Richwiller

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Richwiller
Carte de localisation de Richwiller
Pays France France
Région Alsace
Département Haut-Rhin
Arrondissement Mulhouse
Canton Wittenheim
Code Insee 68270
Code postal 68120
Maire
Mandat en cours
Vincent Hagenbach
2008-2014
Intercommunalité C.A.M.S.A.
Latitude
Longitude
47° 46′ 47″ Nord
         7° 16′ 53″ Est
/ 47.7797222222, 7.28138888889
Altitude 239 m (mini) – 259 m (maxi)
Superficie 5,55 km²
Population sans
doubles comptes
3 325 hab.
(1 999)
Densité 599 hab./km²

Richwiller est une commune française située dans la banlieue ouest de Mulhouse. Elle fait partie du département du Haut-Rhin et de la région Alsace. C'est une petite commune du Haut-Rhin de 3 500 habitants, où fut découverte la potasse en 1904.

Ses habitants sont appelés les Richwillerois et les Richwilleroises.

Commune du Haut-Rhin (68)

Sommaire

[modifier] Géographie

Richwiller est une commune suburbaine d'origine rurale. Elle se trouve au Nord-Ouest de Mulhouse, à l'entrée du Bassin Potassique entre Pfastatt et Wittelsheim. La particularité de Richwiller réside dans sa configuration longitudinale "est-ouest". Son ban de 555 hectares s'étend sur 4 kilomètres de long pour 1,5 km de large. Il est sectionné perpendiculairement par la voie ferrée Strasbourg-Mulhouse (nord-sud).

[modifier] Histoire

[modifier] Les origines du village

Son passé s’estompe dans la nuit des temps. Des découvertes archéologiques prouvent que Richwiller est un lieu d’habitat très ancien. Dans la partie septentrionale (nord) du village sur le lieu dit ‘Neumatt se trouve une nécropole composée de douze tumuli de l’époque Hallstattienne. En 1865 et en 1917, on y découvre des tombes contenant des bracelets des torques (colliers), des fibules (sorte d’épingles de sûreté) en bronze et un plat gravé datant de cette époque. Ces objets sont exposés, actuellement, au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye.

[modifier] L’histoire mouvementée des seigneurs de Richwiller

C’est au XIVe siècle que les pièces d'archive mentionnent pour la première fois le nom de “Reichweiler” Les documents nous apprennent que le couvent de Lucelle acquiert en 1301 et en 1304 les biens que l’abbaye de Murbach y possède. À cette époque Reichweiler appartient aux Habsbourg. En 1326 ceux-ci cèdent le village et ses dépendances en fief aux seigneurs de Reichweiler. Ces derniers le conservent jusqu’en 1539, date à laquelle Hans Friedrich vom Haus meurt sans laisser d’héritier mâle. Le fief échoit alors à son gendre Wolf Dietrich von Brunighoffen, l’époux de sa fille Ursula, qui fait rénover le château avant de mourir prématurement. Ces terres changeant encore de mains vont au second mari d’Ursula Theobald Waldner von Freundstein. Le fils de ce dernier decède en 1599 sans héritier. Le fief retourne à la Maison d'Autriche. C’est dans le proche entourage de l’empereur que sont choisis ses nouveaux bénéficiaires, Johann Pistonus et Hieronymus von Manicor. Ils ne tardent pas à entrer en conflit avec les bourgeois de Mulhouse qui ont, sans autorisation, fait procéder à des coupes de bois dans la forêt. Bientôt un procès les oppose au sujet d’une chapelle ! Manicor, qui s’est installé à Reichweiller fait sortir intentionnellement du pâturage des vaches appartenant aux habitants de Cernay. Ceux-ci s' arment et investissent le château. Le pire est évité grâce à l’intervention de la femme du seigneur. Les Manicor quittent Reichweiler pendant la guerre de Trente Ans (1618 1648). La paix de Munster et d‘Osnabrück met fin à cette guerre meurtrière qui fit souffrir le village et ses habitants.

Le Royaume de France récupère Richwiller avec les autres possessions autrichiennes. Seul le château ou ce qui en subsiste encore, reste la propriété de Pistorius après un long procès qui se déroule à Ensisheim. En 1662 Pistorius fort querelleur semble-t-il, meurt assassiné par l’un de ses domestiques Ses biens retournent à la Couronne de France. Après le Traité de Westphalie, Louis XIV confie le fief à Charles Colbert de Croissy, neveu de l’Intendant d'Alsace. Nicolas de Diesbach, d'ascendance suisse, lui succède en 1665. Il s’installe au château à la mort de la veuve de Pistorius. Comme il est protestant, il ne peut se maintenir et doit céder sa place au maréchal Nicolas Hubert de Reinach Montreux. Ce dernier s’illustre à la bataille de Gérone où il trouve la mort en 1696.

Le fief passe alors au Marquis du Blé d’Huxelles qui gouverne l’Alsace jusqu'à son décès en 1730. Le roi Louis XV transmet alors le domaine à Joseph Balthazar de Bergeret, capitaine au régiment d' Enghien. Le fief comprend aussi Reiningue, les trois quarts de Morschwiller, Ensisheim, Rumersheim. Le capitaine perçoit également des revenus provenant de Rantzwiller. La Révolution met fin aux droits seigneuriaux. Les frères de Bergeret (le chanoine Prosper de Lautenbach et Henri capitaine dans un régiment royal suédois) émigrent. Leurs biens sont vendus à Colmar. Un certain Brustlein agissant pour le compte de Pierre Thierry de Mulhouse les achète pour 66 778 livres. Wittelsheim acquiert une partie des forêts.

