Discuter:Vieillissement

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La pratique hospitalière en "groupe de travail" (Task Force) ne saurait découper en champs disciplinaires et en sous-catégories une intervention effective (relation intention-réalisation) efficace (relation coût-performance) et efficiente (relation besoin-satisfaction). Venue d'Amérique, du complexe militaro-industriel, l'approche écosystémique n'est pas seulement une vue de l'esprit, mais devenue une seconde nature des intervenants en "groupe de travail".

À l'heure d'une problématique socio-politique du vieillissement de la population mondiale, la durée de vie se conjugue avec la qualité de vie à un âge avancé.

Takima 27 mai 2006 à 15:54 (CEST)

Sommaire

[modifier] ébauche complétée

sans rien enlever à la "bafouille" originelle, le texte s'est déployé en une vaste perspective à plusieurs niveaux de l'approche écosystémique qui n'est pas seulement un mot à la mode.

Takima 8 juin 2006 à 14:03 (CEST)

Damned !! La définition est incompréhensible pour le néophyte. Hégésias 8 juin 2006 à 18:04 (CEST)


Le vieillissement est un phénomène "polysystémique" d’interactions complexes par la “diversité” des niveaux physique, psychique et culturel et par la “variété” de composantes à chaque niveau. La complexité est dans de multiples boucles de rétroaction, de la neurologie à l’endocrinologie au seul niveau physique, du social au psychologique au seul niveau psychique, des valeurs et significations au seul niveau culturel de l’anthropologie.Pour une intelligibilité complète et profonde de ce phénomène du vieillissement, une approche écosystémique consiste à s’éloigner pour mieux percevoir, à relier pour mieux comprendre et à situer pour mieux agir.

En fait, si, on distingue vaguement un sens ; sauf que ça ne caractérise pas la vieillesse, mais ce n'est qu'un charabia de généralités formulées dans un jargon superflu. Hégésias 8 juin 2006 à 18:08 (CEST)

C'est vrai que c'est incompréhensible, mais en même temps, on ne peut pas garder « le vieillissement est un phénomène qui nous rend vieux ». Il faudrait trouver un juste milieu mais je n'ai pas les compétences pour ca. --Meithal 8 juin 2006 à 18:12 (CEST)

Qui parle de définition?

C'est une introduction complète qui annonce la totalité du contenu et l'articulation des éléments et préfigure la conclusion. Un illétré ne sait pas lire et écrire. Un analphabète sait lire et écrire, mais ne comprend pas complètement et profondément ce qu'il lit et écrit. Tout le reste, jusqu'à la conclusion, est au même niveau intellectuel et linguistique.

Takima 10 juin 2006 à 03:07 (CEST)

Non, c'est juste du jargonnage prétentieux, sans intérêt, et contre-productif, étant donné qu'un article doit commencer par une définition ou une description. La réécriture ridicule de l'introduction montre d'ailleur que vous ne maîtrisez pas l'expression de votre sujet (analphabétisme). Hégésias 10 juin 2006 à 08:53 (CEST)

Pour rendre tout le ridicule de ce jargon, exprimons clairement le sens de l'introduction ci-dessus :

Le vieillissement est un phénomène compliqué, et il convient de l'étudier comme tel.

Etonnant, non ? Hégésias 10 juin 2006 à 09:16 (CEST)

Restons courtois je vous prie --Meithal 10 juin 2006 à 11:56 (CEST)

_______________________________________________________________

Faire la distinction entre "compliqué" et complexe". Voir Approche écosystémique dont il s'agit ici. C'est annoncé et toute lettre et c'est à ce niveau intellectuel et linguistique, ainsi que tout le texte. La courtoisie commence par des "faits" énobées avec rigueur et précision et non pas de vagues "opinions". voir3.4 Complication et complexité dans approche écosystémique avec de jouer avec ces mots "compliqué" et "complexe" de complexité.

