Christophe Aguiton

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Christophe Aguiton, né en 1953 ou 1954[1], est chercheur, militant syndical et associatif français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Christophe Aguiton naît dans une famille politisée. Son père, Pierre Aguiton, participe à plusieurs cabinets ministériels sous Valéry Giscard d'Estaing avant d'être élu président UDF du conseil général de la Manche. Sa mère, Christine Daure, professeur d'histoire-géographie, militante au Snes et coopérante au Maroc, est une écrivaine et militante des droits de l'homme. Après l'avoir caché chez elle, elle épousa en le prisonier politique marocain Abraham Serfaty. Son grand-père maternel, Pierre Daure, fut préfet gaulliste du Calvados et recteur de l'Université de Caen[1].

Élevé par sa mère après le divorce de ses parents, quand il a cinq ans, il vit sept ans au Maroc, à Tanger puis Casablanca. De retour en France, il fait Maths-sup au lycée Chaptal à Paris, puis suit des études de maths-physique et histoire-géo à Jussieu. Il manifeste contre la loi Debré de 1973, et adhère à la Ligue communiste révolutionnaire au sein de laquelle il exerce des responsabilités dans les années 1980[1].

Il entre ensuite à France Télécom. Syndicaliste à la CFDT, il en est exclu par Edmond Maire, et participe à la création de SUD PTT en 1988, sous les couleurs duquel il est élu au conseil d'administration de France Télecom. En 1994, il crée l'association AC ! et organise une marche contre le chômage en France. Quatre ans plus tard, il est membre fondateur de l'association altermondialiste d'ATTAC.

Il renonce à ses fonctions à SUD à la fin de l'an 2000. Il est aujourd'hui responsable des activités internationales d’ATTAC-France.

Lors des manifestations contre le sommet du G8 à Gênes en juillet 2001, Christophe Aguiton s'est fait remarquer en proposant de créer un service d'ordre pour aider la police à arrêter les membres du Black Bloc afin que les manifestations se fassent sans violence.

Il s'engage également dans les cercles militants à la gauche du Parti socialiste pour une candidature unitaire des forces antilibérales qui s'étaient unies pour un non de gauche lors du référendum sur le traité constitutionnel en 2005 (Appel des 200).

Au sein de France Télécom, il est aujourd'hui chercheur dans la cellule Recherche et développement.

[modifier] Bibliographie

  • Le Retour de la question sociale. Le renouveau des mouvements sociaux en France, avec Daniel Bensaïd, Éditions Page deux, Lausanne, 1997, 215 p. (ISBN 2-940189-05-6)
  • Attac Contre la dictature des marchés, ouvrage collectif, éd. Syllepses, Paris, 1999, 160 p.
  • Le Monde nous appartient', éd. Plon, Paris, 2001 - ed. augmentée Le monde nous appartient : Porto Alegre, Florence, Evian : les acteurs d'une autre mondialisation, éd. 10-18, 2003.
  • Pour comprendre la crise argentine , Denis Rolland, Joëlle Chassin (éditeurs), avec Jean-Michel Blanquer, Daniel Campi... [et al.], L’Harmattan, 2003, 278 p.
  • Où va le mouvement altermondialisation ? ... et autres questions pour comprendre son histoire, ses débats, ses stratégies, ses divergences / Christophe Aguiton... [et al.]. – Éd. La Découverte, Paris, 2003, 127 p.
  • Quelle démocratie voulons-nous ? Pièces pour un débat avec Alain Caillé, Geneviève Azam et Roger Sue, éd. La Découverte, Paris, 2006, 142 p.

[modifier] Articles

[modifier] Notes et références

  1. abc Dominique Nora, « Aguiton : Profession agitateur », Le Nouvel observateur no1733 du 22 janvier 1998