Brée

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Brée
Carte de localisation de Brée
Pays France France
Région Pays de la Loire
Département Mayenne
Arrondissement Arrondissement de Laval
Canton Canton de Montsûrs
Code Insee 53043
Code postal 53150
Maire
Mandat en cours
Claude GARNIER
2008-2015
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Montsûrs
Latitude
Longitude
48° 09′ 04″ Nord
         0° 31′ 05″ Ouest
/ 48.1511111111, -0.518055555556
Altitude 72 m (mini) – 125 m (maxi)
Superficie 16,41 km²
Population sans
doubles comptes
459 hab.
(1999)
Densité 27 hab./km²

Brée est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

[modifier] Antiquité

Brée n'était encore qu'une villa, c'est-à-dire une sorte d'exploitation agricole à l'époque de saint Bertrand du Mans, évêque du Mans, qui l'acheta de Theuobalde et qui la légua par testament à son église. Dans l'intervalle compris entre le commencement du VIIe siècle et le XIIe siècle, à une époque inconnue, comme la plupart des domaines de ce genre reçus ou acquis et ensuite légués par saint Bertrand du Mans, Brée était devenu paroisse sous le vocable de Saint Gervais et de Saint Protais.

[modifier] Moyen-Age

L'église fut donnée avant le XIIe siècle à l'Abbaye Notre-Dame d'Évron ; Hildebert, en 1125, ne fit que leur en confirmer la possession [1]

En souvenir ou en raison peut-être des anciens droits de l'église du Mans sur Brée, l'évêque était resté présentateur et collateur de la cure, contrairement à ce qui se faisait pour les autres prieurés ou paroisses dépendant de l'abbaye. Dans des circonstances et à une époque inconnues, les religieuses de l'abbaye du Pré avaient reçu sur Brée des droits qu'elles conservèrent jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Elles jouissaient d'une partie des dîmes. Il est possible que l'évêque du Mans, donateur du domaine que saint Bertrand du Mans avait acquis de Theuobalde, en ait fait le partage entre les bénédictins d'Evron et les religieuses du Pré.

En effet, l'abbaye d'Évron ne semble pas avoir eu sur la paroisse de Brée, au moins du XVIe siècle au XVIIIe siècle, des droits plus étendus que ceux de l'abbesse de Saint-Julien-du-Pré. Le prieur de Neau dont Brée était fillette ne se qualifiait pas du titre de curé primitif, ni ne semble s’être jamais attribué le privilège d'officier à certaines fêtes dans l'église qui était dite relever de son bénéfice. Il jouissait seulement d'une partie des dîmes dans une proportion sensiblement semblable à la part prélevée par les religieuses du Pré. Ces droits simultanés des bénédictins d'Evron et des religieuses de Saint-Julien-du-Pré sur la paroisse de Brée amenèrent entre les deux maisons de longues difficultés qui finirent par un arrangement à l'amiable[2],[3].

Depuis très longtemps, est-il dit dans un mémoire du XVIIIe siècle, le curé de Brée prenait à ferme la part des dîmes de la paroisse qui ne lui appartenaient pas en propre ; il payait à ce titre 200 liv. au prieur de Neau, et 170 liv. à l'abbesse de Saint-Julien. Le seigneur de Brée prélevait sur l'ensemble de la grande dîme 36 boiss. d'avoine, mesure de Brée, 12 boiss. sur chacun des trois copartageants ; plus trois airées de paille sur la granche du presbytère. L'abbaye d'Evron, outre les droits du prieur de Neau, jouissait d'un trait de dîmes affermé au curé huit ou dix livres.

Le curé, dans un procès qui eut lieu au XVIIIe siècle et dont l'abbé Angot ne connait pas l'issue, prétendait justement, il semble, que le prieur de Neau et Madame l'abbesse ne devaient dîmer que dans la seigneurie de Brée, telle qu'elle était composée anciennement, avant qu'aient été réunis sur la même tête les différents fiefs de la Bequinière (?), les Bordeaux, la Courbe, et même Veloché qui appartenait aux seigneurs de Laval. L'arrangement en vertu duquel les dîmes du fief de Veloché furent concédées à la dame de Laval est une pièce intéressante qui ne se trouve pas au cartulaire d'Evron et qu'on lira aux pièces justificatives.

[modifier] Histoire féodale

Armes des Brée : d'argent à deux fasces de sable au sautoir de gueulles brochant sur le tout
Armes des Brée : d'argent à deux fasces de sable au sautoir de gueulles brochant sur le tout

La châtellenie de Brée, annexée à celle de la Courbe, relevait en partie du comté de Laval[4], par la châtellenie de Montsûrs, et en partie de la châtellenie d'Assé-le-Bérenger. Elle comprenait dans sa mouvance les fiefs de la Bourrelière (Brée), de la Gasnerie (Deux-Evailles), de Gerennes (Deux-Evailles), de Montchauveau (Neau), de Montoron (Saint-Jean-sur-Erve), de Trancalou (Deux-Evailles) et de Régales (Saint-Christophe-du-Luat)[5]. Elle avait droit de justice contentieuse, haute, moyenne et basse. « La terre de Brée, située à l'Est et à un kilomètre du bourg, était composée du château et de ses dépendances et domaine, cinq métairies, deux moulins à blé et un à foulon, les landes de Brée, la prairie de Mauconseil, que les sujets du seigneur étaient obligés de faucher, fanner etc. moyennant un denier par jour, le bois de Brée ou le petit Hermetz, le château de Trancalou, en Deux-Evailles [6]. Actuellement le château de Brée, l'un des plus anciens du doyenné, n'a pour croisées que de simples ouvertures pratiquées dans des murailles de deux mètres d'épaisseur. Ces croisées hautes d'un mètre, larges de quarante-huit centimètres, sont évasées les unes à l'intérieur et les autres à l'extérieur. Les portes étaient en plein-cintre et les appartements petits et voûtés en moëllons. On montait dans ses étages par des escaliers étroits qui subsistent en partie. Une maison de fermier a été construite contre les débris du château autour duquel régnaient des fosses immenses convertis en prairies. A quelques mètres de distance on a bâti un modeste manoir au bout duquel se trouve un vieil appartement nommé le Trésor [7]. »

Icône de détail Article détaillé : Généalogie de la famille de Brée.
Icône de détail Article détaillé : Liste des seigneurs de Brée.
Icône de détail Article détaillé : Château de la Courbe de Brée.

[modifier] Les Bordeaux

La terre et fief de Bordeaux qui finit par être annexée à la seigneurie de Brée eut anciennement ses seigneurs. En 1415, Alain le Fort reçut comme tel aveu de Jean Breton, de Montsûrs. En 1529, les Bordeaux et la Joussonnière faisaient une des deux parts de la succession de maître René Féart, prêtre ; Richard, frère de René et Marie sa sœur, héritèrent de ces deux fiefs. François Tremblay, archer et huissier royal, demeurant à Saint-Céneré, est encore qualifié sieur des Bordeaux en 1656. Le commandant de Thévalle jouissait sur les Bordeaux d'une rente de six boisseaux de seigle.

[modifier] Administration

[modifier] Maires

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 en cours Claude Garnier
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Curés


[modifier] Vicaires


[modifier] Prêtres


[modifier] Impôts

Le tableau suivant pris de l'Inventaire-Sommaire des archives de la Mayenne montre quels mouvements suivit la taille de 1693 à 1787.

Un fragment de rôle des mêmes tailles pour l'élection de Laval en 1555 ne porte que 68 liv. 13 sols pour Brée, somme bien inférieure proportionnellement à la taxe des autres paroisses énumérées dans la même liste, et qui sont imposées au même taux que Brée en 1693 : par exemple Chemeré 323 livres, la Bazouge-des-Alleux 214 l., la Chapelle-Anthenaise 196 l, la Chapelle-Rainsouin 220 l, etc.

[modifier] Foires

Il y avait deux foires à Brée, celle de la Saint Louis, 25 août, et celle de la Saint Gervais d'hiver le 10 décembre. L'abus s'était introduit de tenir ces foires le jour même de la fête ; M. René Le Cornu demanda à M. le sénéchal du Maine, qu'en vertu de l'ordonnance du 16 décembre 1698, elles soient remises au lendemain. Il fut fait droit à sa réclamation et défense fut portée en ce sens sous peine de confiscation de leurs marchandises contre les délinquants.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[70])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
498 504 515 540 482 459
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Population

  • Relevé des années 1779 à 1789.
Année Baptêmes Garçons Baptêmes Filles Sépultures Hommes Sépultures Femmes Mariages
1779 21 23 17 26 8
1780 20 18 44 35[71] 8
1781 23 14 21 20 7
1782 23 17 38 33 8
1783 15 15 20 19 6
1784 14 16 36 31 8
1785 24 28 24 18 6
1786 20 17 20 15 6
1787 17 15 18 15 7
1788 21 18 18 26 10
Total 200 181 248 228 74

On voit assez par la simple inspection de ce tableau que le nombre proportionnel des décès pour cette période n'est pas dans les conditions normales, sur ces dix années il s'en trouve trois au moins où la mortalité fut exceptionnelle et épidémique. Ce qu'il y a de plus significatif dans ce rapprochement de chiffres, c'est le nombre des naissances comparé à celui des mariages qui donne une moyenne de plus de cinq enfants par famille. Les épidémies les plus sérieuses qu'on puisse constater d'après les registres sont celles de 1584 et de 1593 ; en cette dernière année il y eut quatre prêtres à mourir.

[modifier] Lieux et monuments

Icône de détail Article détaillé : Château de la Courbe de Brée.

[modifier] Église

L'église de Brée a été construite à trois reprises ; le chœur et la chapelle méridionale remontent à la même époque ; les ouvertures sont à plein cintre. Sur une des pierres de la nef, on lit la date de 1557. La chapelle du nord a été bâtie postérieurement par la famille Le Cornu qui avait le patronage de l'église depuis l'acquisition de la terre de Brée. Les seigneurs de cette famille avaient fait pratiquer, pour se chauffer pendant les offices, une cheminée cachée actuellement derrière un confessionnal. Le feu fut mis par les chouans à l'église de Brée[72], pour en débusquer les bleus qui s'y étaient retranchés.

[73]

On sait que suivant une pratique, des inhumations fréquentes se faisaient dans les églises à cette époque. Cette pratique entraîna, paraît-il, à Brée des abus assez sérieux quoique facilement remédiables. M. Le Cornu écrivit à ce sujet à l'évêque du Mans lui remontrant « que des particuliers ont cidevant été inhumés dans l'église sans y avoir aucun droit, ce qui a entièrement ruiné le pavé et causé de grandes inégalités. Il voudrait, dit-il, la faire réparer à condition qu'on arrête l'abus qui augmente tous les jours et qui rendrait ses soins et la dépense inutiles. ».

Il obtint cette réponse favorable à sa demande : « Nous ordonnons que suivant l'esprit de l'Église on enterre les corps des defunts dans le cimetière (excepté les curés, les prêtres, les seigneurs), s'il ne sont bienfaiteurs de l'église. Et avant de faire l'ouverture de la fosse il sera payé 10 francs à la fabrique et 20 sols au curé. Louis, évêque du Mans ». Une somme de 100 liv. est portée en 1757 sur le compte du procureur de la fabrique « pour contribuer à la fonte des cloches » [74].

[modifier] Cimetières

Le cimetière a toujours été considéré comme une dépendance et une annexe de l'église. Bénit par les prières liturgiques il participe à la consécration du lieu saint qui autrefois le couvrait de son ombre. La procession qui chaque dimanche précède la messe se faisait alors extérieurement ; les fidèles suivaient le clergé et priaient sur la tombe de leurs parents. On signale à Brée, à la fin du XVIe siècle, deux cimetières où se faisaient indistinctement les sépultures : le petit qui entourait l'église, et le grand où se trouvait la chapelle de la Sainte Croix. Bien que cette chapelle soit de date très ancienne, il y a lieu de croire que le petit cimetière attenant à l'église paroissiale était le cimetière primitif. A partir de l'an 1600 le grand cimetière est entièrement délaissé. Mais en 1660, au mois de juin, le petit cimetière avait été pollué. Etait-ce par un acte de violence, par une sépulture d'hérétique ou d'infidèle ou par toute autre cause, on ne l'indique pas. Il ne fut réconcilié que le 30 janvier 1661, par M. Amb. Foucher, curé, en vertu d'une commission de l'évêque du Mans. Dans l'intervalle on enterra soit dans le grand cimetière, soit dans l'église. En 1780, Monseigneur de Gonssans interdit comme insalubre et contraire aux ordonnances de 1776 le cimetière qui entourait l'église et on reprit le grand cimetière. Défense fut faite en même temps de relever les tombes qui dans ce dernier « empêchaient de faire les processions et d'ailleurs étaient ridicules ».

[modifier] Cure et presbytère

Le presbytère actuel est celui que fit construire, comme le relate son épitaphe, M. René Le Cornu. M. Chedhomme (1740-1763) y fit aménager un appartement pour un second vicaire. M. Coulleray de la Motte (1764-1770) se fit autoriser à abattre des arbres sur le domaine de la cure pour des réparations ou augmentations qu'il avait entreprises. L'aveu suivant rendu à la seigneurie de Brée en 1540, par Denys Cahouet, fera connaître quelle était l'étendue des biens affectés au curé dès cette époque. Il avoue tenir de monseigneur noble et puissant Gilles Sanglier, sieur du Bois-Rogues, de la châtellenie, terre et seigneurie de Brée, de Douesmon, des Haies Gasselin et de Chanseaulx[75].

[modifier] Fabrique

Comme partout ailleurs, la fabrique était administrée par un procureur nommé pour deux ou trois ans par le général des habitants à l'issue de la grand'messe. A l'expiration du temps de sa gestion, il rendait ses comptes par recettes et par mises devant l'assemblée qui nommait son successeur. Il pouvait y avoir plusieurs procureurs fabriciens. A Brée il n'y en avait qu'un seul, le plus souvent laïque. Voici un projet d'aveu rédigé en 1705 par Me Patrice Guédon, prêtre, procureur, qui montre quelles étaient les ressources et les revenus en biens-fonds ou en rentes de la fabrique [76]. Les autres ressources qui figurent sur les comptes annuels consistent en offrandes en nature : œufs, beurre, échinées, volailles, etc. Chaque année un article de la recette porte : « pour les chandelles vendues pour la nuit de Noël » [77].

L'abbé Angot n'a pas vu qu'il soit question du loyer des bancs de l'église, il a seulement trouvé une liste donnant le nom de ceux qui occupaient chaque banc et chaque place, et en regard de quelques noms la mention : Concédé. Le nombre des places de l'église s'élève à 210 environ, au XVIIIe siècle. Le procureur avait la garde des archives paroissiales. En 1500 les « Carteniers et enseignements de l'Eglise » étaient renfermés en un coffre propre à cet usage. En 1745, les titres de la fabrique étaient au presbytère en une chambre haute dans un contouer fermant à clef. Les extraits des actes de baptêmes, mariages, sépultures étaient délivrés par le procureur fabricien. Jusqu'en 1673 les actes se rédigeaient sur papier libre ; en 1674 sur feuille de 8 den. ; de 18 den. en 1675 ; de 12 den. en 1676. En 1737 le timbre disparait jusqu'en 1755. Au commencement du XVIIIe siècle, les publications de bans durent être contrôlées dans une cour royale. On trouve mention d'un quatrième ban qui se publiait, selon l'abbé Angot, le jour même du mariage.

[modifier] Chapelles

Il y avait dans la paroisse de Brée plusieurs chapelles ou chapellenies sur lesquelles l'abbé Angot a trouvé les quelques détails qui suivent.

