Vermand

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Vermand
Pays
drapeau de la France
     France
Région Picardie
Département Aisne
Arrondissement Arrondissement de Saint-Quentin
Canton Canton de Vermand
(chef-lieu)
Code Insee 02785
Code postal 02490
Maire
Mandat en cours
Hervé Pinchon
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Pays du Vermandois
Coordonnées
géographiques
Altitudes moyenne : m
minimale : m
maximale : m
Superficie 1 575 ha = 15,75 km²
Population sans
doubles comptes
1 069 hab.
(1999)
Densité 68 hab./km²
Gentilé Vermandois
Site site officiel commune

Vermand est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie.

Les habitants de Vermand sont les Vermandois.

Le Vermandois est le pays dont Vermand a été la ville-centre.

Sommaire

[modifier] Situation

[modifier] Communications

Site Internet du village : http://www.vermand.fr

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Date d'élection Identité Parti Qualité
mars 2001- mars 2008 Hervé Pinchon
Les données antérieures ne sont pas encore connues.

[modifier] Histoire

À l'époque de la conquête romaine, les Gaulois de la région se nommaient les Viromandui dont le sens n'est pas établi avec certitude : « hommes-petits », pour les uns, « hommes-chevaux » (centaures), pour les autres. Ils appartenaient au groupe des Belgae, les Belges issus d'une vague d'immigration celte du IIIe siècle avant notre ère et principalement installés dans le Nord de la Gaule. César signale la combativité et la bravoure des Belges. Il affronte la coalition des Nerviens (Bavay - Hainaut), Atrebates et Viromands près de la rivière Sabis (localisation discutée), au cours d'une bataille difficile où les Romains finirent par l'emporter.

Vermand devait posséder un nom gaulois qui reste ignoré. L'oppidum qui s'y trouve est le seul qui soit connu pour les Viromanduens. Il semble probable qu'il constituait leur place forte principale. En tout cas, c'était vraisemblablement la capitale de ce peuple dans les années qui suivirent la conquête, jusqu'à la fondation d'un nouveau chef-lieu à Saint-Quentin : Augusta Viromanduorum.

Cette "déchéance" politique n'empêcha pas le développement d'une ville gallo-romaine prospère, centre d'une importante production de poterie (photographie aérienne du quartier antique du Calvaire ici: [1]). Un grand ensemble religieux comprenant plusieurs temples a été révélé par les prospections aériennes à Marteville.

Au Bas-Empire, à la fin du IIIe ou au début du IVe siècle, il semble que Vermand soit redevenue la capitale des Viromandui, en raison de la ruine d'Augusta. C'est ce qui explique son nom qui vient de Viromandis, ce qui signifie "chez les Viromandui" (formé sur le nom du peuple, à l'ablatif pluriel, à sens locatif, cas de la langue indo-européenne qui survivait encore dans le latin). À cette époque, beaucoup de chefs-lieux changèrent de nom : ils prirent celui du peuple dont ils étaient la ville principale. Il est donc probable que les premiers évêques du Vermandois résidaient dans cette ville avant le transfert du siège épiscopal à Noyon au VIe siècle.

Durant l'époque mérovingienne, le sort de Vermand n'est pas établi avec certitude: restait-elle la capitale du Vermandois, ou Saint-Quentin, qui bénéficiait du pèlerinage sur le tombeau de son célèbre martyr, l'avait-elle déjà supplantée ? Au IXe siècle, la situation s’éclaire : les comtes de Vermandois résident à Saint-Quentin et Vermand a perdu toute importance.

Au Moyen Âge, ce n'est plus qu'un village. Au IXe siècle une communauté religieuse est installée par l'évêque de Noyon, qui devient au XIIe siècle une abbaye de Prémontrés, supprimée à la Révolution.

La seigneurie était partagée principalement entre les comtes de Vermandois, puis le roi de France, qui la céda en 1291 au chapitre de Saint-Quentin et les évêques de Noyon.

Autrefois, pèlerinage à saint Blaise pour les maux de gorge.

La commune a été entièrement détruite pendant la Première Guerre mondiale

[modifier] Patrimoine

  • Atelier de taille de bifaces acheuléens.
  • Passage de la voie romaine dite chaussée Brunehaut ;
  • Oppidum des Viromanduens : enceinte de type éperon barré, protégée par une levée de terre (visitable)  ;
  • Ville romaine, ateliers de potiers ;
  • Quartier cultuel de Marteville : plusieurs temples et nombreux bâtiments ;
  • Plusieurs cimetières du Bas-Empire (plus de 800 tombes fouillées), avec riche sépulture d'un chef d'auxiliaires germaniques [2](fin IVe - début Ve siècle).
  • Magnifiques fonts baptismaux du XIIe s. conservés dans l'église (photographie ici : [3])

[modifier] Économie

[modifier] Culture

[modifier] Sports

[modifier] Jumelages

[modifier] Notes et références

[modifier] Bibliographie

  • Jacques COQUELLE, La mémoire de Vermand, 2 t., Alençon : Dalmanio, 1985 et 1989.
  • Jacques COQUELLE, Vermand et Vermandois dans les siècles des siècles, Jacques Coquelle, 2003, 427 p.

[modifier] Antiquité

voir Augusta Viromanduorum

[modifier] Liens externes