Étienne Guillaume Picot de Bazus

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Étienne Guillaume Picot de Bazus
Surnom : Picot-Bazus
Naissance : né le 25 février 1742
Toulouse
Décès : 12 juin 1817 75 ans)
Paris
Origine : France France
Arme : Infanterie
Grade : Général de division
Service : 1756 - 1813
Conflits : Guerres de la République, du Consulat et de l’Empire.
Commandement : Armée du Rhin
Régiment de Chartres
Distinctions : Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Hommage : Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Autres fonctions : Membre du Conseil municipal de Lille

Étienne Guillaume Picot de Bazus est né le 25 février 1742 à Toulouse, mort le 12 juin 1817 à Paris.

Gendarme de la garde à 14 ans, Étienne Guillaume Picot de Bazus a un avancement rapide et est élevé au grade de général de division, puis il est fait baron par l’empereur.

Sommaire

[modifier] Sa famille

Son père, Jacques Picot de Buissaison[1] de Lapeyrouse (1709-1781) est noble [2], mais d'une famille de négociants, seigneur de Buissaison, de Lapeyrouse, et de Belloc. Il est capitoul de Toulouse et avocat aux requêtes près le Parlement de Toulouse de 1769 à 1777[3].

Étienne Guillaume Picot de Bazus est le frère du savant Philippe-Isidore Picot de Lapeyrouse et du baron Jean Baptiste Picot de Buissaizon, chef de bataillon des Gardes suisses (France) au château de Versailles, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis, beau-frère d'Agathe de Rambaud[4]. Jean Baptiste sera le grand-père du général Henri Bobet.

Son blason est : Écartelé aux 1er et 4e d'azur, à trois fers de lance d'argent, posés 2, 1 ; au comble du même chargé d'un tête de coq de sable crêtée et barbée de gueules ; aux 2e et 3e d'or à un arbre de sinople, fruité de gueules, sur le fût duquel broche un lion passant du même ; au franc-quartier brochant sur l'écartelé de gueules, à l’épée haute d’argent en pal qui est des barons militaires[5].

[modifier] Biographie

Porte-enseigne du régiment de Navarre.
Porte-enseigne du régiment de Navarre.

[modifier] Avant la Révolution française

Étienne Guillaume Picot de Bazus entre dans le corps des gendarmes de la garde en 1756. Il passa dans les Garde du corps du roi, en 1778, où il est capitaine.

Il obtient par la suite différents grades, capitaine de 1re classe au Régiment d'Austrasie, lieutenant-colonel au Régiment de Navarre, commandant du bataillon de garnison du Régiment d’Artois.

Étienne Guillaume Picot de Bazus est fait chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis en 1788[6].

[modifier] Son premier mariage

Étienne Guillaume se marie avec Rosalie Susanne Joseph de Sars (1757-1839) le 2 juillet 1779 à Valenciennes. Elle est la fille d’Alexandre-Raymond de Sars (1729-1802) et de Marie Marguerite Rosalie Mathieu (1733-1797).

Toute la famille de sa femme va émigrer contrairement à Bazus. Son beau-père a été présent à bien des batailles, lieutenant des maréchaux de France (1773), chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis, bailli général des terres et seigneuries de l'abbaye de Marchiennes en 1770. Sa belle-mère est veuve d’Auguste-Joseph de Vernes, comte de Rocquefort, officier tué en duel à Liancourt-sous-Montreuil[7]. Rosalie Susanne Joseph de Sars a 12 frères et sœurs. Elle est la cousine de Jean Charles de Sars.

[modifier] Après 1789

De gauche à droite, uniformes de général, d’officier et de soldat des armées révolutionnaires.
De gauche à droite, uniformes de général, d’officier et de soldat des armées révolutionnaires.

Étienne Guillaume Picot de Bazus a quelques problèmes pendant la Terreur. Le Comité de salut public réclame d'urgence un jugement et fulmine dans une longue lettre adressée le 10 août au général de division Picot-Bazus[8].

