Uvéa

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Royaume coutumier d'Uvéa
Carte de localisation de Wallis-et-Futuna
Administration
Statut politique Royaume coutumier de Wallis et Futuna
Capitale Mata-Utu
13°18′S 176°10′W / -13.3, -176.167
Gouvernement
- Lavelua (Roi/reine)

vacance
Géographie
Superficie 96 km²
Démographie
Population  (2003) 10 088 hab.
Densité 105 hab./km²
Langues français, wallisien  1
Économie
PIB
 · PIB/hab.
?? millions de $
?? $
Monnaie Franc CFP (CFP)
Autres
Fuseau horaire UTC +12
Domaine internet .wf
Indicatif téléphonique +681
1. Le français a valeur de langue officielle.

Uvéa est l'un des trois royaumes[1] sous protectorat français au sein de la collectivité d'outre-mer de Wallis-et-Futuna située dans l'hémisphère sud. Sa capitale est Mata-Utu.

Uvéa est situé sur l'île Wallis, l'île se trouve entre la Nouvelle-Calédonie et Tahiti. Il est localisé à 22 000 kilomètres de Paris et est situé en Océanie polynésienne (océan Pacifique occidental).

Sommaire

[modifier] Histoire

Il y a 5 000 ans (3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taïwan. Vers 2 000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, vers les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au delà, vers les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.

L'île de Wallis, fut découverte 150 ans après Futuna en 1766 par un anglais, le capitaine Samuel Wallis, qui donna son nom à cette île. Originellement, les autochtones la nommaient Uvea et ce nom reste encore imprimé dans beaucoup de mémoires actuelles tant et si bien que chaque habitant du Pacifique comprend autant un terme que l'autre et sait le situer géographiquement.

Wallis est peuplé de polynésiens originaires des îles Tonga.

Le royaume d'Uvéa à Wallis signe un traité de protectorat avec la France (demandé par la reine Amélia et ratifié en 1887) avant de devenir un territoire d'outre-mer (TOM) en 1961 après un référendum avec les royaumes d'Alo et Sigave. L'ancien roi d'Uvéa, Tomasi Kulimoetoke II, fut le signataire de cet accord qui permit à ce petit royaume de 96 km² de passer du statut de protectorat à celui de territoire d'outre-mer. Après la révision constitutionnelle du 28 mars 2003, l'archipel entre dans la catégorie des collectivités d'outre-mer à statut particulier sans que le régime de 1961 ne change.

En 2005, le royaume d'Uvéa fait parler de lui à la suite d'une crise politique. Après plus de 46 ans de règne, le roi d'Uvéa Tomasi Kulimoetoke II provoque une crise qui menace de plonger son royaume dans le chaos insurrectionnel. Celle-ci débute lorsque son petit-fils est condamné pour homicide, ayant tué un piéton alors qu'il conduisait en état d'ivresse, puis s'étant réfugié au palais royal. Le roi avait d'abord résisté aux demandes d'arrestation de son petit-fils et demandé à la France de quitter le territoire. Or, cette exigence n'était pas du goût de tous car l'économie du territoire dépend des aides françaises et l'administration emploie de nombreuses personnes.

En réponse, des chefs de village rebelles décident d'introniser un nouveau roi avec l'assentiment de l'administrateur supérieur. Mais, à l'approche de la cérémonie, prévue le 25 septembre, le conflit institutionnel faillit tourner à l'affrontement. Les partisans du roi occupent l'aéroport et édifient des barrages au moyen de troncs de cocotiers. La situation s'arrange finalement grâce à l'intervention d'un médiateur français qui reconnaît l'autorité du roi. La cérémonie d'intronisation est alors annulée.

En juin 2006, les tensions peuvent encore se faire ressentir au sein de la population locale avec quelques incidents ponctuels dans le district du nord, Hihifo. Des palabres de réconciliation sont toujours en cours entre les deux chefferies.

[modifier] Politique et institutions

Le roi d'Uvéa (portant le titre de lavelua) est le chef de la hiérarchie coutumière. Il est assisté d'un premier ministre (kivalu) et de cinq ministres. Il nomme encore, sur proposition de la population, trois chefs de district (faipule) qui ont autorité sur les vingt et un chefs de village reconnus par la population. Les chefs de village, qui peuvent lever les corvées d'intérêt général, sont plébiscités ou destitués au cours d'assemblées générales de village (fono) qui ont lieu le dimanche dans une case commune (fale fono).

Le roi dispose pour couvrir ses frais d'une dotation annuelle de la République qui indemnise aussi les ministres royaux et les chefs coutumiers de districts et de villages.

Le roi a des pouvoirs importants mais toutefois assez décentralisés, le roi devant négocier avec les chefs de village, et répondre aux demandes des alikis qui l'élisent et dont l'autorité morale s'appuie aussi sur la population, tout en négociant avec le représentant de l'État pour obtenir les budgets de développement du territoire.

Le royaume est divisé en trois districts, Hihifo, Hahake et Mua. Chaque district est dirigé par un faipule. Les districts sont divisés en villages dirigés chacun par un chef.

  • Hihifo : 4 villages
  • Hahake : 6 villages
  • Mua : 10 villages

[modifier] Liste des rois d'Uvéa

[modifier] Géographie

Icône de détail Article détaillé : Wallis (île).

[modifier] Économie

L'économie est essentiellement rurale axée sur la pêche lagonaire artisanale et l'agriculture océanienne vivrière pour les besoins locaux.

[modifier] Démographie

En 2003, la population est de 10 088 habitants à Uvéa.

La plupart des habitants sont d'origine polynésienne (97,3%). On compte aussi quelques habitants d'origine européenne. La très grande majorité est de confession catholique.

[modifier] Notes

  1. Avec les royaumes d'Alo et Sigave