Il aurait fallu que quelqu'un développe cet embryon ou ébauche, plutôt qu'érgoter une fois complété. La verbomotricité remplace t-elle l'action chez Alfred Adler?

Takima 10 juin 2006 à 16:02 (CEST)


Je propose deux articles : vieillissement et vieillissement (approche écosystémique). Votre approche est intéressante Takima, mais découragera sûrement 90% des lecteurs. Pourquoi ne pas créer votre article, plus pointu, pour les 10% qui veulent de l'écosystémique ? Les 90% restant seront contents avec l'article général Wowulu 10 juin 2006 à 18:57 (CEST)

(Ai rajouté le gras aujourd'hui pour rendre ma proposition plus visible) Wowulu 11 juin 2006 à 19:56 (CEST)

____________________________________________________________

Oui, mais pour la proposition appréciée par la gentillesse et la simplicité. Comme pour la santé "à deux vitesses", ceci pourrait faire deux catégories de lecture des .lettrés" et des "analphabètes", alors que la démocratie de l'éducation populaire consiste à transformer l'analphabète en lettré. C'était le rêve d'André Malraux, alors ministre de la culture, avec ses Maisons de Jeune et de la Culture.

Takima 11 juin 2006 à 02:25 (CEST)

[modifier] Éducation populaire et culture générale

Lire "Le tiers instruit" de Michel Serres et "La rédeption du savoir" (fr) http://agora.qc.ca/textes/serres.html en francophonie d'Amérique. (fr) http://agora.qc.ca/encyclopedie.nsf

Par Marc Foglia et Chang Wa Huynh

  • "[...] Wikipedia (que l'on peut écrire aussi Wikipédia avec un accent, en français) est un enfant non désiré dont la réussite spectaculaire force l'admiration. Wikipedia est née en janvier 2001 comme un outil destiné à accroître le nombre de contributions sur Nupedia, une encyclopédie à la structure éditoriale classique. La publication sur Nupedia reposait sur un protocole traditionnel d'examen des articles par les éditeurs responsables du projet. On était confronté à de longs délais avant publication et souvent à des réécritures nécessaires, qui limitaient très sévèrement le nombre d'articles publiés : au bout d'un an d'existence, Nupedia n'avait que vingt-quatre articles en ligne. Pour remédier à cette situation, Larry Sanger et Jimmy Wales proposèrent un lieu et un outil de collaboration massive appelé Wikipedia parce qu'il faisait appel au wiki, d'après le mot qui veut dire "vite" en hawaïen, genre de site Web qui permet à chacun d'écrire et de corriger immédiatement en ligne. Au bout de six mois, Wikipedia comptait six mille articles et les responsables du projet abandonnèrent progressivement Nupedia, entraînés par le succès croissant de la nouvelle encyclopédie et faute de moyens pour salarier Larry Sanger, l'ex-éditeur en chef de Nupedia, qui choisit pour cette raison de démissionner.

Le dessein de cet article est de proposer une réflexion synthétique sur les raisons susceptibles d'éclairer la popularité de Wikipedia et de donner quelques perspectives sur les évolutions probables de l'encyclopédie libre".

Le coût de la liberté et de la démocratie est peut-être dans les interventions intempestives, sans précautions et dénuées de rigueur.

Takima 11 juin 2006 à 15:43 (CEST)

[modifier] Recyclage?

Quoi (quod), Où (ubi), Comment (quomodo) C'est beau de parler. C'est mieux et plus difficile de faire.

Takima 26 août 2006 à 15:51 (CEST)



> Je viens de tenter un truc... encore une ébauche, mais avec tentative de proposer un plan méthodique. Je fais confiance aux wikipédiens (flute, je ne maîtrise pas le jargon) pour faire un revert s'ils pensent que ça ne permet pas d'avancer... Orelie29 28 août 2007 à 23:07 (CEST)

[modifier] Vandalisme: coupure sauvage

Est-ce une aimable plaisanterie? une gaminerie insouciante? ou oeuvre de béotien ignare?

