Ron Paul

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Ron Paul
Photo officielle du Congrès
Photo officielle du Congrès
Naissance 20 août 1935
à Green Tree, Pennsylvanie, États-Unis
Nationalité Américaine
Profession Homme politique américain
Représentant du 14e district du Texas
Occupation Médecin d'obstétrique et la gynécologie
Famille Carol Paul, son épouse
5 enfants

Ronald Ernest « Ron » Paul (né le 20 août 1935) est un homme politique américain, membre du Parti républicain, représentant du Texas à la Chambre des représentants (de 1976 à 1985, et de nouveau depuis 1997), il a été candidat à l'élection présidentielle américaine de 1988 pour le Parti libertarien et à l'investiture du Parti républicain pour l'élection présidentielle de 2008.

Partisan du libertarianisme, une doctrine politique qui prône la non-agression et qui place la liberté comme principe absolu de vie, il préconise un État fédéral au rôle limité, de faibles impôts, des marchés libres, une politique étrangère non-interventionniste ainsi qu'un retour à des politiques monétaires basées sur des métaux (or, argent) pour étalon.

Il est parfois surnommé « Docteur No » au Congrès parce qu’il vote contre toutes les lois qui selon lui violent la constitution américaine ou qui augmentent les impôts ou les revenus des membres de la Chambre des Représentants.

Sommaire

[modifier] Biographie

Ron Paul est né à Green Tree en Pennsylvanie durant la Grande dépression. Il est le troisième d'une famille modeste de 5 enfants. Durant son enfance, il travaille dans la petite exploitation agricole de ses parents, à la livraison de journaux, et dans un drugstore.

En 1957, agé de 22 ans, il épouse Carol Wells, rencontrée au lycée de Dormont et avec qui il aura 5 enfants. Il fait des études supérieures et sort diplômé en 1961 de la Duke University School of Medicine. Il devient gynécologue obstétricien à Lake Jackson au Texas.

Il s'installe ensuite dans la région de Houston au Texas.

En 1974, Ron Paul devient délégué à la convention républicaine du Texas. Il se présente à l'élection au siège du 22ème district du Texas à la Chambre des représentants. Il est largement battu par le représentant démocrate sortant Robert R. Casey.

En avril 1976, il est élu lors d'une élection partielle représentant républicain du 22e district du Texas à la chambre des représentants afin de terminer le mandat de Robert R. Casey nommé à la commission fédérale maritime par le président Gerald Ford. Cependant, en novembre 1976, il est battu de 300 voix (0,2%) lors du renouvellement du mandat par le candidat démocrate Robert Gammage. Ron Paul prend sa revanche en 1978 et est réélu en 1980 et 1982. En 1984, Paul choisit de ne pas se représenter à la chambre et pose sa candidature pour le Sénat. Il est battu dès les primaires républicaines par Phil Gramm alors que son siège de représentant du 22ème district est remporté par le républicain Tom DeLay. Paul retourne alors dans le secteur privé.

En 1988, Paul est candidat à la présidence des États-Unis pour le Parti libertarien (tout en restant membre du Parti Républicain[1]). Il est battu mais, en obtenant un peu plus de 400 000 voix (0,4% des suffrages), il arrive en troisième place du vote populaire derrière George H. W. Bush (élu président) et Michael Dukakis.

En 1996, Paul se présente de nouveau aux élections primaires républicaines pour le poste de représentant du 14ème district du Texas à la chambre des représentants. Il bat l'ancien démocrate rallié aux républicains Greg Laughlin pourtant soutenu par l'état major du parti, par Newt Gingrich, par la National Rifle Association et par le gouverneur George W. Bush. Il est ensuite élu contre le candidat démocrate et réélu en 1998, 2000, 2002, 2004 et 2006.

Républicain libertarien, Ron Paul est indépendant et très isolé dans son propre camp. Sous les mandats de George W. Bush, il a ainsi voté contre les propositions de lois républicaines sur l'augmentation des dépenses militaires, a appelé à un retrait rapide des troupes américaines d'Irak et à une réduction des pouvoirs de la Réserve fédérale.

En 2007, il a annoncé son intention de briguer l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2008[2]. Bien que très populaire sur le réseau Internet américain[3] et ayant été élu comme le plus convaincant dans plusieurs débats pour l'investiture républicaine, il reste aux environs de 5 à 10% d'intentions de vote[4]. Ses partisans accusent les « MSM » (mainstream medias) de volontairement occulter sa candidature.

Curiosité politique, Ron Paul a récolté pour le financement de sa campagne, en 24 heures, le 5 novembre 2007, plus de 4 millions de dollars, essentiellement par internet. Fait remarquable, l'initiative de cette money bomb a été prise par un Californien, sans le soutien direct de l'équipe de campagne du candidat. Ces dons ont attiré l'attention des grands médias américains sur le « phénomène » Ron Paul, d'autant plus que celui-ci disposait déjà d'environ 5 millions de dollars, amassés lors du troisième trimestre.

En adoptant la même démarche, Ron Paul a obtenu 6,2 millions de dollars lors du 16 décembre, jour de la commémoration de la Boston Tea Party[5], ce qui est un record absolu pour un candidat américain.

Lors des premières élections primaires et des premiers caucus du parti républicain pour la nomination au poste de candidat à l'élection présidentielle de 2008, il a obtenu entre 3 et 25% des suffrages, se hissant notamment à la seconde place derrière Mitt Romney lors du caucus du Nevada le 19 janvier 2008. Ron Paul obtient son meilleur score (25% des voix) lors du caucus du Montana le 5 février, se hissant alors à la seconde place des prétendants républicains derrière Mitt Romney (38%) et devant John McCain (22%). Bien que John McCain ait suffisamment remporté de délégués pour s'assurer de l’investiture du Parti Républicain depuis le 4 mars 2008, Ron Paul n'a officiellement abandonné la course à l'investiture pour la présidentielle que le 12 juin 2008.

[modifier] Opinions

Selon une étude du journal New American paru en 2006, Ron Paul est le plus libéral (libertarien) de tous les membres de la chambre des représentants et du Sénat[6] et est l'auteur d'une proposition de loi abolissant l’impôt sur le revenu, l'Internal Revenue Service. Pour lui, le gouvernement fédéral devrait s'en tenir aux devoirs spécifiés dans la Constitution. Par extension, il souhaite abolir la Federal Reserve[7].

Ainsi, Ron Paul est contre certaines législations fédérales que traditionnellement les représentants de districts ruraux ou côtiers, comme celui de Paul avec 675 miles de côtes, soutiennent. Ron Paul est par exemple opposé à l’assurance inondation financée par le gouvernement fédéral parce qu’il oblige ceux qui ne vivent pas dans les zones inondables à subventionner ceux qui choisissent d’y vivre. De plus, cela ne permet pas à ceux qui vivent dans ces zones inondables de choisir librement leur propre assureur.

Globalement, il propose de réduire les impôts fédéraux au minimum et de supprimer la CIA. Il s'oppose tout autant au mariage gay qu'à toute intervention fédérale sur le sujet. Il est défavorable au droit du sol car il perçoit celui-ci comme une incitation à une immigration bénéficiant des subsides étatiques.

Croyant dans le caractère sacré de la vie dès la conception, il est contre l’euthanasie et la peine de mort et s'il se déclare personnellement contre l’avortement, il déclare vouloir surtout retirer à la Cour Suprême des États-Unis la prérogative d'interdire l'IVG entre 0 et 12 semaines, et de la confier aux Etats fédérés (il a déposé ainsi une proposition de loi en ce sens en 2005). D'une manière générale, Ron Paul estime que toutes ces questions sociétales doivent être tranchées par les États et non par l'État fédéral qui doit être réduit à sa plus simple expression.

Partisan de la liberté religieuse et de sa libre expression, il estime qu'il n’est pas du ressort du gouvernement fédéral d’intervenir dans les affaires religieuses des citoyens ou des États.

Il défend aussi la liberté du port d'armes. Il a voté contre le Patriot Act et différentes mesures de régulation d'internet. Il est favorable à l'utilisation de la marijuana à des fins médicales et, bien plus, parce qu'il constate l'inefficacité des mesures de prohibition (la War on Drugs aux États-Unis) et qu'il promeut la responsabilité de chaque individu, Ron Paul prône la vente libre de tous les stupéfiants.

Non-interventionniste, il s'oppose à la généralisation des interventions militaires des États-Unis. A ce titre, il a voté contre la guerre en Irak en 2003. Il exige par ailleurs le retrait des États-Unis des institutions internationales comme l'ONU, l'OTAN ou l'OMC. Enfin il conçoit le libre-échange comme un système favorisant le développement de relations harmonieuses entre les nations.




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[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes

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David Bergland

Candidat du Parti Libertarien à la présidence des États-Unis
1988
Andre Marrou