André Malraux

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André Malraux
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Nom Georges André Malraux
Naissance 3 novembre 1901
à Paris, France
Décès 23 novembre 1976 (à 75 ans)
à Créteil, France
Nationalité Française
Profession Écrivain
Aventurier
Homme politique français
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945
Officier de la Résistance

André Malraux, né à Paris 18e, rue Damrémont le 3 novembre 1901 et mort à Créteil (Val-de-Marne) le 23 novembre 1976, de son vrai nom Georges André Malraux, fut un écrivain, un aventurier et un homme politique français.

Sommaire

[modifier] Parcours

En 1905, les parents de Malraux se séparent, créant un choc dans sa vie. Il passe ainsi son enfance avec sa mère, sa grand-mère et une tante épicière à Bondy dont il ne gardera pas de bons souvenirs (Antimémoires, 1967). À 14 ans, il entre à l'école supérieure de la rue Turbigo (le futur lycée Turgot), période durant laquelle il fréquente déjà assidûment les bouquinistes, les salles de cinéma, de théâtre, d'expositions, de concerts, etc. Ainsi commence sa passion pour la littérature contemporaine.

En 1918, il n'est pas admis au lycée Condorcet et abandonne ses études secondaires, il n'obtiendra jamais son baccalauréat ce qui ne l'éloignera pas de la littérature, bien au contraire. Il fréquente les milieux artistiques de la capitale et publie ses premiers textes dès 1920 : petits essais de théorie littéraire, comptes rendus critiques et premières proses. Les œuvres de cette époque appartiennent au genre farfelu (c'est Malraux qui ressuscite le terme), proses poétiques influencées par l'expressionnisme allemand et la poésie cubiste d'Apollinaire ou de Max Jacob. Le personnage de Clappique, dans La Condition humaine, est directement issu de cette première manière malrucienne. C'est aussi l'époque où il joue au Père Ubu et lit Alfred Jarry. Il s'en souviendra après 1948, en adhérant au Collège de Pataphysique.

En 1921 il se marie avec Clara Goldschmidt ; il dirige alors une collection aux éditions du Sagittaire. Après de nombreux voyages à travers l'Europe, il part avec Clara en Indochine pour y voler des statues et les revendre. Cette aventure lui inspirera La Voie Royale. Il est arrêté, puis, après un arrangement diplomatique, peut retourner à Paris. Impressionné par la vie coloniale, il repart pour l'Indochine et y fonde un journal d'idées anticolonialistes : L'Indochine enchaînée.

[modifier] L'aventurier

Le 23 décembre 1923, Malraux est arrêté à Phnom Penh ainsi que son ami Louis Chevasson. De mauvais placements boursiers ont dilapidé la fortune de son épouse Clara et André a pris la décision de découper un bas-relief du temple de Banteay Srei à Angkor pour le vendre à un collectionneur. Il est condamné, en juillet 1924, à trois ans de prison ferme et son ami Louis à un an et demi. Clara est acquittée. Elle repart pour Paris et mobilise en faveur de son mari les intellectuels de l'époque comme Marcel Arland, Louis Aragon, André Breton, François Mauriac, André Gide et Max Jacob. En appel, la peine de Malraux est réduite à un an avec sursis et il rentre en France en novembre 1924. Dans ses romans-documentaires, l'écrivain Roger Peyrefitte le désignera régulièrement sous le nom de "voleur de Banteay Srei".

[modifier] Le romancier

En 1930, il publie La Voie royale, un roman d’aventures largement inspiré par ces événements.

Dès 1933, il milite contre le fascisme et le nazisme, puis rejoint les républicains espagnols à partir de 1936. Il monte de toutes pièces l'escadrille España avec une vingtaine de Potez et en prend le commandement comme coronel (colonel), jusqu'en 1937. Après s'être inspiré de son combat pour écrire le roman L'Espoir, publié en décembre 1937, il tourne le film Espoir, sierra de Teruel en 1938, puis s'engage en 1939, à la déclaration de guerre.

[modifier] Le Résistant

Évadé d'un camp de prisonniers, avec l'aide de son demi-frère Roland, il adopte une attitude attentiste avant d'entrer tardivement en résistance, en mars 1944, après l'arrestation en Dordogne de ses deux frères. Il dit alors être le chef de la région militaire FFI de la région qui s'étend du Limousin au Lot-et-Garonne, un rôle joué indiscutablement à cette époque par un autre[citation nécessaire]. Il organise bien des réunions avec quelques chefs locaux, mais ceux-ci ne le reconnaissent jamais comme leur chef. Le colonel Berger, comme il se fait appeler, apparaît ainsi extrêmement seul lorsqu'il est arrêté par les Allemands à Gramat, avec un officier anglais du SOE (Special Operations Executive). Il est transféré de prison en prison jusqu'à Toulouse pour des interrogatoires au terme desquels il est l'objet d'un simulacre d'exécution. Il se retrouve libre quand les Allemands quittent la ville. Il commande ensuite la brigade « Alsace-Lorraine » pendant la libération du sol français [1].

[modifier] Le Gaulliste

Dès 1945, il s’attache à la personne du Général de Gaulle, dans le gouvernement duquel il est ministre de la propagande et ministre de l'Information, le suit dans l'aventure du RPF, où il s'occupe de la propagande entre 1947 et 1954, et sera sous la Ve République ministre de la Culture de 1959 à 1969.

« Entre ici, Jean Moulin… »  L'éloge grandiloquent de Malraux à l'occasion de la cérémonie du transfert des cendres du héros de la Résistance fait désormais partie des annales du gaullisme.Manuscrit original du discours, Musée de l'Ordre de la Libération. Hôtel des Invalides, Paris.
« Entre ici, Jean Moulin… »
L'éloge grandiloquent de Malraux à l'occasion de la cérémonie du transfert des cendres du héros de la Résistance fait désormais partie des annales du gaullisme.
Manuscrit original du discours, Musée de l'Ordre de la Libération. Hôtel des Invalides, Paris.

[modifier] Le Ministre des Affaires Culturelles

Ministre, il mêle politique de prestige et œuvre sociale. Sans être un gaulliste de gauche déclaré, il ne renie nullement son passé de gauche : son discours contre François Mitterrand en décembre 1965 le prouve merveilleusement (« vous n’étiez même pas en Espagne »). Renouant avec l'esprit du Front populaire, il fait de la culture une affaire administrée par l’État. Raymond Aron rapporte cependant dans ses Mémoires que Malraux avait changé de façon stupéfiante en 1944 sur la question du communisme auquel il voue désormais une hostilité, presque une haine. S'il n'est pas l’initiateur des Maisons des jeunes et de la culture (issues de "la République des Jeunes", créée à la Libération), il est bien, en revanche, le créateur des "Maisons de la Culture", grandes machines gérées par le ministère du même nom.

Tout ce mouvement culturel se réalise au bénéfice des arts (arts vivants, musées, cinéma, musique…) qui ont le plus d’effets sur les masses, d'autres aspects de l'action culturelle comme la littérature se développant parallèlement à la culture de masse. Mais la culture de Malraux en matière d’art et sa fraternité à l’égard de plusieurs artistes de premier plan (Matisse, Braque, Picasso, Giacometti) distinguent plus particulièrement encore l'œuvre du ministre : commandes du plafond de l’Odéon à André Masson, du plafond de l’Opéra de Paris à Marc Chagall, envoi de la Joconde de Vinci aux États-Unis, restauration du château de Versailles, ou encore campagne de ravalement des grands monuments de Paris… Malraux n’a de cesse de faire rayonner la culture française dans le monde. On lui doit notamment le système "d'avance sur recettes", mis en place par un décret de Juin 1959, qui reste de nos jours un moteur important de la création cinématographique en France. À la même période il fondait la Biennale de Paris, manifestation d'art dont le but était la valorisation de la jeune créativité française et internationale et le renforcement de la présence artistique française dans le monde.

