Combat de la Bataillère

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Combat de la Bataillère
Informations générales
Date 3 septembre 1795
Lieu Village de La Bataillère, entre Poilley et Le Châtellier
Issue Victoire des Chouans
Belligérants
Chouans Républicains
Commandants
Aimé Picquet du Boisguy Commandant Joré
Forces en présence
900 hommes[1] 400 soldats de ligne
350 carabiniers[1]
Pertes
6 morts
17 blessés[1]
au moins 33 morts[1]
Chouannerie
Chouannerie dans les pays de Fougères et de Vitré

La Brossinière — Mellé — Saint-Brice-en-Coglès — Les Houlettes — La Touche — Javené — La Selle — 1er La Chapelle-Saint-Aubert — Le Châtellier — La Chène — Argentré — La Bazouge-du-Désert — Pont de Cantache — 1erLa Gravelle — 1erRomagné — 1erRocher de La Piochais — Saint-Jean-sur-Vilaine — 1erLa Bataillère — 2e La Chapelle-Saint-Aubert — 2eLa Bataillère — 1erLa Croix-Avranchin — Carnet — Laignelet — Blanche-Lande — Fleurigné —Pocé — Saint-Marc-le-Blanc — Tremblay — Fougères — 2eLa Gravelle — Dourdain — 1erSaint M'Hervé — La Vieuxville — Bois-Rouland — Boucéel — 1erSaint-James — 2eRocher de La Piochais — 2eLa Croix-Avranchin — Lande d'Izé — 2eRomagné — Romazy — 1erLa Pèlerine — 2eSaint M'Hervé — Bréal — Bais — Cornillé — Juvigné — 2eLa Pèlerine — Saint-Hilaire-des-Landes — Valennes — Toucheneau — Le Bourgneuf — Maison-neuve — Saint-Aubin du Cormier — 2eSaint-James — Les Tombettes

Le Combat de la Bataillère fut une embuscade tendue par les Chouans aux Républicains, le 3 septembre 1795.

Sommaire

[modifier] Prélude

Les chouans, maîtres des campagnes, tentaient d'imposer un blocus à la ville de Fougères et celle-ci commençait à manquer de vivres. Il fut décidé qu'une colonne de 400 hommes partirait d'Avranches chercher des grains au bourg du Ferré, puis de les escorter vers Fougères où une autre colonne venue de cette ville la rejoindrait à mi-chemin.

Aimé Picquet du Boisguy fut informé de ce projet et décida de battre les deux colonnes, l'une après l'autre, et de s'emparer du convoi. Il rassembla 900 hommes et se porta au village du Châtellier. Michel Larchers-Louvières se posta avec une partie de la troupe d'un côté du village, sur la route d'Avranches, Boisguy se posta de l'autre côté, sur la route de Fougères. A une heure de l'après-midi, Boisguy fut informé que ses hommes avaient fait un prisonnier, il s'agissait d'un éclaireur républicain qui avait été envoyé par l'officier de la colonne d'Avranches, demander à la colonne de Fougères de presser la marche et de les rejoindre au plus vite car il craignait une attaque. « Tu resteras avec nous pour voir la danse » lui dit du Boisguy.

[modifier] Le combat

Peu de temps après, la colonne d'Avranches apparut et tomba dans l'embuscade de Larchers-Louvières. Attaqués subitement, sur plusieurs points à la fois, et subissant des décharges à bout portant, les 400 hommes de la colonne d'Avranches n'opposèrent presque aucune résistance et s'enfuirent, abandonnant les 4 charrettes de vivres.

Mais peu de temps après cette attaque, la colonne de Fougères apparut de l'autre côté de la route. Cette colonne, constituée de carabiniers, était forte de 350 soldats d'élite, commandée par le chef de bataillon Joré. Les chouans s'étaient embusqués dans des fossés mais Joré découvrit l'embuscade et décida d'attaquer les chouans à la baïonnette sans tirer.

Les carabiniers subirent une première décharge, qui leur tua 22 hommes, mais ne s'ébranlèrent pas et chargèrent les chouans au moment où ceux-ci rechargeaient leurs armes. Le corps à corps s'engagea, au cours duquel 6 chouans et 11 carabiniers furent tués. Mais Larchers-Louvières arriva en renfort avec ses hommes et menaçait les républicains sur leurs flancs. Joré, voyant qu'il allait combattre un ennemi trois fois plus nombreux, ordonna la retraite. Mais les carabiniers, attaqués de tous côtés, ne purent le faire en bon ordre et se débandèrent. Poursuivis par les chouans, ils perdirent encore des hommes.

Boisguy avait failli être tué lors du combat. Pendant le corps à corps, il se trouva face à un soldat désarmé, celui-ci, d'une très grande force, l'avait saisit d'un seul bras par le milieu du corps et l'emportait au milieu des carabiniers. Ce fut un soldat nommé Jean Tréhet qui sauva son général en renversant le carabinier d'un coup de baïonnette.

Joré avait 700 carabiniers sous ses ordres, mais il en avait laissé la moitié à Fougères. Selon Pontbriand, s'il avait amené toute sa troupe, il eut certainement remporté la victoire.

[modifier] Bibliographie

  • Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, 1989
  • Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, 1897

[modifier] Note

  1. abcd Chiffres de Toussaint du Breil de Pontbriand (Chouan)