Sardent
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Sardent | |
Pays | France |
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Région | Limousin |
Département | Creuse |
Arrondissement | Guéret |
Canton | Pontarion |
Code Insee | 23168 |
Code postal | 23250 |
Maire Mandat en cours |
Thierry Gaillard 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes C.I.A.T.E. du Pays Creuse-Thaurion-Gartempe |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 455 m (mini) – 680 m (maxi) |
Superficie | 41,11 km² |
Population sans doubles comptes |
801 hab. (1999) |
Densité | 19 hab./km² |
Sardent est une commune française, située dans le département de la Creuse et la région Limousin.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Cette charmante localité, située à flanc de coteau d'un large vallon boisé, se trouve géographiquement au centre du département de la Creuse entre Guéret (16 km) et Bourganeuf (17 km). Sardent reste une commune à large vocation agricole (essentiellement des élevages). Elle compte 828 habitants, répartis entre le bourg et les 53 hameaux qui structurent le territoire. Parmi les communes creusoises, Sardent se signale par une superficie importante de 4 111 hectares.
[modifier] Histoire
Historique de Sardent
La forme la plus connue du nom de SARDENT est donnée par un sou d'or mérovingien qui porte la légende SARETENNO. Au Vlllème siècle on trouve SEREDINUS, au Xème siècle SARDENNUS, au XVème la forme actuelle SARDENT est bien fixée.
Le nom semble d'origine celtique, ce qui donne à penser que ce bourg remonte aux temps des gaulois. Vers la fin du XVIIIème siècle, la Commune comptait environ 2.200 habitants.
A l'époque romaine, une voie secondaire y passait, venant de PROETORIUM (PUY DE JOUER) par JANAILLAT, et rejoignant à CHAUSSADAS la route directe de LIMOGES à AHUN, par BOURGANEUF et PONTARION. C'est peut-être sur cette voie que se dressait la borne milliaire de Sardent. Une coupe de cette voie romaine est visible près du Donzeil.
A SARDENT des sarcophages de granit, découverts dans l'ancien cimetière, mais malheureusement détruits, paraissaient dater du Xème siècle. On peut encore en découvrir au gré des promenades dans les hameaux de la commune. La borne milliaire, déjà citée, servait de couvercle à l'un d'entre eux. D'après des documents recueillis, Monsieur MERCIER a déclaré que ce milliaire avait été découvert il y a environ 79 ans au cours de fouilles faites pour la construction d'un bâtiment, qui se trouvait au milieu de sarcophages. Ainsi, ce milliaire occuperait encore aujourd'hui, à quelques mètres près son emplacement primitif (il a été dressé au coin d'un jardin appartenant à Monsieur BONTEMS).
Ce milliaire portait des inscriptions effacées par endroits, ce qui a rendu sa lecture difficile. Monsieur PORTEAU, chargé de cours à l'Université de LYON, ayant étudié ce milliaire, dit dans une note que l'inscription de ce milliaire est semblable à celle sur celui du MOUTIER D'AHUN, sauf en ce qui concerne le chiffre des distances. Ce milliaire a un grand intérêt pour la voirie dans notre région. D'après les notes de Messieurs BONNE et LARBANEIX, sur les recherches du professeur PORTEAU et de Monsieur DUCOURTIEUX, la voie romaine passerait par le CHIRONCEAU, les CHATRELLES, le MONT DE SARDENT, le MASTHUBERT et la REBEYROLLE, trajet qui ne laisse SARDENT qu'à un kilomètre au sud.
cf.Site officiel de la commune de [Sardent]http://membres.lycos.fr/sardent/
[modifier] Administration
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
mars 2006 | Thierry GAILLARD | UDF | ||
mars 2003 | DECRESSIN Jean-Pierre | DVG | ||
mars 2001 | BATEROSSE René | PC | ||
mars 1974 | CHAZEIRAT Claude | DVG | ||
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1 051 | 1 085 | 1 047 | 944 | 845 | 802 | 835 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes |
[modifier] Lieux et monuments
- L'église du début du XIIe siècle, alors que ses chapelles sont postérieures, conserve toujours plusieurs croix et un reliquaire en cuivre émaillé et doré, des XII et XIXe siècle.
- Sur la place de l'église sont à remarquer :
- la balustrade où les lettres SARDENT sont en pur granit creusois - le monument à la mémoire du Dr Vincent.