Cette administration étatique de l’art, cette volonté de produire du culturel en y mettant les moyens budgétaires, a été jugé, par l'historien Marc Fumaroli, comme le grand enterrement nihiliste de la culture française. Selon lui, si l’on compare l’extraordinaire abondance de talents lors de la IIIe République avec l'ère malrucienne et actuelle, on s’aperçoit que l’après-guerre est pour la France un désert artistique, qu’on s’efforce de dissimuler à coup d’évènements culturels. La IIIe République n’avait pourtant pas de politique culturelle. Toutefois, la thèse de Marc Fumaroli est fortement contestée par certains historiens de la politique culturelle (Philippe Poirrier et Philippe Urfalino), qui soulignent plutôt la modestie de la politique culturelle de la période Malraux, tout en pointant ses singularités : rôle initiateur de l'État, volonté de démocratiser la culture consacrée, élargissement de l'État-providence aux questions culturelles. Le Ministère des Affaires culturelles, créé pour conserver Malraux au gouvernement, sera pérennisé après son départ en 1969.

Par fidélité au général de Gaulle, il quitte alors le pouvoir en même temps que lui. À aucun moment il n'aura manqué à cette fidélité, même pendant les évènements de Mai 68, qualifiés par lui de simple "répétition générale", mais aussi de "véritable crise de civilisation". Ainsi l'a t-on vu en tête de la manifestation de ceux qui réclamaient la restauration de l’ordre à l’Arc de Triomphe le 30 mai. Cet ordre, Malraux n’a cessé de l’identifier à la personne et à l'œuvre du général de Gaulle. Il sera d'ailleurs une des rares personnes que ce dernier consentira à recevoir jusqu’à sa mort en 1970.

Renouant avec les engagements de sa jeunesse, il prendra parti pour l'indépendance du Bangladesh dès 1971, et témoignera ainsi, en octobre 1973, en faveur de Jean Kay à son procès intenté pour le détournement du Vol 711.

[modifier] La liaison avec Louise de Vilmorin

Marié à la veuve de son demi-frère Roland Malraux en 1948, il s'en sépare en 1966. André Malraux a aussi vécu auprès de Louise de Vilmorin jusqu'à la mort de celle-ci, et ensuite auprès de la nièce de celle-ci, Sophie de Vilmorin, qui s'est occupé de l'écrivain jusqu'à sa mort le 23 novembre 1976[2], d'une congestion pulmonaire à l'hôpital Henri-Mondor (Créteil).

[modifier] Epreuves et rencontres

Au cours d'une vie marquée par des épreuves personnelles, il a perdu pendant la Guerre sa deuxième épouse, Josette Clotis (08/04/1910-12/11/1944), dans des conditions dramatiques, car morte happée par un train, puis les deux fils qu’elle lui avait donnés (Gauthier Malraux (05/11/1940-23/05/1961) et Vincent Malraux (11/03/1943-23/05/1961), morts ensemble dans un accident de voiture; ils reposent tous trois au Cimetière de Charonne.

Il a été la cible d'un attentat de l'OAS le 7 février 1962, à son domicile de Boulogne-Billancourt, qui a défiguré et rendu aveugle, la petite Delphine Renard, 4 ans.

André Malraux aura rencontré les grandes personnalités du monde politique (Mao Zedong, John F. Kennedy et Jawaharlal Nehru par exemple) et poursuivi un dialogue constant avec les grands artistes : Pablo Picasso, Marc Chagall, Georges Braque, Maurice de Vlaminck, André Derain, Fernand Léger, Jean Cocteau, André Gide, Max Jacob, Pierre Reverdy.