[modifier] Chapelle Saint-Yves de la Courbe

Le texte de la fondation de cette chapelle est donné en ces termes dans un livre de remembrances de la seigneurie de Brée, au 17 mai 1543 [78]

Cette fondation ne fut jamais desservie ailleurs que dans l'église de Brée, à un autel consacré à Saint-Yves. Les titulaires connus de la chapelle de la Courbe ou de Saint-Yves, sont :

  1. 1543. Ambroise Auci. [79]
  2. 1559. Jean Thibault. [80]
  3. 17…-1723. Jean de Launay. [81]
  4. 1723-1742. Pierre Perrier. [82]
  5. 1742-1745. Louis-Jean Serveau. [83]
  6. 1745. La dame de Brée présenta pour la chapelle Saint-Yves Guillaume Vétillard, alors vicaire de Parné, qui prit possession, le 11 avril 1747, en présence de Me P. Chatizel, notaire apostolique du diocèse du Mans résidant à Laval. [84]

[modifier] Les Saulneries

La chapelle des Saulneries fut fondée en 1549 par Me Jean Dierre, qui était vicaire de Brée en 1523. Il donna pour la doter la terre des Basses-Landes. En 1723, le temporel de la chapelle consistait dans le lieu des Saulneries, affermé 78 liv., et la closerie des Basses-Landes, d'ailleurs mauvaise et inexploitable faute de chemin ; un long procès fut soutenu en vain pour obtenir un passage sur le propriétaire riverain. Le revenu des Basses-Landes est estimé 40 liv. Le chapelain percevait encore 21 livr. en deux rentes qui ne sont pas spécifiées. Une déclaration du titulaire, faite en vertu de l'ordonnance du roi de 1750, porte les charges à 75 liv. pour le prêtre qui acquitte les messes, 30 liv. pour les réparations, 25 liv. 6 s. de taxe, ce qui laisse 4 sous pour le titulaire, les dépenses prélevées. En 1723, l'évêque du Mans réduisit les obligations à un ordinaire et demi par semaine, c'est-à-dire trois messes pour deux semaines, cela pour douze ans ; il y eut ensuite prolongation dans le même sens. La taxe fut également réduite en 1771 à 12 liv. La chapelle de la Saulnerie était desservie dans l'église de Brée à l'autel Saint-Pierre ; elle était à la présentation et en premier lieu au bénéfice des héritiers du fondateur.

Voici quelques-uns des chapelains :

  1. 1591. Pierre Moulard. [85]
  2. 1617. Jean Nail. [86]
  3. 1665. Louis Beauvillain. [87]
  4. 1670. Michel Rondeau. [88]
  5. 1710. Sébastien-René Le Cornu. [89]
  6. 1767. Quinze jours plus tard, M. Julien Le Roux, vicaire de Saint-Jean-sur-Erve, était présenté pour ce bénéfice. [90]
  7. 1781. Jacques Martin. [91]

[modifier] La Noe-Doyen

Le 28 avril 1524, Mre Robert le Doynne, prêtre, donnait à rente à ses neveux germains, Jean et Denys Pailleux, le lieu et domaine de la Noë-Doyen, à la charge de faire dire deux messes par semaine, un Subvenite ou un autre Respons et une chanterie de ce qu'il y aura de prêtres à Brée, avec offrande d'un pain bénit de la fleur d'un boisseau de froment pour être mis en charité, avec une offrande en présentant ledit pain bénit pour faire prier Dieu pour ledit R. le Doynne. Ceci jusqu'à ce qu'il y ait dans la famille maternelle du donateur un prêtre pouvant dire lesdites messes. En cas de non exécution la confrérie des SS. Gervais et Protais en faisant acquitter ces charges entrait en jouissance desdits biens. Il n'y eut à cette époque qu'un premier essai de fondation, et c'est sans doute comme bâtonnier de la confrérie qu'en 1554, L. Lepeltier, clerc, faisait aveu à la seigneurie de Brée pour les biens compris dans la donation. Le 26 septembre 1559, Me Louis Brossier, prêtre, demeurant au bourg de Brée, en son nom et au nom de feu messire Jean Brossier son frère, dont il a hérité, et qui avait acquis plusieurs biens « par le moyen des pratiques par lui faites en l'église de Brée » fonde deux messes par semaine, l'une le mardi en l'honneur du Saint-Esprit, l'autre à la discrétion du chapelain qui sera nommé. Pour ce il baille la part qui lui revient des biens de son frère dans son partage avec Laurent Brossier. La Noë-Doyen y était comprise. Le titulaire devait d'une part deux boisseaux et demi, d'autre part un tiers de boisseau d'avoine pour avoir droit aux landes et communes, faire paître les bestiaux, y prendre jonc et litière.

  1. Le premier pourvu fut Marin Brossier, clerc.[92]
  2. 1679. René Chanteau. [93]
  3. 1682. René Dioré. [94]
  4. 1617-1719. Jean Dodard. [95]
  5. 1754. Me Louis Lepeltier. [96]

[modifier] Chapelle Sainte-Croix

Il s'agit ici non d'une chapellenie fondée canoniquement, comme celles dont il vient d'être question, mais d'un sanctuaire très-ancien qu'entourait l'un des deux cimetières de la paroisse, celui qui est séparé de l'église. Ce petit édifice, de proportions modestes, n'est pas sans mérite au simple point de vue du style. Quoique remanié assez malheureusement à une époque inconnue, il conserve encore au XIXe siècle dans son ensemble son caractère archéologique. L'abbé Angot le croit du XIIIe siècle, plutôt que du XIVe siècle quoique M. R. le Cornu le dise construit et consacré en 1364[97]. Cette chapelle ne fut pas fondée dans le sens strict du mot, elle ne fut pas un bénéfice ayant un titulaire chargé d'acquitter les fondations imposées, mais on a vu précédemment que des revenus y avaient été attachés et que deux messes au moins devaient y être dites chaque semaine.

Cette chapelle du grand cimetière, dit toujours M. Le Cornu, est d'une grande dévotion dans la paroisse et d'une grande utilité pour les stations que l'on y fait aux processions. Une ordonnance de l'évêque du Mans ayant interdit provisoirement, et jusqu'à ce que les renseignements voulus aient été fournis, toutes les chapelles particulières du diocèse, le même curé de Brée demanda que pour les raisons sus-énoncées l'interdit fût levé en ce qui concerne la chapelle Sainte-Croix. M. Vaugeois, vic. gén., répondit au dos de la pétition : Accordé en se conformant aux statuts synodaux, 20 mai 1721.

[modifier] Confréries

Il y avait à Brée une confrérie fort importante par l'influence qu'elle semble avoir exercée, par le nombre des offrandes et des legs qui furent faits pour sa fondation et son augmentation, enfin par la popularité dont elle jouit pendant de longs siècles. Elle était établie sous le vocable des saints Gervais et Protais, patrons de la paroisse ; son but principal était le soulagement des âmes du purgatoire. L'époque de son érection doit être reportée au moins au milieu du XVe siècle. [98] Les curés de Brée ont eu souvent cette charge, d'autres prêtres de la paroisse également, plus rarement des laïques. La fête principale avait lieu le 10 décembre, jour de la Saint-Gervais d'hiver. Outre les recommandations, messes, anniversaires ou autres prières fondées par les associés, il y avait une messe par semaine le lundi à l'intention de tous les membres de la confrérie. Un aveu de 1705 parle aussi de deux messes pour les confrères, qui se disaient dans la chapelle du grand cimetière, l'une le jeudi, la seconde le vendredi. L'honoraire de ces deux messes se prenait sur la Beguinière et la Bonière. Ce sont les fondations des divers curés de la paroisse.

