Arsacides

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Histoire de l'Iran

Les Arsacides sont la dynastie des rois parthes ayant régné sur l'Iran pour former l'empire parthe.

Fondée en -250 par Arsace Ier, elle conserve le trône jusqu'en l'an 224 de notre ère, et est remplacée par celle des Sassanides. Le dernier Arsacide qui ait régné sur les Parthes est Artaban V, qui est vaincu par Ardashîr, fils de Papak.

Une branche de la dynastie va également régner sur l'Arménie jusqu'en 428.

Sommaire

[modifier] Contexte historique

Après la conquête de l'empire perse par Alexandre le Grand, roi de Macédoine, la Perse (l'Iran) est constamment tiraillée entre les vieilles traditions perses et le nouveau mode de vie hellénistique, que les dirigeants hellènes sont finalement incapables de résoudre. Finalement, les Grecs et leur culture « citoyenne » ne peuvent jouer qu'un rôle secondaire face aux modèles antérieurs à la conquête qui refont leur apparition, plus forts que jamais, tel l'emploi persistant de la langue araméenne dans l'administration et le commerce.

L'empire séleucide règne sur les terres hellènes d'Asie après la mort d'Alexandre : territoire étiré à l'extrême qui néglige ses possessions perses pour leur préférer l'Anatolie et la Syrie. Les Parni, tribu nomade iranienne, tirent avantage de cette situation, avantage qui s'accroît avec la désintégration de l'état séleucide, suite aux querelles de succession après la mort d'Antiochos IV Épiphane en -164. Les autres royaumes hellénistiques en terres iranienne et indienne, les royaumes gréco-bactriens, subissent le même sort, balayés par les migrations des nomades Yuezhi et la montée de l'empire kouchan.

Le Ier siècle av. J.-C. voit les derniers restes des royaumes hellénistiques s'effondrer et l'émergence de ceux qui vont devenir les ennemis mortels des Parthes : les Romains et les Kouchan lors de plusieurs guerres et conflits. En -247, deux frères, Arsace (Arschag) et Tiridate, de la tribu nomade iranienne Parni, venant des rives de l'Amou-Daria, occupent la satrapie séleucide parthe du district de Tejen, et tuent son gouverneur Andragoras. Ceci préfigure des grosses difficultés et déboires que va connaître Séleucos II avant de perdre le contrôle de la Bactriane, dont le satrape grec Diodote va diriger la rébellion (futur Diodote Ier).

Les Parthes sont sur la défensive pendant presque un siècle, durant lequel la scène mondiale est radicalement transformée. En -190, le roi séleucide Antiochos III le Grand subit une défaite écrasante des Romains à Magnésie, ce qui marque l'inexorable déclin de son royaume. À la mort d'Antiochos IV Épiphane, en -164, des luttes intestines éclatent au sein de la dynastie royale, laissant la voie libre aux campagnes de Mithridate Ier durant son long règne de -171 à -138.

Mithridate Ier annexe les provinces de Médie, Susiane, Persis, Characène, Babylonie, Assyrie, à l'ouest et celles de Gédrosie et du Sistan, à l'est. Il s'empare aussi de Séleucie du Tigre (Séleukia) qui est alors la seconde plus grande ville de l'Asie occidentale. Les Parthes respectent l'autonomie et les institutions grecques de Séleucie et fondent, en face, sur la rive gauche du Tigre, la ville de Ctésiphon, nouvelle capitale du nouvel empire. Sous Démétrios II Nicator, les Séleucides essaient de reconquérir les territoires perdus mais en -139, le roi perd face à la cavalerie parthe et est fait prisonnier par Mithridate Ier. Ce dernier le traite bien, lui donnant même sa fille en mariage, mais le maintient en captivité en Hyrcanie jusqu'à sa mort.