Sépulpture d'André Malraux au Panthéon de Paris
Sépulpture d'André Malraux au Panthéon de Paris

Malraux ne s’est jamais cru lié par un dogme et, à travers ses mutations, il est resté fidèle à son besoin de dépassement, en excluant tout recours aux utopies consolatrices, mais en devenant de plus en plus dépendant des stupéfiants. Agnostique, il a mis dans l’art, et notamment dans l'idée d'un musée imaginaire qui arracherait les œuvres d’art à leurs fonctions traditionnelles pour les repenser dans leurs relations et leurs métamorphoses, la seule grandeur à la portée de l’homme et ses seules chances d’éternité. C’est pourquoi fraternité et humanisme sont au cœur de sa vie et de son œuvre :

« L’humanisme, ce n’est pas dire : « Ce que j’ai fait, aucun animal ne l’aurait fait », c’est dire : « Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête, et nous voulons retrouver l’homme partout où nous avons trouvé ce qui l’écrase. » (Les Voix du silence, 1951).

Dans le cadre de la célébration du 20e anniversaire de sa mort, et à l'instigation de Pierre Messmer[3], les cendres de Malraux ont été transférées au Panthéon en 1996.

[modifier] Détail des fonctions gouvernementales

[modifier] Discours célèbres

[modifier] Œuvres

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Voir sur Wikisource : André Malraux.

Les Œuvres complètes d'André Malraux sont disponibles en cinq volumes (six volumes prévus), dans la collection de la Bibliothèque de la Pléiade (éditions Gallimard) : les deux premiers tomes sont consacrés aux œuvres de fiction ; le tome III au Miroir des limbes ; les tomes IV et V rassemblent les Écrits sur l'art ; le tome VI les essais littéraires et autres textes à caractère politique (à paraître). Cet ensemble comporte un appareil critique, des index, de nombreux inédits, ainsi que, pour les volumes IV et V, les illustrations des éditions originales. Dans la même collection un Album Malraux (iconographie choisie et commentée par Jean Lescure, 517 illustrations) a été publié en 1986.

[modifier] Bibliographie générale des œuvres d'André Malraux

  • Jacques Chanussot - Claude Travi, Dits et Ecrits d'André Malraux. Bibliographie commentée, Éditions Universitaires de Dijon, 2003

[modifier] Citations

  • « Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu'ait connu l'humanité, va être d'y réintégrer les dieux. »
  • « Le camp parfait eût été le camp d'extermination des enfants. Faute de mise au point, on les tuait avec leurs parents. Il y a quelque chose d'énigmatique et de terrifiant dans la volonté de déshumaniser l'humain, comme dans les pieuvres, comme dans les monstres. L'idéal des bourreaux était que les victimes se pendent par horreur d'elles-mêmes. […]… pour la première fois, l'homme a donné des leçons à l'enfer » (Oraisons funèbres). Parvis de la cathédrale de Chartres, 10 mai 1975. (Repris dans Le Miroir des limbes).
  • « Il y a des guerres justes. Il n’y a pas d’armée juste. » (L'Espoir)
  • « Tout aventurier est né d’un mythomane. » (La Voie royale)
  • « Il faut soixante ans pour faire un homme, et après il n’est bon qu’à mourir. » (La Condition humaine)
  • « À la maîtrise, l’enfant substitue le miracle. » (Les Voix du silence)
  • « Le fou copie l’artiste, et l’artiste ressemble au fou. » (L'Espoir)
  • « La tragédie de la mort est en ceci qu’elle transforme la vie en destin. » (L'Espoir)
  • « On ne fait pas de politique avec de la morale, mais on n’en fait pas davantage sans. » (L'Espoir) (Hernandez à Garcia).
  • « La pire souffrance est dans la solitude qui l’accompagne. » (La Condition humaine)
  • « Le pouvoir doit se définir […] par la possibilité d’en abuser. » (La Voie royale)
  • « Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie. » (Les Conquérants)
  • « L'esclave dit toujours oui. » (Discours d'André Malraux du 2 septembre 1973 à l'occasion de l'inauguration du Monument de la Résistance)
  • « Ceux qui ne connaissent pas leur passé sont destinés à le revivre » (référence ?)
  • « La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert » (Hommage à la Grèce, discours du 28 mai 1959 à Athènes)

Citations d'André Malraux inscrites sur la statue à l'effigie de Félix Eboué à Cayenne:

  • Etranger, va dire à Lacémone que ceux qui sont morts ici sont tombés sous sa loi. Passant, va dire aux Enfants de notre Pays : De ce qui fut le visage désespéré de la France, les yeux de l'homme qui repose ici, n'ont jamais reflété que les traits du courage et de la liberté.

