Zviad Gamsakhourdia

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Zviad Gamsakhourdia
ზვიად გამსახურდია
1er président de Géorgie
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Actuellement en fonction
Mandat

26 mai 1991 - 6 janvier 1992

Depuis le 26 mai 1991

Élu(e) le 26 mai 1991
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Successeur Edouard Chevardnadze

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Titre complet {{{titres}}}
Parti politique Indépendant
Premier(s) ministre(s) Tengiz Sigua
Murman Omanidze
Bessarion Gugushvili
Président(s) du
Conseil
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Autres fonctions
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Biographie
Nom de naissance {{{nom naissance}}}
Naissance 31 mars 1939
Tbilisi, RSS de Géorgie (URSS)
Décès 31 décembre 1993
Khibula (Géorgie)
Nationalité géorgienne
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Enfants {{{enfants}}}
Diplômé de {{{université}}}
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Présidents de Géorgie

Zviad Gamsakhourdia[1] (en géorgien : ზვიად გამსახურდია) (né le 31 mars 1939 - mort le 31 décembre 1993) est un dissident soviétique, scientifique, écrivain et homme politique, qui fut le 1er président de la République de Géorgie post-soviétique démocratiquement élu.

Sommaire

[modifier] Biographie

Zviad Gamsakhourdia est né dans la capitale géorgienne Tbilissi le 31 mars 1939 dans une éminente famille géorgienne. Son père, l'académicien Konstantine Gamsakhurdia (1893 - 1975), était l'un des plus fameux écrivains géorgiens du XXe siècle. Peut-être influencé par son père, Zviad a suivi des cours de philologie avant de commencé une carrière de traducteur et de critique littéraire.

[modifier] Le dissident Gamsakhourdia

[modifier] Le début de sa carrière

Malgré le fait que Staline soit né dans ce pays (ou peut être à cause de ce fait), les autorités soviétiques ont été particulièrement sévères envers la Géorgie durant les années 1950, essayant de restreindre l'expression de la culture géorgienne. En 1955, Zviad Gamsakhourdia crée un groupe de jeunesse clandestin qu'il baptise Gorgasliani en référence à l'ancienne lignée des rois géorgiens. Ce groupe essaye de faire circuler des rapports sur les violations des Droits de l'Homme. En 1956, il est arrêté lors d'une manifestation organisée à Tbilissi contre la politique soviétique de russification. Il est à nouveau arrêté en 1958 pour avoir distribué des documents anti-soviétiques. Il est enfermé six mois dans un hôpital psychiatrique de Tbilissi où on lui diagnostique une « psychopathie avec décompensation », devenant peut être la première victime de la politique soviétique consistant à utiliser la psychiatrie à des fins politiques.

[modifier] Le combat pour les Droits de l'Homme

En 1972, lors de la campagne contre la corruption, il atteint une plus grande notoriété en rencontrant le nouveau Catholicos de l'Église Orthodoxe de Géorgie, dont il est un fervent[2] adhérent. Il co-fonde le Groupe d'Initiative Pour les Droits de l'Homme en 1973, devient le premier géorgien membre d'Amnesty International en 1974 et co-fonde le Groupe Géorgien d'Helsinki en 1976 (renommé l'Union Géorgienne d'Helsinki en 1989). Gamsakhourdia a été le président de cette organisation militant pour les Droits de l'Homme. Il est très actif au sein des éditeurs du réseau clandestin Samizdat, contribuant à une grande variété de périodiques politiques clandestins tels que Okros Satsmisi ("la Toison d'Or"), Sakartvelos Moambe ("le Messager Géorgien"), Sakartvelo ("Géorgie"), Matiane ("Annales") et Vestnik Gruzii. Il participe également au journal clandestin de Moscou Хроника текущих событий ("Chronicle of Current Events") édité par Sergueï Kovalev. Zviad Gamsakhourdia est aussi le premier géorgien membre de la Société Internationale des Droits de l'Homme (ISHR-IGFM).

Cherchant peut-être à imiter son père, Zviad Gamsakhourdia poursuit également une éminente carrière universitaire. Il est chercheur à l'Institut de Littérature Géorgienne de l'Académie Géorgienne des Sciences (1973-1977, 1985-1990), professeur associé à l'Université d'État de Tbilissi (1973-1975, 1985-1990) et membre de l'Union des écrivains géorgiens (1966-1977, 1985-1991). Il obtient un doctorat en philologie en 1973 et un doctorat en sciences en 1991. Il écrit de nombreux travaux littéraires et des monographes, ainsi que des traductions d'œuvres littéraires britanniques, françaises et américaines telles que les travaux de Thomas Stearns Eliot, William Shakespeare et Charles Baudelaire. Il est également un roustvelologiste exceptionnel (Rustvelologist, Chota Roustaveli étant un grand poète géorgien du XIIe siècle) et chercheur en histoire de la culture ibéro-caucasienne.

Bien qu'il soit fréquemment harcelé et occasionnellement arrêté pour dissidence, Gamsakhourdia, pendant longtemps, échappe à de trop lourdes peines, probablement grâce au prestige de sa famille et à ses relations politiques. Sa chance tourne en 1977 lorsque les activités des différents groupes d'Helsinki présents en Union soviétique deviennent une gêne sérieuse pour le gouvernement de Léonid Brejnev. Une répression nationale à l'encontre des activistes militant pour les Droits de l'Homme débute alors dans toute l'URSS. En Géorgie, le gouvernement d'Edouard Chevardnadze (alors premier secrétaire du parti communiste géorgien) fait arrêter Gamsakhourdia ainsi que son compagnon dissident Merab Kostava. Les deux activistes sont condamnés à trois ans de travaux forcés ainsi qu'à trois ans d'exil pour "activités anti-soviétiques". Leur emprisonnement attire l'attention de la communauté internationale [3], conduisant les membres du Congrès des États-Unis à proposer Gamsakhourdia et Kostava pour le prix Nobel de la Paix de 1978 (ce prix revint finalement à Anouar el-Sadate et Menahem Begin). Kostava est déporté en Sibérie alors que Gamsakhourdia est exilé au Dagestan.

À la fin du mois de juin 1979, Gamsakhourdia est relâché et gracié dans des circonstances controversées après avoir purgé seulement deux années de sa peine (Kostava reste en prison jusqu'en 1987). Les autorités soviétiques proclament qu'il avait avoué les charges pesant contre lui et renié ses convictions ; une vidéo fut même diffusée par la télévision soviétique pour le prouver[4]. Selon une copie publiée par l'agence soviétique d'information TASS, Gamsakhourdia aurait dit

« j'ai fait fausse route quand j'ai diffusé des documents hostiles à l'État soviétique. La propagande bourgeoise a profité de mes erreurs et a créé un vacarme autour de moi, ce qui me donne des remords. J'ai réalisé l'essentiel de la campagne lancée par l'Occident, camouflé sous le slogan de la défense des Droits de l'Homme. »

Ses défenseurs, sa famille et Merab Kostava ont soutenu que sa rétractation avait été forcée par le KGB, et que bien qu'il ait publiquement reconnu que certains aspects de sa lutte anti-soviétique étaient erronés, il n'avait pas renoncé pour autant à diriger le mouvement dissident en Géorgie. Ses actions assuraient que le leader dissident resterait actif. Kostava et Gamsakhourdia ont tous les deux déclarés plus tard, et indépendamment l'un de l'autre, que la dernière rétractation avait été une manœuvre tactique. Dans une lettre ouverte à Edouard Chevardnadze, datée du 19 avril 1992, Gamsakhourdia a écrit « mes soi-disant aveux étaient nécessaires ... [car] sans cette confession ma sortie de prison en 1979 n'aurait pas eu lieu, et alors il n'y aurait pas eu d'ascension du mouvement national[5]. ».

Gamsakhourdia reprend ses activités de dissident peu de temps après sa sortie de prison, continuant à contribuer aux journaux de Samizdat et militant pour la libération de Merab Kostava. En 1981, il devient le porte parole des étudiants et des autres manifestants qui protestent contre les menaces pesant sur l'identité et l'héritage culturels géorgiens. Il envoit un exemplaire des "Demandes du Peuple Géorgien" à Edouard Chevardnadze à la fin du mois de mars 1981 ce qui lui vaut une autre condamnation à la prison.

[modifier] La marche vers l'indépendance

Après la mise en place de la politique de Glasnost par le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, Gamsakhourdia joue un rôle clef dans l'organisation de manifestations de masse pour l'indépendance de la Géorgie entre 1987 et 1990, rejoint par Merab Kostava, libéré en 1987. En 1988, Gamsakhourdia devient l'un des fondateurs de la Société de Saint Ilia le Juste (SSIR), organisation combinant société religieuse et parti politique qui deviendra la base de son propre mouvement politique. L'année suivante, la répression brutale par les forces soviétiques d'une grande manifestation pacifique organisée à Tbilissi du 4 au 9 avril est un élément crucial rendant impossible le maintien du pouvoir soviétique sur la Géorgie. Le processus de réformes démocratiques s'accélèrent par la suite, conduisant aux premières élections géorgiennes libres, démocratiques et multipartites le 28 octobre 1990. Le parti SSIR de Gamsakhourdia et l'Union d'Helsinki Géorgienne s'allient avec d'autres groupes d'opposition pour former une coalition réformiste appelée "Table Ronde - Géorgie Libre" ("Mrgvali Magida — Tavisupali Sakartvelo"). La coalition remporte une victoire criante, obtenant 64% des voix contre seulement 29,6% pour le Parti Communiste Géorgien. Le 14 novembre 1990, Zviad Gamsakhourdia est élu à une large majorité président du Conseil Suprême de la République de Géorgie.