Les deux « Bergeret » qui sont restés au service de la République (Gilbert général de brigade et Antoine Prosper, colonel) conservent leurs parts d'héritage. Elles ne tardent pas à être morcelées.

Le château fut rasé vers 1810 ; il en reste le moulin seigneurial.

Le village a été bombardé en 1914 et 1944. Il s'intègre peu à peu à la banlieue mulhousienne.

[modifier] L'ère de la potasse

L'ouverture des Mines de Potasse est déterminante pour l'essor économique de la commune de Richwiller.

La Mine Max s'étend sur une superficie de 1800 hectares. Son chevalement s'est trouvé à côté de la gare de Richwiller, près de la ligne de chemin de fer Mulhouse-Bâle. Le fonçage du puits d'extraction Max commence le 10 novembre 1910. La couche inférieure de potasse est atteinte le 5 juillet 1912 à 514 mètres de profondeur. Exploité depuis d'été 1912, le puits communique souterrainement avec le puits Amélie II. Pendant sa première année de production, la mine Max extrait 7.893 tonnes de minerai au bout de 26 jours. Sa première campagne d'exploitation se termine en 1933. La seconde commence en 1942, se terminant avec l'arrêt définitif de la mine en 1952. Durant les deux campagnes d'extraction, elle a produit 2.693.153 tonnes de sel brut pour une capacité d'extraction de 550 tonnes par jour.
Grâce à la Potasse, la gare de Richwiller est devenue la première gare de marchandises d'Alsace[1].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 2014 M. Vincent Hagenbach
1989 2008 M. Philippe Schenini
1983 1989 M. Henri Hagenbach
1970 1983 M. Victor Ganter
1965 1970 M. Louis Zimmermann
1957 1965 M. Eugene Fassnacht
1945 1957 M. Emile Egler
1938 1945 M. Theophile Seiller
1930 1938 M. Alfred Sutter
1919 1930 M. Theophile Seiller
1881 1919 M. Joseph Deck
1876 1881 M. Edouard Seiler
1871 1876 M. Antoine Seiler
1864 1871 M. Joseph Krauss
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
1 227 2 309 2 352 2 655 2 938 3 150 3 325 3 368
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
  • population provisoire pour 2004 : 3 351

[modifier] Lieux et monuments

La carotte
Le 28 mai 1955, à l'entrée de la cité Amélie II est inauguré un monument erigé pour commémorer le cinquantième anniversaire de la découverte de la potasse par Amélie Zurcher, Joseph Vogt et Jean-Baptiste Grisey. Ce monument représente une "carotte" (échantillon cylindrique de roches prélevées dans le sous-sol par carottage pour en connaître sa composition). Cet endroit n'est que symbolique. En fait, la potasse a été découverte, plus au sud, vers la mine Joseph Else à Wittelsheim.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Eugène Wacker (1878-1943)
Fils de Meinrad Wacker et Françoise Sturchler, né à Knoeringue le 23 octobre 1878, mort à Richwiller le 31 décembre 1942. Il élève une famille nombreuse de huit enfants, son fils Joseph est aveugle. Eugène Wacker est très actif à Richwiller. Passionné d'histoire, membre de la Société d'Histoire du Sundgau, vice-Président de la Société d'Histoire Sundgauvienne, il écrit de nombreux articles dans l'annuaire de cette dernière ainsi que dans diverses revues régionales et rédige avec Paul Stintzi les "Pages Sundgoviennes" en deux volumes. Il consacre une brochure aux Seigneurs de Richwiller.
La commune de Richwiller honora sa mémoire en 1988 (à l'occasion du 110e anniversaire de sa naissance) en baptisant de son nom le groupe scolaire du centre.

Denise Ferrier (-1945)
L'aspirant Denise Ferrier était ambulancière de la 2e Compagnie de ramassage du 25e Bataillon médical (bataillon qui s'était déjà fait remarqué à l'île d'Elbe pour son sang froid). Depuis le début de la campagne de France, elle a été volontaire pour toutes les missions et a évacué de nombreux blessés. Elle a participé avec le régiment d'infanterie coloniale du Maroc à la percée sur Mulhouse.
Elle a été tuée par un obus le 24 janvier 1945 à Richwiller, à 7 heures du matin, devant un poste de secours du bataillon de choc.

[modifier] Notes et références

  1. extrait de "Richwiller d'hier à aujourd'hui" un ouvrage de la collection "Mémoire de vies" des éditions Carré Blanc - Strasbourg 2002 - édité par la ville de Richwiller"
  2. Richwiller sur le site de l'Insee

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes




roue de Mulhouse Pays de la région mulhousienne roue de Mulhouse
 Europe | France France | Alsace Alsace | Voir la carte du pays de la région mulhousienne
Ochsenfeld | Hardt | Sundgau

Communauté d'agglomération Mulhouse Sud-Alsace (CAMSA)
Berrwiller | Bollwiller | Didenheim | Feldkirch | Kingersheim | Lutterbach | Morschwiller-le-Bas | Mulhouse | Pulversheim | Reiningue | Richwiller | Ruelisheim | Staffelfelden | Ungersheim | Wittenheim | Zillisheim


Communauté de communes de l'Île Napoléon (CCIN)
Baldersheim | Battenheim | Dietwiller | Habsheim | Rixheim | Sausheim


Communauté de communes des Collines
Bruebach | Brunstatt | Eschentzwiller | Flaxlanden | Riedisheim | Zimmersheim


Communauté de communes Porte de France Rhin Sud
Bantzenheim | Chalampé | Hombourg | Niffer | Ottmarsheim | Petit-Landau


communes non membres d'une intercommunalité
Wittelsheim | Galfingue | Heimsbrunn | Illzach | Pfastatt