[modifier] Souverains parthes

[modifier] Avertissement

Établir une liste des souverains parthes n'est pas aisé. À la différence des empires romains ou chinois, l'empire parthe n'a pas laissé de chronique historique. Les règnes des divers souverains ne sont donc connus que par les monnaies qu'ils frappent, quelques rares inscriptions, papyrus et ostraka, ainsi que par les sources historiques écrites par d'autres peuples (historiens romains et chinois). Pour les souverains ayant eu des règnes courts, la chronologie est parfois difficile à établir, et reste incertaine. À plusieurs reprises aussi le souverain en place est contesté par des concurrents, parfois soutenus par les Romains : il peut donc y avoir plusieurs rois pour une même période. Les numéros permettant de différencier les souverains parthes portant le même nom ont été attribués par les historiens modernes et contemporains, au fil de la reconstitution de l'histoire de la dynastie et de ses successions parfois mouvementées. C'est ainsi que des découvertes plus ou moins récentes — monnaies, ostraka de Nisa, inscription de l'Héraclès de Séleucie du Tigre — ont précisé des épisodes jusqu'alors inconnu de l'histoire parthe. Aussi existe-t-il plusieurs système de numérotation des rois parthes. Par exemple le souverain actuellement connu comme Vologèse IV, et qui a un très long règne de 147 à 191, fut longtemps connu comme Vologèse III (car on ne comptait pas le Vologèse ayant régné vers 77-80), et il figure avec ce numéro dans la plupart des ouvrages de référence les plus anciens, et parfois encore dans des travaux récents de chercheurs peu au fait des détails de l'histoire des Arsacides (lorsqu'il est mentionné par exemple dans ses rapports à l'empire romain).

[modifier] Liste

[modifier] Rois d'Arménie


Histoire de l'Arménie

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Statue de Tiridate Ier d'Arménie dans le parc du Château de Versailles.
Statue de Tiridate Ier d'Arménie dans le parc du Château de Versailles.
L'Arménie arsacide vers 150.
L'Arménie arsacide vers 150.

Les Arsacides ont également régné sur l'Arménie jusqu'en 428 ap. J.-C. :

[modifier] Des descendants réfugiés à Byzance

Si les Arsacides disparaissent de la scène internationale en 428, certains descendants se réfugient à Constantinople pour éviter les risques d'exécutions en raison de leur statut dynastique. La documentation est insuffisante pour attester d'une filiation continue, mais leur qualité de princes arsacides est mentionnée à plusieurs reprises, par des textes contemporains ou plus tardifs.

L'historien Michaèl Čamč`ean, au XVIIIe siècle, mentionne un prince arsacide du nom d'Artabanès qui émigra à Byzance en 471, probablement accompagné de son frère Keinès. D'un écrit de Procope de Césarée, on déduit que ces princes étaient issus du roi Arsakès III.

Entre 538 et 554 est cité un Artabanès, prince arsacide, fils de Iohannes, frère de Iohannes (capitaine byzantin mort en 545) et général de l'empereur Justinien Ier. Cet Artabanès est probablement petit-fils du précédent.

En 646, le chroniqueur Sebeos mentionne le mariage de Smbat V Bagratouni avec une princesse arsacide, fille du magistros Manuel et parente de l'empereur Constant II. L'étude des parentés de l'empereur montrent que c'est sa femme Fausta qui est arsacide, ainsi que son père Valentinos, qui est associé au trône de 641 à 644. Valentinos et Manuel pourraient très bien être frères et petit-fils du général Artabanès.

Les derniers descendants connus sont Artabasde, stratège des Arméniaques et curopalate en 717, empereur byzantin de 741 à 743, et son cousin Tiridate (v. 700 † 743), patrice en 743.

[modifier] Notes et références


[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Articles connexes

  • Iran :
    • Parthie : l'article présente une brève histoire de l'empire parthe, une liste des souverains ainsi que de nombreux liens.
    • Histoire de l'Iran

[modifier] Liens externes

  • (fr) : cosmovisions Résumé sur la dynastie arsacide
  • (fr) : Clio Les Parthes Arsacides : un empire oublié de Jérôme Gaslain
  • (fr) : Clio la muse Les Arsacides