle à roue est toujours très vivace

Après la première guerre mondiale, la langue perd de son importance dans les quartiers populaires comme celui des Ponts. Certaines figures la font néanmoins vivre. Ainsi, André Dexet, alias Panazô, la restitue au travers de ses romans, mais aussi de ses articles dans la presse locale[56]. Panazô anime aussi, sur FR3 Limousin, un magazine de treize minutes tous les quinze jours en alternance avec l’Institut d'Etudes Occitanes (IEO) de Haute-Vienne. La chaîne publique locale retransmet également quelques émissions de FR3 Aquitaine dans les années 1980. D’autres personnalités prennent la parole dans les médias limougeauds[57]. Limoges a aussi une revue plus littéraire et linguistique : La Clau lemosina[58].

À Limoges, le mouvement félibréen a pris la forme de groupes folkloriques comme l’Eicola dau Barbichet[59], Lou Roussigno dau Limouzi et l’Eglantino do Lemouzi. Mais ces groupes ne sont pas les seuls, et les années 1990 ont vu la création de nouveaux groupes, à l'image des autres régions occitanes, cette fois-ci sans costumes et au public plus diversifié, auxquels on préfère, à l'image de la pratique enseignée au Conservatoire, le terme de traditionnel à celui de folklorique.

Drapeau occitan
Drapeau occitan

Actuellement, la langue et la culture occitanes sont toujours présentes à Limoges bien que dans les médias, la situation soit moins riche que dans les années 1980-1990[60]. Cependant, un département de musique traditionnelle[61], le 1er en France, a donc été créé en 1987 au Conservatoire à rayonnement régional de Limoges (CRR)[62]. L’IEO (Institut d'Études Occitanes) dau Lemosin[63], outre sa librairie, propose des cours pour adultes, des stages de chants et de danse, ainsi qu’un atelier d’écriture[64].

La présence de la langue d’oc est aussi un atoût touristique pour Limoges. Ainsi, l’office de tourisme organise depuis l’été 2006 des visites en occitan de la ville.

Des associations et des personnalités politiques[65] demandent la double signalisation des panneaux indicateurs, particulièrement les panneaux de rue, comme à Toulouse par exemple.

[modifier] Foires, marchés et frairies

La frairie des petits ventres
La frairie des petits ventres

De nombreuses foires, marchés ou brocantes animent la ville tout au long de l'année, telles les Puces de la Cité, brocante se déroulant tous les deuxièmes dimanches du mois dans le quartier de la Cité, le Marché de Noël de la place de la Motte, la Foire des Saints Innocents, le dernier week-end de décembre, ou la foire traditionnelle et la Foire à l’ancienne de la Saint Loup, le dernier week-end de mai.

Les loisirs sont à l'honneur avec la grande fête foraine d’hiver, entre la mi-décembre et début janvier au Champ de Juillet et la Foire exposition de Limoges, tous les ans pendant la semaine de l’Ascension en mai.

Limoges ne renie pas ses traditions : les Ostensions limousines ont lieu tous les sept ans, lors desquelles les limougeauds et les limousins célèbrent leurs saints (Saint Martial, Saint Aurélien, Saint Loup, Saint Junien, ...), lors de manifestations religieuses et populaires. Cette tradition remonte à l’an 994. Les prochaines Ostensions auront lieu en 2009.

La traditionnelle fête des ponts, sur les bords de Vienne, se tient à la mi-juin et donne lieu à un défilé de barques à fond plat décorées et ornées, à différentes animations.

La Frairie des petits ventres, le 3e vendredi d’octobre, triperie traditionnelle dans la rue médiévale de la Boucherie, rassemble chaque année des milliers de Limougeauds autour de diverses spécialités culinaires limousines (rognons blancs, boudin aux châtaignes, cidre, vin rosé de Verneuil-sur-Vienne...) et donne lieu à une grande soirée de festivités bien connue des jeunes limougeauds.

Le grand défilé de Carnaval entourant Mardi Gras n'est pas oublié et réunit chaque année des milliers de spectateurs dont de nombreux enfants déguisés et maquillés, comme le veut la coutume.

[modifier] Parcs de loisirs

Les activités de loisirs sont nombreuses dans la région. Citons le parc d’attractions de Bellevue, loin des parcs titanesques Disneyland et autres Futuroscope, c’est ici un parc familial proposant des attractions ludiques et traditionnelles, tels les manèges ou les piscines ludiques, dans un cadre naturel arboré.

