Centuri

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Centuri
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Pays
drapeau de la France
     France
Région Corse
Département Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Canton Capobianco
Code INSEE 2B086
Code postal 20238
Maire
Mandat en cours
Joseph Micheli
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Cap Corse
Latitude
Longitude
42° 57′ 40″ Nord
         9° 22′ 11″ Est
/ 42.9611111111, 9.36972222222
Altitudes moyenne : 150 m
minimale : 0 m
maximale : 562 m
Superficie 830 ha = 8,3 km²
Population sans
doubles comptes
229 hab.
(1999)
Densité 27 hab./km²
Carte de localisation de Centuri
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Centuri est une commune française, située dans le département de la Haute-Corse et la région Corse.

Sommaire

[modifier] Géographie

Centuri est un petit port de pêche situé sur la côte nord-ouest du Cap Corse. La commune est bordée au nord et à l'est par la crête de Mandrioni et une ligne de hauteurs culminant à 544 m à la Pointe de Torricella (ancien radar), qui la sépare d'Ersa et Rogliano. Au sud, elle est séparée de Morsiglia par le torrent Fiume-Majo. Sa côte s'étend du Capo Bianco (Capi Biancu) au nord, à la plage de galets de Mute au sud, et inclus l'îlot de Capense (réserve ornithologique). La végétation de maquis qui couvre la commune inclut des chênes verts, des arbousiers, des lentisques, des épineux, des bruyères, des cistes, quelques câpriers, etc.

Port de Centuri
Port de Centuri

[modifier] Les hameaux

La commune se compose de sept hameaux, desservis par la route départementale D80, une "corniche" et divers "chemins" classés entretenus:

  • Bovalo : l'accès à ce hameau, en contrebas de Camera, se fait par un chemin non carrossable, aboutissant à la chapelle Sainte-Anne ;
  • Camera : inscrit aux Monuments Historiques, l'ensemble paroissial Saint-Sylvestre comprend l'église à coupole San Silvestru (début XIXe siècle) dominant le village, la chapelle funéraire des Cipriani (XVIe siècle), près de l'église, la "Confrérie" Sainte-Croix dédiée à l'Immaculée-Conception et le clocher ;
  • Cannelle : ce village perché typique est desservi par la "Via", sa voie centrale pavée à l'antique - la vieille tour, au fond du village, est réaménagée - près de l'antique chapelle San Ghjacumu se trouvent les restes d'une autre tour ;
  • le port de Centuri : marine aux maisons anciennes, toits de lauzes et rues pavées - le port occuperait la partie littorale du site romain de la "Centurinum Civitas", d'après les quelques faibles traces trouvées en remontant, à partir du pont de Pastricciola et aux lieux-dits "Cività" et "Palombese" - le site du port et l'îlot de Capense, fortifiés vers le XIIe siècle ou le XIIIe siècle, étaient surveillés par la tour génoise ronde encore visible au port, non loin de la chapelle Saint-Antoine ; elle serait un vestige du château des "Motti" - la chapelle médiévale de Santa-Maria-Maddalena, sur l'îlot de Capense, est aujourd'hui en ruines - la structure générale du port date du Second Empire, la flotte britannique ayant brûlé le précédent (ainsi que celui de Macinaggio) en 1794 ;
  • Merlacce : le hameau se situé sur la route départementale D35, entre Camera et Orche, près de la chapelle Saint-Michel - la famille de Franceschi, marquis de Sedilo au XXe siècle, transforma en château l'ancienne tour quadrangulaire des Preziosi par l'ajout d'un pastiche médiéval ;
  • Orche : la chapelle de la Sainte-Trinité fut probablement reconstruite au XVIIIe siècle sur les fondations d'une précédente chapelle ;
  • Ortinola : le village, groupé autour de la chapelle Saint-Roch, fut mis à sac en 1563 par les Turcs conduits par le renégat Manoni, originaire de Pino, ce qui fut l'occasion d'une belle résistance de Zaccagnino, dans la tour centrale du village - le général comte Leonetto Cipriani y fit construire un château néo-médiéval, aujourd'hui restauré.

[modifier] Patrimoine et monuments

Centuri abrite de nombreuses chapelles et églises. On y compte également plusieurs châteaux et tours génoises, dont une littorale.

[modifier] Histoire

Au Ier siècle av. J.-C., il existe déjà un port du nom de "Centurinum Civitas". Au XIVe siècle, Centuri est constitué en apanage par Galesotto da Marc pour son fils naturel Crescione, avant d'entrer, en 1431, dans le fief de San Colombano, des Da Mare. Vers la fin XVIe siècle, naît la "Provincia di Capo Corso", d'obédience génoise, succédant à l'État feudataire des Da Mare-Negroni.

Au XIXe siècle, la culture du cédratier s'avère très lucrative. Depuis, le déclin rapide de l'agriculture a fait disparaître les vergers et la vigne (175 ha de vigne en 1790, pratiquement plus aujourd'hui), en s'accompagnant d'un dépeuplement sensible (720 habitants en 1852), mais inférieur à celui de certaines communes limitrophes, en particulier après la Première Guerre mondiale (fait classique en Corse).

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1970 Pierre Carrara - PC
mars 2001 Joseph Micheli - nationaliste
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
257 257 243 195 201 229
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Economie

Centuri est le premier port français de la pêche à la langouste. On y pêche également divers poissons et du corail, ce qui le maintient au première rang dans le Cap Corse. Les dernières cultures (comme l'olivier) demeurent traditionnelles et à caractères familial. La chasse sous-marine y est autorisée.


[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Saint Paul : la légende raconte qu'il aurait traversé le village primitif de Cannelle, après une escale forcée due à la tempête ;
  • Le capitaine de Pietri : issu d'une très vieille famille corse de Cannelle, il périt en enlevant la tour de la Coscia, au nord de Macinaggio, aux Génois en 1761 ;
  • la famille florentine des Cipriani : ils s'établirent en Corse au XVIe siècle ; ils firent construire un château dans leur berceau insulaire d'Ortinola, ainsi qu'une belle chapelle funéraire près de la paroisse Saint-Sylvestre, à Camera ;
  • le général-comte Leonetto Cipriani prit une part très importante aux luttes de l'unité italienne au XIXe siècle et fit bâtir le château de Bellavista ;
  • Samson Napollon Cipriani (né à Trelu, hameau disparu au-dessus d'Orche, à la fin du XVIe siècle) : il releva, pour le compte de Louis XIII, le "Bastion de France" à la Calle, près de Bône en Algérie.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Centuri sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes