Anzin

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Anzin
Blason d'Anzin
Blason d'Anzin
Pays
drapeau de la France
     France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord Nord
Arrondissement Valenciennes
Canton Anzin
Code Insee 59014
Code postal 59410
Maire
Mandat en cours
Pierre-Michel Bernard
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole
Coordonnées
géographiques
50° 22′ 20″ Nord
         3° 30′ 18″ Est
/ 50.37222222, 3.505
Altitudes moyenne : 15 m
minimale : 18 m
maximale : 95 m
Superficie 364 ha = 3,64 km²
Population sans
doubles comptes
14 052 hab.
(1999)
Densité 3 862 hab./km²
Carte de localisation de Anzin

Anzin est une commune française de la banlieue de Valenciennes, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

Ses habitants sont appelés les Anzinois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Anzin est située dans la région transfrontalière du Hainaut, à environ 20 km de la frontière belge.

Les communes limitrophes sont Valenciennes au sud, Petite-Forêt à l'ouest, Beuvrages et Bruay-sur-l'Escaut au nord et Saint-Saulve à l'est.

Anzin est bordée par l'Escaut qui forme sa limite avec Saint-Saulve. Elle culmine à 95 mètres au mont d'Anzin.

[modifier] Histoire

[modifier] Héraldique

Blason d'Anzin

Les armes d'Anzin se blasonnent ainsi :"De sable aux quatre clefs d'argent ordonnées 2 et 2."
La devise associée à ce blason est « Urit et alit » (Brûle et nourrit) en référence au charbon dont la ville tirait sa subsistance.
Elle a été remplacé par une nouvelle devise : « Anzin, une mine d'énergie ».

[modifier] Origines

Même si le site d'Anzin a probablement été habité dès la préhistoire, très peu de vestiges subsistent de cette époque, hormis quelques objets de l'âge du bronze[1]. Un temple dédié à Isis aurait été construit sur le Mont d'Anzin lors de la conquête des Gaules, puis détruit en 369 par l'empereur Valentinien Ier.

L'étymologie du nom Anzin est incertaine; il pourrait provenir du nom de ce temple, ou d'un nom de personne : Aze, nom courant chez les germains, ou Anzenix, chef saxon qui conquit la région vers 96 av. J.-C. L'orthographe a beaucoup varié : Asinium, Azing, Ansaing, parfois jusqu'au sein d'un même document, ce qui a amené des suppositions sur l'existence de deux villages, l'un situé sur le Mont d'Anzin, l'autre sur les rives de l'Escaut.

[modifier] Un petit village près de Valenciennes

Le village d'Anzin est cité pour la première fois en 877 sous le nom d'Asinium dans l'acte par lequel Charles le chauve en fait don à la fille Ermentrude, abbesse d'Hasnon.

À cette époque, la région fait partie de la Lotharingie, un des royaumes francs issus de la division de l'empire de Charlemagne, et a été attribuée à Charles le Chauve par le Traité de Meerssen. Celui ci en fait un fief héréditaire, le comté de Hainaut.

En 880, le Hainaut subit les invasions des Normands, l'abbaye d'Hasnon est détruite. Le traité de Ribemont rattache la région à la Germanie; l'Escaut constitue la frontière. L'histoire du village suit dès lors l'histoire du comté de Hainaut et plus particulièrement celle de Valenciennes.

Icône de détail Article détaillé : Comté de Hainaut.

Un château-fort est bâti au XIe siècle par Jehan d'Anzaing, oncle du comte de Hainaut.

En 1065, Baudouin Ier de Hainaut restaure l'abbaye de Hasnon, et confirme en 1067 la donation d'Anzin à l'abbaye.

En 1678, suite aux guerres de conquête de Louis XIV, Valenciennes et sa banlieue sont rattachés à la France par le traité de Nimègue.