Le 31 mars 1991, la Géorgie organise un référendum au cours duquel 90,08% des votants se prononcèrent en faveur d'un rétablissement de l'indépendance du pays. Le parlement géorgien proclame l'indépendance le 9 avril 1991, rétablissant dans les faits l'État Géorgien indépendant de 1918 à 1921. Cependant l'indépendance ne fut pas reconnue par l'Union Soviétique et, bien que de nombreuses puissances étrangères la reconnaissent rapidement, la reconnaissance mondiale n'a lieu que l'année suivante. Zviad Gamsakhourdia est élu président de la République lors des élections du 26 mai avec 86,5% des voix (participation de plus de 83%).

[modifier] Le président Gamsakhourdia

En arrivant au pouvoir, Gamsakhourdia se trouve confronté à d'importantes difficultés tant économiques que politiques, notamment en ce qui concerne les relations avec l'Union Soviétique. Un des autres problèmes clefs était la situation des nombreuses minorités ethniques présentes en Géorgie (représentant jusqu'à 30% de la population). Bien que les groupes ethniques minoritaires aient participé activement au retour de la démocratie en Géorgie, ils sont cependant sous-représentés dans les institutions élues en octobre 1990, avec seulement neuf députés "non-géorgiens" sur les 245 que comptaient le parlement. Même avant l'indépendance de la Géorgie, la situation des minorités nationales était problématique, conduisant par exemple au déclenchement d'importantes violences inter-ethniques en Abkhazie en 1989. Des géorgiens ont, lors des élections, fait campagne sous le slogan "la Géorgie aux géorgiens"[6]. Pour les moins extrémistes, ce slogan pouvait signifier la fin de la domination soviétique et de la russification du pays. Cependant, d'autres l'utilisaient pour demander l'abolition du statut d'autonomie dont bénéficiait certaines régions peuplées par des minorités ethniques, quelques extrémistes allant jusqu'à demander l'expulsion totale des minorités.

Ce slogan, et d'autres du même type, alarme les minorités. Des nationalistes issus de ces minorités demandent l'unification avec leurs homologues ethniques situés de l'autre côté de la frontière russe, ou dans les cas les plus extrêmes l'indépendance[7]. D'autres républiques soviétiques font face à des problèmes inter-ethniques du même ordre allant parfois jusqu'à la guerre civile comme en Moldavie (minorité russe) et en Azerbaïdjan (minorité arménienne). Bien qu'il y eut certainement des demandes légitimes parmi ces groupes minoritaires, les observateurs locaux et étrangers ont largement pensé que Moscou exploitait délibérément les tensions ethniques pour miner l'indépendance de la Géorgie et des autres républiques soviétiques.

En 1989, des troubles violents se déclenchent dans la République Socialiste Soviétique Autonome d'Ossétie du Sud entre la population souhaitant l'indépendance de la Géorgie d'une part et les Ossètes restés loyaux au Kremlin d'autre part. Le Soviet régional d'Ossétie du Sud annonçe que la région faisait sécession de la Géorgie pour former une "République Soviétique Démocratique" ossète. En réponse, le Soviet suprême géorgien supprime l'autonomie de l'Ossétie du Sud en mars 1990[8].

Une épreuve de force tripartite commençe dans la région entre les géorgiens, les ossètes et les forces militaires soviétiques, ce qui entraine (en mars 1991) la mort de 51 personnes et l'expulsion de plus de 25 000 personnes. Après son élection au poste de président du Soviet Suprême, renommé Conseil Suprême, Gamsakhourdia dénonçe le mouvement ossète comme étant une partie du stratagème russe pour miner la Géorgie, déclarant que les séparatistes ossètes étaient "des agents directs du Kremlin, ses outils ainsi que des terroristes". En février 1991, il envoit une lettre à Mikhail Gorbachev lui demandant le retrait des troupes de l'armée soviétique et d'un contingent des forces de l'intérieur de l'URSS présents dans l'ancienne région autonome d'Ossétie du Sud.

[modifier] La montée de l'opposition

Les opposants de Gamsakhourdia critiquent son comportement qu'ils jugeent dictatorial et inacceptable, ce qui lui avait déjà valu des critiques avant même son élection en tant que président. Le premier ministre Tengiz Sigua ainsi que deux ministres démissionnent le 19 août pour protester contre la politique de Gamsakhourdia. Ils joignent l'opposition, accusant le président d'être "démagogue et totalitaire" et se plaignant de la lenteur des réformes économiques. Lors d'un programme de télévision émouvant, Gamsakhourdia affirme que ses ennemis préparaient des "actes de sabotage et de trahison" dans le pays.