Picot-Bazus se remarie avec Judith Charlotte Chardon et une fille Marie Louise Adèle Picot de Bazus, née le 20 mars 1799.

Étienne Guillaume Picot de Bazus a un avancement rapide après 1789 : colonel au régiment de Chartres le 15 septembre 1791, maréchal de camp, puis général de brigade, et finalement il est élevé au grade de général de division, le 13 juin 1795[9].

Il commande à la fin de sa carrière une division à Valenciennes et Étienne Guillaume Picot de Bazus obtient la légion d'honneur le 29 mars 1805. Il fait partie du Conseil municipal de Lille en 1810 et 1817[10].

Étienne Guillaume Picot de Bazus obtient en sa faveur un décret impérial portant création d'un majorât, avec le titre de baronnie de Bazus, daté du 19 juin 1813. 11 fut enregistré à Toulouse [11].

19 juin 1813. — Lettres patentes accordées à M. Étienne Guillaume Picot-Bazus, général de division en retraite, portant en sa faveur collation du titre de Baron de l'Empire, avec établissement de majorât de ce titre sur vingt pièces de terres à labour, sises au village de Warlaing, canton de Marchiennes, contenant environ treize hectares 86 ares; les près nommés Hazard, Antoinette, les Neuf-Coupes, Tourbiers, ceux de la Place-Barrée, la basse Place et la place Draon, ensemble de 15 hectares 38 ares environ ; deux hectares 54 ares environ de prairies en deux pièces ; et la ferme de Haute-Taille, composée de bâtiments, grange, vergers, jardin et maison de campagne avec écuries et dépendances, comprenant environ trois hectares; plus de treize hectares 72 ares environ de terres en seize portions; le tout sis au village de Tilloy, canton dudit Marchiennes. Tous lesquels biens sont situés dans l'arrondissement de Douai, département du Nord, et produisent 5.475 francs de revenu net annuel[12].

[modifier] Après 1814

Sous la Restauration, il fait confirmer la transmission de son titre de baron de Basus par le roi Louis XVIII de France le 3 août 1816 , avec le même règlement d’armoiries. N’ayant pas d’enfants encore vivant, il obtient la transmission de ses titres et majorat à son frère Jean Baptiste Picot de Buissaizon. Celui reçoit de Louis XVIII des lettres patentes le 14 février 1818[13].

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Ou Buissaizon.
  2. Anoblissement de Jacques Picot de Buissaison « en vertu de l'ordonnance du Sénéchal de Toulouse du 17 octobre 1781, Alfred Jeanroy, Paul Dognon, Antoine Thomas, Annales du Midi, Université de Toulouse, Édouard Privat, 1889, p. 145.
  3. Alphonse Brémond, Nobiliaire toulousain-inventaire général des titres probants de noblesse et de dignité, p. 260.
  4. Annuaire de la noblesse de France et des… , 1902, p.228 et suivantes.
  5. Annuaire de la noblesse de France et des… , 1902, p.228 et suivantes.
  6. A royal descent; with other pedigrees and memorials, de thomasin elizabeth sharpe, p.62.
  7. Annuaire de la noblesse de France et des… , 1902, p.228 et suivantes.
  8. Anciens pays et assemblées d'états - page 223 de International Commission for the History of Representative and Parliamentary Institutions Belgian Section, International Commission for the History of Representative and Parliamentary Institutions Section belge, Section belge - Legislative bodies – 1950.
  9. États militaires et Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le … p. 366.
  10. Histoire de Lille, de Victor Derode, p.498.
  11. Nobiliaire toulousain, de Alphonse Brémond, p. 262.
  12. Histoire complète de la noblesse de France, depuis 1789 jusque vers l'année ..., de Nicolas Batjin, p.483.
  13. Nobiliaire toulousain- inventaire général des titres probants de noblesse et de dignités... Par Alphonse Brémond, p.261 et Annuaire de la noblesse de France et des… , 1902, p.228 et suivantes.

[modifier] Bibliographie

  • Côte S.H.A.T.: 7 Yd 245

[modifier] Articles connexes


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