Abbaye de Solignac

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Abbaye de Solignac
Ville Solignac
Pays France France
Région Limousin
Département Haute-Vienne
Culte
Type Abbaye
Début de la
construction
XIIe siècle
Fin des travaux
Style(s)
dominant(s)
romane
Classé(e) Monument historique

L'abbaye de Solignac est une abbaye fondée à Salignac devenu Solignac près de Limoges,en Haute-Vienne par Saint-Éloi.

Sommaire

[modifier] Histoire de l'Abbaye

[modifier] Fondation

L'abbaye de Solignac a été fondée en 631 par Saint-Éloi,évèque de Noyon qui demande au roi Dagobert le village de Solemniacum, (la terre de Solignac) pour y fonder un monastère. « Mon roi et maître, que ta bonté veuille m’accorder pour que je puisse y construire une échelle pour toi et pour moi, par laquelle nous mériterons de monter tous deux dans le royaume céleste. »

Cette abbaye échappait à la juridiction de l'évêque, mais était soumise au Roi.

[modifier] Evolution du statut

La règle primitive était celle de Luxeuil, car la communauté arrivait de l'abbaye de Luxeuil dans les Vosges. La règle était inspirée des prescriptions de saint Colomban et de saint Benoît. Le premier abbé fut saint Remacle qui quelques années plus tard fut nommé évêque de Maastricht.

En 820, l’abbé Aigulf impose la règle bénédictine

L'abbaye Saint-Pierre du Vigeois,fondée par Saint Yrieix avant 572,s'affilie à Solignac au début du XIe siècle. Sa communauté était très importante, une centaine de moines.

Aux XIVe et XVe siècles des troubles et des désordres se produisent, sans doute par suite de la guerre de cent ans. Le monastère subit des destructions au XVIe siècle commises par les Calvinistes, puis l'anarchie s'instaura dans l'administration de l'abbaye. Le monastère fut donné à la congrégation de Saint Maur en 1619.

[modifier] Guerres et destructions

L’abbaye a été plusieurs fois saccagée par les Sarrasins durant le VIIIe siècle

Plus tard elle est incendiée et pillée par les Vikings et ses titres disparurent.

Au XIIe siècle, durant les troubles, l'abbaye servit de refuge aux reliques de Saint Martial.

La première moitié du XIIIe siècle marque une insurrection des habitants car la bourgeoisie marchande ne voulait plus rendre de compte à l'Abbé. Le vicomte de Limoges dut intervenir en décembre 1241 pour rendre l'abbayeaux religieux.

En 1388, des bandes anglaises incendient le chœur de l’église.

Ruinée par les guerres de Religion et les révoltes paysannes, l'abbaye se releva pendant la Contre-Réforme catholique, lorsqu'en 1619, l'abbé, suivant l'exemple de l'abbaye de Saint-Augustin à Limoges, fit appel à six moines de Saint-Maur qui restaurèrent la règle bénédictine. Ils se heurtèrent à l'hostilité des moines en place ausi l'abbaye fut partagée et les Mauristes se contentèrent d'une petite chapelle jusqu'à ce que la mort emporte les opposants.

Au début du XVIIIe siècle, après un incendie qui détruisit une partie du bâtiment principal on reconstruisit la partie Ouest dans le style de l'époque.

L'abbaye, qui comptait encore quatorze moines à la Révolution, devint un pensionnat de jeunes filles sous l'Empire.

Puis elle sabrita une fabrique de porcelaine jusqu'en 1930.

De 1939 à 1945 les normaliens d'Obernai en (Bas-Rhin) y trouvèrent refuge .

[modifier] Architecture de l'Abbaye

Des remparts ceinturaient le domaine abbatial.

L'ensemble des bâtiments datent des XIIe et XIIIe siècles mais ont été restaurés à plusieurs reprises. Ils s'inscrivent dans un quadrilataire dont la nef de l'église constitue un des cotés.

[modifier] L’église abbatiale

L'église abbatiale fut construite sur une longue période : la nef durant la première moitié du XIIe siècle, le chœur et le transept après l’incendie de 1178 et le clocher-porche au début du XIIIe siècle. C'est la seule abbatiale à file de coupoles du Limousin et un joyau de l'art roman.

C'est au XVIe siècle que l'intérieur fut restauré avec en particulier aménagement des stalles sculptées.

[modifier] Les bâtiments monastiques

Remise en état, l'abbatiale retrouva sa fonction en 1635. Cent ans plus tard, le cloître et les bâtiments conventuels furent entièrement reconstruits mais en respectant l'architecture romane.

Le cloitre disparait au début du XXe siècle quand les locaux abritent la fabrique de porcelaine.

Les bâtiments monastiques actuels sont du XVIIIe siècle. Il dessinent un E avec trois des cotés de l'ensemble monastique et une aile centrale. Tous sont de lignes sobres et couverts de toitures à deux pans.

[modifier] Activité

Avec les oblats de Marie prirent possession des lieux en 1946, et les bâtiments devinrent séminaire, puis lieu de retraite.

[modifier] Notes et références de l'article


[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes