Claude Chabrol
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Claude Chabrol | |
Naissance | 24 juin 1930 Paris France |
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Nationalité | Française |
Profession(s) | Réalisateur |
Films notables | Le Beau Serge, La Femme infidèle, Que la bête meure, Le Boucher, Les Fantômes du chapelier, La Cérémonie |
Claude Chabrol, né le 24 juin 1930 à Paris de parents pharmaciens, est un réalisateur français, également producteur, acteur, scénariste et dialoguiste.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Après une jeunesse à Sardent, dans la Creuse où ses parents l'envoient durant la seconde guerre mondiale, et des études de droit au cours desquelles il côtoie Jean-Marie Le Pen, Claude Chabrol participe en tant que critique de cinéma au lancement de la Nouvelle Vague française, aux côtés de François Truffaut et Jacques Rivette, ses collaborateurs aux Cahiers du cinéma. Dans la revue à couverture jaune, fondée par André Bazin et Jacques Doniol-Valcroze, il participe à la défense de la politique des auteurs et publie, en 1957 avec Éric Rohmer, un livre sur Alfred Hitchcock, celui qui a su imposer son style au système hollywoodien. Il a entre-temps épousé Agnès, une riche héritière qui lui permet de financer la création de sa maison de production. Celle-ci démarre avec un court métrage de Rivette, Le Coup du berger, avec Jean-Claude Brialy. En 1959, il tourne dans la Creuse son premier film, Le Beau Serge, qui devient le manifeste inaugural de la Nouvelle Vague.
Il divorce cinq ans plus tard pour épouser la comédienne Stéphane Audran, avec laquelle il entame une fructueuse collaboration, jusqu'à leur séparation, en 1980. Durant cette période, il se fait un spécialiste de l'analyse féroce de la bourgeoisie française, dont l'apparent conformisme sert de couvercle à un bouillonnement de vices et de haines. Que ce soit sur le registre de la comédie grinçante ou du polar, souvent associé au scénariste Paul Gégauff, il ne cesse d'en traquer l'hypocrisie, les coups bas et la bêtise, avec une délectation rare et jubilatoire à laquelle participent activement ses acteurs fétiches : Stéphane Audran, Michel Bouquet, Jean Yanne. Il dresse ainsi un portrait sans concession de la France des années 1970, âpre et corrosif, où dominent La Femme infidèle, Juste avant la nuit ou Les Biches.
À la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques dans lesquels son inspiration s'émousse parfois. Mais sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, est décisive. Violette Nozière, l'empoisonneuse parricide qui fit scandale dans les années trente, ajoute une dimension supplémentaire à la galerie de monstres jusqu'ici filmés par Chabrol (il avait déjà adapté un autre fait divers sanglant dans Landru avec Charles Denner). En même temps, il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace qui touchera tant les rives de la comédie policière (Rien ne va plus) que celles de l'adaptation littéraire (Madame Bovary) ou du film politique (L'Ivresse du pouvoir), culminant avec la décapante Cérémonie, adaptée d'un roman de Ruth Rendell, l"Analphabète". Sur un registre plus léger, il aura également entre-temps joué une délectable partition en compagnie de Jean Poiret, inoubliable Inspecteur Lavardin dans le film éponyme et dans Poulet au vinaigre, de la même manière qu'il revient régulièrement au polar provincial, à travers des films tels que Au cœur du mensonge ou La Demoiselle d'honneur.
En 2005, l'ensemble de son œuvre cinématographique a été distingué par le Prix René Clair de l'Académie française.
Sa troisième épouse est Aurore Paquiss, actrice et assistante de réalisation.
[modifier] Citations
- « Il faut accepter d'être parfois le pigeon, parfois la statue. »
[modifier] Filmographie
[modifier] Réalisateur
[modifier] Comédien
- 1959 : Les Jeux de l'amour de Philippe de Broca
- 1960 : Saint-Tropez Blues de Marcel Moussy
- 1961 : Les Ennemis d'Édouard Molinaro
- 1961 : Les Sept Péchés capitaux, sketch "L'avarice" + (réalisation)
- 1961 : L'Œil du Malin (+ réalisation)
- 1963 : Les Durs à cuire de Jack Pinoteau
- 1965 : Paris vu par..., sketch "La muette" (+ réalisation)
- 1965 : Marie-Chantal contre le Docteur Kha (+ réalisation)
- 1965 : Le Tigre se parfume à la dynamite (+ réalisation)
- 1965 : Brigitte et Brigitte de Luc Moullet
- 1967 : La Route de Corinthe de Claude Chabrol
- 1967 : Les Biches (+ réalisation)
- 1968 : La Femme écarlate de Jean Valère
- 1970 : Sortie de secours de Roger Kahane
- 1970 : Aussi loin que l'amour de Frédéric Rossif
- 1972 : The other side of the wind d'Orson Welles (inachevé)
- 1972 : Un meurtre est un meurtre d'Étienne Périer
- 1973 : Le Permis de conduire de Jean Girault
- 1974 : La Bonne nouvelle d'André Weinfeld (court-métrage)
- 1976 : Folies bourgeoises (+ réalisation)
- 1977 : L'Animal de Claude Zidi
- 1981 : Les Folies d'Élodie d'André Génovès
- 1982 : Les Voleurs de la nuit de Samuel Fuller
- 1983 : Polar de Jacques Bral
- 1985 : Suivez mon regard de Jean Curtelin
- 1986 : Je hais les acteurs de Gérard Krawczyk
- 1986 : Sale destin de Sylvain Madigan
- 1987 : Jeux d'artifices de Virginie Thévenet
- 1987 : L'Été en pente douce de Gérard Krawczyk
- 1987 : Alouette je te plumerai de Pierre Zucca
- 1988 : Sueurs froides (série TV) : le présentateur
- 1992 : Sam suffit de Virginie Thévenet
- 1994 : Le Fils de Gascogne de Pascal Aubier
- 2005 : Lucifer et moi de Jean-Jacques Grand-Jouan
- 2006 : Avida de Benoît Delépine et Gustave Kervern
- 1969 : Et crac de Jean Douchet
- 1984 : Homicide by night de Gérard Krawczyk
- 2001 : Tu devrais faire du cinéma de Michel Vereecken
[modifier] Films sur Claude Chabrol
- Claude Chabrol, l'artisan réalisé par Patrick Le Gall en 2002
- Chabrol réalisé par André Labarthe pour Cinéastes de notre temps en 1995
[modifier] Bibliographie
[modifier] Roman
- L’Adieu aux dieux (Encre, 1980)
[modifier] Scenarii
- Les Noces rouges (Seghers “ Collection Filmothèque ”, 1973, avec Roger Corbeau) ;
- Dr M (Ed. universitaires, 1990, avec Thomas Bauermeister et Sollace Mitchell) ;
- Rien ne va plus (Arte-Hachette “ Scénars ” n° 13, 1997) ;
- La Fleur du Mal (A. Michel, 2003 avec Caroline Eliacheff et Louise L. Lambrichs).
[modifier] Nouvelles
- Musique douce (in Mystère Magazine, nov. 1953) ;
- Le Dernier Jour de souffrances (in Mystère Magazine, févr. 1957).
[modifier] Essais
- Hitchcock, , avec Éric Rohmer (Ed. Universitaires “ Classiques du cinéma ” n° 6, 1957. Rééd. Ramsay-poche cinéma n° 23, 1986) ;
- Et pourtant je tourne, , avec René Marchand (Robert Laffont “ Un Homme et son métier ”, 1976. Rééd. Ramsay “ Ramsay poche cinéma ” n° 111, 1992) ;
- Collectif, L'Ami Poiret : 1926-1992 (Paris : Éditions Noesis, 2002) ;
- Pensées, répliques et anecdotes (Le Cherche midi “ Les Pensées ”, 2002) ;
- Comment faire un film, avec François Guérif (Payot & Rivages “ Manuels Payot, 2003. Rééd. Rivages 2004) ;
- Laissez-moi rire ! (Éditions de Rocher, 2004).
[modifier] Bibliographie critique
- François Guérif : Claude Chabrol : un jardin bien à moi (Denoël “ Conversations avec… ”, 1999) ;
- Caroline Eliacheff : Qui est criminelle ? (in La Fleur du Mal, Albin Michel, 2003)
- « L'Ivresse du pouvoir », un film de Claude Chabrol, Éditions L'Avant-Scène Cinéma, 2006.
- G. Austin, Claude Chabrol, Manchester University Press, French Film Directors series, 1999.
- F. Boddaert, P.-M. de Biasi, C. Eliacheff, A. Laporte, C. Mouchard, A. Versaille, Autour d’Emma : Madame Bovary un film de Claude Chabrol, Éditions Hatier, collection Brèves Cinéma, 1991.
- Dr M., un film de Claude Chabrol, Paris, Éditions Universitaires, 1991.
- C. Blanchet, Claude Chabrol, Éditions Rivages, 1989.
- J. Magny, Claude Chabrol, Éditions Cahiers du cinéma, collection Auteurs, 1987.
- C. Braucourt, Claude Chabrol, Éditions Seghers, collection Cinéma d’aujourd’hui, 1971.
- J. Monaco, The New Wave, Oxford University Press, 1976.
- R. Wood, M. Walker, Claude Chabrol, London, Studio Vista, Movie Paperbacks, 1970.