Catillon-sur-Sambre

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50° 04′ 26″ N 3° 38′ 35″ E / 50.0738888889, 3.64305555556

Catillon-sur-Sambre

Carte de localisation de Catillon-sur-Sambre
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Arrondissement Cambrai
Canton Cateau-Cambrésis
Code Insee 59137
Code postal 59360
Maire
Mandat en cours
Philippe Ducroux
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Matisse
Latitude
Longitude
50° 04′ 26″ Nord
         3° 38′ 35″ Est
/ 50.0738888889, 3.64305555556
Altitude 133 m (mini) – 167 m (maxi)
Superficie 13,03 km²
Population sans
doubles comptes
846 hab.
(2006)
Densité 64 hab./km²

Catillon-sur-Sambre est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.

Ses habitants sont appelés les Catillonnais et Catillonnaises (surnommés les Gueux Glorieux).

Sommaire

[modifier] Géographie

Catillon-sur-Sambre est une commune française, située dans le département du Nord (59) et la région Nord-Pas-de-Calais.

La commune est traversée à la fois par la Sambre et par le Canal de la Sambre à l'Oise qui est long de 71 km et comporte 38 écluses dont 3 versant Sambre et 35 versant Oise.

De La Fére jusqu'au bief des Etoquies à Landrecies c'est le canal qui est creusé de 1823 à 1833.

De Landrecies à Hautmont, c'est la Sambre qui est canalisée de 1825 à 1835.

La Sambre prend sa source à 210 m d'altitude, au bois de Cartignies, entre Fontenelle et Le Nouvion, au lieu-dit "La Fontaine des Pauvres"

Le canal côtoie latéralement la Sambre jusqu'à Landrecies. Son altitude au pont de Catillon est de 135 m

Le point culminant du canal, à 138,80 m, se situe à Catillon, au lieu-dit "Le Bois de l'Abbaye" c'est la ligne de partage des eaux :

Catillon possède le point le plus élevé du Nord, au lieu-dit "Beaurevoir", en effet, celui-ci est à 168 m au dessus du niveau de la mer, soit 11 m de plus que le Mont Cassel dans les Flandres.

[modifier] Histoire

À la fin du XIIe siècle la forêt fut traversée entre Guise et Landrecies et pour rejoindre ce chemin, l'évêque de Cambrai Oger ou Roger de Wavrin (1179 à 1191) fit prolonger la route de Cambrai au Cateau " Castellum Sanctae Mariae" en la continuant jusqu'à La Groise "le croisement".

Cette route traversait la Sambre et, sur la rive ouest de la rivière, l'évêque de Cambrai fit établir, entre 1180 et 1186, un lotissement qu'il appela, en 1186, Castellio, qui fut démembré de la paroisse d'Ors

Le village doit son nom au petit château fort édifié en 1235 au bord de la Sambre, au lieu-dit "Gourgouge", appelé en 1314, Chastillon ou petit château.

La particularité du village est son aspect géométrique digne des grandes cités américaines.

Sept rues sont rigoureusement parallèles à la Grand'rue, espacées d'environ 80 mètres l'une de l'autre et coupées à angles droits par trois autres rues.

Catillon est traversé par le canal de la Sambre à l'Oise qui n'est désormais utilisé que pour le transit de plaisance.

Durant la Révolution française Catillon devient "Egalité sur Sambre"

Armoiries de Catillon sur Sambre : De gueules au château fort d'argent, chargé sur sa porte d'un "K" de sable.

Cette approche est tirée de l'étude effectuée par Henri Grosset (┼): «Catillon une ville neuve inconnue», édité en 1980 par un N° spécial de «Jadis en Cambrésis».

C'est (selon les dires) sur le territoire de Catillon que Jules César défit les Nerviens en l'an 57 avant J.C.

François Ier campa à Catillon en 1543 en se rendant à Landrecies.

L'Empereur d'Autriche Frédéric II logea à Catillon en 1793.

Dans son livre "les Evangiles du Diable",(page 194) Claude Seignolle cite le fait suivant:
«En 1835, dans un village de Beaumont, à Catillon plus exactement (canton du Câteau, dans le Nord), une pauvre vieille, que l'on disait sorcière, fut réduite en charbon sur la place principale en présence des autorités communales et de la population assemblée.»

Le 13 juin 1841, La Groise est séparée de Catillon et devient une commune à part entiére. François Denise est nommé maire de la nouvelle commune.
En 1896, Rejet-de-Beaulieu est séparée de Catillon et devient une commune à part entiére.
En 1933, Catillon devient Catillon sur Sambre.

En 1881, une ligne de chemin de fer à voie étroite de 100 cm, d'une longueur de 40 km, exploitée par la Société des Chemins de fer du Cambrésis, reliait Cambrai à Catillon via Caudry-Le Cateau-Cambrésis. Caudry était la gare principale. Le tronçon Le Cateau-Catillon fut créé en 1886 et le train arrivait à la gare de Catillon qui était proche du canal et dont la rue porte le nom de "rue de la Gare". Entre 1835 & 1855, cette ligne transporte principalement le charbon venant de Belgique par bateaux et qui étant déchargé sur le port de Catillon, servait à alimenter les besoins en énergie des débuts de l'industrialisation du Catésis. La ligne fut démantelée fin 1955. Le tracé de cette ligne a pratiquement disparu du paysage.