La réaction de Gamsakhourdia lors de la tentative de coup d'état contre le président Mikhail Gorbachev est une source supplémentaire de controverse. Le 19 août Gamsakhourdia, le gouvernement géorgien et la présidence du Conseil Suprême lancent un appel à la population géorgienne, leur demandant de rester calme, de rester sur leur lieu de travail et de continuer à travailler sans céder à la provocation et sans prendre part à des actions non autorisées. Le lendemain, Gamsakhourdia appelle les dirigeants internationaux à reconnaitre les républiques de l'URSS (y compris la Géorgie) qui avaient proclamé leur indépendance. Il déclare publiquement le 21 août que le coup d'État avait été imaginé et programmé par Mikhail Gorbachev lui même afin d'accroître sa popularité à l'approche des élections présidentielles soviétiques. Cette allégation fut rejetée et jugée "ridicule" par le président américain George H. W. Bush.

Dans un développement particulièrement controversé, l'agence d'information russe Interfax a rapporté que Gamsakhourdia s'était mis d'accord avec les militaires soviétiques pour que la Garde Nationale Géorgienne soit désarmée le 23 août. Il signe des décrets abolissant le poste de commandant de la Garde Nationale Géorgienne et réassignant ses membres aux troupes de l'Intérieur, subordonnées au ministère des affaires intérieures. En signe de défiance à Gamsakhourdia, le commandant limogé de la Garde Nationale Tengiz Kitovani fait quitter Tbilissi à la plupart de ses troupes le 24 août. Cependant, à ce moment, le coup d'État a clairement échoué et le président Gamsakhourdia félicite publiquement le président russe Boris Eltsine pour sa victoire sur les putschistes (selon le journal russe "Russki Curier", Paris, September, 1991). La Géorgie a réchappé à ce coup d'État sans la moindre violence, mais les opposants à Gamsakhourdia l'accusent de ne rien avoir fait pour s'y opposer.

Gamsakhourdia réagit avec emportement, accusant les forces de l'ombre de Moscou de conspirer avec ses ennemis contre le mouvement d'indépendance de la Géorgie. Lors d'une manifestation de soutien début septembre, il déclare à ses supporteurs :

« La machine infernale du Kremlin ne nous empêchera pas de devenir libre ... Ayant vaincu les traitres, la Géorgie atteindra sa liberté ultime. »

Il fait fermer un journal d'opposition, "Molodiozh Gruzii", sous prétexte qu'il avait publié des appels à la rébellion nationale. Giorgi Chanturia, dont le Parti National Démocrate était un des groupes d'opposition les plus actifs à cette époque, est arrêté et emprisonné pour avoir soit disant chercher l'aide de Moscou pour renverser le gouvernement légal. Il est également rapporté que la chaîne de télévision Channel 2 avait été fermée après que certains de ses employés aient pris part à une manifestation hostile au gouvernement[9].

Les activités du gouvernement accroissent les controverses à l'intérieur du pays et les critiques de l'étranger. Une délégation de membres du Congrès américain, emmené par le député Steny Hoyer, rapportent qu'il y avait de "sérieux problèmes concernant les Droits de l'Homme avec le nouveau gouvernement et que celui-ci refusait de les admettre, de s'en occuper ou de faire quoique ce soit à ce propos". Les rapporteurs américains citent le problème des Droits de l'Homme comme étant l'une des raisons principales à l'incapacité de la Géorgie à obtenir une reconnaissance internationale. Le pays avait déjà obtenu la reconnaissance de son indépendance par un nombre limité de pays (dont la Roumanie, la Turquie, le Canada, la Finlande, l'Ukraine, les États baltes...). La plupart des pays ne reconnurent l'indépendance géorgienne que vers Noël 1991, lorsque les États-Unis, la Suède, la Suisse, la France, la Belgique, le Pakistan, l'Inde ainsi que d'autres pays l'eurent enfin reconnue.

La dispute politique devient violente à partir du 2 septembre, lorsqu'une manifestation anti-gouvernementale à Tbilissi est dispersée par la police. L'évènement le plus grave est l'éclatement de la Garde Nationale en factions pro- et anti-gouvernementales. Des accrochages meutriers entre les deux camps ont lieu à Tbilissi en octobre et en novembre. Des groupes para-militaires, dont l'un des plus importants était la milice nationaliste anti-Gamsakhourdia "Mkhedrioni" ("Cavaliers" ou "Chevaliers"), installent des barricades autour de la ville.