Que quelqu'un fasse un texte complet de haut niveau intellectuel et linguistique sur ce sujet, en remplacement complet de celui-ci.

Beaucoup d hauts parleurs et peu de bas faiseurs.

"Margaritas ante porcos" (cf. pages roses du dictionnaire "Petit Larousse illustré").

Takima 18 septembre 2006 à 20:36 (CEST)

[modifier] takima

je sais que wikipédia n'est pas un lieu pour prendre à partie quelqu'un, et j'ai compris que c'était ton article, avec ta vision, et que personne ne pouvait rien remplacer, et aussi que tu aimais bien discuter avec toi même, mais franchement, à chaque fois que tu t'exprimes, c'est pour parler de haut niveau intellectuel, sous entendu qu'il faudrait avoir "au moins" ton niveau pour pouvoir écrire, et franchement CA NE VEUT RIEN DIRE.

Le vieillissement est un phénomène « polysystémique » d’interactions complexes par la “diversité” des niveaux physique, psychique et culturel et par la “variété” de composantes à chaque niveau. La complexité est dans de multiples boucles de rétroaction, de la neurologie à l’endocrinologie au seul niveau physique, du social au psychologique au seul niveau psychique, des valeurs et significations au seul niveau culturel de l’anthropologie. Le vieillissement est à la fois physique, psychique, social et culturel. Il est culturel dans les significations et valeurs conférées à la vieillesse dans différentes cultures et à différentes époques.

Pour une intelligibilité complète et profonde de ce phénomène du vieillissement, une approche écosystémique consiste à s’éloigner pour mieux percevoir, à relier pour mieux comprendre et à situer pour mieux agir. Le vieillissement présente une perspective plus large et plus globale que la simple sénescence, la gérontologie et son versant médical de la gériatrie, dans l'étroitesse d'un point de vue élémentariste et simpliste de l'arbre isolé et disjoint de la forêt, elle-même isolée et disjointe de sa niche écologique de faune et flore d'une biosphère dépendante de la lithosphère qui oriente et délimite les possibilités de survie, de développement et de reproduction des composantes de la biosphère.

CA NE VEUT RIEN DIRE

le monde souffre de beaucoup de maux, et ton espèce n'en est pas un des moindres. Mais peut-être fais tu ça pour t'amuser, quoi qu'il en soit hélégias (si je me souviens bien), a parfaitement bien résumé ton introduction, personnellement je ne réduit pas l'intelligence à la capacité à empiler des termes (tout en faisant d'immondes fautes bien sûr) aux sens à ce point disjoint qu'il nuisent à la lecture, à force de vouloir la rendre complexe. La concision et la clarté sont deux grosses mamelles de l'intelligence (qui bien sûr est au moins une louve puisqu'elles ne sont pas les seules), et dans ce domaine, les mathématiciens ont fait des choses formidables, en inventant même un language capable d'aller droit à l'essentiel. Parfois ça leur prend longtemps avant de définir un seul mot qui aura plein de propriétés, des siècles, je préfère cette approche à celle qui consiste à utiliser un nombre incalculable de termes ineptes. http://fr.wikipedia.org/wiki/Tenseur http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_groupes http://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A8bre_g%C3%A9om%C3%A9trique http://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A8bre_sur_un_corps http://fr.wikipedia.org/wiki/Morphisme et plus simplement, soyons concis soyons mathématiciens: http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Math%C3%A9matiques Déjà moi, qui suis visiblement plus intelligent que toi, n'y comprend rien, ou pas grand chose. Je n'ai aucune intention de te faire de leçon sur l'humilité, je serais gonflé de le faire, je cherche juste à libérer la page, tu l'encombres, au contraire, je t'invite à t'épanouir au sein d'autres domaines, par les présents liens qui enrichiront ta culture générale, plutôt que de rester cloitré là à croire que la phylosophicopsycologicosociolinguistique est la science la plus essentielle sur cette planète.Klinfran 1 novembre 2007 à 19:47 (CET)