Un autre site, dévolu aux animaux, est l'aquarium du Limousin[66], situé face à la mairie. Cet aquarium de 600 m², ouvert en 1993, possède 40 bassins, 300 espèces et environ 2500 animaux, du silure au piranha en passant par l’esturgeon ou la limule[67]. Sur le territoire de la commune du Vigen est présent un parc animalier et paysager, le parc du Reynou[68] (130 espèces différentes).

[modifier] Limoges dans la culture

L'atmosphère, la vie politique et sociale de la ville, mais aussi fortement l'image de celle-ci ailleurs en France et par exemple à Paris, ont souvent influencé les artistes, en particulier les écrivains. Ainsi, Molière, dans Monsieur de Pourceaugnac, imagine un héros simple d'esprit et rustre, campagnard limousin originaire de Limoges, quand le Limousin donne la vision d'un territoire éloigné, isolé et mystérieux.

Le passé historique de Limoges et de la région est représenté dans plusieurs œuvres cinématographiques, comme récemment le téléfilm français Les Camarades, relatant la vie de jeunes résistants communistes après la Libération, à l'image de Georges Guingouin, dirigeant du maquis du Limousin. L'Histoire a également donné naissance à de nombreux airs et chansons populaires, au travers par exemple des grèves et manifestations ouvrières de 1905, réunis dans un enregistrement baptisé rue de la Mauvendière[69], enregistré en 1986 et réédité en 2005, pour le centenaire des évènements.

D'autres films ont été tournés à Limoges, tels le drame de Patrice Chéreau Ceux qui m'aiment prendront le train, sorti en 1998, avec des scènes se déroulant au cimetière de Louyat, « le plus grand d'Europe », Providence, d'Alain Resnais, illustration de la psychanalyse couronnée du César du meilleur film en 1977, ou encore Un peu de soleil dans l'eau froide, adaptation d'un livre de Françoise Sagan, ainsi qu'une scène de Quelques jours avec moi, de Claude Sautet[70].

Vraisemblablement le plus célèbre des Limougeauds, le peintre Auguste Renoir, n'a jamais fait figurer sa ville natale dans son œuvre importante. Limoges est pour ainsi dire absente des tableaux des grands peintres, mais beaucoup d'artistes locaux l'ont représentée, comme Paul-Laurent Courtot ou Auguste Aridas, qui peignit notamment le monde ouvrier de la seconde moitié du XIXe siècle.

Enfin, il est utile de signaler qu'un spot publicitaire pour le parfum Chanel N°5, destiné à être diffusé à la télévision en 2009 en France, réalisé par Jean-Pierre Jeunet, avec Audrey Tautou comme égérie, a été tourné à la gare des Bénédictins en mai 2008[71].

[modifier] Sports

Icône de détail Article détaillé : Sport à Limoges.

Limoges est principalement connue pour son club de basket-ball, le Limoges CSP, plusieurs fois champion de France et champion d'Europe en 1993, remplacé par le Limoges CSP Élite en 2004. Son club de rugby à XV, Limoges rugby, évoluera en Fédérale 1 pour la saison 2008-2009.

Les équipements sportifs sont concentrés au parc des Sports de Beaublanc (stades, piscine olympique, palais des Sports qui accueillait les spectacles jusqu'à l’ouverture du Zénith et les matchs du mythique CSP), et au parc des Sports de Saint-Lazare (stade du club de football, golf municipal situé à l’emplacement de l’ancien aérodrome, piscine et à proximité le dojo Robert Lecomte et la salle d’arme).

Il y a cinq piscines sur le territoire communal : deux à Beaublanc (une d'été et une couverte), Les Casseaux, non loin de la cathédrale, Beaubreuil et Saint-Lazare.

Traditionnellement, l'arrivée du tour cycliste du Limousin se fait à Limoges dans la 2e quinzaine d’août.

Limoges a déjà accueilli diverses manifestations sportives, telles des matchs de la Coupe de France de basket-ball, de la Fed Cup, les championnats de France Handisport, des étapes du Tour de France, ...

[modifier] Médias

Le principal quotidien régional diffusé sur Limoges est le Populaire du Centre, du groupe Centre France (surnommé le Popu), qui est aussi le quotidien de la région Limousin. S’y ajoutent l’Écho du Centre et Info. En 2008, à l'occasion des élections municipales, un magazine mensuel gratuit, baptisé Libre à Limoges, a été lancé.