Ce monument en granit a été érigé en 1937 grâce à une souscription populaire, pour rendre hommage au Docteur Alphonse Vincent, appelé "Le Médecin des Pauvres" en raison de son dévouement et de sa générosité. Il est constitué d'un buste et de deux bas-reliefs en bronze. En 1943, le buste a été confisqué par le régime de Vichy, dans le cadre de la "récupération des métaux non-ferreux" destinés à l'armée d'occupation allemande. Les deux bas-reliefs ont été respectés. En 1955 une réplique du buste a été réalisée à partir du plâtre que le sculpteur avait donné à la veuve du Dr Vincent. Ce second buste en bronze a été remis en place et inauguré en juin 1956. Depuis cette époque le platre est conservé à la Mairie de Sardent.
[modifier] Personnalités liées à la commune
- Eugène Jamot (1879-1937) - Né en 1879 à La Borie, hameau de la commune de Saint-Sulpice-les-Champs, il fit des études de médecine à Montpellier. En 1908 il s'installa à Sardent. Deux ans plus tard il renonça à exercer la médecine de campagne pour passer le concours d'entrée à l'École d’application du service de santé des troupes coloniales à Marseille, dite "Ecole du Pharo". Sorti en 1911 de ce haut-lieu de formation en médecine tropicale, il fit un premier séjour en Afrique Noire avant d'entrer à l'Institut Pasteur de Paris où il étudia jusqu'en 1914 en se spécialisant dans les parasitoses. A la fin de son stage il fut nommé sous-directeur de l'Institut Pasteur de Brazzaville.
De 1916 à 1931 il se consacra à la lutte contre la trypanosomiase humaine. Plus connue sous le nom de "maladie du sommeil", cette maladie parasitaire est due à un protozoaire transmis de l'animal à l’homme par la piqûre d’une mouche (dite mouche "tsé-tsé"). Toujours mortelle en l'absence de traitement, cette maladie doit son nom au fait qu'à la phase pré-terminale les malades présentent une somnolence permanente.
La trypanosomiase africaine a évolué au cours des siècles par grandes vagues épidémiques. L'Ouganda et le Bassin du Congo furent ravagés de 1896 à 1906. A partir de 1920 une deuxième épidémie commença à décimer l'Afrique centrale et de l’ouest. C'est cette seconde poussée qui fut efficacement combattue au Cameroun et au Burkina-Fasso par le Colonel Jamot et ses équipes. Ce succès lui valut une gloire considérable. Il fut couvert d'honneurs et proposé pour le Prix Nobel.
Mais, en novembre 1931, au cours d'un de ses voyages entre la France et le Cameroun, le Colonel Jamot fut débarqué de force à Dakar et mis aux arrêts de rigueur. Le Ministère des Territoires d'Outre-Mer le tenait pour personnellement responsable de graves accidents thérapeutiques survenus dans le secteur de Bafia, où 700 personnes étaient devenues aveugles à la suite d'un traitement appliqué par un de ses adjoints.
A cette époque, seuls quelques médicaments étaient efficaces. Il s'agissait de dérivés de l'arsenic, induisant de notables effets toxiques. En 1928 l'un de ces produits (le tryparsamide) avait été administré par un jeune médecin - de sa propre initiative et sans en référer au Colonel Jamot - à des doses triples de celles qui étaient préconisées. Le tryparsamide déclencha des névrites optiques chez près d'un millier de malades, qui devinrent aveugles. Jamot ne sut pas faire valoir son innocence, et il paya chèrement pour les actes de son subordonné. Il dut renoncer à reprendre ses campagnes au Cameroun, et passa les années suivantes à Ouagadougou dans une ambiance de suspicion permanente.
Profondément découragé, il fit valoir ses droits à la retraite et, au début de 1936, il se retira à Sardent qu'il avait quitté 25 ans auparavant. Il y reprit avec vaillance son activité passée de médecin de campagne. Mais la rumeur publique l'y avait précédé et poursuivi. Quelle que fut son immense gloire passée, il était devenu "celui qui a rendu aveugles des milliers d'africains". Malgré son dévouement, son activité ne lui permit pas de mettre fin à d'importantes difficultés financières. Et c'est un homme brisé moralement et physiquement qui mourut à Sardent le 24 avril 1937 d'un accident vasculaire cérébral.
Sources : Thèse du Docteur Marcel BEBEY EYIDI - Le vainqueur de la Maladie du Sommeil - Le Docteur Eugène Jamot (1879-1937). Préface du Docteur Louis AUJOULAT, Secrétaire d'Etat à la France d'Outre-Mer - 1950.
- Alphonse Vincent (1880-1935), médecin, exerça à Sardent de 1918 à 1935. Il fut maire de Sardent et conseiller général socialiste de la Creuse.
- Le metteur en scène Claude Chabrol, sardentais d'origine, tourna son premier film Le Beau Serge dans la commune.
visitez le site de l'association Docteur Eugène Jamot : [1]