[modifier] Confrérie du Saint-Rosaire

L'an 1651, Madeleine Brossier, veuve de Jacques Chartier, sieur de la Fontaine, fait un legs de 10 liv. de rente en faveur de la confrérie du Rosaire « qui sera érigée en l'église de Brée », et 12 liv. pour acheter une rente destinée à l'entretien d'une lampe devant l'autel de la Vierge. Comme il est fait mention à plusieurs reprises[99] de missions données à Brée par les Dominicains de Laval, il n'est pas surprenant qu'ils y aient érigé la confrérie dont il sont les propagateurs zélés et autorisés. Toutefois, aucun document postérieur à cette date n'a permis de savoir àl'abbé Angot s'il avait été donné suite à ce projet d'érection.

[modifier] Ecoles

Ce n'est pas sortir du chapitre qui concerne l'église et le clergé que de parler des écoles, car on peut voir dans toutes les paroisses que les fondations qui se firent du XVIe siècle au XVIIIe siècle en faveur de l'instruction des enfants pauvres eurent des prêtres comme fondateurs, et qu'ensuite ce furent presque toujours des prêtres qui y firent fonctions d'instituteurs pour les garçons, tandis que des religieuses ou de pieuses personnes se chargeaient des jeunes filles sous la direction du clergé[100].

A Brée, l'école des garçons se tenait dans une maison dite le Pressouer ou Pressoir, léguée en 1592 à cet effet à la fabrique par Me Thomas Gaultier, prêtre et chapelain, à la charge d'une messe par semaine. Un pré, nommé le pré des Rochers, avait également été donné au collège « des garçons et filles de Brée pour montrer l'école aux pauvres de ladite paroisse gratuitement ». Par acte du 3 février 1699, devant F. Bruant, notaire à Brée, Marie Potier, femme de Joachin Girard, léguait par testament un lieu et closerie appelé Vaublin, paroisse de Bais, dont le revenu serait affecté par tiers à une école de garçons à Brée pour l'instruction des pauvres, à l'établissement d'une école de filles dans la même paroisse, et en divins services. Cette closerie fut vendue pour acheter le pré du Rocher dont le revenu, estimé 37 livres en 1745, fut affecté à la même destination.

Le 22 mai 1723, M. R. Le Cornu, curé de Brée, fondait par devant Me P. Bruant, notaire royal, l'établissement des sœurs de la charité. Il avait été secondé dans ses desseins charitables par une nièce, Mlle Thérèse Le Cornu qui elle-même entra comme religieuse dans la communauté naissante des sœurs de la Chapelle-au-Riboul. [101] Le testament de la sœur Le Cornu mentionnait également un legs de 17 liv. pour le maître d'école des garçons.

Depuis cette époque, on voit figurer les sœurs dans les divers comptes de fabrique comme chargées de l'entretien du linge de la sacristie ; l'abbé Angot y relève les noms des sœurs Rocher, 1753, Mezière, 1756, Mailan, 1756. Le 27 janvier 1758, dans une réunion du général des habitants, M. Chedhomme remontra son louable dessein pour le bien et utilité des petites écoles des garçons de lad. paroisse… où il n'y a même pas de logement commode pour cet effet [102].