[modifier] La citation qu'on lui prête

La citation « le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas. » (ou l’une de ses variantes avec les termes "religieux" ou encore "mystique") est attribuée à André Malraux, bien qu'il ne l’ait jamais écrite ni officiellement prononcée.

Cette citation est analogue à une phrase célèbre du cardinal Pie « la France sera chrétienne ou elle ne sera pas ».

À ce titre vous pouvez vous reporter à l'article « XXIe siècle » du livre d'Odon Vallet, professeur à Paris VII, (Petit lexique des idées fausses sur les religions).

On ne trouve pas de trace dans son œuvre d'une telle vision prophétique. La fin de la phrase ("…ou ne sera pas") ne lui ressemble guère au demeurant.

Lors d'une interview à Pierre Desgraupes (Le Point, 10 novembre 1975), Malraux lui-même déclara ne jamais l'avoir prononcée :

«  Vous savez. On m'a fait dire : "Le XXIe siècle sera religieux". Je n'ai jamais dit cela, bien entendu, car je n'en sais rien. Ce que je dis est plus incertain : je n'exclus pas la possibilité d'un événement spirituel à l'échelle planétaire. »

Deux citations très intéressantes éclairent assez précisément l'esprit de Malraux sur ce sujet, la première dans un échange avec son traducteur et ami japonais Tadao Takemoto, la seconde dans des notes pour l'édition du Miroir des Limbes dans La Pléiade :

« Quant au siècle prochain, ce que j’avais dit, c’est qu’il était extrêmement possible que, dans ce domaine que l’on appelle psi, se mêlaient encore pour l’instant des choses sérieuses et d’autres pas. […] Si le prochain siècle devait connaître une révolution spirituelle, ce que je considère comme parfaitement possible (probable ou pas n’a pas d’intérêt, ce sont des prédictions de sorcières, mais possible), je crois que cette spiritualité relèverait du domaine de ce que nous pressentons aujourd’hui sans le connaître, comme le XVIII° siècle a pressenti l’électricité grâce au paratonnerre. Alors qu’est-ce que pourrait donner un nouveau fait spirituel (disons si vous voulez : religieux, mais j’aime mieux le mot spirituel), vraiment considérable ? Il se passerait évidemment ce qui s’est passé avec la science. » (extrait de « A propos de la réincarnation » in André Malraux, Cahiers de l’Herne, p 396-399).

« On m’a fait dire : Le XXI° siècle sera religieux ou ne sera pas. La prophétie est ridicule ; en revanche je pense que si l’humanité du siècle prochain ne trouve nulle part un type exemplaire de l’homme, ça ira mal… Et les manifestations [de mai 68] et autres ectoplasmes ne suffiront pas à l’apporter. » Cf. Littératures contemporaines, n°1, consacré à André Malraux, Klincksieck, 1996.

Brian Thompson de l'Université du Massachusetts Boston (USA) s'est penché par deux fois sur cette fameuse phrase (qu'il affirme avoir entendue de ses propres oreilles lors d'une de ses interviews avec Malraux) dans des communications, d'abord à Brest en juin 2001, ensuite à l'université Harvard en décembre de cette même année centenaire de la naissance de Malraux.

Le premier texte est sorti en France : “«Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas»: le sens de cette phrase prononcée, démentie, controversée”. In Ordre et désordre: Schème fondamental dans la vision et l’écriture d’André Malraux. Textes réunis et présentés par Yves Moraud en langue française. (Crozon : Les Editions Buissonnières, 2005), 228-237. Il est accessible sur la Toile, sur le site des Amitiés internationales André Malraux : http://www.andremalraux.com/malraux/articles/21emesiecle.pdf .