La direction de la communication de la mairie a créé en 1996 une chaîne d’information locale continue, 7 à Limoges, qui diffuse des annonces, des reportages...

France Bleu Limousin est la radio régionale qui émet sur les départements de la Corrèze et de la Haute-Vienne.

Média Nom Date de création Siège
Presse régionale écrite Le Populaire du Centre 1905 Limoges
Presse régionale écrite L'Echo du Centre Limoges
Chaîne de télévision locale 7 à Limoges 1996 (Mairie de) Limoges
Magazine local gratuit menseul Libre à Limoges[72] 2008 Limoges
Chaîne de télévision régionale France 3 Limousin-Poitou-Charentes 1965 (ORTF) Limoges
Radio régionale France Bleu Limousin 1926 (Radio-Limoges) Limoges
Radio locale indépendante Flash FM[73] 2002 Feytiat
Radio locale chrètienne RCF Radio Email[74] Limoges
Radio locale associative Beaub'FM 1987 Limoges-Beaubreuil
Radio locale associative RTF 95.4[75] 1980 Limoges

[modifier] Limougeauds célèbres

Vergniaud
Vergniaud
Carnot
Carnot
Renoir
Renoir

[modifier] Autres personnalités liées à la commune

[modifier] Également

  • Le groupe de rock anglais Prefab Sprout, et principalement son chanteur et compositeur Paddy McAloon, dont le premier single s'appelait Lions In My Own Garden : Exit Someone, acronyme en référence à la ville de Limoges, ville où se trouvait alors la petite amie du chanteur Paddy McAloon[réf. nécessaire].

