Côte d'Argent

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Côte d'Argent, vue aérienne du littoral dans le Médoc. On distingue tour à tour : la forêt des Landes, le cordon dunaire, la plage, les baïnes, l'océan.

La Côte d'Argent désigne le littoral aquitain, s'étendant de l’estuaire de la Gironde à celui de l'Adour, le long des Landes de Gascogne, jusqu'au Pays basque. C'est une côte rectiligne, sablonneuse, baignée par l'océan Atlantique qui déferle en puissants rouleaux faisant le bonheur des surfeurs. Elle est bordée de hautes dunes (les plus hautes d'Europe), fixées par une forêt de pins maritimes (forêt des Landes) et abritant de nombreux lacs et étangs.

[modifier] Origines

Reflets argentés de l'océan à Mimizan, ayant inspiré à Maurice Martin le nom de Côte d'Argent

Mimizan, la plage sud

L’assainissement des Landes de Gascogne voulu par l’empereur Napoléon III, la fixation des dunes et du cours de l’Adour, l’arrivée des trains de la Compagnie des chemins de fer du Midi à Arcachon et Mimizan ont été des facteurs de développement très importants à la fin du XIX^e siècle. Grâce à l’essor économique de la région, liée à l’exploitation de la forêt des Landes, les grands familles vont établir leur lieu de villégiature estivale sur « la Côte », comme on commence à dire. Le climat de la région, la mode des bains de mer inspirée par les docteurs de l’époque et popularisée par l’Impératrice Eugénie séjournant à Biarritz, « lancent » les premières stations balnéaires d'Aquitaine.

[modifier] Naissance de la Côte d'Argent

Le littoral des Alpes-Maritimes a été le premier à être baptisé « Côte d’Azur » en 1887. En 1894, les stations balnéaires entre Cancale et le cap Fréhel (Saint-Malo, Dinard, Paramé) sont regroupées sous l’appellation de « Côte d'Émeraude », sur l’idée de l’avocat malouin Eugène Herpin. Ce mouvement étant lancé, il est normal que la côte aquitaine ait aussi sa couleur.

En 1905, le journaliste, reporter et poète Maurice Martin baptisera les rivages du Pays de Born « Côte d’Argent », expression inspirée des reflets argentés en surface de l’océan Atlantique, et qui s’étendra à tout le littoral aquitain. Il expose son idée le 20 mars 1905 à Mimizan-les-bains, comme on dit alors, devant un parterre de journalistes et notables locaux parcourant lettes et villages gascons en une mémorable caravane^[1]. Ce nouveau concept soulève l’enthousiasme de l’assistance. En 1907, le Congrès National des Sociétés de Géographie consacre officiellement l'adoption de ce vocable^[2]. Diffusé avec succès, il est repris par photographes et affaires commerciales. Dans les années 1960/70, une mission interministérielle prend en charge l'aménagement touristique de l'ensemble de la côte aquitaine en prenant exemple sur celui qui était en cours sur le littoral du Languedoc-Roussillon .

De nos jours, l'appellation « Côte d'Argent » tend à perdre un peu de sa force au profit de côte aquitaine ou côte landaise.

[modifier] Les stations

La Côte d'Argent, constitutive du golfe de Gascogne, compte parmi ses nombreuses stations :

Carte de la Côte d'Argent

[modifier] Gironde

Article détaillé : Tourisme en Gironde.

[modifier] Landes

Article détaillé : Tourisme dans les Landes.

Biscarrosse
Mimizan, surnommée la « perle de la Côte d'Argent »
Contis
Lit-et-Mixe
Vielle-Saint-Girons
Moliets-et-Maa
Messanges
Vieux-Boucau-les-Bains
Seignosse
Soorts-Hossegor
Capbreton
Labenne
Ondres
Tarnos

[modifier] Pyrénées-Atlantiques

Anglet

La Côte d'Argent se termine au niveau de la grotte de la Chambre d’Amour à Anglet. Passé ce lieu, la plage change radicalement d'aspect, les rochers remplacent le sable fin des Landes de Gascogne, c'est le début de la Côte basque.