[modifier] Vieillissement des informations et des systèmes d'informations

J'aurais bien aimé trouver autre chose que de la médecine et de la psychologie dans cet article : il y a une problématique de vieillissement d'une Information qui n'est pas mentionnée. C'est un sujet majeur,en parallèle avec la revitalisation des informations. (lien vers Sciences et techniques de l'information et de la communication) GG GéGé twin (d) 3 février 2008 à 23:21 (CET)

[modifier] transfert d'un passage de l'article manifestement un copier coller d'autre part (pas forcémment un copyvio) non wikifié et non mis en forme

Pour ceux qui voudront remettre en forme tout cela Nguyenld (d) 20 février 2008 à 13:16 (CET):

Du côté des « vieux », la prise de conscience du vieillissement et plus exactement de son vieillissement, n’est pas uniforme. Elle est liée à son histoire de vie et à la constitution progressive même, de sa pensée. Dans « vieillesse en analyse » Ch. Herfray précise que chacun fait de son vieillissement ce que le texte qui l’habite lui permet d’en faire. De même pour P. Guillet dans « L’aventure de l’âge », il s’agit d’une notion relative et subjective selon chaque être humain Cette prise de conscience est différente et spécifique à chacun, mais non spécifiquement liée à l’âge (elle n’est pas la même à 50 et à 80 ans), à la perte (somatique ou psychique) ou à la dépendance. Elle peut englober tout cela et/ou être subite et faire appel à des refoulés, à des données intérieures inconscientes, décrites par notamment H. Bianchi dans « le Moi et le temps ». La lecture des entretiens met en évidence ces deux approches du vieillissement, certains mettant l’accent sur cette continuité, cette permanence, sur ce « rien ne change », d’autre sur la progressivité du changement, sur ce « progressif et inéluctable ». Les notions de « continuité » et « changement » sont ici pleinement présentes.

La notion de continuité se définit comme la considération inconsciente d’une persistance temporelle de ses capacités, sans changement existant. C’est donc une notion objective au sens où elle existe indépendamment de la pensée et parce que l’objectivité est « ce qui est conforme à la réalité ». Cependant des preuves de changement, des stigmates tels que définit par E. Goffman dans « Stigmate – les usages sociaux des handicapes », apparaissent néanmoins à certains moment de l’avancé en âge. Ce stigmate, cette marque du temps, fait brusquement résurgence, de manière d’autant plus forte qu’elle est subite et inattendue, et parce que l’individu ne peut camoufler continuellement ce stigmate à lui-même. Le départ en retraite pour certains, le décès, la maladie, la presbytie, signes avant-coureur de l’inertie envahissante pour V. Jankélévitch, la dépendance des « pairs d’âge » comme les dépeint S. de Beauvoir, la violence de la confrontation au collectif sont des indicateurs, au même titre que certains anniversaires, que l’arrivée des générations suivantes ou que l’image renvoyée par le miroir, indicateur spéculaire qui peut brusquement faire apparaître face à soi l’image de la défaite, faire apparaître face à soi cet autre moi que l’on est devenu, ce moi que l’on s’était caché. C’est cette vieille image d’un grand-parent que l’on avait au plus profond de soi qui tout à coup apparaît dans ce miroir. Celui que l’on trouvait si vieux autrefois, aujourd’hui c’est soi. Le miroir renvoie alors subitement par résurgence d’une étape infantile inconsciente (« stade du miroir » développé par H. Wallon et décrite notamment dans « Evolution psychologique de l’enfant »), à la création du Moi au sens de siège de la conscience et lieu de manifestations inconscientes développé par J. Lacan en 1936. Le Moi, écrit-il, se construit à l’image du semblable et d’abord de cette image qui m’est renvoyée par le miroir, ce suis-je, ce Moi freudien définit par Bela Grunberger dans « le Moi, le Ca et le Surmoi », comme l’instance du registre imaginaire par excellence, donc des identifications et du narcissisme. La forme ou moi idéal à laquelle s’identifie l’enfant dans le stade du miroir, lui apparaît dans un relief de statue qui la fige et sous une symétrie qui l’inverse, en opposition à la turbulence du mouvement (constitution de l’opposition « continuité » - « Changement »). J. Lacan insiste tant sur l’inversion de cette image, faisant valoir sa dimension de leurre spatial, que sur sa puissance aliénante en la comparant à une armure qui va marquer de sa structure rigide tout le développement mental. L’image n’est alors plus ce qu’elle était. Elle est autre (Autre). Il semble possible de faire une analogie avec le Schéma L développé par J. Lacan. Certes ce schéma est lié à la parole, mais cette notion de parole, sans pour autant être développé ici, apparaît dans la prise de conscience du vieillissement, parce qu’elle concourt à la constitution du sujet. Le schéma L met en place les deux axes, symbolique et imaginaire, qui ordonnent la subjectivité : Je ne peux m’imaginer comme moi (a), qu’à partir de l’image de l’autre, mon semblable (a’), dans une relation en miroir. Mais Je comme sujet de la parole (S) est déterminé par la symbolique qui lui préexiste et suppose un lieu (A), comme lieu de signifiants.

