Wissant

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Photo panoramique de la baie de Wissant, de ses marais et du Cap Blanc-Nez prise depuis la Motte du Bourg
Photo panoramique de la baie de Wissant, de ses marais et du Cap Blanc-Nez prise depuis la Motte du Bourg
Wissant
Carte de localisation de Wissant
Pays France France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Boulogne-sur-Mer
Canton Marquise
Code Insee 62899
Code postal 62179
Maire
Mandat en cours
Bernard Bracq
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Terre des Deux Caps
Latitude
Longitude
50° 53′ 10″ Nord
         1° 39′ 49″ Est
/ 50.8861111111, 1.66361111111
Altitude 0 m (mini) – 158 m (maxi)
Superficie 12,79 km²
Population sans
doubles comptes
1 186 hab.
(1999)
Densité 92 hab./km²

Wissant ("white sand" en anglais, prononcer [uisɑ̃]) est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le Cap Blanc-Nez vu de la plage de Wissant
Le Cap Blanc-Nez vu de la plage de Wissant

Villages voisins : Audresselles, Tardinghen, Audembert, Audinghen

Wissant est au centre d'une baie située entre les deux caps : Blanc-Nez et Gris-Nez.

[modifier] Une station balnéaire menacée

L'abaissement de cinq mètres du niveau de la plage consécutif à l'extraction du sable au large de la baie dans les années 1980 et la présence de multiples sources au pied de la digue inclinée entraînent la disparition du sable sur lequel celle-ci reposait.

Le 19 mars 2007, à l'occasion de la marée d'équinoxe conjuguée à des vents violents venus du nord provoquant d'énormes vagues qui emportent les dunes alentour, la digue de Wissant s'effondre sur la moitié de sa longueur. La mer pénètre dans les rues, charriant pierres et sable. Les immeubles, construits imprudemment sur du sable derrière la digue doivent être évacués[1].

[modifier] Histoire

Place du village avec son église et sa mairie
Place du village avec son église et sa mairie

A l'est de Wissant, le long de la route menant à Calais et à l'autoroute A16, se trouve une ancienne fortification en terre à deux enceintes, datant du haut moyen-âge, et appelée "camp de César".

Cette appellation erronée a longtemps fait croire que Wissant était le port septentrional mentionné au livre VII de la Guerre des Gaules.

Situé à l'extrémité orientale d'une ancienne lagune, et pendant une longue période sous administration anglaise, Wissant a été longtemps un village de pêcheurs-naufrageurs en guerre avec leurs voisins d'Audresselles avec lesquels ils se disputaient à l'arme blanche les territoires de pêche, et ceci jusqu'au début de la seconde moitié du XXe siècle, époque à laquelle les premiers mariages mixtes entre les deux villages et surtout la disparition des artisans pêcheurs ont produit des effets apaisants.

A la fin du XIXe siècle, les dunes côtières de Wissant commencent à se couvrir de villas balnéaires. Au XXe siècle, l'entrepreneur Létendart, de Calais, extrait le sable et les graviers des dunes à l'ouest de Wissant dans le lit d'une rivière fossile, creusant d'énormes excavations formant désormais les lacs d'une réserve naturelle (voir photographie ci-dessus). A l'époque de l'exploitation de ces gravières, les ossements complets d'un mammouth avec ses défenses y ont été découverts par quatre ouvriers qui se les sont partagés.

Aujourd'hui, en raison des vents ordinairement favorables et de la proximité de la gare du TGV et de l'Eurostar à Frethun, les Parisiens appellent la station "La Mecque de la planche à voile.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2008 Claude Delliaux
16 mars 2008 Bernard Bracq
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1 033 1 058 1 140 1 247 1 303 1 186
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Wissant, vue depuis les marais au sud.
Wissant, vue depuis les marais au sud.
  • Camp de César voir plus haut.
  • Église du XVe siècle avec une statue de Sainte Wilgeforte (virgo fortis), la sainte à barbe crucifiée;
  • Les dunes du Châtelet et d'Aval au sud du village ont fermé la baie et permis l'apparition du marais arrière littoral s'étendant sur les communes de Wissant et Tardinghen. Ce marais, bordé par des prairies inondables, est alimenté en eau douce par les eaux descendant du plateau. L'ensemble marais-dunes constitue une halte migratoire et une zone de nidification pour les oiseaux. On y trouve également des plantes protégée en France et tout un ensemble d'espèces rares protégées dans la région[2].


[modifier] Le Typhonium

Le Typhonium est une villa construite sur une butte de style égyptien[3]. Elle est une représentation intéressante des symboles de la Basse et de la Haute-Égypte représentés par le Lotus et le Papyrus. Lors de la construction, divers matériaux de constructions ont été utilisés tels que de la pierre marbrisée provenant des carrières de Marquise ou encore des briques recouvertes de ciment. On peut remarquer aussi le disque solaire ailé qui est un bas relief représentant les propriétaires originaux de la maison, Adrien Demont,(1851-1928), et Virginie Demont-Breton,(1859-1935),[4] tous deux peintres, et leurs enfants, sous la forme de pharaons. Adrien Demont devant son chevalet porte les attributs d'un pharaon tels que la coiffure Némes et la croix de vie. Malgré la passion des propriétaires pour l'Égypte, ils ne s'y sont jamais rendu et décidèrent de construire cette villa particulière sur une colline. Il est évident que cette architecture surprend et séduit les amateurs d'art. Les paratonnerres ont aussi à leur sommet la fleur de papyrus[5].

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Henri Dutilleux, compositeur, a passé ses vacances à Wissant avant la seconde guerre mondiale;
  • Virginie (1859-1935) et Adrien (1851-1918) Demont Breton: peintres résidant au Typhonium
  • Michel Bodin, prêtre, érudit, et ancien professeur de langues anciennes;
  • Le Général de Gaulle aimait y passer ses vacances, des plaques commémoratives en témoignent

[modifier] Annexes

[modifier] Références

  1. La Voix du Nord du 20 mars 2007 (éd. régionale) page 6 et du 21 mars 2007 (édition de Boulogne) p.9. et observation directe
  2. Direction régionale de l'environnement
  3. Ministère de la Culture (Bases de données)
  4. Fille du peintre Jules Breton
  5. Annete Bourrut Lacouture, «Égyptomanie fin de siècle. Le Typhonium, demeure des peintres Adrien Demont et Virginie Demont-Breton», Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1989, pages 277-296.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes