Anzin
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Anzin | |
Blason d'Anzin | |
Pays | France |
---|---|
Région | Nord-Pas-de-Calais |
Département | Nord |
Arrondissement | Valenciennes |
Canton | Anzin |
Code Insee | 59014 |
Code postal | 59410 |
Maire Mandat en cours |
Pierre-Michel Bernard 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole |
Coordonnées géographiques |
|
Altitudes | moyenne : 15 m minimale : 18 m maximale : 95 m |
Superficie | 364 ha = 3,64 km² |
Population sans doubles comptes |
14 052 hab. (1999) |
Densité | 3 862 hab./km² |
Anzin est une commune française de la banlieue de Valenciennes, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.
Ses habitants sont appelés les Anzinois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Anzin est située dans la région transfrontalière du Hainaut, à environ 20 km de la frontière belge.
Les communes limitrophes sont Valenciennes au sud, Petite-Forêt à l'ouest, Beuvrages et Bruay-sur-l'Escaut au nord et Saint-Saulve à l'est.
Anzin est bordée par l'Escaut qui forme sa limite avec Saint-Saulve. Elle culmine à 95 mètres au mont d'Anzin.
[modifier] Histoire
[modifier] Héraldique
Les armes d'Anzin se blasonnent ainsi :"De sable aux quatre clefs d'argent ordonnées 2 et 2." |
[modifier] Origines
Même si le site d'Anzin a probablement été habité dès la préhistoire, très peu de vestiges subsistent de cette époque, hormis quelques objets de l'âge du bronze[1]. Un temple dédié à Isis aurait été construit sur le Mont d'Anzin lors de la conquête des Gaules, puis détruit en 369 par l'empereur Valentinien Ier.
L'étymologie du nom Anzin est incertaine; il pourrait provenir du nom de ce temple, ou d'un nom de personne : Aze, nom courant chez les germains, ou Anzenix, chef saxon qui conquit la région vers 96 av. J.-C. L'orthographe a beaucoup varié : Asinium, Azing, Ansaing, parfois jusqu'au sein d'un même document, ce qui a amené des suppositions sur l'existence de deux villages, l'un situé sur le Mont d'Anzin, l'autre sur les rives de l'Escaut.
[modifier] Un petit village près de Valenciennes
Le village d'Anzin est cité pour la première fois en 877 sous le nom d'Asinium dans l'acte par lequel Charles le chauve en fait don à la fille Ermentrude, abbesse d'Hasnon.
À cette époque, la région fait partie de la Lotharingie, un des royaumes francs issus de la division de l'empire de Charlemagne, et a été attribuée à Charles le Chauve par le Traité de Meerssen. Celui ci en fait un fief héréditaire, le comté de Hainaut.
En 880, le Hainaut subit les invasions des Normands, l'abbaye d'Hasnon est détruite. Le traité de Ribemont rattache la région à la Germanie; l'Escaut constitue la frontière. L'histoire du village suit dès lors l'histoire du comté de Hainaut et plus particulièrement celle de Valenciennes.
Un château-fort est bâti au XIe siècle par Jehan d'Anzaing, oncle du comte de Hainaut.
En 1065, Baudouin Ier de Hainaut restaure l'abbaye de Hasnon, et confirme en 1067 la donation d'Anzin à l'abbaye.
En 1678, suite aux guerres de conquête de Louis XIV, Valenciennes et sa banlieue sont rattachés à la France par le traité de Nimègue.
[modifier] La découverte du charbon
Le rattachement à la France pose problème à quelques industries implantées dans la région : leur approvisionnement en charbon dans le Borinage est compliqué et renchéri par le fait qu'il soit de l'autre côté de la frontière, aux Pays-Bas autrichiens. Parmi ces industriels, la famille Désandrouin possède une verrerie à Fresnes. Le vicomte Desandrouin est convaincu que la veine du gisement houiller se poursuit dans le sous-sol côté français et obtient l'autorisation en 1716 d'entamer des recherches. On trouve à Anzin le premier gisement de houille exploitable de la région en 1734. La compagnie des mines d'Anzin est créée en 1757.
Cette découverte transforme Anzin en une ville industrielle où s'installent verreries, fonderies et laminoirs. Au XIXe siècle, les grèves de mineurs seront nombreuses, et auront de une grande importance dans la naissance du syndicalisme. Les plus connues sont la « grève des Quatre sous » et la « grande grève des mineurs d'Anzin », qui regroupa 40.000 grévistes pendants 46 jours et pendant laquelle Émile Zola viendra se documenter pour son roman Germinal.