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Pièces justificatives

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. L'abbé Angot indique dans sa monographie sur Brée qu'elle n'est pas mentionnée dans l'acte de restauration du comte Robert de Blois en 988, et que ce doit être entre ces deux dates qu'en fut fait le don, peut-être par l'Église du Mans, si elle en avait gardé la jouissance, ou par les héritiers de l'un des seigneurs qui s'emparèrent des terres de l'église, à la suite des guerres de cette époque et surtout dans le désordre des invasions normandes. L'abbé Angot reviendra ensuite sur la falsification historique liée au restaurateur de l'Abbaye Notre-Dame d'Évron.
  2. L'abbé Angot affirme qu'il n'aurait pour essayer d'en éclaircir les points douteux qu'autre chose à présenter que des suppositions plus ou moins vraisemblables, il n'ajoute aucun commentaire au texte de cet accord. Pour lui, d'après cette transaction, le bien fondé des prétentions des bénédictins sur l'église de Brée est reconnu. Ce qui n'en laisse pas moins supposer que l'abbaye du Pré avait eu un titre quelconque à y revendiquer des droits, surtout quand il voit les concessions qui leur sont faites d'une rente de deux sols, et d'un don de 100 sols. Aucun des documents des archives paroissiales n'indique si cette rente de deux sols était encore servie dans les siècles suivants, ni par qui elle l'eût été.
  3. CARTA PRO ECCLESIA BREII.
    Ego etiam Guillelmus (Guillaume Passavant 1142-1186 (d'après Thomas Cauvin)), Cenomanorum episcopus, notum esse volumus omnibus præsentibus et futuris christianam religionem professis quod causa quæ (inter) monachos Ebrionenses et sanctimoniales beati Juliani de Prato diu fuerat agitata de Ecclesia Breii hunc finem est consecuta. Sanctimoniales, rectitudinem cœnobii Ebronis cognoscentes, quidquid juris in præfata Ecclesia clamabant monachis in perpetuum pacifice obtinendum reliquerunt et in capitulo suo confirmaverunt. Unde et monachi duos solidos censûs cenomanensis monetæ, quos in eâdem villâ habebant, annuum censum donandos sanctimonialibus decreverunt. Pro hac etiam concordia centum solidos monetæ cenomanensis eisdem sanctimonialibus tribuerunt. Ut autem haæc concordia inviolabilem obtineat firmitatem, sigillo nostro muniri præcepimus.
  4. L'abbé Gérault dit qu'elle relevait de l'Evêque du Mans par sa baronnie de Touvoie. Notice sur Evron, p. 256.
  5. Léon Maître, Dictionnaire topographique de la Mayenne.
  6. Gérault, Notice sur Evron, p. 256.
  7. Gérault, Notice sur Evron. p. 258.
  8. Il fut témoin d'un arrangement intervenu, en 1403, entre les chanoines de la collégiale de Montsûrs et les religieux d'Evron au sujet de certaines dîmes. On trouvera ce document aux pièces justificatives. Il concerne Brée à d'autres titres encore.
  9. L'abbé Angot suppose qu'il fut curé de Brée parce qu'il figure sur le registre de la confrérie des SS. Gervais et Protais pour une rente de 3 s. sur une pièce de terre nommée le Cloux du Thomeau, qui lui appartenait.
  10. A cette année, 14 mai, il donne procuration à Mre Macé Thibault, son vicaire et fermier, pour conclure un échange de pièces de terre près de la Fontaine des Jumelles avec Mre Ambroise Le Cornu, écuyer, seigneur de Launay-Péloquin et de la Courbe. Il ne résidait pas.
  11. Il rend aveu pour les biens de la cure à Mgr noble et puissant Gilles Sangler, sieur du Bois-Roques, de la châtellenie, terre et seigneurie de Brée, de Doesmon, des Haies-Gasselin et de Chanzeaux.
  12. Ce nom se rencontre aussi avec l'orthographe Guiau ; on prononçait probablement ainsi.
  13. Guy Gueaulx était vicaire à Brée avant 1544. Il était curé en 1567, et il paraît en cette qualité en tête du premier registre que possède la paroisse. Il avait un successeur en 1571. Le 2 mars 1585, il léguait par testament 17 liv. sur la Bequinière pour aider à faire dire une messe tous les vendredis dans la chapelle de Sainte-Croix. Il mourut seulement le 2 mars 1592 et fut inhumé le lendemain dans cette chapelle du grand cimetière, dite de Sainte-Croix, où il avait fait une fondation, et dans laquelle il avait fait exécuter des travaux importants, peut-être regrettables. De petits écussons disséminés sur le tirant et la voûte de la chapelle portent : l'un, le nom de G. Gueault, prêtre, l'autre la date 1575 ; les autres au nombre de huit, la sentence : Tout pour la foy.
  14. Il paraît pour la première fois dans un acte de baptême qui commence ainsi : « Per me Ambrosium Gueault, presbyterum, Ecclesiæque sanctorum Gervasii et Protasii de Breia rectorem … ». On voit qu'il fut curé pendant 54 ans. Il résidait, mais faisait d'assez fréquentes absences. Le 3 juin 1627, il lègue 40 liv. à la confrérie des SS. Gervais et Protais pour la fondation d'un Subvenite chaque dimanche. Le 17 juin suivant, il était inhumé dans l'église près du grand autel au côté droit par M. le prieur de N.-D. d'Evron, en présence de deux de ses religieux et de tout le clergé du voisinage.
  15. Dès l'année 1616, il exerçait les fonctions ecclésiastiques à Brée. Il est qualifié curé le 20 avril 1625. Le 5 avril 1646, Me Julien le Breton, doyen d'Evron, curé de la « Grande-Bazouge (La Bazouge-des-Alleux.) », préside à sa sépulture, en l'église. Il mourut le 3 sur le minuit. Comme son prédécesseur, il fonda un Subvenite, chaque dimanche.
  16. Il succéda sans doute immédiatement à A. Gueault, quoiqu'il ne soit fait aucune mention de lui avant 1648. On le retrouve jusqu'en 1656 sans aucune particularité à signaler qui le concerne.
  17. En juin 1656, il était vicaire, il paraît comme curé le 14 juillet suivant ; voici son acte de décès et de sépulture : « Le 28 août est décédé messire Ambroise Foucher, prestre, curé de Brée, duquel le corps a été ensepulturé à l'entrée du chœur, sous le crucifix, au dedans de l'Eglise dud. Brée, par M. R. le Meulnier, curé de Chastre, doyen d'Evron, le 29e jour dud. mois, ès présence de Me R. Dupin, curé de la Chapelle-Rainsouin, et R. Marin, curé de Livet-en-Charnie. »
  18. Il entre en fonctions le 28 octobre 1675, et il ne fut que trois ans curé d'après son acte de sépulture : « Le 2 décembre est décédé v. et d. Me Vincent le Bigot, prêtre vivant curé de Brée, et a été inhumé en l'Eglise dud. Brée par M. R. Dupin, curé de la Chapelle, en assistance des sieurs curés de Saint-Christophe-du-Luat, de Deux-Évailles et de Neau, présent M. P. Le Bigot, son frère. »
  19. En l'année 1660 il était à Brée, sa paroisse natale, simple diacre ; la même année il reçut la prêtrise ; à partir de 1662 il prend le titre et exerce les fonctions de vicaire ; enfin le 19 décembre 1678, il se qualifie curé. En 1694, conformément à l'ordonnance du roi du 5 juillet 1689, il faisait la déclaration des bénéfices de sa paroisse et du nom des titulaires qui les possédaient. Par son testament du 5 octobre 1694, il lègue une rente de 6 liv. sur son lieu de la Besnardière, pour aider à la messe qui se disait chaque semaine en la chapelle Sainte-Croix du grand cimetière. Il mourut le 7 mars 1696 et fut inhumé le lendemain dans l'église paroissiale, proche l'autel de la Sainte-Vierge, par Me Urbain Sorin, curé de Saint-Christophe, assisté des sieurs curés de Deux-Evailles, Montsûrs, etc.
  20. Une lettre du curé de Saint-Paul à son frère au sujet de ses différends avec l'abbesse du Pré, contient des détails intimes. « J'ai vu Mgr, lui dit-il, à qui on étoit allé faire des contes contre vous, que vous étiez violent, que vous aviez la force à la main contre le sieur Girard pour lui tout enlever violemment. Je vous justifiai de tout et fis connaître à Mgr la malice de vos adversaires, de vous imputer le mal qu'ils ont fait contre vous ». Il ajoute : « Mgr m'a envoyé une grosse commission pour informer qui va bien me donner des embarras. » Et au sujet d'un marché à faire : « Ne soyez jamais dûr vendeur, servez-vous librement de ce que vous aurez, ne soyez point d'un esprit particulier, car j'ai vu des personnes de nos amis du Mans qui trouvent cela à redire en vous ; ne vous laissez pas abattre le courage par les affaires. Adieu, mon cher frère. Le Cornu, curé de Saint-Paul. 19 août 1696. »
  21. Son épitaphe est un résumé de sa vie, élogieux, mais exact de tous points ; tous les détails en sont confirmés par les pièces authentiques où sont consignés ses actes. Cette inscription est gravée sur une plaque en cuivre portant en tête les armes de la famille Le Cornu; elle est encore à sa place primitive au bas de la nef de l'église près de la grande porte. La voici :