Le deuxième, en anglais, apportant quelques nouvelles données, a été publié aux États-Unis : "'The 21st Century will be religious or will not be': Malraux's Controversial Dictum", Metamorphoses: André Malraux and the 21st Century, Harvard Colloquium, dans la Revue André Malraux Review, volume 30, numbers 1/2 (2001), 110

L'Etat n'est pas fait pour diriger l'art, mais pour le servir.(Andre Malraux, la création d'un destin. Découverte gallimard.ISBN 2-07-053029-9)

[modifier] Décorations

[modifier] Françaises

[modifier] Etrangères

  • Distinguished Service Order (GB)
  • Médaille de la Résistance tchécoslovaque
  • Grand Croix de l'Ordre de la Couronne Royale (Belgique)
  • Grand Croix de l'Ordre National de la République du Tchad
  • Grand Croix de l'Ordre du Soleil (Pérou)
  • Grand Croix de l'Ordre de la Couronne de Chêne (Luxembourg)
  • Grand Croix de l'Ordre de Cèdre (Liban)
  • Grand Croix de l'Ordre du Lion (Finlande)
  • Grand Croix de l'Ordre de l'Eléphant Blanc (Thaïlande)
  • Grand Croix de l'Ordre de la République (Egypte)
  • Grand Croix de l'Ordre Royal du Sahametrei (Cambodge)
  • Grand Croix de l'Ordre Nichan I Homayoun (Iran)
  • Grand Croix de l'Ordre National Honneur et Mérite de la République d'HaÏti
  • Grand Croix de l'Ordre Al Kawrah al Urdini (Jordanie)
  • Grand Croix de l'Ordre d'El Quetzal (Guatemala)
  • Grand Croix de l'Ordre du Dannebrog (Danemark)
  • Grand Croix de l'Ordre du Mérite de la République (Autriche)
  • Grand Croix de l'Ordre du Ouissam Alaouite (Maroc)
  • Grand Croix de l'Ordre de Saint Olaf (Norvège)
  • Grand Croix de l'Ordre de Georges 1er (Grèce)
  • Grand Croix de l'Ordre de l'Etoile Polaire (Suède)
  • Grand Croix de l'Ordre de Saint-Jacques de l'Epée (Portugal)
  • Grand Croix de l'Ordre National de l'Aigle Aztèque (Mexique)
  • Grand Croix de l'Ordre du Libertador (Vénézuéla)
  • Grand Croix de l'Ordre du Mérite de Mai (Argentine)
  • Grand Croix de l'Ordre du Mérite Fédéral (RFA)
  • Grand Cordon de l'Ordre du Soleil Levant (Japon)
  • Grand Officier de l'Ordre National de Côte d’Ivoire
  • Grand Officier de l'Ordre National de Madagascar
  • Grand Officier de l'Ordre de la Croix du Sud (Brésil)
  • Grand Officier de l'Ordre National du Niger
  • Grand Officier de l'Ordre du Mérite de Centrafrique
  • Grand Officier de l'Ordre du Mérite de la République (Italie)
  • Grand Officier de l'Ordre de l'Etoile Equatoriale (Gabon)
  • Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Congo)
  • Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Sénégal)
  • Grand Officier de l'Ordre du Mérite (Mauritanie)
  • Grand Officier de l'Ordre National de la République (Haute-Volta)
  • Grand Officier de l'Ordre National du Mérite (Togo)
  • Grand Officier de l'Ordre National de la République du Dahomey
  • Commandeur de la République Espagnole

[modifier] Biographies

[modifier] Notes et références

  1. Pour la période 1940-45, voir l'article André Malraux de Pierre Laborie in Dictionnaire historique de la Résistance p.473, Robert Laffont, 2006
  2. Source INA Journal Télévisé d'Antenne 2, le 23 novembre 1976
  3. Source : Interview de Jacques Chirac, Président de la République, au journal Le Figaro, 23 novembre 1996.

[modifier] Liens externes

wikt:

Voir « malrucien » sur le Wiktionnaire.

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Ministre des Affaires Culturelles
1958-1969
Edmond Michelet