[modifier] Le coup d'État

Le 22 décembre 1991, des partisans armés de l'opposition déclenchent un violent coup d'État et attaquent plusieurs bâtiments officiels dont le bâtiment du parlement géorgien où Gamsakhourdia avait trouvé refuge. De lourds combats continuent dans Tbilissi jusqu'au 6 janvier 1992, entrainant la mort d'au moins 113 personnes. Le 6 janvier, Gamsakhourdia et les membres de son gouvernement traversent les lignes ennemis et s'échappent vers l'Azerbaïdjan qui leur refuse l'asile politique. L'Arménie accueille finalement Gamsakhourdia pour une courte période, rejettant les demandes d'extradition de la Géorgie. Afin de ne pas compliquer les relations déjà tendues avec la Géorgie, les autorités arméniennes autorisent Gamsakhourdia à partir vers la république séparatiste de Tchétchénie où il se voit offrir l'asile politique par le gouvernement rebelle du général Djokhar Doudaïev.

Il fut rapporté plus tard (bien que non confirmé) que les forces soviétiques avait été impliquées dans le coup d'État. Le 15 décembre 1992, le journal russe Moskovskie Novosti ("Les nouvelles de Moscou") publie une lettre indiquant que l'ancien vice-commandant du district militaire trans-caucasien, le colonel Sufian Bepaev, avait envoyé une sous-division pour assister l'opposition armée. Il est également écrit que si cette intervention n'avait pas eu lieu, "la victoire des sympathisants de Gamsakhourdia était garantie". Il est aussi rapporté que les forces spéciales soviétiques avaient aidé l'opposition à attaquer la tour de la télévision d'État le 28 décembre.

Un conseil militaire composé des opposants de Gamsakhourdia prend temporairement la place du gouvernement. Une de ses premières actions est de formellement déposer le président Gamsakhourdia. Il se réorganise ensuite en Conseil d'État et offre en mars 1992 le poste de président de ce Conseil au vieux rival de Gamsakhourdia, Edouard Chevardnadze. Le changement de pouvoir est établi comme un fait accompli, sans aucune élection ou référendum. Il gouverne de facto comme président jusqu'à la restauration officielle de la présidence en novembre 1995.

[modifier] L'exil

Après son renversement, Gamsakhourdia continue à se considérer comme le président légitime de la République de Géorgie. Il est encore reconnu comme tel par certains gouvernements et par quelques organisations internationales, bien que le Conseil Militaire insurrectionnel soit rapidement accepté comme l'autorité gouvernante dans le pays. Gamsakhourdia refuse d'accepter son renversement puisqu'il a été élu au poste de président par une majorité écrasante de la population (contrairement à Edouard Chevardnadze, choisi non-démocratiquement). En novembre et décembre 1992, il est invité en Finlande (par le groupe pour l'amitié avec la Géorgie du parlement finlandais) et en Autriche (par la Société Internationale des Droits de l'Homme). Dans les deux pays, il tient des conférences de presse et des meetings avec des parlementaires et des personnalités gouvernementales[10].

Des accrochages entre les forces pro- et anti-Gamsakhourdia continuent durant les années 1992 et 1993. Des sympathisants de Gamsakhourdia font prisonniers des membres du gouvernement entrainant des raids de représailles des forces gouvernementales. Un des plus sérieux incidents a lieu à Tbilissi le 24 juin 1992 lorsque des sympathisants armés de Gamsakhourdia envahissent les bureaux de la télévision d'État. Ils parviennent à diffuser un message radio déclarant : « le gouvernement légitime a été réinstallé. La junte rouge touche à sa fin ». Cependant, ils sont évacués après quelques heures par la Garde Nationale. Ils espéraient ainsi entrainer un soulèvement massif contre le gouvernement de Chevardnadze, mais ce fut un échec.

Le gouvernement de Chevardnadze impose un régime extrêmement répressif dans toute la Géorgie pour supprimer le "Zviadisme". Les forces de sécurité et la milice pro-gouvernementale Mkhedrioni procédent à des arrestations massives et à un harcèlement des militants pro-Gamsakhourdia. Bien que les atteintes faites aux Droits de l'Homme soient critiquées par la communauté internationale, le prestige personnel de Chevardnadze semble les avoir convaincu de ravaler leurs doutes et de reconnaitre officiellement le pays. En septembre 1992, les troupes gouvernementales entrent en Abkhazie afin de déloger les sympathisants de Gamsakhourdia présents dans la population géorgienne de cette région. Cependant les atteintes faites aux Droits de l'Homme ne font que détériorer un peu plus les relations inter-ethniques déjà tendues. Plus tard, en septembre 1993, une véritable guerre éclate entre les forces géorgiennes et les séparatistes abkhazes. Ce conflit se termine par une défaite décisive du gouvernement, entrainant le départ d'Abkhazie des forces gouvernementales et de 300 000 géorgiens ainsi que la mort d'environ 10 000 personnes.