Pour J. Lacan, cette structure quadripartite est depuis l’inconscient toujours exigible dans la construction d’une ordonnance subjective. Nous reverrons cette notion de subjectif dans la notion de « Changement ». En d’autres mots, j’existe par l’image de l’autre comme en reflet, la parole se met en place et ce que j’ai vu dans mon miroir influence ma vie.

Ce schéma L demande de définir le sujet, car il n’est pas le Moi. Le sujet est le sujet du désir. Ce sujet est un effet de l’immersion du petit d’homme dans le langage. Il faut donc le distinguer tant de l’individu biologique que du sujet de la compréhension. Ce n’est pas non plus le Moi freudien et ce n’est pas pour autant le je de la grammaire. Effet de langage, il n’est pas un élément : il « ex-siste » (se tient hors) au prix d’une perte, la castration (au sens de dissociation Fille-Garçon et entrée dans l’œdipe). Pour P-L. Assoun dans « Comment accepter de vieillir ? », les traces de la castration se retrouvent lors de la prise de conscience du vieillissement, représentées par des états physiques (rides, ménopause). Elles modifient le Narcissisme, son image de soi. Il faut réussir à les dissocier du Moi existant afin d’accepter cette métamorphose. H. Danon-Boileau dans « De la vieillesse à la mort » définissant cela comme un effondrement de l’estime de soi, un bouleversement de son image de soi et une blessure du narcissisme, caractérisée par une rupture du sentiment de Toute-puissante. Le Moi est donc une fonction qui se déploie dans la dimension de l’imaginaire. C’est la sensation d’un corps unifié produite par l’assomption (au sens littéral: "prendre avec soi) par le sujet de son image dans le miroir à l’époque où il n’a pas encore conquis son autonomie motrice : d’où son pouvoir de fascination. Il en résulte que le Moi se trouve placé sur un axe imaginaire en opposition à sa propre image (narcissisme) ou à celle d’un semblable (petit autre dans le schéma L). Cette relation du Moi à son objet imaginaire fait obstacle à la reconnaissance par le sujet de son désir.

D. Le Breton va plus loin dans « Des visages », en précisant que le rapport à l’image du corps n’est pas seulement sous l’égide du Moi, mais dépend également de l’inconscient, c’est à dire de données internes qui ne sont pas sous le contrôle de la volonté, mais s’imposent avec force à l’acteur. L’individu se voit par ces indices, administrer la preuve qu’il n’est pas « le plus irremplaçable des êtres », il subit une blessure du narcissisme (au sens où celui-ci est considéré comme une protection inconsciente contre les effets du temps, le déni de la réalité) qui réveille toutes les jalousies, envies et sentiments d’impuissance infantile avec cette différence qu’autrefois les désires de compensation, de revanche étayés par le fantasme de Toute-puissance (influencé par la notion religieuse d’Immortalité, rejet de la Mort), ne butaient pas sur la réalité d’un avenir incertain. Ces indices atteignent l’individu à deux niveaux selon S. Freud. Il est atteint au niveau du Moi, c’est à dire de son identification au niveau des rôles sociaux (l’image de l’affaissement des chaires symbolise l’affaissement social , pour Ch. Detrez dans « La construction sociale du corps ») et au niveau du sujet de l’inconscient, c’est à dire qui renvoie à la structure même du sujet. Le Moi régressant parfois jusqu’au Narcissisme infantile (ancré dans chaque être, pour A. Houziaux dans « Comment accepter de vieillir ? ») et se détournant d’un monde réel qui n’apporte plus que des frustrations. L’individu se trouve ainsi conduit pour H. Bianchi, à opérer un choix entre deux démarches qui sont, l’une celle d’un travail spécifique de deuil (deuil de celui qu’on était, comme le développe Ch. Herfray), qui implique une ré-élaboration tardive de l’expérience œdipienne, de deuil du Moi, l’autre, à défaut de consentir à ce travail, consistant, dans le déni, à refuser la réalité, à la désinvestir, pour refuser l’acceptation d’une perte de l’estime de soi et va imposer la mise en place de stratégie de faux-semblants (E. Goffman), de tactiques d’évitement (H. Danon-Boileau), comme celle d’arrêter de marcher, comme pour arrêter le temps, démarche vue dans un entretien, « luttant pied à pied contre les démentis sans cesse renouvelés de l’échec et de la déception », comme l’écrit V. Jankélévitch dans « la mort ». La prise de conscience de son vieillissement est alors une crise, « un moment où notre désir s’affronte à nos insuffisances », comme développé par V. Caradec. Le sujet voit certes changer le monde, son enveloppe (son corps, avec sa physiologie et sa forme, propres), sa vie psychique (ses attitudes, ses désirs, ses aptitudes), mais tout cela se trouve en définitif en extériorité par rapport à lui : tout se déplace par rapport à lui. Lorsque dans les entretiens certains disent « ma mémoire diminue » ou « mes jambes ne peuvent plus me porter », ce n’est rien d’autre que référer à un repère immobile et extérieur. C’est une vision en extériorité, un refus de la réalité. Ce refus de la réalité, dans un rejet de l’image, déni a-a’, pour reprendre le Schéma L, va semble-t-il confronter alors plus durement encore l’individu lors de la survenue d’un nouveau stigmate, d’un nouvel indice temporel, le plongeant dans un cercle.


La persistance dans ce processus pouvant entraîner l’individu vers des pathologies de type Thanotose et Effacement, définit par J. Maisondieu dans « Le crépuscule de la raison » ou vers des délires de négation, comme décrit par J. Cotard en 1880 (Syndrome de Cotard). Dans ces démences séniles, on observe de nouveau également la place du miroir, comme l’a développé J. Bouisson dans un article intitulé « Le statut du miroir chez la personne âgée ».

La mise en place de cette pseudo circularité soulève la question de se demander si la prise de conscience de son vieillissement n’est pas d’autant plus forte qu’un important travail de déni a eu lieu antérieurement. Comme cette prise de conscience touche le Moi, elle semble aussi toucher le Je puisque le stade du miroir est fondateur de la constitution du Je, comme l’a décrit J. Lacan en 1936. Mais ce Je semble aussi un Jeu inconscient contre le temps qui passe, un jeu où l’on sait inconsciemment qu’on ne peut gagner, un jeu toujours relancé par la persistance du fantasme de la Toute-puissance, par un refus d’une ré-élaboration tardive de l’expérience œdipienne, par une sorte de surpuissance du Moi, dont tout changement ébranlerait l’individu même. « Le jeu est un mécanisme de défense contre l’angoisse, capable de transformer cette angoisse en plaisir » écrivait Mélanie Klein dans « L’amour et la haine : le besoin de réparation », plaisir également procuré par la « reviviscence » selon V. Caradec. P-L. Assoun émettant l’idée que pour accepter de vieillir, il faut déstabiliser le rapport du réel et de l’imaginaire. En d’autres termes, faisant référence au Nœud borroméen à 3 ronds, c’est la coupure de l’un qui libère les autres, l’acceptation de la perte du symbolique qui sépare le corps et le réel.


