Capdenac

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La mairie de Capdenac-le-Haut
La mairie de Capdenac-le-Haut
Capdenac
Carte de localisation de Capdenac
Pays France France
Région Midi-Pyrénées
Département Lot
Arrondissement Figeac
Canton Figeac-Ouest
Code Insee 46055
Code postal 46100
Maire
Mandat en cours
Guy Batherosse
2008-2014
Intercommunalité Figeac-Communauté
Latitude
Longitude
44° 34′ 54″ Nord
         2° 04′ 12″ Est
/ 44.5816666667, 2.07
Altitude 155 m (mini) – 369 m (maxi)
Superficie 10,90 km²
Population sans
doubles comptes
994 hab.
(1999)
Densité 91 hab./km²

Capdenac est une commune française située dans le département du Lot et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Capdenacois et les Capdenacoises.

Sommaire

[modifier] Géographie

Capdenac se situe sur le Lot, en rive droite en limite du départements de l'Aveyron

[modifier] Histoire

Ce véritable nid d'aigle fut, dès 3 500 ans avant notre ère, une localité importante pour les hommes, comme en témoigne la découverte d'une énigmatique déesse de la fécondité datant de 5 000 ans[réf. nécessaire].

En revanche, la localisation exacte d'Uxellodunum reste controversée [1], et récemment Capdenac a perdu le titre officiel de lieu probable du site. Une décision officielle, du 21 avril 2001, a déclaré que le site le plus probable d'Uxellodunum était le Puy d'Issolud près de la ville de Vayrac, suite aux résultats de fouilles archéologiques entreprises en 1997. Les publications scientifiques ont entérinée le résultat de ces fouilles[2] : pour la communauté des historiens et archéologues le débat semble tranché en faveur du Puy-d'Issolud. Il faut signaler, que les capdenacois demandent que soient effectuées des fouilles officielles sur leur site, ce qui leur a été refusé jusqu'à ce jour.

Icône de détail Article détaillé : Uxellodunum.

[modifier] Capdenac-Uxellodunum, le dernier bastion de la résistance gauloise

Capdenac, fut ensuite occupée par les Celtes et aurait été leur dernier lieu de résistance face à Jules César, lors de la guerre des Gaules, en 51 avant J.C. selon l'association locale qui milite pour y voir le lieu de la bataille d'Uxellodunum[1].

À cette époque, la cité de Capdenac se serait appelée Uxellodunum, et deux chefs gaulois, Lucterios et Drappès s'y réfugièrent après la terrible défaite d'Alésia, qui avait contraint Vercingétorix, et le principal des forces armées gauloises à déposer les armes. Lucterios était un chef issu du peuple des Cadurques dont Uxellodunum faisait partie, il gagna donc facilement les habitants à sa cause. Les premières légions romaines commandées par Caninius arrivèrent rapidement devant la ville, et commencèrent à préparer le siège. Les deux chefs gaulois, s'apprêtaient à subir un long siège, pour cela, ils décidèrent de faire de grandes provisions de blé, avant que la place ne soit entièrement encerclée par l'ennemi. Plusieurs convois de victuailles arrivèrent à bon port, mais lors de l'un de ces convois, les chefs gaulois ainsi que leurs troupes, furent surpris par une attaque des romains, Luctérios parvint à s'enfuir, alors que Drappès fut fait prisonnier. La cité d'Uxellodunum, était à partir de ce moment là, orpheline de ses chefs, et seul 2.000 combattants assuraient la défense de la ville, mais la résistance opiniâtre de ses habitants continua tout de même. Alerté par Caninius, et ayant peur de la valeur d'exemple que pouvait montrer cette poignée d’irréductibles, César s'empressa de venir sur les lieux, avec sa cavalerie. A partir de ce moment là, environ 30.000 Romains assiégèrent Uxellodunum.

Sachant que la ville était bien pourvue en vivre, Jules César décida de les priver d'eau. Pour cela il les empêcha de descendre à la rivière, en postant des archers, frondeurs, et des machines de guerre sur la rive opposée. Alors les Gaulois se mirent tous, à venir chercher de l’eau en seul endroit, dans une grande fontaine. César fit alors construire un terrassement, surmonté d’une tour de bois, de 10 étages, afin d'empêcher les Gaulois de sortir de leurs murs. Grâce à ce stratagème, les assiégés se voyaient contraint de rester enfermés derrière leurs murs, et César fit creuser des galeries, afin de couper les veines d'eau alimentant la fontaine d'Uxellodunum. Les Gaulois firent de nombreuses sorties et causèrent de gros dégâts à l'armée romaine, jusqu'au jour, où les travaux de dérivation de la fontaine, atteignirent leur but, et asséchèrent la seule fontaine de la ville. Les Gaulois virent là un signe divin, et se rendirent aussitôt. Pour châtier cette résistance, Jules César fit couper les mains à tous les hommes en âges de porter les armes. La chute d'Uxellodunum, marqua la fin de la guerre des Gaules. Ce fut donc sur un oppidum dominant la vallée du Lot, baptisé Oltis par les Romains, que les Gaulois offrirent leur dernière résistance face à la puissance de Jules César.

[modifier] Capdenac la Gallo-romaine

À l'époque romaine,Capdenac aurait été une forteresse[réf. nécessaire], avec un grand fossé[réf. nécessaire], et fontaine fortifiée, à laquelle on accède encore de nos jours par un escalier de 130 marches.