[modifier] Notes et références

  1. Si Limougeaud désigne les habitants mais peut servir aussi comme adjectif, on trouve quelquefois les mots limogeois et limogeoise comme qualificatifs (on dira ainsi « les industries limougeaudes » ou « les industries limogeoises »). Limousin et limousine s'appliquent pour la région du Limousin et non pour la ville de Limoges. Cependant, le terme limogeois est sinon vieilli, du moins peu usité ; il est abandonné pour désigner les habitants.
  2. Lithotèque du Limousin
  3. Climat de Limoges - Haute-Vienne sur le site linternaute.com
  4. abcdef Une histoire de Limoges, J.-M. Ferrer et Ph. Grandcoing, Culture et patrimoine en Limousin, 2003
  5. ab L'Express, Limoges en 1960, Michel Kiener, semaine du 6 au 12 décembre 2007
  6. Ce lotissement comportera ainsi, des habitations en bois sur pilotis (de manière à limiter au maximum les terrassements et autres travaux du genre), avec une priorité faite aux espèces locales. Les arbres déjà présents devraient être préservés. Chacune de ces maisons modulables selon le temps comprendra un jardin-potager, une terrasse ; le toit sera végétalisé. Enfin, le chauffage sera économique, avec la présence de capteurs solaires, des poêles à bois ou des pompes à chaleur (Documentation Mairie de Limoges).
  7. Fiche sur Limoges sur le site des villes et villages fleuris.
  8. http://couleur87.free.fr/intour/limoges.htm
  9. Par exemple, circulation en sens inverse des voitures dans des rues à sens unique, circulation alternativement sur trottoir et sur chaussée dans une même rue, ou encore dix mètres isolés de pistes cyclables rue de la Céramique.
  10. Blog de Tristan Bromet
  11. ab M Jean Levet, Histoire de Limoges, t. 1, Limoges, 1973
  12. M Jean Levet, Histoire de Limoges, t. 2, Limoges, 1974.
  13. ab Philippe Grandcoing, La baïonnette et le lancis - crise urbaine et révolution à Limoges sous la seconde République, Pulim éditeur, Limoges, 2002.
  14. Le congrès de Limoges: Naissance de la CGT sur le site de Force Ouvrière
  15. A. et J. Deschamps et B Mériglier, 1905, les troubles de Limoges, Souny éditeur, Limoges, 1984. V.Brousse, P.Grandcoing & D.Danthieux, 1905, le printemps rouge de Limoges, Culture et Patrimoine, 2005
  16. Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884
  17. Origine du blason de Limoges
  18. Historique du blason limousin
  19. abcd Mairie de Limoges, « Limoges en chiffres », édition 2007.
  20. AFP - Sept nouvelles collectivités labellisées villes ou pays d'art et d'histoire - 24 janvier 2008.
  21. Le Populaire du Centre
  22. Gilbert Font, Limoges, le grand bond en avant, Limoges, 2006, p. 178-179 et L'Express, décembre 2007, Le Populaire du Centre, 9 mars 2008.
  23. Brochure éditée par la mairie « Limoges en chiffres » édition 2006.
  24. Le projet de réaménagement de l'échangeur autoroutier n°28, dit de Grossereix a entraîné la création, en septembre 2007, à cause de l'opposition forte de la population riveraine qu'il rencontre, d'une association, l'ADUR (Association pour la Défense des Usagers et Riverains de Grossereix). Site web : [1]
  25. Chambre de commerce et d'indusrie de Limoges et de la Haute-Vienne
  26. INSEE
  27. Nouveaux trolleybus
  28. Site de l'ENSIL
  29. Site de l'Institut d'Ingénierie Informatique
  30. Site de l'École Nationale Supérieure d’Art de Limoges-Aubusson
  31. Paul Ducourtieux, « Histoire de Limoges », Limoges, 1925, p. 430.
  32. Journal le Populaire du Centre, divers numéros.
  33. Journal municipal « Vivre à Limoges », novembre décembre 2007.
  34. Source Le Populaire
  35. Paul Ducourtieux, « Histoire de Limoges », Limoges, 1925.
  36. Jean-Marc Ferrer et Philippe Grandcoing « Une histoire de Limoges », collection « Patrimoine en poche », Culture et Patrimoine en Limousin éditeur, Limoges, 2003. V.Brousse, P.Grandcoing & D.DAnthieux, « 1905, le printemps rouge de Limoges », Culture & Patrimoine, 2005.
  37. ab Site du Quid
  38. Confrérie Saint-Aurélien, « Chapelle de Saint-Aurélien, histoire de la confrérie de Saint-Aurélien, guide pour la visite de la chapelle », Limoges, 2001.
  39. Limoges, crypte Saint-Martial sur le site du ministère de la culture
  40. Page du ministère de la Culture sur le pavillon du Verdurier avec quelques photos
  41. ab La Haute-Vienne secrète n°1, Le Populaire du Centre, Jean-François Julien, 2005-2008
  42. ab Château à Limoges (87)
  43. Les jours d'ouverture (Journées du Patrimoine), la visite est guidée par les propriétaires dans le château et dans le parc. Signalons aussi, pour l'anecdote, que les seigneurs des Essarts sont liés avec l'Ordre de Grandmont (XIIe et XIVe siècles) ainsi qu'avec les trois papes limousins du XIVe siècle.
  44. Recensement des gingko biloba de France
  45. GUIDE LIMOGES - LA COUR DU TEMPLE - Petit Futé
  46. Page web du musée
  47. Cité des Métiers et des Arts de Limoges
  48. Chroniques de la BnF
  49. Brochure éditée par la mairie « Limoges en chiffres édition 2006 »
  50. Site de l'Ensemble baroque de Limoges - Château de la Borie
  51. Site du groupe de complexes cinématographiques Multiplex
  52. Site de la fédération Hiero
  53. Festival international du Webdesign 2008
  54. Site du festival Éclats d'émail
  55. Festival de court-métrage de Limoges
  56. En 1958, dans son Journau dé Panazô, de 1963 à 1977, dans l'Écho du Centre avec la chronique du village imaginaire Viro-Tranujo (Tourne-Chiendent), sur Radio-Limoges dans l’émission Et hardi qué té deibouaïré !
  57. Yves Lavalade fait de 1974 à 1997 une Cronica occitana dans lÉcho où il parle des noms de lieux et des mots de la langue d’oc, soit quelques 1500 chroniques. Le musicien-écrivain Jan dau Melhau anime une émission sur Radio-Limoges : Las cronicas dau saubre-viure (les chroniques du savoir-vivre). L’autre quotidien limougeaud, Le Populaire du Centre, n'est pas en reste en publiant une Cronica de Josep Platussat. Les radios associatives font quelques émissions en langue d’oc durant les années 1980.
  58. Son nom signifie La Clé limousine en référence à un poème de l’écrivain provençal Frédéric Mistral : ...qu’un pòble tombe esclau, se tèn sa lenga, tèn la clau que dei cadenas lo desliura (qu’un peuple tombe en esclavage, s’il possède sa langue, il possède la clé, qui de ses chaînes le délivrera). La première paraît en 1970 à la fondation du Cercle Limousin d’Études Occitanes (CLÉO) puis jusqu’en 2000 : 130 numéros pendant plus de vingt ans et entre 80 et 100 numéros spéciaux : Solelhs gris, La conjugaison occitane, Peire Lallet, Au país de la metafòra, ... qui ont grandement contribué à l’édition occitane.
  59. Groupe fondé le 23 mars 1923 par trois régionalistes : René Farnier, Jean Rebier et Albert Pestour.
  60. Une demi page tous les dimanches dans Le Populaire du Centre et une « gnorle » (= une fable, une blague, une petite histoire en occitan limousin) dans le mensuel Sillon du diocèse de Limoges.
  61. Page web du département de musique traditionnelle du CRR
  62. Y sont enseignées la pratique d’instruments : la chabrette, la cornemuse, la vielle à roue, le violon traditionnel et l’accordéon diatonique mais aussi les danses et la langue occitane à travers le répertoire de chants régionaux.
  63. (fr) Page web de l'Institut d'études occitanes
    (oc) Site de l'Institut d'études occitanes
  64. L’une des participantes, Monique Sarazy, a reçu le deuxième prix de littérature occitane du Val d'Aran, (Espagne) en 2005 pour La Lison dau Peirat.
  65. Cette proposition faisait partie du programme des Verts lors de la campagne pour l'élection municipale de 2008
  66. Aquarium du Limousin
  67. Quid 2007
  68. Parc du Reynou
  69. Rue de la Mauvendière, vinyle numérisé en 2005, avec Philippe Destrem, Françoise Etay et Jean-Jacques Le Creurer.
  70. L2TC - Lieux de tournages cinématographiques
  71. Mes Arts - Audrey Tautou à Limoges pour Chanel
  72. Journal mensuel gratuit Libre à Limoges
  73. Radio Flash FM
  74. Radio RCF Radio Email
  75. Radio RTF Limoges

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Bibliographie

  • Jean Levet, Histoire de Limoges, 2 tomes, René Dessagne, 1973 ;
  • Pierre Saumande, « Mystérieux Limoges souterrain », dans Lemouzi, no 114 bis, juin 1990 ;
  • Georges Vérynaud, Limoges, naissance et croissance d'une capitale régionale, Éd. de la Veytisou, 1994 ;
  • Jean-Pierre Loustaud, « Limoges antique », dans Travaux d'archéologie limousine, 2000 ;
  • Gilbert Font, Limoges, le grand bond en avant, deux siècles de transformations 1815-2006, Éd. Lavauzelle, 2006 (ISBN 2702513204) ;
  • Chantal Meslin-Perrier, Limoges deux siècles de porcelaine, Éd. L'amateur, 2002 (ISBN 2859173552) ;
  • Jean Marc Ferrer et Philippe Grandcoing, Une histoire de Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, 2003 (ISBN 2911167333) ;
  • Jean Marc Ferrer et Véronique Notin, L'art de l'émail à Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, 2005 (ISBN 2911167449) ;
  • Vincent Brousse, Dominique Danthieux et Philippe Grandcoing, 1905, le printemps rouge de Limoges, Culture et patrimoine en Limousin, 2005 (ISBN 2911167414) ;
  • Jean Levet, La maîtrise des bouchers du Château de Limoges, 1630 - 1828, autoédition, 2007 (ISBN 978-2952790307) ;
  • Michel Desforges, Limoges : petite histoire d'une grande ville, Lucien Souny, 2002 (ISBN 2911551869) ;
  • John M.Merriman, Limoges, la ville rouge, Belin-Lucien Souny, 1990.
  • Laurent Bourdelas, Du Pays et de l'Exil - Un Abécédaire de la Littérature du Limousin, Les Ardents Editeurs, Limoges, 2008.
  • Laurent Bourdelas, Plaidoyer pour un limogeage - Un territoire de l'intime, Editions Lucien Souny, Limoges, 2001.

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Limoges.

n:

Wikinews propose des actualités concernant « Limoges ».

  • (fr) Voir - Site officiel de la ville de Limoges.
  • (fr) Voir - Office de tourisme de Limoges.
  • (fr) Voir - Visite virtuelle de Limoges à l'aide de photographies panoramiques.
  • (fr) Voir - Limoges sur le site de l'Institut géographique national
  • (fr) Voir - Limoges sur le site de l'Insee.

[modifier] Autres liens internes

45°50′07″N 01°15′45″E / 45.83528, 1.2625






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