Spurius Servilius Priscus Structus

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Spurius Servilius Priscus Structus est un homme politique romain du Ve siècle av. J.-C., fils de Publius Servilius Priscus Structus (consul en 495 av. J.-C.) et le père de Publius Servilius Priscus (consul en 463 av. J.-C.)[1].

Suite à la bataille du Crémère où les 306 Fabiens sont massacrés, les Véiens marchent sur Rome et repoussent le consul Titus Menenius Agrippae Lanatus, avant d'être battu sur le Janicule par son collègue Caius Horatius Pulvillus[2].

Il devient consul en août 476 av. J.-C avec Aulus Verginius Tricostus Rutilus[2],[3].

La guerre de Rome contre la cité étrusque de Véies se poursuit, les Étrusques ont installé un avant-poste sur le Janicule d’où ils harcèlent les Romains et les empêchent des cultiver ou d’importer du blé. La population et les réfugiés entassés dans Rome souffrent des difficultés de ravitaillement et s’agitent. Les consuls tente d’y remédier par des achats de blé auprès des peuples voisins et des réquisitions sur les stocks privés les plus abondants. Selon Denys d'Halicarnasse, la menace de famine contraint les consuls à contre-attaquer. Ils traversent le Tibre de nuit et établissent leur camp au pied du Janicule. Les Romains ont le dessus dans un premier affrontement contre les Véiens mais Servilius placé à l’aile gauche poursuit inconsidérément l’adversaire sur la pente du Janicule et se fait battre lorsque celui-ci contre-attaque. Son collègue Verginius, monté sur le Janicule par un autre chemin, prend les Véiens à revers, renverse la situation et reste maître du champ de bataille. De nuit, les Véiens se replient, abandonnant leur camp, que les Romains détruisent. En raison des pertes subies, le Sénat refuse que les consuls défilent en triomphe pour cette amère victoire[4].

Tite-Live narre différemment les événements : Les Véiens ont mis le siège de Rome et ravagent les environs, jusqu'à tomber dans le même piège que les 306 Fabiens, c'est-à-dire en tombant dans une embuscade lors de pillages et ravages, et une partie des Véiens est alors massacrée. Cet échec est suivi d'un autre plus important : ils tentent de prendre d'assaut le camp de Servilius Priscus sur le Champ de Mars, mais sont repoussés, et doivent fuir à grande peine jusqu'au Janicule, leur point de départ. Cette fois c'est lui qui tente l'assaut, mais il échoue jusqu'à ce que Verginius Tricostus prenne d'assaut le camp ennemi par l'arrière et bat les Véiens[2].

En 475 av. J.-C, peu après la fin de son consulat, Servilius est mis en accusation par deux tribuns de la plèbe pour les pertes causées par son imprudence militaire. Il se défend avec vigueur, son ancien collègue le défend et lui fait partager sa gloire et il échappe à une condamnation, notamment car le décès l'année précédente d'un autre consul, Titus Menenius Agrippae Lanatus, condamné pour un échec militaire, trouble et apaise le peuple[5],[6].

  Les consuls de la République romaine  
C. Horatius Pulvillus I et T. Menenius Agrippae
(477 av. J.-C.)
Sp. Servilius Priscus avec A. Verginius Tricostus
(476 av. J.-C.)
P. Valerius Publicola I et C. Nautius Rutilus I
(475 av. J.-C.)

[modifier] Sources

[modifier] Notes

  1. Les gentes romaines, S, Servilia
  2. abc Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 51
  3. Diodore de Sicile le prénomme Caius, Histoire universelle, Livre XI, 18
  4. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre IX, 25-26
  5. Tite-Live, Histoire romaine, Livre II, 52
  6. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, Livre IX, 28

[modifier] Références

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