En 1943, afin d'approvisionner leur future base de V2 située dans le Bois l'Evéque, commune de Ors, les Allemands construisirent un embranchement de ligne Decauville qui partait du port de Catillon vers leur base. Les wagonnets, chargés de matériel militaire, étaient tirés par un puissant loco-tracteur diésel. Les différents sabotages sur les loco-tracteurs et sur d'autres matériels ont permis que les V2 ne soient jamais assemblés dans le Bois l'Evéque.

Vous pouvez voir une locomotive utilisée à cette époque, au musée des chemins de fer de Talyllyn, Pays de Galles.[1]

[modifier] Héraldique

Les armes de Catillon-sur-Sambre se blasonnent ainsi :" De gueules au château fort d'argent chargé sur sa porte d'un K de sable. "

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 - Philippe Ducroux Maire
Toutes les données ne sont pas encore connues.


[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 847 2 821 2 962 3 010 3 151 3 201 2 327 2 508 2 640
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 603 2 662 2 696 2 676 2 604 2 451 2 426 2 367 1 605
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 530 1 401 1 365 1 254 1 276 1 202 1 154 1 101 1 134
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 - -
1 154 1 105 1 096 1 012 926 846 846 - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
*Source: Cassini [2]
*2005 : population provisoire de l'Insee.[3]

[modifier] Lieux et monuments

La Mairie: "La grande maison neuve" est construite par Jacques Crétinet, laboureur aisé entre 1724 et 1725 aprés l'incendie de mai 1725 qui ravage la place du village, puis est revendue à la communauté villageoise. La mairie posséde un sol carrelé de carreaux rouges au grenier et une charpente d'origine en chêne. En 1731 un clocheton est installé sur la toiture de style qualifié de toiture Renaissance espagnole. Le clocheton posséde une petite cloche qui porte l'inscription "Je suis à Castillon sur Sambre. 1725". Durant le conflit de 14/18 La cloche échappe à l'attention des Allemands et à sa destruction.

L'Eglise: dite "Eglise de la Nativité de la Sainte Vierge" reconstruite entre 1841 et 1843 en remplacement de l'ancienne église du XVIII siècle, trop exigüe. Les bases du clocher datent de 1671. Sur l'une des faces du clocher, une pierre porte l'iscription "1671 IHS.MARIA". et la partie supérieure date de 1725/1730. L'église a été consacrée par Mgr Giraud, archevéque de Cambrai, le 6 juillet 1843. En 1918 l'église est entiérement détruite par les Allemands et est reconstruite en 1925

La Chapelle: située sur la RD 43(ex RN), à la sortie du village, direction Le Cateau, la chapelle contient un calvaire du Christ en croix, en bois taillé du XVIIIe siécle. Propriété de la commune, le calvaire est classé MH au titre d'objet.

La Chapelle Saint Roch et Notre Dame de Lies en pierre bleue, située rue Faidherbe, présente une inscription altérée " Cette chapelle fut batie par Nicolas ...ilisible..et sa femme a l'honneur de St Roch et Nd de Lies 1807" Jusqu'à la premiére guerre mondiale, elle accueille les gens ou la « diseuse de neuvaines »

Catillon posséde également 6 Oratoires de ce type, tous en pierre bleue, de forme carrée, ronde ou octogonale. La plus ancienne date de 1732, les autres du XIX siécle, 2 oratoires en briques, 2 chapelles en briques et 2 calvaires. Le patrimoine religieux de Catillon est le plus important du Cambrésis.

L'Ecole de garçons: "South shields school" située au 17, route Nationale, reconstruite dès 1923 avec les dons de la ville de South Shields, sur les ruines de l'ancienne école détruite durant la guerre de 14/18. Le maire de South Shields Edward Smith posa la premiére pierre en 1923. En 1925, la pose sur le froton d'un médaillon sculpté aux armes de South Shields « Courage, Humanité, Commerce » et la devise « Always ready 1850 » termine la construction de l'école au caractére anglais trés marqué. Maintenant, l'école abrite l'Harmonie Municipale de Catillon.

Le Complexe Sportif: le terrain fut offert à la commune par Mr Henri Lefebvre, par leg à son décés. En 1982 on procéda à la construction du plateau sportif et en 1990 le stade porta le nom de " Complexe Sportif Henri Lefebvre ". Le complexe et le stade furent inaugurés le 2 mars 1997, en présence des autorités locales et régionales et avec la participation du "Variété Club". Avant le coup d'envoi du match de gala, Mme Adams et Michel Platini ont dévoilé la plaque portant le nom de "Jean-Pierre Adams" (ancien stopppeur de l'équipe de France et des Aiglons de l'OGC Nice) dont le stade porte désormais le nom. Plus d'un millier de personnes participèrent à cette grande journée communale.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Charles Fleury né a Catillon en ??. Commandant, mort à Saragosse vers 1614.
  • Charles Ghillet né a Catillon en ??. Écuyer adjudant général des armées de sa Sainteté

décédé en 1662.