[modifier] La découverte du charbon

Le rattachement à la France pose problème à quelques industries implantées dans la région : leur approvisionnement en charbon dans le Borinage est compliqué et renchéri par le fait qu'il soit de l'autre côté de la frontière, aux Pays-Bas autrichiens. Parmi ces industriels, la famille Désandrouin possède une verrerie à Fresnes. Le vicomte Desandrouin est convaincu que la veine du gisement houiller se poursuit dans le sous-sol côté français et obtient l'autorisation en 1716 d'entamer des recherches. On trouve à Anzin le premier gisement de houille exploitable de la région en 1734. La compagnie des mines d'Anzin est créée en 1757.

Concessions minières dans le Nord
Concessions minières dans le Nord

Cette découverte transforme Anzin en une ville industrielle où s'installent verreries, fonderies et laminoirs. Au XIXe siècle, les grèves de mineurs seront nombreuses, et auront de une grande importance dans la naissance du syndicalisme. Les plus connues sont la « grève des Quatre sous » et la « grande grève des mineurs d'Anzin », qui regroupa 40.000 grévistes pendants 46 jours et pendant laquelle Émile Zola viendra se documenter pour son roman Germinal.

[modifier] La ville industrielle

Bureaux d'études de l'usine Vallourec
Bureaux d'études de l'usine Vallourec

À la fin du XIXe siècle, plusieurs aciéries sont implantées à Anzin : les Forges et Aciéries de Denain-Anzin, qui deviendront Usinor, et l'entreprise Escaut-et-Meuse qui deviendra Vallourec.

[modifier] La fin des mines et de la sidérurgie

Dans les années 1970, après la fermeture des mines, la sidérurgie est également en crise. Les usines ferment l'une après l'autre.

De nos jours, la réhabilitation de la ville se poursuit : les friches industrielles sont transformées en espaces verts [2], le tramway remplace la ligne de chemin de fer des Charbonnages.

Certains quartiers font partie de la zone franche urbaine du val d'Escaut.

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Musée

  • Le musée des charbonnages Théophile-Jouglet, retrace l’histoire de la mine dans la région de 1720 à 1983. Il possède en particulier une collection de peintures d’artistes tels Jonas, Steinlein, Meunier ou Méreaux représentant les conditions de travail, les mentalités et la vie quotidienne de la population.

[modifier] Monuments

  • Le château Dampierre, nommé en souvenir du général Dampierre.
  • Le Théâtre Municipal (1932).

[modifier] Lieux de culte

Église Sainte-Barbe
Église Sainte-Barbe
  • L'église Sainte-Barbe est située dans le quartier de l'Hôtel de Ville, rue des martyrs, communément appelée rue de l'église par les anzinois. Plusieurs fois reconstruite sur le même emplacement, elle y figure déjà sur un plan datant de 1731. En 1784, est posée la première pierre de ce qui est alors l'église Saint-Jean-Baptiste. Cette église sera détruite en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale. L'église reconstruite sera dédiée à sainte Barbe, patronne des mineurs[3]. Le chemin de croix de l'église est composé de tableaux de Lucien Jonas.
  • L'église Saint-Vincent-de-Paul est située dans le quartier de la Bleuse-Borne. Après la découverte du charbon, l'implantation des mines et de la sidérurgie conduisit au développement de ce quartier, situé à 3 km de l'église Sainte-Jean-Baptiste. Quand, en 1859, il fut question de contruire un temple protestant dans le quartier, les catholiques y envisagèrent la construction d'une nouvelle église, et peu de temps après, une chapelle fut édifiée sur un terrain mis à disposition par l'usine Escaut-et-Meuse, qui ne devint une paroisse qu'en 1901.
Église Saint-Vincent-de-Paul (Quartier de la Bleuse-Borne)
Église Saint-Vincent-de-Paul (Quartier de la Bleuse-Borne)

Vers 1912, le remplacement de la chapelle par une église commença à être envisagé, mais fut cesse repoussé en raison des deux guerres mondiales et des travaux de reconstruction qui les suivirent[4].Des collectes de fonds reprirent au début des années 1960, mais l'épiscopat donna alors la priorité à la construction de l'église Sainte-Thérèse dans les nouveaux quartiers de Raismes. L'église Saint-Vincent de Paul sera finalement édifiée à la fin des années 1960, et officiellement inaugurée en 1973.

