Agriculture vivrière

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'agriculture vivrière est une forme d'agriculture qui consiste à cultiver des produits essentiellement destinés à nourrir la population locale. La production n'est pas destinée à l'industrie ni exportée, mais elle est en grande partie consommée par les paysans eux-mêmes et la population locale. Elle demeure très présente dans les pays pauvres, souvent à forte densité de population active agricole, par exemple dans le sous-continent indien ; elle est en cela la forme d'agriculture la plus répandue encore aujourd'hui.

L'agriculture vivrière, visant à l'autosuffisance alimentaire des populations, est nécessairement une forme de polyculture souvent associée à l'élevage.

Cette agricultre est rendue impossible dans les conditions extrêmes, telles le froid sibérien, l'aridité ou encore des sols trop salés.

L'agriculture vivrière s'oppose à l'agriculture industrielle, qui livre sa production comme matière première à des industries de transformation industrielle ou alimentaire, et aussi à l'agriculture commerciale, qui est insérée dans un système de commercialisation à l'échelle nationale et internationale, et suppose une logistique adaptée (transport, silos de stockage...).

Bien que l'agriculture vivrière soit pronée dans le cas des pays en développement, elle est à la fois critiquée, et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les PED sont exposés aux aléas climatiques de manière plus importantes que les pays dits "du Nord", et la perte de leurs cultures vivrières peut signifier l'extinction totale de leur agriculture. C'est pourquoi la diversification de leur agriculture est nécessaire.

De plus, la culture vivrière des PED ne leur permet pas d'obtenir des capitaux étrangers. De fait, ils consomment alors la majorité de leur production, ce qui les empêche d'exporter des produits dans les pays du nord, et donc d'obtenir des capitaux "surs" sur les marchés financiers. Tout en restant attentif à la dégradation des termes de l'échange ces pays doivent trouver la solution la plus adéquate : seuls des capitaux en devises telles le dollar leur permettent d'importer les marchandises qu'ils sont pour l'instant incapables de produire eux même (cf. machines outils, biens transformés, technologie de pointe, etc.).

[modifier] Voir aussi