Le Nœud borroméen à 3 ronds a pour propriété le fait que la coupure d’un rond libère tous les autres. On voit par cette figure comment Réel, Symbolique et Imaginaire peuvent devoir leur consistance à ce type de nouage.

Dans le continuum de cette évolution psychique (en parallèle de l’évolution somatique), la notion de changement se définit comme une acceptation progressive des transformations liées à l’avancé de l’âge, ponctuée de moments indicateurs d’avancé plus rapide. Il s’agit d’une notion subjective, se définissant par « ce qui est individuel et susceptible de changer en fonction de chacun ». Cette notion d’acceptation se retrouve également dans la notion de Mort, comme si acceptation de son vieillissement allait de paire avec acceptation d’une mort non plus probable, mais certaine. La prise de conscience de son vieillissement semble alors plus sereine et moins traumatisante, permettant de s’estimer heureux de vieillir lentement. Elle apparaît dans les entretiens comme l’acceptation du passage de l’été à l’hiver, comme on la retrouve chez E. Ionesco dans « Le roi se meurt » ou chez V. Jankélévitch dans « La mort », dans une vision en intériorité. L’acceptation n’est cependant pas la résignation, M. Tubiana définissant cette dernière comme une attitude entraînant une hausse de la vitesse de vieillissement dans « Le bien-vieillir ». La résignation sous-entend la notion de soumission à son sort, de renoncement volontaire, de renoncement à la vie dans une attente de la mort, de mise à l’écart volontaire comme l’écrit P. Guillet dans « L’aventure de l’âge » alors que l’acceptation sous-entend le consentement, l’admission. Cette acceptation du processus de baisse des facultés en assurant dignement ses conséquences, comme décrit par J.D. Bredin dans « Comment accepter de vieillir » est possible car le cerveau garde sa faculté d’apprendre, pour M. Tubiana et parce que les « stratégies de compensation du stigmate » (développées sous le terme de « déprise » par V. Caradec et sous celui « d’optimisation sélective avec compensation » par P. et M. Baltes) agissent comme un moyen inconscient d’apport narcissique, d’investissement libidinal, comme des valeurs renarcissantes défendant contre les angoisses de castration pour H. Danon-Boileau. La parole d’un médecin recueillit dans un entretien confirmant cela « vous avez une activité qui vous amène à dire si vous n’êtes pas d’accord et à réagir (…) et à partir du moment où vous réagissez, vous gardez votre jeunesse ». Ceci n’est vrai que si l’on accepte que la stratégie de faux-semblant se situe dans une attitude négative à l’égard de son vieillissement, dans son déni et que la stratégie de compensation du stigmate est à l’opposé, dans une vision positive, dans la mise en place d’un amortissement d’un trouble, d’un sentiment de manque, de frustration.

Cette acceptation n’est possible, comme nous l’avons vu, que par la ré-élaboration de l’expérience œdipienne, au sens de ré-élaboration de la castration symbolique générée par le « Nom-du-Père » développé par J . Lacan. Il souligne que, si le « Nom-du-Père » assure cette fonction dans notre civilisation, cela découle de l’influence du monothéisme et n’a rien d’universel, se rapprochant en cela de la notion de représentation développée par J. Trincaz dans « Les fondements imaginaires de la vieillesse dans la pensée occidentale» et de conscience collective défendue par E. Durkheim.