  • Église évangélique
  • Église des Saints des Derniers Jours

[modifier] Personnalités liées à la commune

La mairie d'Anzin, contruite par l'architecte Constant Moyaux
La mairie d'Anzin, contruite par l'architecte Constant Moyaux

[modifier] Artistes nés à Anzin

[modifier] Personnalités des Mines d'Anzin

[modifier] Sportifs

[modifier] Auteurs consacrant une œuvre à Anzin

[modifier] Transports

[modifier] Administration

Liste des maires successifs [6]
Période Identité Parti Qualité
1805 Théodore Devroede
1805 François Courouble
1815 1817 M. Jénart (fils)
1817 1824 M. Mathieu-La Chapelle
14 septembre 1824 1832 Louis Gellé Pierrard
27 mars 1832 1859 Joseph Mathieu
1859 1870 Auguste de Quillacq
1870 1877 Constantin Jénart
7 janvier 1877 1877 Théophile Jouglet
1878 1884 Constantin Jénart
1884 1889 Léopold Jacquemin Parti radical Ingénieur
1889 1890 Raphaël Decoux Brasseur
1890 1892 Paul Malissard Constructeur-mécanicien
1892 1900 Ernest Pottiez
1900 1904 Gustave Gérard Cultivateur
1904 1905 Ernest Pottiez
1905 1908 Émile Boutteau Négociant
1908 1912 Gustave Gérard
1912 1919 Gustave Thiétard
1919 1925 Léopold Relle
1925 Gustave Thiétard
1940 1940 A. Michel Président du comité de guerre
1940 1944 Paul Woelfflé Président de la délégation spéciale
1945 1945 Georges Mortelette Délégation municipale
1945 1947 Fernard Lecomte
1947 1953 André Gillard
1959 1964 Raymond Lallart
1964 1983 André Gillard
1983 mars 2001 André Parent Parti socialiste
mars 2001 mars 2008 Géry Duval DVD
mars 2008 Pierre-Michel Bernard PS Modem

[modifier] Enseignement

La ville compte 5 écoles maternelles et 5 écoles élémentaires.

Anzin compte également une école primaire privée, l'École du Sacré-Cœur.

Il y a deux collèges, le Collège A. France et le Collège J. Ferry, et un lycée professionnel, le Lycée P. Fontaine.

Les Anzinois dépendent de la ville de Valenciennes pour les lycées d'enseignement général.

[modifier] Sports et loisirs

[modifier] Jumelages

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
- 3 096 3 338 3 863 4 255 4 182 4 191 4 422 5 006
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 855 6 305 7 283 7 990 9 009 10 043 10 656 11 538 12 768
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
14 444 14 387 14 439 13 790 15 300 16 090 14 804 14 235 15 658
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
16 275 15 634 14 866 14 602 14 064 14 052 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
Source : Cassini[7] et INSEE[8]

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

  1. Deux haches, une pointe de lance et deux bracelets de l'âge du bronze y ont été decouverts en 1901. cf Histoire d'Anzin JC Mouys
  2. Réhabilitation des 23 ha du site Vallourec Anzin en particulier - source Une nouvelle vie pour le site Vallourec Anzin Site de la zone franche urbaine Néoval
  3. Histoire d'Anzin, Jean-Claude Mouys
  4. Monographie de la Bleuse Borne, Édouard Pilate
  5. Inauguration le 5 févier sur le site de Bac films
  6. De 1805 à 1944, source Histoire d'Anzin JC Mouys. De 1945 à nos jours, source site de la mairie d'Anzin
  7. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  8. INSEE: Population depuis le recensement de 1962

[modifier] Bibliographie

  • Monographie de la Bleuse Borne, Édouard Pilate,Imprimerie des orphelins, 1939
  • Histoire d'Anzin, Jean-Claude Mouys, Ed JC Mouys, 1984
  • Le Nord, de la Préhistoire à nos jours, collectif, ed Bordessoules, 1988

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Anzin.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes