Obernai

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Obernai
Carte de localisation de Obernai
Pays France France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Canton Obernai (chef-lieu)
Code Insee 67348
Code postal 67210
Maire
Mandat en cours
Bernard Fischer
2001-2008
Intercommunalité C.C. du Pays de Sainte-Odile
Latitude
Longitude
48° 27′ 47″ Nord
         7° 28′ 58″ Est
/ 48.463055, 7.482777
Altitude 156 m (mini) – 572 m (maxi)
Superficie 25,78 km²
Population sans
doubles comptes
10 471 hab.
(1999)
Densité 406 hab./km²

Obernai est une commune française, située en Alsace, dans le département du Bas-Rhin.

Ses habitants sont appelés les Obernois.

Elle est jumeléé à Pully et Gengenbach

Sommaire

[modifier] Géographie

Place centrale d'Obernai
Place centrale d'Obernai
Toiture remarquable dans le centre d'Obernai.
Toiture remarquable dans le centre d'Obernai.

Située à 25 km au sud-ouest de Strasbourg, Obernai est l'une des villes de la plaine d'Alsace en bordure du Piémont des Vosges.

[modifier] Lieux-dits et écarts

St Ingmar - les Champs Verts - Europe Sud - Roedel - la Leonardsau - le mont National

[modifier] Communes limitrophes

Bernardswiller, Goxwiller, Krautergersheim, Meistratzheim, Niedernai , Heiligenstein, Bischoffsheim, Bœrsch et Ottrott.

[modifier] Histoire

La région d’Obernai, propriété des ducs d’Alsace au VIIe siècle, est connue pour être le lieu de naissance de sainte Odile, fille d'Etichon-Adalric et patronne de l'Alsace.
Obernai apparait pour la première fois dans les textes en 778 ; elle dépend des abbayes de Hohenbourg et de Niedermunster.
Les Hohenstauffen auraient fait construire un château à Obernai à la fin du XIe siècle.
Le XIIe siècle est une période de prospérité qui a laissé de nombreuses traces dans le paysage urbain : l'église romane dont il reste des vestiges (1140), la "Cour des Rathsamhausen".
Vers 1240, Obernai accède au rang de ville, et devient ville impériale vers 1280. C'est également à cette époque que les bourgeois de la ville érigent une chapelle dédiée à la Vierge, et dont le clocher sert de beffroi : le Kappelturm.
La ville prospère à cette époque. Pour se prémunir des convoitises, elle devient membre de la Décapole en 1354, ligue d’entraide de dix villes impériales d’Alsace.
En tant que ville impériale, Obernai dépend directement de l'Empereur, ce dernier s'engageant à protéger la ville qui, en échange, lui assure son appui et lui fait parvenir subsides et hommes d'armes.
Obernai devient un petit état dans l'Empire : elle s'administre elle-même, se dote de statuts, lève les impots, perçoit des taxes, posède une juridiction propre, érige un gibet.
La ville atteint son apogée au XVe siècle et XVIe siècle. En 1562, l'empereur Ferdinand Ier du Saint-Empire se rend à Obernai.
Obernai a un Schultheiss depuis 1178, mais son pouvoir est restreint puisque dès le XIVe siècle son rôle se limite à la présidence du tribunal des roturiers. Les revenus de la ville sont assurés par la perception de taxes sur le débit de vin, sur la vente du sel et du fer, par les droits de mouture, de péage, les taxes perçues aux foires annuelles, et par l'impôt sur la fortune payé par les bourgeois.
Obernai a un règlement municipal qui régit l'ordre public ; ce règlement, d'abord oral, est mis sur parchemin vers le milieu du XIVe siècle, et la ville perçoit des amendes versées par les conrevenants.

Obernai agrandit son territoire en absorbant les villages à l'entours ou en les acquérant ; il en est ainsi de Oberlinden, Finlay et Haywiller, Urnheim, Hohenbourgweiler et Ingmarsheim, Bernardswiller.
La ville possède une léproserie dès le XIIIe siècle, et un hôpital est fondé au XIVe siècle ; au XIVe siècle on y trouve également trois établissements de bains.

A la fin du Moyen-Age, Obernai est entourrée d'une double enceinte qui est munie de 38 tours et de 12 portes, le tout entouré d'un fossé irrigable. Au XVIIe siècle, la Guerre de Trente Ans fait des ravages dans la ville, Obernai est prise par les troupes de Mansfeld, puis par les Suédois et les Impériaux.
En 1679, à la suite du traité de Nimègue, Obernai devient ville royale française et perd son autonomie politique. Mais le XVIIIe siècle est à nouveau une période de prospérité pour la ville.

La ville est annexée, comme le reste de l’Alsace, à l’Allemagne en 1871, avant de revenir à la France en 1918.

[modifier] Toponymie

Obernacum (latin) ; Ehinhaim, Ehinheim (778) ; Ehenheim (1050) ; Ehenhemium (1178) ; Enheim (1196) ; Ehnheim (XIIe s.) ; Oberhehenheim (1242) ; Einheim (1283) ; Ehenheim superior (XIIIe s.) ; Ehenheim superius (1249) ; Oberoena (1555) ; Obernehenheim (1592) ; Oberné (1693) ; Owernäh (alsacien) ; Oberehnheim (1870-1918 / 1940-1945).

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1919 1940 Xavier Mosser -
1940 1941 Charles Kober - Kommissarischer Bürgermeister
1941 1942 Adolphe Hotop -
1942 1942 Buisson - Adjoint
1942 1944 Heinrich Rieffel -
1944 1945 Xavier Mosser -
1945 1971 Marcel Gillmann -
1971 1973 René Dubs -
1973 06/09/1973 Sylvain Klein - Maire suppléant
1973 1977 Marcel Gillmann -
1977 1983 Hubert Eck -
1983 2001 Hugues Hartleyb -
2001 2008 Bernard Fischer UMP Conseiller général du Bas-Rhin
(canton d'Obernai)
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1880 1962 1968 1975 1982 1990 1999
4725 4536 6304 7902 8907 9610 10471
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

Obernai est un important centre touristique, brassicole et viticole, avec près de 8000 emplois.
Son site industriel regroupe notamment les sociétés Hager, Kronenbourg, Triumph, Stoeffler, Supra, Sobovia, CMO, Ebm Papst et Gripple.

[modifier] Armoiries

Armoiries actuelles d'Obernai
Armoiries actuelles d'Obernai


Les anciennes armes d'Obernai étaient d'or à une aigle de sable, armée, lampassée et aux dossiers d'or, telles qu'elles apparaissent sur le vitrail de la Décapole (fin XVe).
L'Armorial de Louis XIV a changé les armes de la "Ville d'Oberehnheim" :« Parti de gueules et de sable à une aigle brochant sur le tout. »

[modifier] Lieux et monuments

  • Domaine de la Léonardsau (XIXe siècle - début du XXe siècle)
  • Abbaye ruinée de Truttenhausen : ancien couvent des chanoines réguliers de Saint-Augustin (XVe siècle), classée aux monuments historiques
  • Château de Gail (1826-1827) : actuel lycée Freppel
  • Château d'Oberkirch : édifice reconstruit entre 1843 et 1846 préservant des caractères d' un château fort plus ancien du XVIe ou du XVII siècle
  • Château El Biar : bâtiment construit de 1864 à 1865 sur le domaine d'un ancien moulin, l' Aumuehle, par le général de Vives (1802, 1884) ; il porte le nom d'un quartier résidentiel d'Alger
  • Puits à six seaux (1579)
  • Beffroi (Kappelturm)
  • Halle aux Blés
  • Maison Romane de la rue des Pèlerins

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Thomas Murner : Théologien catholique et humaniste alsacien (1475-1537)
  • Nicolas Léonard Bagert Beker : né à Obernai le 14 janvier 1770, général de division, comte de l'Empire
  • Charles Émile Freppel : né à Obernai en 1827, il a été député à l'assemblée nationale et évêque d'Angers. Son cœur repose dans le transept droit de l'église de la ville, conformément à ses dernières volontés de voir celui-ci rejoindre l'Alsace au retour de la région à la France.
  • Henri Joseph Eugène Gouraud : citoyen d'honneur de la ville d'Obernai
  • Lazare Nicolas Marguerite Carnot : statue en bronze ramenée du village de Carnot (Algérie) en 1963 par l'armée française. située sur le mont national
  • Pierre Bodein : criminel multirécidiviste

[modifier] Vie Militaire

Unités militaires ayant été en garnison à Obernai:

[modifier] Sports à Obernai

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. }}

[modifier] Liens externes



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