    Devant les portes de ce lieu
    Gist un pasteur incomparable
    Zèlé pour l'Eglise de Dieu,
    En qui tout étoit respectable.
    Il étoit plein de gravité,
    D'appas, de graces et de bonté,
    Son éloquence sans pareille
    Gagnoit les âmes par l'oreille.
    C'est lui dont la main libérale
    Fonda l'Ecole des enfans
    Et qui fist dès les fondemens
    Bastir la maison pastorale.
    En lui le pauvre et l'orphelin
    Avoient un père et médecin,
    Et les communes attaquées
    Par lui furent revendiquées,
    Ce pasteur insigne en vertu
    Est maistre René le Cornu.
  22. L'inscription dit qu'il mourut le 5 septembre. Les actes authentiques fixent la date du 4 et ajoutent que la sépulture fut présidée le lendemain par Me A. Le Royer, curé de Saint-Ouen.
  23. Il était, lui aussi, originaire de Brée. Les titres font mention de plusieurs prêtres de ce nom et de cette famille. J.-B. Gaultier était clerc tonsuré en 1712, diacre en 1714, prêtre en 1715. Il ne prend pas le titre de vicaire. Le 27 septembre il signe curé de Brée. Sa mort eut lieu le 7 novembre 1740 ; il fut enterré le lendemain dans l'église par M. le curé de Saint-Ouen ; il était âgé de 51 ans.
  24. Il commence ses fonctions le 26 novembre. D'accord avec les présentateurs des différents bénéfices de la paroisse, il adressa à l'évêque du Mans une requête, dans laquelle il se plaignait de ce que les bénéficiers ne résidaient point et acquittaient ailleurs les fondations. Il faisait remarquer qu'il y aurait utilité à ce que ces chapellenies ne soient attribuées qu'à des prêtres attachés à l'église de Brée, et servent à l'entretien d'un second prêtre pour lequel il avait meublé un appartement. La réponse de M. Baudron, vicaire général, donna en principe gain de cause aux pétitionnaires. M. Chedhomme qui remplissait encore son ministère le 4 novembre, mourait le 2 décembre suivant ; il était inhumé dans l'église le surlendemain par M. le curé de Neau. Assistaient au convoi MM. P. Monsallier, curé de Deux-Evailles, A. Guesdon, curé de Saint-Christophe, P. Gainne, curé de Gesnes, G.-P. Gonnet, curé de Saint-Ouen, et plusieurs autres.
  25. Il paraît le 25 avril. Il fit au presbytère des réparations importantes pour lesquelles il obtint permission de vendre quelques arbres pris sur le temporel de la cure. Il mourut le 25 décembre 1770 et fut inhumé dans la chapelle du grand cimetière par M. Radigue, curé de Neau, MM. Housseau, curé de Saint-Cénéré, doyen rural de Sablé, N. Bonneau, P. Monsallier, curé de Deux-Evailles, A. Guesdon, curé de Saint-Christophe, Duchemin, curé de Montsûrs, Gainne, curé de Gesnes, Primault, curé de Montourtier, Gonnet, curé de Saint-Ouen, signent l'acte d'inhumation.
  26. « Cy git le corps de vénérable et discret Me Michel Coulleray de la Motte, curé de cette paroisse, natif de Saint-Martin de Bon-Fossé au diocèse de Coutances, décédé le 25 déc. 1770, âgé de 53 ans et 10 mois, après avoir gouverné cette paroisse pendant 7 ans. Priez pour lui. »
  27. Il signe une fois comme curé le 26 juin et ne reparaît plus.
  28. Originaire de Bretteville-sur-Laize, au diocèse de Bayeux. On le voit paraître à partir du 14 mars. Il reçut le diaconat le samedi des Quatre-Temps de septembre 1751, des mains de monseigneur Durand de Missy, évêque d'Avranches, délégué de monseigneur Paul de Luynes, évêque de Bayeux, aumônier de la Dauphine, et la prêtrise des mains de monseigneur P. de Luynes, le 23 septembre 1752.
  29. Dès 1470 il paraît comme témoin et même comme notaire de la cour du doyen d'Evron dans divers contrats. Il ne se qualifie vicaire qu'en l'année 1482. Le curé ne résidant pas, les vicaires avaient tous les pouvoirs et toute l'autorité en fait et aux yeux de la population. Le curé, appelé ailleurs par quelque fonction ou comme titulaire d'un autre bénéfice, ne devait plus être qu'une sorte de curé primitif absolument nominal quant aux fonctions. M. Thibault était aussi titulaire d'une chapelle, sans doute celle de Saint-Yves ou de la Courbe, qui fut possédée plus tard en 1559 par un autre membre de sa famille, J. Thibault, chanoine de Saint Tugal, nommé en 1551, mort à Paris en 1580.
  30. Son frère et son successeur sans doute lui donne le titre de vicaire dans une clause de son testament. La famille Moreau était de Brée.
  31. Vicaire, lui aussi procureur du curé qui continuait à ne pas résider, et fermier de la cure. Vers 1518 il demeurait à Deux-Évailles. En 1532 il habitait au Bourgnouveau et était vicaire de Belgeard. Par son testament qui est de cette année il donne à la confrérie des SS. Gervais et Protais 22 sols 6 den. de rente qui lui étaient dus par J. Cherdelou, coustellier, demeurant à Brée, à son intention, à celle de ses parents et de feu messire J. Moreau, son frère, vicaire de Brée.
  32. Prêtre, vicaire de Brée, s'intitule notaire de la cour du doyen d'Evron. En 1543 il faisait le curieux marché suivant : « Messire J. Dierre, prestre, demeurant au bourg de Brée vend à Michel Naveau, cordonnier, à rente perpétuelle un maseril (Maseril, sans doute de mazurale, agri portiuncula cum æde (Du Cange).), muraille et places de maison à la Cheminaudière pour 2 s. 6 d. (de rente) et à charge d'acquitter partie d'un bien (Bien, bian, de biennium, biannum, bidannum, corvées tant d'hommes que de bestes (Du Cange).) et corvée au seig. de Brée, outre ledit Naveau sera tenu servir ledit Dierre, lui troisiesme, de son mestier de cordonnier de sa peine seulement, des entrée neuve (?). » En 1549 J. Dierre fonde ou contribue à fonder la chapelle des Saulneries pour laquelle il lègue sa terre des Basses-Landes.
  33. Dès 1548 il était à Brée comme prêtre. Son testament est du 11 avril 1576 ; il y demande à être enterré dans l'église près feu Mre Macé Guitard et Me Nicolas Beunêche, son neveu, prêtres sans doute. Il donne 10 écus soleil pour parachever la tour et chapelle ; il laisse ses ornements à l'église et à la confrérie sa noë de pré Dorrée. Ce testament est fait en la maison de la Courbe où il demeurait probablement, et messire Ambroise Le Cornu est prié de veiller à son exécution.
  34. Il rédige de temps à autre ses actes en latin et signe J. Nutritus.
  35. Attaché à l'église, avant d'être vicaire ; en 1599 il devint curé de Neau et il l'était encore en 1618.
  36. Toute cette longue carrière sacerdotale s'écoula à Brée. Sa famille y habitait. Le 15 avril 1653 il fut inhumé dans l'église, en la chapelle Saint-Pierre, proche la tour, par ven. et dis. J. Dolbeau, curé de Saint-Christophe.
  37. Il fut vicaire à Brée avant d'y devenir curé.
  38. Il fut aussi successivement vicaire et curé de Brée.
  39. Voici son acte de décès et de sépulture : « V. et D. Me M. Valiquet, prêtre, vicaire de cette paroisse décédé le 18 avril 1763 a été inhumé le 20 du même mois en l'église de Brée au pied et au devant de l'autel des Saulneries, par V. et D. Me F. Housseau, curé de Saint-Cénéré, assisté de MM. F. Radigue, curé de Neau, N. Bonneau, curé du Bourg-le-Prêtre, R. Trois, curé de Montsûrs. »
  40. F. Fortin avait été précédemment vicaire de Montsûrs.
  41. En 1777 il était pourvu de la chapelle de Villechien desservie dans l'église de Louvigné, et dont le temporel était la terre de ce nom à Changé-lès-Laval. En 1781 il était chapelain des Saulneries. En 1780, comme exécuteur testamentaire de J. Appert, décédé titulaire de la chapelle de Rochinette, il soutenait les droits de la succession contre François de Hercé, vic. gén. de Dol, pourvu de ce bénéfice, au sujet des réparations à faire sur le temporel (Archives de la Mayenne, B. 746.).
  42. Par son testament daté de 1482, il lègue à la confrérie 2 boiss. de seigle de rente.
  43. Il lègue 3 s. de rente sur le clos de Tourmeau.
  44. Ainsi que le suivant, passe, sans doute comme notaire de la cour du doyen, plusieurs contrats de rente en faveur de la confrérie.
  45. Il fait un legs de 5 s. de rente sur un jardin près de l'étang Bourgault.
  46. Il lègue 2 s. 6 d. sur sa terre de la Belleguerie située sur le chemin des Basses-Landes aux Bordeaux.
  47. Propriétaire de la terre des Bordeaux et de la Jeussonnière ; il était mort à la date indiquée.
  48. Neveu et légataire de Perrine Marcelle, veuve de Rolland le Tenneur, chargé par elle d'acquitter plusieurs fondations pieuses.
  49. Il fut inhumé dans l'église de Brée le 31 mai 1625.
  50. Enterré au petit cimetière, 18 octobre 1584.
  51. Il est enterré au petit cimetière en 1593.
  52. Il lègue, le 13 septembre 1592, une rente de 7 liv. 10 pour une messe en l'honneur du St-Esprit le mardi de chaque semaine ; il se qualifie secrétaire et chapelain en l'église de Brée.
  53. Sa sépulture eut lieu au grand cimetière le 4 octobre 1584.
  54. Chapelain.
  55. Il fait et signe de nombreux actes sur les registres.
  56. Il est inhumé au petit cimetière le 14 janvier.
  57. Il rédige presque tous les actes. Sur la marge d'une page déchirée il a écrit ces deux quatrains de rimes latines :
    Nomen meum non pono
    Neque me laudare volo
    Si laudare voluissem
    Renatus Bruant posuissem,
    Si nomem meum quæris
    Renatus plenus amoris
    Et meo cognonime
    Bruant dicitur esse.
    Peut-être la page supprimée contenait-elle une composition poétique qu'il signait ainsi. Il fut inhumé dans l'église le 19 mars 1620, par M. Guillaume Barbe, curé de Montsûrs.
  58. Inhumé dans l'église le 20 février 1663.
  59. Prêtre habitué à Brée et à Saint-Christophe.
  60. Régent à Mayenne, natif de Brée.
  61. Prêtre habitué, 1650, sacristain, 1655. Il fonde une messe chantée en 1662, et fait un legs de 25 s. de rente sur le champ de la Garenne pour être recommandé le mardi des Rogations à la Croix du Tertre et à la messe au retour. M. J. Dolbeau, curé de Saint-Christophe présidait à sa sépulture qui se fit dans l'église de Brée le 28 mai 1665.
  62. Il fonde une messe chantée le jour de saint Jean-Baptiste.
  63. Chapelain de la Roche-Pichemer et sacristain de Saint-Ouën-des-Vallons. Il fut enterré à Brée.
  64. Diacre à cette première date ; prêtre habitué en 1657 ; sacristain de Vaiges en 1669 ; enfin sacristain de Brée où il mourut le 19 juin 1681. Il fut enterré dans l'église. M. Louis Barthelemy Bordonne de la Mare, curé de Vaiges, présidait à sa sépulture, parmi les prêtres assistants M. Drouard, prêtre sacristain de la Chapelle.
  65. Diacre, prêtre en 1666, sacristain, inhumé dans l'église le 2 mars 1679.
  66. Prêtre habitué.
  67. Prêtre habitué, chapelain de la Gimetière, mort le 15 décembre 1695, inhumé dans l'église près de l'autel Saint-René, par M. Urbain Sorin, curé de Saint-Christophe.
  68. D'Evron, procureur de la confrérie des SS. Gervais et Protais.
  69. Y compris la capitation et les accessoires.
  70. Brée sur le site de l'Insee
  71. Année de mortalité exceptionnelle qui semble avoir sévi particulièrement en novembre et décembre.
  72. M. Gérault, Notice sur Evron, p. 259.
  73. On verra par les détails suivants que les travaux de restauration ou de reconstruction de l'église durèrent longtemps après l'année 1557 qui semble plutôt avoir été la date de l'inauguration de l'entreprise. Voici la liste de quelques-uns des dons et legs à cette intention.
    • 1552 Marie Tripier, veuve Foucault, « pour l'édifice et réparation de l'église de Brée ».......................................................................................5 sols
    • 1576 P. Guilloché, prêtre, « pour parachever la tour et chapelle »...... 10 écus sol
    • 1576 Michelle Jouault, femme de Michel Macé..................................... 100 sols
    • 1579 Catherine Jouault, « si l'on travaille à parachever l'église ............. 100 sols
    • 1584 P. Rocher, « pour l'édification de l'église »............................1 écu 40 sols
    • 1592 Me Thomas Gaultier, prêtre, « pour des ornements et pour contribuer à la
    réparation et édifice de l'église................................................... 33 écus A cette époque les travaux devaient être terminés car on commence à enterrer dans la chapelle neuve de l'église. L'abbé Angot trouve désignés les autels suivants : celui de Saint Pierre où se desservait la fondation des Saulneries ; — celui de Saint Yves pour la fondation de la Courbe ; — celui de Saint René ; — enfin et surtout l'autel de la Sainte Vierge. Il est question également de la chapelle des fonts où se firent plusieurs sépultures.
  74. L'abbé Angot indique que c'est la seule mention concernant cet article qu'il ait rencontrée
    1. La Noë-à-l'Ane sur la Jouanne,
    2. La Noë-au-Prêtre près des Saulneries,
    3. Un tiers d'hommée à la Boussardière,
    4. Un quart d'hommée, nommé l'Epine,
    5. Trois quarts de journal à la Fontaine de Jumelle, touchant le placitre de ladite Fontaine et la pièce nommée la Croix-Clerusse,
    6. Trois quarts de journal à l'Ouche de la Chauvinière,
    7. Deux journaux à la Besnardière,
    8. Un demi-journal au puits Mauguiton,
    9. Trois hommées de courtil à Chantelou,
    10. Un demi-journal à la Doetyée,
    11. Deux hommées de courtil près du champ du Tertre,
    12. Un demi-journal au Chêne-Moucé,
    Rentes :
    1. Sur l'Ouche Voisin............................................................................. 7 d.
    2. Sur les « choses héritaux » de la ve J. Bedain ....................................... 6 d.
    3. Sur le pré Manconseil .......................................................................12 d.
    4. Sur le pré du Brin ............................................................................. 4 d.
    5. Sur la cour de feu G. le Bigot.............................................................. 2 d.
    6. Sur le pré de la Lice .......................................................................... 2 d.
    7. Sur le lieu de la Pinçonnière ............................................................... 9 d.
    8. Sur la Hauterie................................................................................. 3 d.
    9. Sur le champ Chevalier.....................................................................10 d.
    10. Sur la Megretière .............................................................................. 2 d.
    Il avoue tenir ces choses « en garde, en ressort, et au divin service ». Un autre aveu rendu en 1662 à la seigneurie de la Courbe par M. Amb. Foucher ajoute au détail précédent :
    1. Un journal de terre nommé la Fosse, près des Grandes-Haies.
    2. Un demi-journal nommé le Beaunay sur le chemin de la Croix-Rompue à la Brillère.
    3. Une portion de pré aux Graviers.
    4. Deux journaux aux Basses-Landes. Nous avons vu que les grosses dîmes se partageaient par tiers entre le curé, le prieur de Neau et l'abbesse du Pré. Comme partout les novalles et les vertes-dîmes appartenaient au curé. André René Le Paige donne 1,000 liv. de revenus à la cure, mais on sait qu'il reste toujours audessous de l'estimation vraie.
  • On y trouve déclarés :
    1. L'Eglise et le petit cimetière qui l'environne.
    2. Le Grand-Cimetière dans lequel est la chapelle Sainte-Croix.
    3. Sur une pièce de terre au Bois-Noir, 7 s. 6 d.
    4. Deux petits closeaux près des Chênes-Moussés.
    5. Le pré Longuereau.
    6. Sur la Cheminaudière, 4 s.
    7. Sur la Fortinière, un quarteron ½ de cire.
    8. Sur la fondation du Grand-Cimetière, 15 s. légués par M. Guy Gueault, curé de Brée.
  • Voici les revenus casuels pour les quatre années 1765-1768 : 1765 84 liv. 13 sols. 1766 82 liv. 1767 76 liv. 1768 121 liv.
  • « Dès longtemps defunct noble homme Ambroise le Cornu, escuier, s. de Launay- Peloquin et de la Courbe, ayant ordonné 5 liv. tourn. sur certaines choses heritaux pour une messe par semaine, et defuncte Adnette Ferrant, épouse dud. seigneur, légué 4 liv. 10 s. de rente sur le lieu des Bernayères et les Closeaux au fief de Marboué ; et feu noble homme Ambroise le Cornu donné pareille somme pour une autre messe par semaine. (Ces trois messes à dire en l'église de Brée, ou en la chapelle seigneuriale de la Courbe, quand elle serait bénite et que les seigneurs seraient résidents). C'est pourquoi Claude le Cornu héritier dudit, considérant que c'est chose méritoire et raisonnable d'accomplir les ordonnances ou vouloirs des défunts … a fondé une chapellenie en l'église de Brée et ordonné estre dit et célébré à toujourmés trois messes par chacune semaine en lad. Église ou en lad. chapelle de la Courbe en cas qu'elle soit bénite et que les seigneurs y soient résidents, l'une le lundi, l'autre le vendredi, la troisième à la volonté du chapelain, et pour ce legue et cède les 4 liv. 10 s. sur le lieu des Bernayères (La Byannière en Argentré, d'après une note postérieure.), indemnées par le seigneur de Marboué ; le lieu de la Chevrye en Saint-Christophe-du-Luat, avec les droits franchises et libertés ès bois et landes de Charnie ; une maison au bourg près la « maison de Me G. Moreau, prestre ; 50 s. tourn., 2 journées d'homme corveyeur et deux poules, le tout de rente sur les landes de Lair en Parné, près les terres de Bois-Chevrier ; la courtellerie des petits Frétais, près le lieu de la Royaulté en Parné. Ordonne de plus une messe par mois en la chapelle de la Courbe, après bénédiction, pour quoi il laisse 30 s. sur appenty et jardin au bourg. Prie Mgr l'évêque du Mans d'apposer son décret et d'ériger lad. chapelle en bénéfice perpétuel, retenant pour lui et ses héritiers le droit de nomination et présentation et pour le moment présente M. Ambroyse Aucy, prestre à ce capable ».
  • A cette époque il y avait comme curé de Bazougers un prêtre de ce nom.
  • Chanoine prébendé de Saint-Tugal. Il fait aveu, comme chapelain de la Courbe, au seigneur de Marboué pour les 4 liv. 10 s. qui dépendaient de cette seigneurie.
  • Prêtre ; il fait sa démission en faveur du suivant.
  • Clerc, démissionnaire en cette année 1742.
  • Ses lettres de provision sont du 15 mai, il prit possession le 11 août suivant. Trois ans plus tard il résignait son bénéfice entre les mains de dame Marie de B. de Montronne, comtesse de Remont, dame de Brée. En 1748 il était curé de Lamnay, au doyenné de la Ferté.
  • Devenu vicaire de la Bazoge, près le Mans, il avait obtenu permission d'acquitter les messes dont était chargé son bénéfice, dans sa résidence ordinaire. Il fut plus tard curé des Essarts, au doyenné de Troô ; « il était peu avancé en fortune », dit le vicaire général de l'évêque du Mans dans sa réponse à M. Chedhomme, curé de Brée.
  • Par défaut envers G. Guault, seig. de fief, il avait laissé saisir et vendre le temporel de la chapellenie, mais la vente ne fut pas exécutée et son successeur rentra en jouissance.
  • Il refusa, lui aussi, les droits prétendus par le seigneur, mais « comme le negoce tendait à grand labyrinthe de procès » Me J. Nail convint que la closerie des Basses-Landes serait tenue à foi et hommage simple du fief des Basses-Landes, et paierait le rachat à mutation de chapelain à raison de 30 liv. J. Nail fut inhumé le 17 novembre 1663 dans la chapelle des fonts.
  • Il était en même temps sacristain de Brée ; il mourut le 16 avril 1671 et fut inhumé le 17 dans l'église paroissiale en présence de René et Michel, ses frères.
  • Simple diacre, fut pourvu de la chapelle des Saulneries ; devenu prêtre, il en garda la possession jusqu'à sa mort arrivée le 25 février 1710. D'après une note de son successeur il laissait ses affaires en assez mauvais état, et plus de dettes que d'avoir.
  • Frère du curé de Brée, lui-même curé de Saint-Jean-de-la-Motte en 1714, puis retiré à Oisé en 1754, mort à Brée en 1767, le 5 juillet.
  • La présentation se faisait au roi « au cas de son droit de régale » ; l'acte en était insinué au Mans le 4 août ; la nomination royale est datée de Compiègne, le 16, et la prise de possession eut lieu le 9 novembre.
  • Il succéda à J. le Roux et fit avec les héritiers de celui-ci un compromis aux termes duquel on lui assurait 1074 liv. pour les réparations à faire sur le temporel de la chapelle. J. Martin était également titulaire de la chapelle Saint-Laurent, desservie dans l'église cathédrale du Mans, et de celle de Villechien. Comme chapelain des Saulneries, il assista à l'assemblée du clergé tenue au Mans le 16 mars 1789, et y représenta le curé de Brée (Histoire de Changé, par M. le chanoine Guiller, t. I, p. 378.).
  • Mre L. Brossier s'engageait à acquitter lui même les messes de la fondation en attendant que ledit Marin fût élevé à la prêtrise.
  • D'abord vicaire à Deux-Evailles, puis sacristain et chapelain à Brée. M. René Dupin, curé de la Chapelle-Rainsouin présidait sa sépulture qui eut lieu le 17 septembre 1680. Il fut enterré dans l'église.
  • Prêtre, sacristain de Brée et titulaire de la Noë-Doyen.
  • Curé d'Alexain. A cette date il faisait aveu pour le temporel de ladite chapelle à delles Maximilienne Françoise et Marie Victoire Maximilienne, dames de Brée.
  • Clerc tonsuré, rend aveu pour le temporel de lad. chapelle.
  • L'abbé Angot indique qu'on y découvre encore des vestiges de croix qui semblent indiquer que la chapelle aurait effectivement été consacrée ; l'autel est d'une seule pierre.
  • La fabrique possède un registre des dons reçus par la confrérie, rédigé en partie dans les premières années du XVIe siècle, d'une reliure soignée, presque artistique, qui témoigne combien cette pieuse association était en faveur. Chaque paroisse avait ainsi en l'honneur d'un mystère de la religion ou d'un saint patron, une de ces pieuses confréries qui enrôlait non seulement les fidèles d'une église, mais qui étendait son action dans les paroisses voisines et créait ainsi entre elles un lien étroit de fraternité chrétienne. Le jour de la fête patronale de la confrérie d'une église on s'y rendait en pèlerinage de tous les alentours. Ce qui n'est plus de nos jours qu'une assemblée souvent plus que profane, était autrefois une manifestation de piété. A la fin du XVe siècle on donnait ordinairement 2 s. 6 d. de rente pour être « fondeur ou fonderesse» de la confrérie, et pour avoir droit aux suffrages pour soi et pour ses parents défunts ou comme on dit ailleurs, « pour être associé aux prières, suffrages, oraisons, messes et vigiles dites pour les frères et sœurs de la confrérie ». Ces dons étaient trop multipliés pour qu'il soit possible d'en faire un relevé et d'en donner même un résumé. La confrérie avait comme président honoraire un bâtonnier ; l'abbé Angot indique qu'il ne sait s'il était choisi à l'élection ou s'il acquérait le bâton, insigne de sa dignité, par adjudication à la suite d'une mise aux enchères comme cela se pratiquait ordinairement, soit à vie, soit pour un an. Le bâton donnait droit à des honneurs et préséances. Il y avait de plus un procureur qui veillait aux intérêts temporels de la confrérie.
  • Le R.P. D. Hayneufve, Jacobin de Laval, fait une sépulture le 22 septembre 1680. — Le P. d'Argelos, du même couvent, donne deux missions en 1745 et 1749.
  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique de Maine-et-Loire, passim.
  • Elle habitait ordinairement la maison-mère, est-il dit dans son testament. Toutefois, c'est chez les sœurs de Brée qu'elle mourut, laissant 400 liv. pour l'école des garçons. Elle obligeait celui et celle qui faisaient l'école à réciter un De profundis à chaque classe. Son acte d'inhumation laisse voir en quelle estime était tenue cette généreuse bienfaitrice qui dépensa en bonnes œuvres sa vie et sa fortune. « Le 14 mai 1737 a été inhumé au bas de la grand'route de cette Eglise à côté de M. R. le Cornu, son oncle, ancien curé de cette paroisse, le corps de vertueuse demoiselle Marie Thérèze le Cornu, décédée d'hier chez les sœurs de cette paroisse, âgée de 48 ans, par nous prêtre, curé de Saint-Ouën-des-Toits, en présence du clergé soussigné avec nous. A Monsallier, prêtre, R. Monsallier, curé de Montsûrs, Mauduit, vicaire de Neau, J. Gaultier, A. Leroyer ».
  • Il propose de faire réparer la maison du Pressoir pour le logement d'un prêtre pour y montrer l'école aux garçons. Il abandonne en outre un petit jardin joignant le jardin des sœurs de charité, consent à payer à la seigneurie la rente qui lui est due sur ladite maison d'un boisseau d'avoine, et une autre rente de 6 livres qu'il fonde en faveur de l'école ; cette proposition fut acceptée. Le prêtre sacriste ou un autre prêtre chapelain faisait la classe et logeait dans la maison du Pressoir.
  • L'essai de monographie paroissiale de Brée de l'abbé Angot se compose du dépouillement minutieux des registres paroissiaux et autres titres de la fabrique, et de plusieurs généalogies des familles nobles qui ont eu le plus de rapport avec cette localité. L'abbé Angot ne s'attribue d'autre part dans le travail que la première partie ; les quelques notes ajoutées aux diverses généalogies n'empêchent pas qu'elles n'appartiennent à M. de la Beauluère, pour la famille de Brée, et à M. Pointeau, curé d'Astillé, pour les seigneurs de Brée et pour la généalogie des Le Cornu.
  • L'abbé Angot indique que personnellement, il doit à Jean-Baptiste de Goué d'avoir commis des erreurs dans la Monographie de Brée, qu'il juge a posteriori mauvais travail, qu'il ne recommande pas et qui vaut autant que deux ou trois autres brochures analogues écrites par lui dans le même temps avec aussi peu d'expérience.

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