[modifier] Les temps d'insécurité

Puis durant la paix romaine, Uxellodunum tomba un peu dans l'oubli, avant qu'un chef Wisigoth, Gisbert Eschriniol s'en empara, et la baptisa Caput denasci (forteresse abandonnée), qui serait devenu Capdenac aujourd'hui. Les Wisigoths restèrent maîtres de la ville de 477 à 530, et en furent chassés par Thierry, fils de Clovis. Ensuite, ce sont les Sarrasins, qui pillèrent la cité, avant d'en être chassés par Charles Martel. En 778, c'est Pepin le Bref, qui fit le siège de Capdenac, lors de sa guerre menée contre Waïffre, le dernier roi d'Aquitaine. Puis, Capdenac fut le lieu de résidence de Saint-Géraud, le fondateur de l'abbaye d'Aurillac, qui réalisa un miracle dans le château capdenacois. Une noble famille des chevaliers de Capdenac, animèrent la région du XIe siècle au XIIIe siècle. Les Templiers, puis les Hospitaliers, s'installèrent à la pointe sud du bourg, puis, Simon de Montfort lors de sa croisade menée contre les Albigeois, assiégea la cité deux fois.

[modifier] La croisade albigeoise

Durant la croisade menée contre les Cathares par Simon de Montfort, Capdenac était une place forte redoutable, et il n'est pas étonnant que le chef militaire de cette croisade décida de l'occuper entre autre en 1209 et 1214. Si Capdenac n'a pas officiellement abrité d'hérétiques albigeois, c'est sur ses terres que nacquit Bertrand de la Bacalaria, qui fut l'ingénieur en machine de guerre, qui rentra dans le château de Montségur alors assiégé. Il construisit alors des machines types trébuchets et autres, afin de tenter de détruire celles postées par les troupes du roi de France, qui provoquaient beaucoup de dégât chez les défenseurs de Montségur. Le lieu dit de la Bacalaria existe toujours, il s'appelle aujourd'hui la Vacalerie et se trouve à 3 km de la cité de Capdenac.

[modifier] De la guerre de Cent Ans à nos jours

Durant la guerre de Cent Ans, Capdenac résista farouchement à l’ennemi anglais, au cours de plusieurs sièges. À la fin du XIVe siècle la famille d'Armagnac, se rendit propriétaire de la place, avant d'en être chassée par Louis XI, alors dauphin du royaume de France. Galiot de Genouillac, grand maître d'artillerie du royaume de France, en fut également le seigneur au cours du XVIe siècle. Les guerres de religions n’épargnèrent pas la petite cité, qui fut longtemps tenue par les protestants, Sully, venant même s'y retirer après la mort d'Henri IV.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 2014 Guy Batherosse
mars 2001 mars 2008 Suzanne Aymard
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Au début du XXe siècle, Capdenac-le-Haut comptait 937 habitants[3].

Évolution démographique
(Source : INSEE[4])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
873 966 1076 1027 932 994
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Saint Géraud d'Aurillac (859 - 909), fondateur de l'abbaye d'Aurillac, fut seigneur de Capdenac.
  • Galiot de Genouillac (1465 - 1546), grand maître de l'artillerie de François Ier, fut seigneur de Capdenac.
  • Maximilien de Béthune - plus connu sous le nom de Sully (1560 - 1641), ministre d'Henri IV, vécut 15 ans dans son château de Capdenac.
  • Jacques-Joseph Champollion, dit Champollion-Figeac, frère aîné du déchiffreur des hiéroglyphes a effectué des fouilles en 1816 et écrivit en 1820 : Nouvelles recherches sur la ville gauloise d'Uxellodunum. Il concluait dans son ouvrage que Capdenac-le-haut était l'antique Uxellodunum.
  • Jean-Ventach, président de la commission Uxellodunum de 1963 à 1985, inventeur de la fontaine romaine en 1979 avec son ami Roger Marty.
  • Roger Marty (1923 - 2007), fondateur de l'Association pour Uxellodunum à Capdenac, en 2001, et qui depuis effectue de nombreuses recherches sur le site de Capdenac - Uxellodunum, et inventeur de la fontaine romaine de Capdenac, avec son ami Jean Ventach.

[modifier] Notes

  1. abc site officiel de l'Association Pour Uxellodunum à Capdenac : Plans, historique, recherches et arguments.
  2. J.-P. Girault, « Recherches à la Fontaine de Loulié (Saint-Denis-les-Martel, Lot). Nouveaux éléments sur la bataille d’Uxellodunum », Aquitania, Suppl. 14/1 : Les âges du fer dans le sud-ouest de la France (actes du colloque 20-23 mai 2004), 2007
  3. Le Lot partie Centres d'excursions p.253 - Armand Viré - Réédition de l'ouvrage de 1907 - ISBN 274550049X
  4. Capdenac sur le site de l'Insee
  5. Fontaine troglodytique dite Fontaine des Anglais : classement monument historique du dispositif d'accès et de la fontaine du 02/06/2003 [1]
  6. abc Fortifications : classement monument historique du 16/05/1911 [2]
  7. Croix de pierre monumentale : classement monument historique du 16/05/1911 [3]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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[modifier] Notes et références