[modifier] La guerre civile de 1993

Gamsakhourdia saisit rapidement l'opportunité de renverser Chevardnadze. Le 24 septembre 1993, il retourne en Géorgie et établit un gouvernement "en exil" dans la ville de Zugdidi, à l'Ouest du pays. Il annonçe qu'il souhaitait continuer la "lutte pacifique contre la junte militaire illégale" et se concentre sur la formation d'une coalition anti-Chevardnadze basée sur le soutien des régions de Samegrelo (Mingrelia) et d'Abkhazie. Il crée également une force armée conséquente, capable d'agir relativement librement face aux faibles forces de sécurité du gouvernement. Après avoir initialement demandé la tenue immédiate d'élections, Gamsakhourdia profite de la déroute de l'armée géorgienne pour récupérer d'importantes quantités d'armes, abandonnées lors du retrait des forces gouvernementales. Une guerre civile embrase l'Ouest du pays à partir d'octobre 1993. Les forces de Gamsakhourdia prennent avec succès plusieurs villes clefs ainsi que d'importants nœuds ferroviaires et routiers. Les forces gouvernementales se replient dans le désordre, laissant peu d'obstacles entre les forces de Gamsakhourdia et la capitale Tbilissi. Cependant, la capture par Gamsakhourdia de Poti, port géorgien situé sur la mer Noire et vital pour l'économie de la région, menaçe les intérêts de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie (pays totalement enclavé dont les échanges dépendent des ports géorgiens). Dans un apparent, et très controversé, quiproquo, les trois pays apportent leur soutien au gouvernement de Chevardnadze qui en retour accepte d'adhérer à la CEI. Alors que le soutien de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan n'était que purement politique, la Russie mobilise rapidement des troupes pour aider le gouvernement géogien. Le 20 octobre, environ 2 000 soldats russes se déployent en Géorgie pour protéger le réseau ferroviaire géorgien. Ils apportent également un soutien logistique et matériel aux forces gouvernementales, mal équipées. Le soulèvement organisé par Gamsakhourdia échoue rapidement et la ville de Zugdidi tombe le 6 novembre.

[modifier] La mort de Gamsakhourdia

Zviad Gamsakhourdia meurt le 31 décembre 1993 dans des circonstances qui restent encore actuellement extrêmement floues. Il est sûr qu'il est mort dans le village de Khibula dans la région de Samegrelo (Géorgie occidentale) et qu'il fut ré-enterré dans le village de Jikhashkari (même région). Selon des rapports de presse britanniques, le corps a été trouvé avec une seule plaie au niveau de la tête correspondant à la trajectoire d'une balle. Plusieurs raisons sont évoquées pour sa mort qui reste encore controversée et non résolue.

Suicide : la veuve de Gamsakhourdia a raconté plus tard à l'agence d'information Interfax que son mari s'était suicidé en se tirant une balle dans la tête le 31 décembre lorsque le bâtiment dans lequel il s'était réfugié avec des sympathisants s'est retrouvé encerclé par les troupes de la milice pro-Chevardnadze Mkhedrioni. Les médias russes ont rapporté que ses gardes du corps avait entendu un coup de feu dans la pièce voisine et qu'ils y ont trouvé Gamsakhourdia mort après s'être tiré une balle dans la tête avec un pistolet Stechkin. Les autorités tchéchènes publièrent une lettre qu'ils présentèrent comme ayant été écrite par Gamsakhourdia avant son suicide : « Ayant la conscience tranquille, je commet cet acte afin de protester contre le régime qui gouverne la Géorgie et parce que je suis privé de la possibilité d'agir en tant que président, de normaliser la situation et de restaurer la loi et l'ordre ». La plupart des observateurs étrangers acceptèrent l'hypothèse du suicide.

Mort lors d'un combat rapproché : le ministre de l'intérieur du régime de Chevardnadze insinua qu'il avait été tué délibérément par ses propres sympathisants, ou lors d'une dispute avec son ancien commandant en chef, Loty Kobalia.

