Triskaidékaphobie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La triskaidékaphobie (du grec ancien τρεισκαίδεκα treiskaídeka, « treize » et φόϐος phóbos, « peur ») est la phobie du nombre treize. Elle est souvent considérée comme une superstition.

Elle est reliée au fait qu'il y avait treize personnes autour de la table du dernier repas de Jésus Christ, mais son origine remonte plus probablement au Moyen Âge.

La triskaidékaphobie a peut-être également affecté les Vikings, le dieu Loki étant le treizième dieu de leur mythologie. Ce fut repris plus tard par les chrétiens, désignant Satan comme le treizième ange.

À certains endroits, on ne compte pas de 13 :

  • En effet, certains bâtiments n'ont pas de treizième étage, passant du douzième au quatorzième ou utilisant 12a ou 12b à la place de 13.
  • Certains grands hôtels passent directement de la chambre numéro 12 à la chambre numéro 14 pour ne pas avoir l'indélicatesse d'y mettre un client qui pourrait être superstitieux. Il en est de même pour les cinémas qui ne possèdent pas non plus de salle numéro 13.
  • Au niveau de certaines compagnies aériennes (dont Air France), le chiffre 13 n'est pas utilisé pour la numérotation des sièges en cabine.
  • Le compositeur Arnold Schönberg souffrait de cette phobie. Par coïncidence, il est né et mort un treize du mois.
  • Le magazine Spirou n'a pas de page 13, remplacée par la page 12bis, afin de tourner en dérision la triskaidékaphobie.
  • De nombreuses compétitions (par exemple la Formule 1) n'attribue le numéro 13 à aucun concurrent.
  • De même que lors de la construction du pont de l'Øresundsbron où le 13ème bloc de son tunnel a été appelé 12bis. Malgré ça, un accident à quand même eu lieu lors de la pose du bloc au fond de la mer.

On rencontre au Japon une phobie similaire concernant le nombre 4, dont une des lectures (shi) est une homonymie de la mort.

Le mot Triskaidékaphobie est une composition étymologiquement correcte mais assez arbitraire : on peut de même appeler Hexakosioihexekontahexaphobie la peur du nombre de la bête (666), mais dans les pays anglophones, le mot est plutôt employé comme virelangue que pour réellement désigner la notion.

[modifier] Bibliographie

  • 13 : the story of the world's most popular superstition ; Nathaniel Lachenmeyer; New York, NY : Thunder's Mouth Press, 2004. (OCLC 56613076)
  • Myths that mislead : thirteen* brief essays of some new and old fudge factors in our society ; Peter Telemann; New York : Vantage Press, 1991. (OCLC 34079759)

[modifier] Voir aussi

wikt:

Voir « triskaidékaphobie » sur le Wiktionnaire.