L’expérience œdipienne est active dans l’inconscient de l’individu occidental, mâle ou femelle, mais dans d’autres civilisations,

l’œdipe peut n’être qu’un détail dans un mythe immense, d’autres structures symboliques s’y trouvant en position de promouvoir la castration. Les notions psychanalytiques de « sentiment de Toute-puissance », de « Nom-du-Père », de « Castration » intégrées à l’enfance lors de l’Œdipe, resurgissent lors de la prise de conscience du vieillissement, en ce sens que leur importance est manifeste dans l’inconscient de l’adulte, comme l’a décrit S. Freud dans « Résistance à la psychanalyse » en 1925.


Même si nous n’avons pas le temps de le faire ici, il pourrait être intéressant d’approfondir la dimension de la constitution cérébrale et de son évolution, dans la prise de conscience du vieillissement. En effet, Dès la naissance, l’environnement oriente le développement de l’individu, ne serait-ce qu’en lui parlant. Cela permet la création de combinaisons neuronales et par-là même, la constitution du cerveau. Avec l’avancé en âge, Sebban, Wolmarth et Poitrenaud dans « Vieillissement cérébral et affaiblissement intellectuel » écrivent que la diminution des relations inter-neuronales concorderait avec les observations faites sur l’altération des systèmes de neurotransmission et pourrait expliquer bon nombre de choses.

Dans la synthèse de ce discours, il semble logique de penser que l’individu vit tout d’abord en objectivité, dans ce « rien de change », jusqu’à l’apparition forte pour lui, d’un stigmate. Il suit alors le cheminement développé plus haut jusqu’à faire le deuil du moi. Déstabilisant son rapport du réel à l’imaginaire, il va devoir reconstruire ce moi par une ré-élaboration tardive de l’expérience œdipienne. Suivant le schéma L, il va alors vivre en subjectivité, s’il n’y a pas déni ou plus souvent, lorsqu’il n’y aura plus déni, de persistance du sujet, car comme l’explique H . Bianchi, le sujet ne s’érode pas. Il est ou il n’est pas, mais tant qu’il est, il persiste dans une identité de localisation qui le place en extériorité vis-à-vis de tout événement et du temps et qui par ailleurs cependant lui ménage une possibilité de variation quant aux positions qu’il peut prendre vis-à-vis des événements et du temps. La prise de conscience du vieillissement est finalement un moment particulier de disparition du déni, d’acceptation, de passage de l’objectivité à la subjectivité, de reconstitution, de reconstruction de tout son être intérieur, un moment plus ou moins loin dans le temps si tant est que le corps laisse le temps d’y arriver. Certains y arrivent tôt, d’autres plus tard et d’autres jamais car le corps lâche avant, par ce que l’accident survient ou que la pathologie s’installe.

[modifier] Bandeau recyclage

Je viens de mettre un bandeau "à recycler" sur l'article, et je me rends compte après coup que le sujet a déjà été plus ou moins évoqué ici. Excusez-moi de ne pas avoir pensé à vérifier avant, mais je suis un contributeur récent.

Cela dit, il semble évident que l'article est à refondre, le sommaire contient notamment deux fois "Aspects physiologiques" (avec du contenu en double). Qui plus est, l'organisation est à revoir, et l'article est peu compréhensible pour le néophyte.

Je n'ai malheureusement pas les compétences nécessaires pour ça.

Par ailleurs, que l'article soit placé en psychologie m'étonne un peu : il me semble plus du domaine de la biologie (même s'il possède effectivement des aspects psychologiques et sociaux). A y regarder de plus près, l'ensemble de la catégorisation me semble quelque peu bizarre (Zoologie ne me semble pas être une catégorie dans laquelle on s'attend à trouver un article sur le vieillissement, surtout que le contenu est principalement axé sur l'Homme).

Bref, ouvrons la discussion sur ce qu'il convient de faire pour cet article.

Les catégories ou les bandeaux ne sont pas mutuellement exclusifs, on peut très bien le mettre à la fois dans « physiologie » et « psychologie » par exemple. GL (d) 16 avril 2008 à 12:30 (CEST)