La mort de Gamsakhourdia est annoncée par le gouvernement géorgien le 5 janvier 1994. Certaines personnes refusent de croire à sa mort, mais elle est finalement prouvée le 15 février 1994 lorsque le corps est retrouvé. La dépouille de Zviad Gamsakhourdia est enterrée dans la capitale de Tchétchénie, Grozny, le 24 février 1994. Le 3 mars 2007, le nouveau président pro-russe Ramzan Kadyrov annonçe que la sépulture de Gamsakhourdia, perdue dans les décombres et les ruines de Grozny, ravagée par la guerre, avait été retrouvée dans le centre de la capitale. Les restes de Gamsakhourdia sont identifiés par des experts russes à Rostov-sur-le-Don. Le corps arrive en Géorgie le 28 mars 2007 et est enterré le 1er avril 2007 près d'autres illustres personnalités géorgiennes au Panthéon de Mtatsminda[11]. Des milliers de personnes originaires de toute la Géorgie viennent rendre hommage à l'ancien président dans la cathédrale médiévale de Mtatsminda[12]. Le président déclare aux journalistes : « Nous mettons en œuvre la décision qui a été prise en 2004 d'enterrer le président Gamsakhourdia dans sa terre natale. C'est une décision juste et absolument correcte ».

Gamsakhourdia et sa seconde femme Manana ont eu deux fils.

[modifier] L'héritage de Gamsakhourdia

Le 26 janvier 2004, lors d'une cérémonie organisée dans l'église Kashueti de Saint-Georges à Tbilissi, le président récemment élu Mikheil Saakachvili réhabilite officiellement Gamsakhourdia afin de résoudre les effets politiques persistants de son renversement et pour "mettre fin à la désunion de notre société". Il fait l'éloge du "grand homme d'État et patriote" qu'était Gamsakhourdia et promulgue un décret permettant que son corps soit enterré dans la capitale géorgienne, déclarant que "l'abandon de la sépulture du président géorgien dans une zone de conflit ... était une honte et un manque de respect pour lui et pour sa nation". Il rebaptise également un important axe de Tbilissi du nom de Gamsakhourdia et fait libérer trente-deux sympathisants de l'ancien président, emprisonnés en 1993-1994 par le gouvernement de Chevardnadze. Ces prisonniers étaient considérés par beaucoup de géorgiens et par certaines organisations internationales des Droits de l'Homme comme des prisonniers politiques.

Les sympathisants de Gamsakhourdia continuent de promouvoir ses idées au travers de nombreux groupes publics. En 1996, une organisation non-gouvernementale pour l'éducation et la culture baptisée Société de Zviad Gamsakhourdia est fondée aux Pays-Bas, dans la ville de 's-Hertogenbosch. Elle possède désormais des membres dans de nombreux pays européens.

[modifier] Quelques travaux de Zviad Gamsakhourdia

  • La poésie américaine du 20e siècle, Maison d'édition Ganatleba, Tbilissi, 1972, 150 pp. (En géorgien, résumé en anglais).
  • L'homme dans la peau d'une panthère, Maison d'édition Metsniereba, Tbilissi, 1984, 222 pp. (En géorgien, résumé en anglais).
  • La perception du monde de Gœthe d'un point de vue anthroposophique, J. Tsiskari, Tbilissi, No 5, 1985 (En géorgien).
  • Topologie de L'homme dans la peau d'une panthère, Maison d'édition Metsniereba, Tbilissi, 1991, 354 pp. (En géorgien, résumé en anglais).
  • Essais et articles collectés, Maison d'édition Khelovneba, Tbilissi, 1991, 574 pp. (En géorgien).
  • La mission spirituelle de la Géorgie, 1990
  • Les idées spirituelles de l'académie Gélati, 1989
  • Dilemme pour l'Humanité, "Nezavisimaia Gazeta", Moscou, 21 mai 1992 (En russe).
  • Entre les déserts (au sujet des travaux originaux de L.N. Tolstoy), "Literaturnaia Gazeta", Moscou, No 15, 1993 (En russe).
  • Fables et contes de fées, Maison d'édition Nakaduli, Tbilissi, 1987 (En géorgien).
  • Les fiançailles de la Lune (Poèmes), Maison d'édition Merani, Tbilissi, 1989 (En géorgien).

[modifier] Articles et références

  • (en) Soviets Release Penitent DissidentThe Washington Post, 30 juin 1979
  • (en) New Leaders Show Their Old Habits; Georgia, Some Other Soviet Republics Cling to Authoritarian WaysThe Washington Post, 18 septembre 1991
  • (ru) Russki Curier, Paris, septembre 1991.
  • (fi) Aila Niinimaa-Keppo, Shevardnadzen valhe ("The Lie of Shevardnadze"), Helsinki, 1992.
  • (de) Johan Michael Ginther, About the Putch in Georgia, Der Presse Spiegel (Allemagne), No 14, 1992.
  • (en) Repression Follows Putsch in Georgia!, "Human Rights Worldwide", Frankfurt/M., No 2 (Vol. 2), 1992.
  • (fi) Purges, tortures, arson, murders..., Iltalehti (Finlande), 2 avril 1992.
  • (fi) Entinen Neuvostoliito, Edited by Antero Leitzinger. Publishing House "Painosampo", Helsinki, 1992, pp. 114-115. (ISBN 952-9752-00-8).
  • (en) Attempted Coup Blitzed in Georgia; Two Killed, Chicago Sun-Times, 25 juin 1992.
  • (en) Moskovskie Novosti ("The Moscow News"), 15 décembre 1992.
  • (ka) Iberia-Spektri, Tbilisi, 15-21 décembre 1992.
  • (en) J. Soviet Analyst. Vol. 21, No: 9-10, Londres, 1993, pp. 15-31.
  • (en) Otto von Habsburg, ABC (Espagne). 24 novembre 1993.
  • (en) Robert W. Lee, Dubious Reforms in Former USSR, The New American, Vol. 9, No 2, 1993.
  • (en)/(ka) Gushagi (Journal of Georgian political emigrés), Paris, No 1/31, 1994. (ISSN  0763-7247), (OCLC 54453360).
  • (en) Mark Almond, The West Underwrites Russian Imperialism, The Wall Street Journal, édition européenne, 7 février 1994.
  • (en) Schwer verletzte Menschenrechte in Georgien, Neue Zürcher Zeitung. 19 août 1994.
  • (en) Intrigue Marks Alleged Death Of Georgia's Deposed Leader, The Wall Street Journal. 6 janvier 1994
  • (en) Georgians dispute reports of rebel leader's suicide, The Guardian (Royaume-Uni). 6 janvier 1994
  • (en) Ousted Georgia Leader a Suicide, His Wife Says, Los Angeles Times. 6 janvier 1994
  • (en) Eyewitness: Gamsakhurdia's body tells of bitter end, The Guardian (Royaume-Uni). 18 février 1994.
  • (de) Konstantin Gamsachurdia, Swiad Gamsachurdia: Dissident — Präsident — Märtyrer, Perseus-Verlag, Bâle, 1995, 150 pp. (ISBN 3-907564-19-7).
  • (en) Robert W. Lee, The "Former" Soviet Bloc., The New American, Vol. 11, No 19, 1995.
  • (en) CAUCASUS and unholy alliance, Edited by Antero Leitzinger. (ISBN 952-9752-16-4). Maison d'édition "Kirja-Leitzinger" (Leitzinger Books), Vantaa (Finland), 1997, 348 pp.
  • (nl) GEORGIE — 1997, (Report of the Netherlands Helsinki Union/NHU), s-Hertogenbosch (Pays-Bas), 1997, 64 pp.
  • (en) Insider Report, The New American, Vol. 13, No 4, 1997.
  • (en) Levan Urushadze, The role of Russia in the Ethnic Conflicts in the Caucasus.- CAUCASUS: War and Peace, Edited by Mehmet Tutuncu, Haarlem (Pays-Bas), 1998, 224 pp. (ISBN 90-901112-5-5).
  • (en) Insider Report, The New American, Vol. 15, No 20, 1999.
  • (en) Gushagi, Paris, No 2/32, 1999. (OCLC 54453360).
  • (nl) Bas van der Plas, GEORGIE: Traditie en tragedie in de Kaukasus, Publishing House "Papieren Tijger", Nijmegen (Pays-Bas), 2000, 114 pp. (ISBN 90-6728-114-X).
  • (en) Levan Urushadze, About the history of Russian policy in the Caucasus, IACERHRG's Yearbook — 2000, Tbilissi, 2001, pp. 64-73.

[modifier] Notes

  1. Son patronyme est parfois traduit par Konstantinovich en russe, particulièrement dans les documents datant de la période soviétique.
  2. Kolstø, Pål. Political Construction Sites: Nation-Building in Russia and the Post-Soviet States, p. 70. Westview Press, Boulder, Colorado, 2000.
  3. U.S. vs. U.S.S.R.: Two on a Seesaw, TIME Magazine, July 10, 1978
  4. GEORGIA 1992: Elections and Human Rights sur la site du groupe d'Helsinki pour les droits de l'Homme britannique
  5. Zviad Gamsakhourdia, lettre ouverte à Edouard Chevardnadze sur le site de Geocities dédié à la Géorgie
  6. [1] sur le site de l'Université de Boston
  7. [2] sur le site du Centre des Études Internationales et Stratégiques
  8. Hastening The End of the Empire, TIME Magazine, 28 janvier 1991
  9. Nicholas Johnson: Georgia Media 1990s sur le site de l'Université de l'Iowa
  10. source: journal géorgien Iberia-Spektri, Tbilissi, 15-21 décembre 1992
  11. Reburial for Georgia ex-president. The BBC News, diffusé le 1er avril 2007.
  12. Thousands Pay Tribute to the First President, Civil Georgia, 31 mars 2007
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1991 - 1992
Edouard Chevardnadze