[modifier] La ville industrielle
À la fin du XIXe siècle, plusieurs aciéries sont implantées à Anzin : les Forges et Aciéries de Denain-Anzin, qui deviendront Usinor, et l'entreprise Escaut-et-Meuse qui deviendra Vallourec.
[modifier] La fin des mines et de la sidérurgie
Dans les années 1970, après la fermeture des mines, la sidérurgie est également en crise. Les usines ferment l'une après l'autre.
De nos jours, la réhabilitation de la ville se poursuit : les friches industrielles sont transformées en espaces verts [2], le tramway remplace la ligne de chemin de fer des Charbonnages.
Certains quartiers font partie de la zone franche urbaine du val d'Escaut.
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] Musée
- Le musée des charbonnages Théophile-Jouglet, retrace l’histoire de la mine dans la région de 1720 à 1983. Il possède en particulier une collection de peintures d’artistes tels Jonas, Steinlein, Meunier ou Méreaux représentant les conditions de travail, les mentalités et la vie quotidienne de la population.
[modifier] Monuments
- Le château Dampierre, nommé en souvenir du général Dampierre.
- Le Théâtre Municipal (1932).
[modifier] Lieux de culte
- L'église Sainte-Barbe est située dans le quartier de l'Hôtel de Ville, rue des martyrs, communément appelée rue de l'église par les anzinois. Plusieurs fois reconstruite sur le même emplacement, elle y figure déjà sur un plan datant de 1731. En 1784, est posée la première pierre de ce qui est alors l'église Saint-Jean-Baptiste. Cette église sera détruite en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale. L'église reconstruite sera dédiée à sainte Barbe, patronne des mineurs[3]. Le chemin de croix de l'église est composé de tableaux de Lucien Jonas.
- L'église Saint-Vincent-de-Paul est située dans le quartier de la Bleuse-Borne. Après la découverte du charbon, l'implantation des mines et de la sidérurgie conduisit au développement de ce quartier, situé à 3 km de l'église Sainte-Jean-Baptiste. Quand, en 1859, il fut question de contruire un temple protestant dans le quartier, les catholiques y envisagèrent la construction d'une nouvelle église, et peu de temps après, une chapelle fut édifiée sur un terrain mis à disposition par l'usine Escaut-et-Meuse, qui ne devint une paroisse qu'en 1901.
Vers 1912, le remplacement de la chapelle par une église commença à être envisagé, mais fut cesse repoussé en raison des deux guerres mondiales et des travaux de reconstruction qui les suivirent[4].Des collectes de fonds reprirent au début des années 1960, mais l'épiscopat donna alors la priorité à la construction de l'église Sainte-Thérèse dans les nouveaux quartiers de Raismes. L'église Saint-Vincent de Paul sera finalement édifiée à la fin des années 1960, et officiellement inaugurée en 1973.
- Église évangélique
- Église des Saints des Derniers Jours
[modifier] Personnalités liées à la commune
[modifier] Artistes nés à Anzin
- Corneille Theunissen (1863-1918) statuaire
- Lucien Jonas, (1880-1947) peintre
- Constant Moyaux (1835-1911), architecte
- Aimé Blaise (1877-1961), sculpteur
- Jules France (1920-1995), graveur sur médailles
- Robert Barillot (1921-2001) , sculpteur
[modifier] Personnalités des Mines d'Anzin
- Jacques Désandrouin (1682-1761), industriel belge à l'origine de la découverte de la houille à Anzin.
- La famille Matthieu, qui dirigea la compagnie des mines d'Anzin.
- Émile Basly (1854-1928) , syndicaliste.
- Pierre du Buat (1734-1809) finit sa carrière d'ingénieur comme directeur de la compagnie des Mines d'Anzin.
- Jacques Denis (1902-1972) Ingénieur des mines plus connu comme arachnologiste.
[modifier] Sportifs
- Louis Thiétard, coureur cycliste professionnel de 1932 à 1950, y est né.
- Daniel Cordier né à Anzin en 1942, footballeur à l'USVA de 1960 à 1967.
- Yvon Clément né à Anzin en 1937 et footballeur à l'USVA de 1963 à 1967.