  • Jérôme Joseph Goris né à Catillon le 6 mai 1761. Commandant en 1813, général de Brigade, officier de la légion d'honneur, décédé le 9 novembre 1828.

(Simon Daniel Goris né à Catillon en 1788, fils de Jérome Joseph Goris, capitaine, mort au combat à Spandeau en 1812.

  • Henry Cochet né a Catillon en ??. Notaire, membre du conseil général du Nord en 1790, député à l'Assemblée législative en 1791 , à la Convention et au Conseil des Cinq-Cents. Il vota la mort de Louis XVI le 20/09/1792. Il termina sa carriére à 60 dans les fonctions de juge à la cour de justice criminelle du Dpt du Nord. Il est décédé le 29 janvier 1807
  • Charles Lefebvre né a Catillon en ??. Greffier de la maitrise des eaux et foréts de Le Quesnoy, député du Nord à l'assemblée législative en 1791, puis notaire à Valenciennes
  • Laurent Béthune né a Catillon en 1739, ancien procureur du roi à Bouchain, fut successivement président du tribunal criminel et du tribunal civil du Dpt du Nord, député au Conseil des Cinq-Cents, préta serment le 21 fructidor an V (1797). Décédé le 26 nivose an VII à l'age de 60 ans.
  • Gabriel Clément né a Catillon le 30 août 1779, Général de brigade sous le Premier Empire, commandant de la légion d'honneur, décédé en activité de service en Espagne, en août 1812, à l'age de 44 ans.
  • Simon Béthune né a Catillon le ??. Ex-jésuite, au XVIIe siècle il enseigna quelque temps les humanités dans une maison qui porta le nom de collège mais cet établissement dura fort peu, son fondateur ayant été appelé à la cure de Saint-Aubert Cette rue porte actuellement le nom de rue du collége.
  • JosephWallet né a Catillon le ??. Sergent-major au 13é régiment d'infanterie légére, Légion d'Honneur, pour un fait d'armes, le 3 aout 1813, à Culm, son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe à Paris
  • Maximilien Cousin né a Catillon le 3 juin 1752, pharmacien puis militaire sous Louis XVI et sous la république décédé a Landrecies en 1842
  • Camus Robin, Honoré Blondeau tous deux frères d'armes de l'Intrépide (navire de ligne de 74 canons)
  • Joseph Bocq chevalier de la Légion d'Honneur né à Catillon

Tous les Braves de Catillon se trouvent dans un recueil : les Fastes de la Gloire ou les Braves Recommandés de Louis François l'Héritier (5 volumes 1822 )

  • Joseph Soufflet capitaine, chevalier de la Légion d'Honneur
  • Constant Blondeau dit l'intrépide né a Catillon en 1775 croix de la Légion d'Honneur décédé en mars 1850
  • Olympe Demarez Née le 27 01 1878 au hameau de Rejet-de-Beaulieu devint, le 2 février 1914, l'une des premières avocates de France. Mariée à Charles Valentin avocat, conseiller général à Gravelines en 1913, maire de Dunkerque en 1925 puis député en 1936. Elle sacrifie sa carriére personnelle pour se consacrer totalement aux activités politiques de son mari. Elle décéde le 5 septembre 1964.

[modifier] Coté pratique

Présentation économique, commerciale, artisanale, loisirs

1 commerce de matériaux de construction

1 négociant en produits métallurgique

1 constructeur de machines agricole

1 producteur horticole

1 grossiste en jouets

15 exploitations agricoles

3 cafés dont 1 café tabac, 1 café brasserie, 1 café

1 pharmacie

1 médecin

1 taxi

1 sonorisateur et animateur

1 couvreur

2 coiffeuses

1 bureau de poste ouvert le matin

1 marché hebdomadaire le lundi matin

1 halte nautique

1 Camping: une aire de service, uniquement pour camping car, est située sur la RD 643 (ex-RN 43), en direction du Nouvion, sur la berge du canal, juste après le pont. Cette aire, comprenant 5 emplacements, est gratuite et comporte eau propre, électricité et vidange. Voir sa fiche d'évaluation Les coordonnées GPS sont: Longitude: 3.64195000 Latitude: 50.07500000

1 salle des fêtes d'une capacité de 180 personnes

1 salle paroissiale d'une capacité de 80 à 100 personnes

[modifier] Voir aussi

Vous pouvez également visualiser la commune sur 2 sites:

  • Géoportail, site de l'IGN, images de l'IGN [2]
  • Google ,site de Google, images de la NASA [3]

[modifier] Liens externes



[modifier] Sources, références