Si Tayeb Al Mahaji

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Si Tayeb Al Mahaji سي طا يب المهاجي né en 1881 et mort en 1969, est un imam algérien. Personnalité religieuse éminente d’Oran, C'est l’un des fondateurs de l’Association des oulémas musulmans algériens et amis de Cheikh Abdelhamid Ben Badis. Il est issu d’une grande famille de savants en théologie.

[modifier] Biographie

  • Si Tayeb Al Mahaji (Alem Jalil) appartient à des fractions des Chorafas d'Al Mahaja, celle des Ouled Sidi El Freïh, des douair Ain Affeurd, sur les hauteurs d'El Gaada dans la banlieue d’Oran. Il a appris le Coran dans une école coranique de son village natal auprès des maîtres comme Sidi Mohamed Benkaddour, Sidi Mohamed Miloud Ben Brahim et Sidi Abdeslam Ben Saleh qui l’initièrent à la lecture du coran suivant la méthode des sept prononciations. Adolescent, il parfait ses connaissances en grammaires, en fiqh et du hadith notamment à Nédroma avant de se rendre au douar Sabih, dans la localité de Ténés. Il y a été l’élève de Cheikh Miloud Bouchaibi, un grand théologien auquel vouera une grande admiration pour sa rigueur. Ce dernier, formé a la mosquée al-Azhar, fut l’élève et le disciple de Cheikh Aliche, l’un des animateurs avec cheikh Addou, de la Nahda en Égypte.
  • 1902 : Il commence à enseigner dans les mosquées et la Zaouïa Sennoussia.
  • 1905 : Si Tayeb Al Mahaji entreprend le double rôle de prédicateur et d’éducateur sur le plan religieux, sa première tâche a été de réhabiliter l’Islam dans sa pureté et dans la tradition de la sunna. Malgré les pressions et les brimades de toutes sortes de l’administration colonialiste, il a poursuivi avec constance la lutte patriotique comme un devoir sacré.
  • 1912 : Il s’installe définitivement dans la mosquée de la rue Hadi Hacène M’ dina-Jdida (tahtaha) où il fondera la première école libre moderne à Oran Zaouïa de Si Tayeb Al Mahaji. Durant prés de soixante-dix ans, il enseigna à des milliers de tolbas, les sciences religieuses et linguistiques.
  • 1923 : Il avait rencontré à plusieurs reprises, à Oran, le grand érudit du Maroc et de l'Islam, Cheikh Abou Choaïb Eddoukali .
  • 1950 : Il rédige un ouvrage autobiographique qui sera édité en 1964.
  • 1954 : Dès le début de la guerre d'indépendance algérienne, Si Tayeb Al Mahaji est éprouvé par l’arrestation et l’assassinat de son fils Zeddour Mohamed Brahim kacem, le premier étudiant chahid de la révolution. Celui-ci qui a été arrêté le 2 novembre 1954, sera tué sur la table de torture de la DST, le 4 novembre 1954 a Alger. La lutte ne cessa de s’affirmer dans tous les domaines jusqu’au jour ou notre pays recouvra son indépendance. Après l’acquisition de la souveraineté, il continua à prêcher le sermon du vendredi dans une salle comble. Et à apporter sa contribution totalement désintéressée a la tâche exaltante de la reconstruction de la Nation.
  • 1962 : Le 5 juillet (Fête de l'indépendance), enlèvement et de l’assassinat par le FLN de plusieurs milliers de Pieds Noirs (sources allant de 1100 à 2000 morts massacrés) sans intervention de l'Autorité Algérienne ni celle des soldats français encore présents bien que le gouvernement français eut été immédiatement informé de ces massacres. Au bas de la rue de la révolution, à 11h15 du matin, des coups de feu éclatent entraînent une panique générale. La foule se lance dans un massacre vengeur de tous les occidentaux. Il y eu de nombreuses victimes et parmi celles-ci 10 juifs d'Oran. Le grand imam de la ville Si Tayeb Al Mahaji, condamna ces crimes. Plus tard le président Ahmed Ben Bella a arrêté les commanditaires de ces massacres.
  • 1969 : Il meurt le vendredi17 octobre, il est enterré dans le cimetière ben douma. Il lègue un patrimoine culturel de grande valeur dont les œuvres traitent de l’histoire, de la linguistique et des sciences religieuses.