- Jacques Legrand né à Anzin en 1931 et footballeur à l'USVA de 1953 à 1960.
- Michel Bernard né en 1931 et athlète à l'ASAA
[modifier] Auteurs consacrant une œuvre à Anzin
- Après la grande grève des mineurs en 1884, Émile Zola s'inspirera de sa visite à Anzin pour son roman Germinal.
- À la même époque Jules Mousseron l'a évoquée dans de nombreux poèmes.
- Le film Ça commence aujourd'hui, de Bertrand Tavernier, a été tourné dans une école maternelle d'Anzin, qui porte désormais son nom[5].
[modifier] Transports
[modifier] Administration
Liste des maires successifs [6] | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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1805 | Théodore Devroede | |||
1805 | François Courouble | |||
1815 | 1817 | M. Jénart (fils) | ||
1817 | 1824 | M. Mathieu-La Chapelle | ||
14 septembre 1824 | 1832 | Louis Gellé Pierrard | ||
27 mars 1832 | 1859 | Joseph Mathieu | ||
1859 | 1870 | Auguste de Quillacq | ||
1870 | 1877 | Constantin Jénart | ||
7 janvier 1877 | 1877 | Théophile Jouglet | ||
1878 | 1884 | Constantin Jénart | ||
1884 | 1889 | Léopold Jacquemin | Parti radical | Ingénieur |
1889 | 1890 | Raphaël Decoux | Brasseur | |
1890 | 1892 | Paul Malissard | Constructeur-mécanicien | |
1892 | 1900 | Ernest Pottiez | ||
1900 | 1904 | Gustave Gérard | Cultivateur | |
1904 | 1905 | Ernest Pottiez | ||
1905 | 1908 | Émile Boutteau | Négociant | |
1908 | 1912 | Gustave Gérard | ||
1912 | 1919 | Gustave Thiétard | ||
1919 | 1925 | Léopold Relle | ||
1925 | Gustave Thiétard | |||
1940 | 1940 | A. Michel | Président du comité de guerre | |
1940 | 1944 | Paul Woelfflé | Président de la délégation spéciale | |
1945 | 1945 | Georges Mortelette | Délégation municipale | |
1945 | 1947 | Fernard Lecomte | ||
1947 | 1953 | André Gillard | ||
1959 | 1964 | Raymond Lallart | ||
1964 | 1983 | André Gillard | ||
1983 | mars 2001 | André Parent | Parti socialiste | |
mars 2001 | mars 2008 | Géry Duval | DVD | |
mars 2008 | Pierre-Michel Bernard | PS Modem |
[modifier] Enseignement
La ville compte 5 écoles maternelles et 5 écoles élémentaires.
Anzin compte également une école primaire privée, l'École du Sacré-Cœur.
Il y a deux collèges, le Collège A. France et le Collège J. Ferry, et un lycée professionnel, le Lycée P. Fontaine.
Les Anzinois dépendent de la ville de Valenciennes pour les lycées d'enseignement général.
[modifier] Sports et loisirs
- L'USVA (Union Sportive Valenciennes Anzin) fut crée en 1916.
- Association Sportive Anzin Athlétisme
- Théâtre d'Anzin
[modifier] Jumelages
[modifier] Démographie
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[modifier] Sources
[modifier] Notes et références
- ↑ Deux haches, une pointe de lance et deux bracelets de l'âge du bronze y ont été decouverts en 1901. cf Histoire d'Anzin JC Mouys
- ↑ Réhabilitation des 23 ha du site Vallourec Anzin en particulier - source Une nouvelle vie pour le site Vallourec Anzin Site de la zone franche urbaine Néoval
- ↑ Histoire d'Anzin, Jean-Claude Mouys
- ↑ Monographie de la Bleuse Borne, Édouard Pilate
- ↑ Inauguration le 5 févier sur le site de Bac films
- ↑ De 1805 à 1944, source Histoire d'Anzin JC Mouys. De 1945 à nos jours, source site de la mairie d'Anzin
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE: Population depuis le recensement de 1962
[modifier] Bibliographie
- Monographie de la Bleuse Borne, Édouard Pilate,Imprimerie des orphelins, 1939
- Histoire d'Anzin, Jean-Claude Mouys, Ed JC Mouys, 1984
- Le Nord, de la Préhistoire à nos jours, collectif, ed Bordessoules, 1988